M. Bennouna a souligné, dans une déclaration à la MAP, que la filiale des viandes rouges occupe une place importante dans le tissu économique, sachant que la région contribue à hauteur de 11% de la production nationale, soit un taux de production estimé à 45.000 tonnes par an, et ce grâce au grand potentiel fort d'un cheptel d'environ 270 mille têtes de bœuf, 1,4 million de têtes d'ovins, principalement de la race Sardi, et 600.000 têtes de caprins.

«Pour préparer et commercialiser la viande, la région de Tadla-Azilal dispose d'infrastructures composées de 19 marchés hebdomadaires, 9 abattoirs urbains et 42 abattoirs provinciaux avec une capacité estimée à 25 mille tonnes par an», a précisé M. Bennouna qui souligne que la région se veut l'un des plus importants fournisseurs de viande rouge au profit des plus grands centres de consommation, en particulier Casablanca, Rabat et Fès.

En raison de cette importance, la filiale de viande rouge a eu droit à un intérêt particulier dans le plan régional de l'agriculture, qui a été préparé dans le cadre du Plan Maroc Vert et qui vise à augmenter la quantité de viande produite pour atteindre 90.000 tonnes par an à l'horizon 2020 et ce, par le développement d'une stratégie efficace de la phase de production au stade marketing en passant par le processus de fabrication (des unités modernes pour l'évaluation de la viande rouge).

Dans le cadre du Pilier I, un projet de mise en commun d'éleveurs d'engraissement de veaux est en cours de réalisation. Il inclut un abattoir moderne avec une capacité estimée à 7000 tonnes par an, des centres d'engraissement qui recevront annuellement plus de 10.000 veaux et 140.000 têtes d'ovins et de caprins en plus de deux unités, l'une pour préparer la viande et l'autre pour fabriquer des aliments composés.

Selon un document élaboré par la Direction régionale de l'agriculture, ce projet intégré, d'une enveloppe de 200 millions de DH, est considéré comme un modèle au niveau national et vise à organiser les producteurs autour d'une unité de valorisation et de transformation de la viande rouge, de réduction du nombre d'intermédiaires et d'approvisionnement des éleveurs en facteurs de production tout en assurant la commercialisation du produit.

(Avec MAP)