La politique découvre timidement le marketing digital

Ayant pris goût au 2.0, les partis politiques marquent de plus en plus leur territoire web. La communication en ligne des partis politiques commence à prendre de l’ampleur. Recherchent-ils la notoriété, l’image,  la conquête ou simplement l’ancrage de la légitimité ?  

La politique découvre timidement le marketing digital

Le 19 juin 2013 à 18h47

Modifié 19 juin 2013 à 18h47

Ayant pris goût au 2.0, les partis politiques marquent de plus en plus leur territoire web. La communication en ligne des partis politiques commence à prendre de l’ampleur. Recherchent-ils la notoriété, l’image,  la conquête ou simplement l’ancrage de la légitimité ?  

Les partis interrogés par Médias 24 s’accordent sur la finalité : fédérer les partisans ou conquérir d’autres, informer, actualiser l’information, interagir rapidement, converser et débattre.Mais également sur le fait que« La communication politique demeure inconcevable sans être sur la toile ».

Le PJD est le e-parti pour le moment. Le reste de la classe politique émerge mais à un rythme moins important. Mais pour l’ensemble des acteurs, la présence de la Toile ressemble davantage à un mal nécessaire qu’à un instrument de conquête. Même s’ils prétendent le contraire.

La communication sur le web manque de sophistication et dans certains cas reste rudimentaire. Une vraie méconnaissance des canaux du web, des codes de langage, des techniques, du marketing digital, est parfaitement visible. Le leader incontesté, c’est-à-dire le PJD, ne réalise pas des scores d’audience incroyables. Il ne crève pas le plafond. Il a probablement démarré avant les autres et eu l’intelligence de mettre quelques moyens humains en plus.

Les responsables communication des différents partis comme le PJD, PAM, RNI ou PPS nous expliquent  que leur présence sur les réseaux sociaux est « une nécessité et non une tendance ». La cible est « la génération jeune connectée, qu’elle soit partisane ou pas », donc une fidélisation et une conquête.

La question du community management intrigue. Parmi les quatre partis les plus actifs dans les réseaux  sociaux (PJD, PPS, RNI, PAM), seul le PPS a « un community manager du parti ».  

Même le leader réalise des scores très faibles

Le PJD, qui détient la primeur en termes de nombre de likes sur Facebook (33.300, ce qui est très faible eu égard  la population marocaine connectée), de followers sur Twitter (23.400), d’abonnés sur Youtube (5.240) et de visiteurs mensuels du site (233.000, environ 7500 visites en moyenne par jour), « n’a pas encore de community manager proprement dit mais des admins volontaires du parti, auxquels différentes tâches de la gestion des réseaux sociaux sont attribuées», selon Aicha Elabbasy, coordinatrice du département communication et relations publiques du parti.

Il est remarquable que les partis qui ne faisaient des actions ponctuelles que lors des élections, développent des actions de proximité continues sur la toile, mais on voit bien qu’il n’y a pas de stratégie. « A l’heure où l’usage d’internet connaît une expansion exponentielle, les partis politiques se retrouvent dans la nécessité de remplir le vide et l’alimenter avant que ce ne soit fait par quelqu’un d’autre », nous a déclaré un spécialiste du secteur.

En effet, la culture politico-marketing commence à peine à  émerger dans l’univers politique marocain. Les réseaux sociaux prennent une puissance exceptionnelle,transformant ainsi la tonalité, la vitesse et la nature du dialogue politique. Les partis politiques s’y mettent de plus en plus à travers leur présence sur les réseaux sociaux et la refonte de leurs sites internet.

Reste à évaluer l’impact effectif de ces actions politique «nécessaire sur le net » du fait que les likers ou followers ne sont pas forcément politisés


 

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