Tout savoir sur les Marocains et les transferts de fonds (étude BAM-Banque Mondiale)

| Le 28/4/2021 à 17:59

Dans une étude publiée le 28 avril, la Banque Mondiale dresse les caractéristiques des transferts de fonds internationaux vers le Maroc ainsi que des transferts nationaux. La France regroupe 42% des expéditeurs de fonds. Les transferts nationaux représentent des aides familiales mais également des remboursements de prêts à la famille et des paiements de commerçants.

Ce mercredi 28 avril, Bank Al-Maghrib (BAM) a diffusé le rapport Greenback Morocco concernant les transferts de fonds internationaux aux familles marocaines.

Bank Al Maghrib et la Banque Mondiale ont décidé en 2019 de lancer l’Initiative Greenback au Maroc. Le rapport établi par la Banque Mondiale traite notamment des transferts internationaux et nationaux avec les informations relatives aux expéditeurs. L’étude a été menée sur un panel de 146 personnes à travers 4 régions au Maroc (Casablanca-Settat, Beni Mellal-Khenifra, Sous-Massa et l’Oriental).

42% des expéditeurs de fonds vivent en France

D’après les chiffres de l’étude, 96% des répondants reçoivent des aides de leurs proches résidant à l’étranger. La moitié des bénéficiaires de transferts internationaux (toutes régions confondues) reçoit des mensualités régulières.

Dans les informations relatives aux expéditeurs, l’étude montre que « la majeure partie des expéditeurs réside en Europe du Sud (la France est largement en tête avec 42%, suivie de l’Espagne (24%) et de l’Italie (14%) ». L’étude met aussi en exergue quelques différences dans les principaux pays de résidence des expéditeurs de fonds selon les régions du Maroc. « L’Oriental se distingue par une majorité d’expéditeurs résidant en Espagne (53%), ce qui s’explique en partie par la proximité du préside de Melilla qui accueille une partie de ces personnes » souligne le rapport.

Le degré de parenté de l’expéditeur a également été abordé dans le rapport. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de famille proche. Dans 52% des cas, l’expéditeur est le frère ou la sœur du bénéficiaire du transfert de fonds. « Si l’on ajoute les oncles et tantes et les enfants, on atteint les 83%. En revanche, les époux ne représentent que 9% des expéditeurs et les amis que 3% » pointe le rapport.

Concernant les méthodes de transfert d’argent, les expéditeurs optent pour différentes solutions. 97% des expéditeurs utilisent un opérateur de transfert de fonds et seulement 12% ont recourt au virement bancaire. En matière de lieu de retrait du transfert, les répondants privilégient les établissements de paiement par rapport aux banques. Ils privilégient également un point de retrait unique, et « les points de retrait privilégiés sont les plus proches du domicile (plus rarement du lieu de travail) ».

Les transferts nationaux composés d’aides familiales, de remboursements de crédits ou de paiement fournisseurs

Parmi le panel, seules 26 personnes (soit 18%) sont eux même des soutiens financiers pour des proches au Maroc. Dans 76% des cas, il s’agit de parents aidant leurs enfants, suivis de frères et sœurs aidant un membre de la fratrie dans 31% des cas.

Dans 40% des cas, ces personnes aidant leurs proches se situent dans la région de Casablanca-Settat. « Parmi les 26 personnes qui soutiennent financièrement des membres de leur famille, 22 répondants utilisent les services de transfert de fonds et se retrouvent donc dans la situation d’expéditeurs » explique le rapport. Les autres privilégiant le transfert de cash de la main à la main.

A l’inverse, dans le panel, 22 personnes ont indiqué bénéficier d’aide de la part de leur famille basée au Maroc. Comme l’indique le rapport, « tout en gardant bien à l’esprit la faiblesse de l’échantillon concerné, on peut remarquer que les expéditeurs de transferts nationaux dans le cadre d’aides familiales privilégient les canaux informels ».

Pour les autres types de transferts nationaux (hors aides familiales), ils sont principalement constitués de prêt fait à des proches, ou encore de paiements de marchandises ou de fournisseurs effectués à des commerçants dans d’autres villes. Pour ces transferts, « les participants préfèrent utiliser les services des établissements de paiement. Ils sont motivés par la rapidité et la confidentialité de la transaction, mais aussi par le fait de disposer d’une preuve de l’opération avec le reçu. Le virement bancaire est connu de la majorité des répondants, mais ils ont des doutes sur les frais prélevés du compte pour une telle transaction et craignent donc d’y recourir » pointe le rapport.

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