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GITEX 2025

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 18-04 à 17:52 “Fusion AI préfigure les systèmes autonomes de demain” (Mohamed Benouda)

Sur le plateau du M24 live Studio au Gitex Africa 2025, Mohamed Benouda, président d’Aba Technology, dévoile une vision structurée de la souveraineté technologique. Recherche, formation, IA embarquée, Fab Labs, start-up... le plan mobilise toutes les forces pour faire du Maroc un acteur technologique à part entière.

Dans cet entretien sur la thématique de la Healtech, entre autres, Mohamed Benouda revient sur une conviction fondatrice, celle d’inscrire son groupe dans une logique de souveraineté dès sa création. "Une souveraineté industrielle, technologique, sanitaire… c’était notre cap dès le départ", affirme-t-il.

Pour y parvenir, il fallait bâtir un socle industriel local, capable de maîtriser la fabrication de bout en bout : carte électronique, logiciel embarqué et boîtier.

Aba Technology s’est donc doté d’usines spécialisées, l’une pour les cartes électroniques, l’autre pour les boîtiers. À partir de cette base, le groupe a développé des solutions verticales adaptées à différents secteurs.

En cinq ans, quatre domaines prioritaires ont été ciblés, à savoir la santé, la supply chain, l’industrie 4.0 et la smart city

Dans la santé, l’innovation passe par Mediot, axée sur les objets connectés médicaux (IoT). Pour la supply chain, SCX Technology apporte des solutions adaptées. Sur l’industrie 4.0, deux entités structurent l’offre : Hardiot pour l’industrie manufacturière, et Mana Technology, une joint-venture entre Managem et Aba Technology spécialisée dans les industries de process (mines, cimenteries, sidérurgie, pétrochimie).

Enfin, dans le domaine des villes intelligentes, I-city assure l’intégration de systèmes, et Nextcor fabrique des équipements de surveillance, de contrôle d’accès et de sécurité périmétrique.

Avec ces pôles, le groupe emploie aujourd’hui 1.200 personnes. "S’engager pour la souveraineté technologique, c’est réduire notre dépendance aux importations, renforcer notre résilience industrielle, et créer de l’emploi qualifié", explique Mohamed Benouda.

Il souligne aussi que, face à un contexte mondial marqué par les crises (pandémie, catastrophes naturelles, tensions commerciales), disposer d’un outil industriel autonome devient stratégique.

On voit monter partout les droits de douane. Cela va légitimer encore plus ce besoin de souveraineté

Ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale. "Sa Majesté que Dieu l'assiste avait été très clair au Parlement : il faut mobiliser toutes les forces du pays pour construire une souveraineté technologique durable, publique et privée", rappelle-t-il.

Un programme structurant autour de 7 axes pour accélérer la souveraineté

Cette vision s’est concrétisée par la signature d’une convention entre Aba Technology et le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, annoncée lors du GITEX. "L’objectif est de travailler sur un programme national qui accélère l’innovation et renforce la souveraineté technologique. Il s’articule autour de sept axes majeurs", détaille Mohamed Benouda.

Le premier axe, fondamental, concerne les talents. "Il faut former sur l’IoT, mais pas uniquement sur le software. Le hardware, l’automatisme, l’électronique doivent aussi être intégrés. C’est là que se joue l’avenir de la souveraineté technologique", affirme-t-il.

Ce programme vise à combler un fossé persistant entre les acteurs IT (Information Technology) et OT (Operational Technology). "Les informaticiens et les automaticiens se parlent peu. Notre approche, dès le début, a été d’interfacer ces deux mondes, pour créer une vraie complémentarité hard-soft".

C’est aussi cette logique d’intégration technologique qui guide les choix industriels du groupe. "Les objets connectés sont un enjeu majeur. Et si on veut prendre de l’avance, il faut maîtriser à la fois la conception logicielle et la fabrication matérielle. C’est ce que nous avons construit depuis le départ".

Fusion AI, cloud hybride et agents autonomes : la tech de demain s’écrit aussi au Maroc

Pour Mohamed Benouda, l’avenir technologique mondial repose sur quelques piliers structurants : les objets connectés (IoT), l’intelligence artificielle, la cybersécurité, le cloud computing… mais aussi des technologies moins visibles, comme le Edge Computing. "On parle souvent du cloud, mais on oublie le rôle stratégique du Edge, notamment en cas de cyberattaques, de contraintes de latence ou de situations critiques où les données doivent être traitées localement et immédiatement", souligne-t-il.

"Il ne s’agit plus de connaître un seul outil, mais d’être capable d’articuler plusieurs couches technologiques".

C’est ce besoin qui a poussé Aba Technology à concevoir Fusion AI, une plateforme d’interopérabilité entre agents intelligents autonomes, présentée pour la première fois lors du GITEX. "Dès qu’on a plusieurs agents IA embarqués dans des systèmes physiques – une mine, une usine –, il faut les faire dialoguer, les synchroniser. Fusion AI permet cette orchestration. C’est comme un chef d’équipe numérique qui coordonne les actions de surveillance, de maintenance et d’optimisation en temps réel", explique-t-il.

Même les géants du numérique comme Google s’engagent désormais sur ces problématiques de standardisation des communications entre agents. "Nous avons voulu prendre de l’avance. Fusion AI est notre réponse à cette complexité émergente".

Un plan structuré autour de sept piliers pour une souveraineté technologique réelle

Cette approche technologique s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse menée avec le ministère de la Transition numérique. L’objectif est de former 20.000 personnes par an aux technologies avancées, grâce à des certificats ciblés sur l’IA, l’IoT, la cybersécurité ou encore l’Edge. Mais le plan va bien au-delà de la formation.

"La recherche est l’un des piliers. Chez Aba Technology, nous y consacrons déjà 25% de notre chiffre d’affaires. D’ici 2030, nous voulons compter 100 chercheurs dans nos effectifs, en recrutant 20 doctorants chaque année", affirme Mohamed Benouda. Des thématiques de recherche précises seront définies pour maintenir une avance stratégique dans les domaines industriels.

Un autre pilier central repose sur les Fab Labs, avec le déploiement de réseaux régionaux d’innovation et de prototypage. "Nous avons été les premiers à créer des Fab Labs en Afrique du Nord, dès 2016-2017 via Nextronic. Aujourd’hui, ils sont au cœur de notre stratégie d’innovation ouverte".

Encourager les start-up, mobiliser les talents marocains du monde entier

La création de start-up est également un levier stratégique. "Abba a déjà accompagné 13 start-up, et plusieurs collaborateurs ont reçu entre 5% et 20% du capital en reconnaissance de leur engagement. L’objectif est de faire émerger 35 cofondateurs d’ici 2030", indique Mohamed Benouda. Le groupe entend contribuer ainsi à l’ambition nationale de voir émerger au moins deux licornes marocaines dans les prochaines années. "Mediot est déjà une gazelle. Notre travail, c’est de l’accompagner vers ce statut de licorne.

Un cinquième axe du plan national vise à mobiliser la diaspora marocaine hautement qualifiée, via des roadshows dans les principales capitales mondiales. "C’est un appel à revenir, à contribuer, à transmettre. Le pays a besoin de ses talents, où qu’ils soient."

Enfin, deux chantiers structurants viennent compléter ce dispositif : la création d’une zone d’accélération technologique, et la mise à disposition de Fusion AI en open source pour l’écosystème marocain. "Les développeurs, les start-up et les entreprises marocaines pourront l’utiliser librement. À l’international, nous la facturerons, mais ici, ce sera une ressource ouverte pour combler le retard technologique", conclut-il.

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 18-04 à 17:39 “Les technologies doivent compenser le manque de médecins” (Anass Doukkali)

Le numérique transforme déjà en profondeur le système de santé marocain. Pour Anass Doukkali, président du Centre d’innovation en e-santé, l’intelligence artificielle, la formation des professionnels, l’interopérabilité et le soutien aux start-up sont des leviers essentiels pour répondre aux défis d’accès, de qualité et d’efficacité des soins.

Invité du M24 Live Studio à l’occasion du GITEX Africa 2025, Anass Doukkali, ancien ministre de la Santé et président du Centre d’innovation e-santé de l’université Mohammed V, observe une prise de conscience croissante de l’intérêt du numérique parmi les acteurs du secteur.

"La technologie, et en particulier l’intelligence artificielle, offre aujourd’hui des réponses intéressantes pour améliorer l’accès aux soins, la qualité des prises en charge, la précision des diagnostics et l’efficience du système", a-t-il précisé. Une dynamique qu’il perçoit comme progressive, "année après année, mois après mois, et même jour après jour".

Selon lui, les bénéfices d’introduire l’IA sont multiples. Elle permet une amélioration de l’accès aux soins, une qualité des prestations, une réduction des coûts, une efficacité de gestion et un gain de productivité.
Il insiste aussi sur les avancées en matière de diagnostic et de protocoles thérapeutiques, où "la technologie et l’intelligence artificielle, en particulier, apportent des réponses concrètes et prometteuses".

Télémédecine, IA et dossier médical partagé

Les défis liés à la santé numérique sont proportionnels à son intégration croissante dans le système. "Plus nous allons intégrer la technologie, plus les défis seront nombreux", affirme-t-il.

Il cite en exemple la télémédecine, encadrée depuis 2018 et lancée en pilote en 2019, qui permet aujourd’hui de desservir plusieurs dizaines de communes enclavées grâce aux unités mobiles déployées avec l’appui de la Fondation Mohammed V pour la solidarité. "C’est une expérience très intéressante, qui montre le pouvoir de la technologie pour amener des soins de qualité à des populations longtemps oubliées", souligne-t-il.

L’émergence de jeunes innovateurs marocains, porteurs de solutions fondées sur l’intelligence artificielle, que ce soit pour la santé maternelle ou le diagnostic du cancer du col de l’utérus, présente un message d’espoir. "Ce sont des problématiques de santé majeures, et ces solutions permettent d’améliorer la précision des diagnostics et la qualité de la prise en charge", se félicite-t-il.

Certaines de ces innovations s’exportent déjà dans d’autres pays africains. Mais selon lui, le chantier le plus structurant et le plus exigeant reste celui du dossier médical partagé. "C’est un projet complexe, qui nécessite de remplir plusieurs conditions pour pouvoir exploiter tout son potentiel".

2030 : cap sur les ODD et la coopération Sud-Sud

À l’horizon 2030, ce n’est pas un agenda national que retient Anass Doukkali, mais celui du développement durable porté par les Nations unies. "L’enjeu, c’est de répondre aux indicateurs de l’objectif 3 liés à la santé, notamment la santé maternelle et infantile ou le contrôle des maladies non transmissibles", rappelle-t-il.

Selon lui, la technologie et l’intelligence artificielle offrent une opportunité unique d'accélérer l’accès aux soins, à condition d’investir massivement dans les infrastructures, la formation et la montée en puissance des professionnels de santé.

Le continent africain ne dispose que de 4% des ressources humaines en santé dans le monde, alors qu’il concentre 25% de la charge mondiale de morbidité

Face à ce déséquilibre, le Maroc a un rôle à jouer à travers le partage d’expérience, la coopération universitaire et l’appui à la formation.

Il cite les bourses accordées par l’Agence marocaine de coopération internationale, mais aussi l’ambition portée par la Fondation de la santé à travers "l’Académie africaine des sciences et de la santé, un projet prometteur qui mêle formation initiale, formation continue, recherche et innovation au service des enjeux sanitaires du continent".

Vers un hub africain de l’interopérabilité

Dès le premier jour du GITEX, une signature de deux conventions avec des organisations internationales de référence a été concrétisée, en vue de faire émerger le tout premier hub d’interopérabilité des systèmes de santé en Afrique.

"Nous avons pris au sérieux les recommandations formulées dans nos livres blancs, notamment celui sur la dématérialisation et l’échange de données de santé, réalisé avec le ministère de la Santé et la CNSS", rappelle-t-il.

L’un des axes majeurs concerne la mise en place, au sein du centre, d’un laboratoire d’évaluation de la maturité des systèmes d’information, afin d’identifier les structures prêtes à intégrer des dossiers électroniques de qualité, sécurisés et interopérables.

"Avant de viser un dossier médical national, chaque hôpital ou cabinet doit pouvoir gérer des données de santé conformes aux standards, avec une circulation fluide entre les services", explique-t-il.

Ce partenariat a été noué avec la société savante HIMSS, spécialisée dans l’amélioration des systèmes de santé via le numérique. Le second accord, signé avec IHE Catalyst, permettra de tester la capacité des solutions locales, notamment les plateformes IA développées par des start-up, à échanger des données médicales de manière fluide et sécurisée.

"Demain, toutes les applications santé devront pouvoir s’intégrer aux dossiers médicaux. Pour y arriver, il faut préparer l’écosystème et adopter les bons standards internationaux", insiste-t-il.

Start-up, IA et accompagnement

Depuis sa création, le Centre d’innovation en e-santé se donne pour mission d’accompagner les porteurs de projets dans le domaine de la santé numérique. "Nous avons démarré modestement, mais avec une ambition forte", confie Anass Doukkali.

Dès les premiers mois, un appel à projets innovants a été lancé, créant une première vague de candidatures, souvent issues des hôpitaux universitaires, portées par des médecins confrontés à des problématiques de terrain. "Nous avons accompagné certains projets jusqu’au prototypage, avec des résultats prometteurs".

L’élan s’est poursuivi avec l’organisation du premier hackathon de la santé digitale en 2023, suivi d’une deuxième édition à dimension internationale en partenariat avec l’ISESCO. "C’est notre façon de contribuer à l’émergence de solutions concrètes, mais aussi d’offrir un accompagnement sur le ‘go to market’ à plusieurs start-up".

Parmi les projets les plus marquants, il cite une innovation dans le domaine de l’échographie fœtale assistée par intelligence artificielle, qui sera prochainement déployée dans des centres de santé au Maroc, avec à la clé une évaluation d’impact.

"Le ministère de la Santé suit de près cette initiative, comme d'autres, car la vision actuelle met clairement l’IA au cœur de la transformation".

Selon lui, ces technologies doivent servir à "augmenter les capacités du médecin, mais aussi à compenser les manques en ressources humaines, notamment dans les régions éloignées".
Former les sages-femmes et les infirmiers à l’usage d’outils intelligents pourrait, par exemple, transformer la prise en charge en santé maternelle et infantile.

Une stratégie globale, participative et inclusive

Cette vision s’inscrit aussi dans les recommandations des deux livres blancs publiés par le centre en 2022 et 2024, en partenariat avec le ministère de la Santé.

Au-delà des orientations techniques, ces documents insistent sur la nécessité de construire une stratégie nationale de santé digitale de manière participative, d’investir dans la technologie locale, de soutenir les professionnels de santé, y compris les libéraux, et de sensibiliser les patients à l’usage de leurs données de santé dans un environnement de plus en plus numérisé.

"Nous plaidons aussi pour un cadre national d’interopérabilité, en coordination avec les ministères de la Santé et de la Transition numérique", rappelle-t-il.

Le forum e-health, catalyseur d’écosystème

Enfin, il revient sur le forum international e-health, organisé par le Centre d’innovation, qui a rassemblé plus de 6.000 participants lors de sa deuxième édition. "Les deux tiers étaient des professionnels de santé, preuve que l’intérêt est bien réel".

Le forum est devenu un lieu d’échange entre institutions, start-up, industriels et étudiants en médecine. "C’est une manière de prendre le pouls du secteur, de faire dialoguer les acteurs, de renforcer l’intégration Sud-Sud et de contribuer à une vision africaine commune du numérique en santé", conclut-il.

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 18-04 à 17:22 Orange et Nokia : une alliance stratégique pour l'avenir digital des entreprises marocaines

Les réseaux privés, alliés incontournables de la digitalisation des entreprises, offrent sécurité et flexibilité. Orange Maroc et Nokia dévoilent leur partenariat stratégique pour transformer les infrastructures numériques et répondre aux défis du secteur industriel. Entretien sur notre plateau spécial GITEX 2025 avec Nouhade Mechkour, directrice technique B2B chez Orange Maroc, et Hind Khyati, responsable commerciale en charge des réseaux privés et des solutions de digitalisation pour les entreprises dans la région Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale chez Nokia.

Dans un contexte où la digitalisation des entreprises devient une priorité stratégique, les réseaux privés jouent un rôle essentiel pour garantir la sécurité, la performance et la flexibilité des infrastructures technologiques. Mais qu'est-ce qu'un réseau privé exactement ? Il s'agit d'une infrastructure de communication dédiée, généralement isolée de l'Internet public, qui permet aux entreprises de mieux contrôler leur connectivité, de sécuriser leurs échanges de données et de répondre plus rapidement aux besoins spécifiques de leurs utilisateurs internes ou externes.

Pour explorer les coulisses de ce partenariat stratégique en vue d'accompagner les entreprises dans la mise en place de solutions de transformation numérique, en particulier grâce aux réseaux privés, nous avons reçu deux acteurs majeurs : Nouhade Mechkour, directrice technique B2B chez Orange, et Hind Khyati, responsable commerciale en charge des réseaux privés et des solutions de digitalisation pour les entreprises dans la région Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale chez Nokia.

Médias24 : Orange accompagne la digitalisation de nombreuses entreprises marocaines. Quelles sont aujourd'hui les attentes concrètes des clients B2B, et comment y répondez-vous sur le terrain ?

Nouhade Mechkour : La digitalisation est une priorité pour toute entreprise qui vise à améliorer sa productivité, son efficacité opérationnelle, qui vise également à réduire ses coûts, tout en proposant une meilleure expérience client.

Aujourd'hui, Orange Maroc est le partenaire technologique de confiance qui accompagne ces entreprises dans leur transformation digitale à travers une offre complète et intégrée, en allant de la connectivité enrichie, notamment la connectivité fixe, mobile, SD-WAN, jusqu'aux solutions de digitalisation avancée.

On accompagne nos clients sur l'externalisation de leur infrastructure IT, en leur proposant des solutions d'hébergement. Le client peut se concentrer sur le cœur du métier et nous délègue toute cette partie de gestion de son affaire IT. On leur propose également des solutions cloud. Aujourd'hui, Orange est un acteur multicloud avec les différentes solutions qu'on propose sur le marché, avec du cloud privé qu'on a construit en interne, avec des solutions de cloud public grâce aux partenariats conclus avec les différents hyperscalers, et aussi avec des solutions de cloud hybrides qui héritent un peu des bénéfices des deux solutions de cloud privé et public.

Quand on dit externalisation, bien évidemment, il y a l'enjeu sécuritaire. Nous avons travaillé sur le développement des solutions de cybersécurité pour protéger nos clients et aussi assurer l'intégrité de leurs données.

Par ailleurs, il y a les réseaux privés 4G et 5G prochainement, qui nous permettent donc de nous concentrer plus sur les activités industrielles. Notre approche repose principalement sur trois leviers. Le premier levier, c'est la compréhension du métier client. Le deuxième levier, c'est l'expertise technique qu'on a aujourd'hui en local et au niveau du groupe Orange. Et le troisième levier, c'est la co-innovation avec nos partenaires technologiques, notamment notre partenaire Nokia.

  • Nokia est reconnue comme un leader mondial sur les réseaux privés. En quoi votre positionnement technologique peut-il répondre aux besoins spécifiques du tissu économique africain ?

Hind Khyati : Effectivement, Nokia a une empreinte très forte dans le marché B2B de manière générale grâce à ses solutions de bout en bout, mais particulièrement grâce à son rôle pionnier dans la mise en place de réseaux privés 4G et 5G, qui sont dédiés aux industriels dans différents segments, notamment les mines, les ports, les compagnies pétrolières, la logistique, tout ce qui est manufacturing.

Ces réseaux visent justement à donner à l'entreprise un contrôle total sur leur infrastructure, leur connectivité, tout en optimisant justement les performances, en réduisant la latence et en renforçant la sécurité.

Aujourd'hui, Nokia compte plus de 850 références de par le monde, ce qui en fait un fournisseur majeur dans le domaine de réseaux privés. Ce qui nous a valu justement ce positionnement, c'est notre approche aussi bien commerciale que technologique. Nokia est bien plus qu'un "équipementier" qui va proposer des solutions à des plateformes technologiques. Nokia se positionne plutôt comme un partenaire technologique qui va accompagner l'entreprise en question à mettre en place une solution qui va supporter sa transformation digitale.

Le deuxième point est que, d'un point de vue technologique, notre leadership dépasse le cadre de la seule connectivité. Contrairement à d'autres équipementiers qui vont se focaliser plutôt sur l'aspect connectivité pur, Nokia va pouvoir enrichir son offre de valeur pour intégrer d'autres aspects, notamment les applications, les équipements, les devices... Mais aussi, et c'est le plus important, une plateforme de edge computing proposée aux industriels dans leur site industriel, pour pouvoir justement supporter des applications innovantes telles que l'IA, etc.

  • Orange et Nokia collaborent depuis plusieurs années sur les solutions destinées aux entreprises. Comment ce partenariat s'est-il structuré, et pourquoi devient-il aujourd'hui un levier stratégique face aux enjeux de souveraineté, de performance et de sécurité des réseaux ?

Nouhade Mechkour : Le partenariat Nokia-Orange est né d'un constat commun autour des besoins des clients en termes de réseaux performants, de réseaux résilients et de réseaux sécurisés. Donc, pour répondre à ce besoin, on a créé ce partenariat pour proposer des réseaux qui répondent aux attentes de clients. D'un côté, Nokia apporte la solution, la technologie, une expertise de rang mondial. De l'autre côté, chez Orange Maroc, nous capitalisons sur notre savoir-faire en tant qu'opérateur multiservices.

On capitalise sur notre expertise et nos organisations pour proposer des solutions end-to-end qui répondent aux besoins de clients. Et c'est un accompagnement qui touche toute la chaîne de valeur en termes d'intégration locale, en termes de support, en termes de gestion de relations clients de même qu'en termes de connectivité, de sécurité et de services cloud.

Ce partenariat devient stratégique parce qu'il nous permet tous de répondre à des enjeux métiers avec des solutions end-to-end. Il nous permet également d'accélérer l'adoption de l'industrie 4.0 au niveau du Maroc et, bien évidemment, au niveau de l'Afrique, et surtout d'aller proposer des modèles économiques intéressants.

  • Madame Khyati, vous avez quelque chose à ajouter ?

Hind Khyati : Je dirai que chez Nokia la collaboration avec l'ensemble de l'écosystème, particulièrement dans le domaine de B2B, est essentielle. C'est un environnement qui est en constante mutation, évolution, marqué par des attentes élevées en termes de performance, de sécurité, de souveraineté. Donc, dans ce contexte, il est impératif de co-construire pour pouvoir justement ramener de la valeur à nos clients finaux.

Avec Orange, comme l'a bien dit Nouhade, on a compris cela très vite, on a relevé le pari avec brio.  On a su fructifier cette collaboration avec des références communes très importantes, très solides dans le segment minier, dans le segment portuaire, dans la sous-région de manière générale, pas seulement au Maroc. Ces références sont la preuve tangible que, pour pouvoir ramener de la valeur à nos clients finaux, il faut co-construire.

  • À l'international, avez-vous un exemple emblématique où une entreprise a transformé son activité grâce à cette approche conjointe ?

Nouhade Mechkour : Il s'avère que dans l'industrie, il y a une corrélation directe entre l'amélioration de la productivité, l'amélioration de l'efficacité des opérations pour les industriels, et la mise en place de solutions qui versent dans tout ce qui est industrie 4.0 et transformation digitale.

Nokia étant pionnier dans ce domaine, nous avons pu accompagner des entreprises de renom à la fois dans la région, et à travers le monde, notamment des sociétés minières en Australie.

En parlant de ce domaine qui est le segment minier, aujourd'hui, l'amélioration de productivité est évaluée. On peut citer un ordre de grandeur, en fait, qui va de 17% à 20% d'amélioration en mettant en place différents cas d'usage.

On a des études de cas qui prouvent l'impact. Et bien sûr, la transformation digitale, elle, touche à toutes les industries. Ce taux d'amélioration de productivité va différer d'un segment à un autre, mais, en général, toutes les entreprises avec qui on a travaillé ont pu avoir un retour sur investissement dans les deux années qui suivent la mise en place de réseaux privés.

  • Pouvez-vous citer un cas concret de déploiement d'un réseau privé réalisé avec Nokia au Maroc ? Quels gains tangibles ont été observés par l'entreprise cliente ?

Nouhade Mechkour : Nous pouvons vous présenter deux cas que nous avons réussi à déployer au Maroc avec Nokia. C'est principalement de la gestion portuaire. Ainsi, le besoin du client final était d'automatiser toute l'activité opérationnelle du port.

Aujourd'hui, les deux déploiements ont été réussis et sont en phase d'exploitation et de maintenance. Pourquoi automatiser l'activité, me diriez-vous ? Le besoin du client était principalement d'améliorer l'efficacité opérationnelle, de réduire les risques opérationnels liés à l'humain, de réduire les coûts, parce qu'avec le réseau privé, on peut avoir un seul réseau convergent, météorisé.

Les clients gagnent avec cette démarche parce qu'ils ont moins besoin d'avoir des technologies par type de service.

  • Pour les entreprises qui hésitent encore à passer à l'action, quels bénéfices immédiats peuvent-elles attendre d'un projet de digitalisation s'appuyant sur un réseau privé ?

Nouhade Mechkour : Je dirai déjà que la digitalisation n'est plus une option. La digitalisation est un levier de compétitivité immédiat, et je pense que les réseaux privés, comme je l'ai dit, représentent une excellente opportunité pour gagner en termes d'efficacité, d'optimisation de coûts et de scalabilité.

Ce qui est bien avec le partenariat entre Orange et Nokia, c'est que nous proposons des solutions de bout en bout, ainsi que des solutions technologiques scalables et évolutives, soutenues par des modèles économiques très intéressants.

  • Madame Khyati, quels conseils donneriez-vous aux directions IT Innovation qui souhaitent bâtir une stratégie de digitalisation pérenne et résiliente, notamment dans les secteurs industriels ou critiques ?

Hind Khyati : Le conseil principal que j'ai à leur donner, c'est d'avoir une approche axée sur les cas d'usage. Ce qu'il faut garder en tête, c'est que le réseau privé est un média qui va supporter les cas d'usage d'entreprises qui versent dans tout ce qui est industrie 4.0 et transformation digitale.

Donc il faut considérer la mise en place de réseaux privés non seulement comme un projet technologique simple, mais plutôt comme un levier de transformation opérationnelle qui va permettre de débloquer des bénéfices très importants en termes de productivité, de sécurité, de durabilité, etc.

Concrètement, impliquons les équipes métiers dès le départ pour sonder, mesurer le besoin, identifier les cas d'usage qui vont générer une valeur ajoutée immédiate pour l'entreprise en question et puis, bien sûr, travailler avec des partenaires solides, fiables, qui ont déjà testé la solution par ailleurs, qui ont fait leurs preuves, et puis privilégier aussi des solutions end-to-end qui sont interopérables, qui sont sécurisées, standardisées et qui ont aussi fait leurs preuves dans le segment en question.

Pour finir, le dernier conseil, c'est de commencer petit, puis de passer à l'échelle. Ainsi, il faut toujours expérimenter, pouvoir mesurer la valeur ajoutée concrètement avant de passer justement à l'échelle.

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 18-04 à 15:30 Majda Lahlou Kassi (Ericsson) : “La 5G est prête, il ne reste qu’à lancer les déploiements”

Présent au Maroc depuis plus de quarante ans, Ericsson joue un rôle clé dans la transformation numérique du pays. Alors que le lancement de la 5G se profile, Majda Lahlou Kassi, présidente d’Ericsson Maroc et vice-présidente Afrique de l’Ouest et australe, détaille la vision du groupe : modernisation des réseaux, développement des cas d’usage, innovation industrielle et accompagnement des start-up. Entretien.

À l’occasion du GITEX Africa 2025, nous avons reçu sur le plateau du M24 Live Studio, Majda Lahlou Kassi, présidente d’Ericsson Maroc et vice-présidente Afrique de l’Ouest et australe, pour faire le point sur l’état de préparation du pays, les cas d’usage concrets de la 5G et les leviers technologiques qui peuvent accélérer l’inclusion numérique et booster la compétitivité des TPE et start-up.

Médias24 : Vous êtes présents au Maroc depuis plus de quarante ans. Quel regard portez-vous sur la trajectoire de transformation numérique du pays en comparaison à d'autres régions du monde ?

Majda Lahlou Kassi : D'abord, il est essentiel de souligner la vision du Maroc de se positionner en tant que hub régional et de devenir une locomotive pour l'Afrique, notamment l'Afrique francophone, mais également pour l'ensemble du continent. Nous voyons aujourd'hui le Maroc établir des liens solides avec toute l'Afrique. Et, à travers ce positionnement, nous avons été présents depuis le début de cette transformation numérique.

Comme vous l'avez mentionné, cela fait plus de quatre décennies que nous accompagnons les acteurs marocains dans le développement des infrastructures mobiles et fixes, et, plus récemment, dans le déploiement du réseau 4G. Aujourd'hui, nous nous préparons activement à déployer la 5G.

Je pense qu'il est important de souligner que cette préparation se fait en plusieurs phases. Elle commence par la modernisation des réseaux, une initiative que nous avons lancée il y a plusieurs années. Nous constatons également des progrès significatifs dans les infrastructures filaires, notamment la fibre, qui est cruciale pour le lancement de la 5G. Et cela va bien au-delà, car la fibre permet également de gérer la grande quantité de données générées par les divers cas d'usage.

  • En parlant de la stratégie Maroc Digital 2030, cette stratégie vise à combler un retard technologique et à réaliser un saut significatif. Dispose-t-on des infrastructures nécessaires pour cette percée ?

— Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'évolution vers la 5G est un parcours, et non une destination. Ce parcours commence par la préparation de l'infrastructure. Au Maroc, l'infrastructure est solide. L’électrification des réseaux, par exemple, est un point clé, et heureusement, ce n’est plus un problème ici grâce aux énergies renouvelables déployées dans de nombreux sites.

La partie backbone est également bien développée, et la technologie faisceau hertzien soutient ce développement. Nous avons travaillé avec nos partenaires pour moderniser les réseaux, tant sur la partie cœur du réseau que sur la partie radio.

Depuis 2016, Ericsson fournit des radios capables de supporter la 5G. Nous sommes prêts pour le déploiement. Il ne reste plus qu'à commencer, et nous pensons que nous serons au rendez-vous. Le Maroc est en bonne voie pour lancer la 5G.

  • Comment Ericsson se prépare-t-elle à accompagner ce tournant ?

— Nous sommes pleinement mobilisés pour ce lancement. Cela a commencé il y a plusieurs années avec des workshops, des tests et des simulations. Nous avons également travaillé étroitement avec les opérateurs et les services publics pour définir les cas d’usage de la 5G. Cette génération de technologie ne se concentre pas uniquement sur le consommateur, mais offre également une plateforme d’innovation pour les industries et les PME.

Grâce à notre expérience, nous avons lancé plus de 160 réseaux 5G et, aujourd'hui, plus de 50% du trafic mondial de 5G (hors Chine) est géré par des réseaux Ericsson. Nous avons également une équipe d'ingénieurs marocains hautement qualifiés, capables d’accompagner le déploiement et le support après déploiement.

  • Le Maroc est-il prêt, d’un point de vue technique, à déployer rapidement la 5G ?

— Oui, absolument. Les réseaux actuels sont déjà équipés pour supporter la 5G. Depuis 2016, Ericsson livre des radios compatibles avec la 5G. Toutefois, ces radios dépendent des fréquences qui seront assignées. Dès que nous disposerons des fréquences définitives, il sera nécessaire d’ajouter certains équipements supplémentaires. Mais l'infrastructure de base est prête pour offrir une expérience 5G rapidement.

  • À quoi les utilisateurs marocains peuvent-ils s'attendre avec l'arrivée de la 5G ? Quels seront les premiers cas d’usage visibles ?

— La 5G apportera une meilleure expérience utilisateur grâce à un débit plus rapide, une plus grande capacité et un temps de latence réduit. Les premiers cas d'usage incluront le gaming, le streaming vidéo et les technologies immersives comme la réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR). Les utilisateurs auront une expérience immersive plus fluide.

Nous avons réalisé une étude l’année dernière dans des pays où la 5G a déjà été déployée, et les utilisateurs ont exprimé une satisfaction générale bien plus grande que pour la 4G. 35% des utilisateurs de la 5G disent même qu'ils seraient prêts à payer pour une performance premium.

Un autre cas d’usage important est le Fixed Wireless Access, qui va permettre d’apporter une qualité de service équivalente à celle de la fibre, mais sans les coûts associés au déploiement de la fibre dans des zones reculées.

  • Lors du GITEX, Ericsson a mis en avant des technologies comme les réseaux programmables et les API de réseau. En quoi ces solutions peuvent-elles transformer l'écosystème numérique marocain ?

— Ces technologies ouvrent de nouvelles possibilités. La 5G permet déjà d’envisager une connectivité différenciée, avec une qualité de service adaptée à chaque cas d'usage. Par exemple, imaginez une file d'attente dans un aéroport où vous pourriez accéder à une "queue express" grâce à la connectivité différenciée.

Pour le Maroc, en particulier avec les grands événements sportifs à venir, la 5G permettra une expérience immersive dans les stades, que ce soit pour les spectateurs présents ou à distance, avec des interactions en temps réel.

Les API de réseau, quant à elles, permettront de donner aux développeurs et aux entreprises marocaines un accès direct aux capacités des réseaux pour créer de nouvelles solutions innovantes, une véritable opportunité pour les start-up locales.

  • L'intelligence artificielle et l'automatisation des réseaux sont-elles devenues des leviers d'efficience pour les opérateurs au Maroc et en Afrique de l'Ouest ?

— Oui, l'IA est déjà utilisée depuis plus de deux décennies dans les réseaux télécoms. Aujourd'hui, l'IA permet d'améliorer la productivité et la gestion des réseaux de manière significative. Elle est un levier pour la création de réseaux autonomes, et nous sommes sur le chemin de la révolution dans la gestion des réseaux. Ces technologies sont mises à disposition de nos clients pour accroître leur efficacité et leur capacité à répondre aux besoins des consommateurs.

  • Vous avez récemment annoncé un partenariat avec le ministère de l’Inclusion économique. Quels en sont les axes concrets ?

— Nous sommes ravis d’avoir signé ce partenariat qui vise à accompagner les petites entreprises et les start-up au Maroc, en leur offrant des formations sur des technologies clés telles que l'IA, le cloud et la 5G. Ce partenariat inclut également un programme de mentoring et de coaching.

  • Quelles solutions ou services Ericsson mettra-t-il à disposition pour accompagner les TPE et start-up marocaines ?

– Nous mettons à disposition notre programme Ericsson Educate, une plateforme digitale avec des formations interactives en ligne. Nous avons également des ingénieurs marocains prêts à accompagner ces entreprises et à partager leur expertise.

  • Quels sont les grands chantiers prioritaires d'Ericsson au Maroc ?

– Notre priorité est bien sûr le lancement de la 5G, en accompagnant nos partenaires locaux, notamment les opérateurs télécoms. Nous souhaitons aussi explorer de nouveaux secteurs, comme l’industrie minière, la santé et la formation, pour explorer ensemble les multiples cas d'usage de la 5G.

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 18-04 à 14:51 Partenariats stratégiques : Orange Maroc s’allie à l’AUSIM pour accélérer la digitalisation

Lors de la deuxième journée du Gitex Africa, à Marrakech, Orange a signé un partenariat d’envergure avec l’association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (Ausim). Pour en savoir davantage, Hind Lfal, directrice exécutive d’Orange Maroc, a répondu aux questions de Médias24, sur le plateau de M24 Studio, à Marrakech. Interview.
  • Médias24. Comment est né le partenariat entre l'Ausim et Orange Maroc ? Et en quoi est-il stratégique ? 

Hind Lfal. Le partenariat vient à un point nommé pour traiter une multitude de sujets sur la transition digitale des entreprises au Maroc. Un enjeu majeur pour les entreprises, quelle que soit leur taille, qu’elles soient publiques ou privées. Qui dit transition digitale dit forcément utilisation du cloud.

Avec l’Ausim, la communauté des DSI du Maroc, nous allons travailler sur la manière de vulgariser le cloud auprès des DSI. Nous souhaitons apporter l’expertise d’Orange auprès d’eux pour les accompagner dans cette aventure du cloud. Car, c'est une manière différente de faire les choses et de construire les systèmes.

Nous allons œuvrer avec l’Ausim pour vulgariser le cloud au Maroc à travers la rédaction d'un livre blanc, la mise en place de formations, etc. Nous sommes très fiers d’avoir signé ce partenariat qui aura des effets positifs sur les entreprises marocaines dans la montée en compétences, dans la maturité des entreprises dans leur transformation digitale.

  • Concrètement, comment ce partenariat va-t-il aider ces entreprises dans leur transition vers le cloud ?

- Nous souhaitons mettre à disposition le savoir-faire d’Orange et du groupe sur ces sujets cloud. Nous sommes un opérateur multicloud. Nous avions annoncé, l’année dernière, ici même au Gitex, le partenariat avec Amazon Web Services (AWS). Ces derniers ont ouvert dans notre datacenter à Casablanca avec la première Wavelength en Afrique. C’était une première africaine. Mais pas que : nous sommes partenaires d'un certain nombre de cloud providers, Azure, OpenStack, VMware, Google et j'en passe. Par ailleurs, nous sommes en train de signer d'autres partenariats avec d'autres hyperscalers mondiaux.

L’objectif est qu’Orange soit l'interlocuteur de tous les clients marocains par rapport à leurs besoins sur le cloud pour qu’ils aient une interface physique pour les aider, les accompagner, que ce soit sur le volet infrastructure ou service.

  • Quels sont les besoins des clients qu'Orange a décelés en termes d'infrastructure et de service ?

- Les besoins sont très importants. Parmi les premiers bénéfices du cloud, il y a la capacité à monter en charge très rapidement. Quand vous avez une infrastructure propre, elle n’est pas aussi scalable ou extensible qu’une infrastructure cloud.

Aujourd’hui, nous avons des use cases en intelligence artificielle ou IA générative qui demandent des capacités de stockage importantes qui doivent être extensibles. Le cloud offre ce type d'avantage qu'une infrastructure physique propre ne peut pas offrir.

  • Vous avez mentionné l'édition d'un livre blanc. En quoi va-t-il consister et nourrit-il un objectif en particulier ?

- Ce livre blanc entre l’Ausim et Orange Maroc sera une co-construction pour donner les outils aux DSI pour l’approche de leur move to cloud. L'objectif est de leur expliquer les étapes, les offres qui existent, les risques à éviter, etc.

  • Quel impact direct aura ce partenariat avec l’Ausim sur les entreprises marocaines qui peinent encore à passer au cloud et comment comptez-vous les accompagner dans cette transition ?

- Nous espérons que cette contribution sera un accélérateur de ce "move to cloud". Nous avons une organisation qui adresse les PME, une autre qui s’occupe des grandes entreprises, des administrations publiques, etc. Nous voulons apporter un support technique à nos équipes commerciales sur ces activités du cloud, afin qu’elles puissent elles-mêmes accompagner les clients cibles dans cette aventure move to cloud. Le but est de contribuer à l’accélération du cloud au Maroc.

  • Quelles sont les prochaines étapes pour renforcer la position d'Orange Maroc dans l'écosystème numérique marocain?

- Nous souhaitons tirer profit au maximum des partenariats que nous avons déjà signés avec nos différents partenaires, notamment les hyperscalers, mais pas que. Nous voulons faire bénéficier nos clients au maximum de cette compétence et continuer à signer des partenariats et de ramener de la technologie au bénéfice de nos clients au Maroc.

  • Quelle est votre vision sur la transformation digitale du Maroc dans les prochaines années ?

- Je pense qu'elle est très bien amorcée. Quand on voit le Gitex, le nombre d'exposants, toutes les conventions qui ont été signées, que ce soit par les différents ministères, les opérateurs, etc. Je pense qu'aujourd'hui, le sujet est très bien pris en main, que ce soit par les institutions publiques ou par les entreprises privées.

C'est de toute façon une transformation qui ne peut se faire qu'en co-construction avec tout l'écosystème. C'est tous les opérateurs publics ou privés qui sont présents au Maroc qui vont pouvoir réussir ce pari. Le digital est une formidable opportunité pour les entreprises marocaines et l'économie marocaine en général. Je lisais la dernière fois un rapport qui disait que les pays qui avaient adopté le digital gagnaient à peu près 2% de PIB par an.

Le digital permet aussi une inclusion économique et financière des populations qui n'ont pas forcément l'opportunité d'être incorporées dans l'économie locale et mondiale. Tous les ingrédients sont là. Les levées de fonds qui se font pour les startups se sont accélérées entre l'année dernière et cette année. L'écosystème est en mouvance.

Avec les enjeux qui nous attendent des événements sportifs majeurs, notamment de la Coupe du monde, je pense que nous n’avons pas trop le choix. Nous, les opérateurs, Télécom, avons engagé sous la houlette de l'ANRT un grand programme de partage d'infrastructures, notamment dans la fibre.

Il y a tous les enjeux et les ambitions de Maroc Digital 2030 sur la couverture du pays. Les 5,6 millions de foyers couverts par la fibre optique. Les 70% de la population couverts en 5G. Les ambitions sont là. Le cap est donné. Les entreprises privées et publiques sont en ordre de bataille. Les ministères, et notamment notre ministère de la Transition numérique, donnent le cap. Je pense qu'il n'y a aucune raison que nous n'y arrivions pas.

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 18-04 à 13:48 Nadia Mrabi : “Nous avons touché plus de 20.000 bénéficiaires avec le programme Orange Digital Center”

Les entreprises marocaines font face à de nombreux défis, financement, structuration, impact social. Pour tenter d'y répondre plusieurs grands groupes, dont Orange, ont lancé des programmes d'accompagnement. Mais qu'en reste-t-il concrètement pour les entrepreneurs ? Nadia Mrabi, senior manager RSE et ODC chez Orange était sur notre plateau spécial GITEX 2025 pour répondre à ces questions. Interview.

 

  • Médias24 - Quel bilan dressez-vous pour l'Orange Digital Center au Maroc ? Combien de centres sont aujourd'hui opérationnels ? Combien de startups ont été accompagnées  ?

- Nadia Mrabi : Nous sommes présents avec nos Orange Digital Center à Casablanca, Rabat et Agadir. Des centres gratuits et accessibles qui mettent la technologie au centre de ses activités, pour offrir aux jeunes bénéficiaires des formations et des compétences numériques.

Nous sommes fiers d'annoncer aujourd'hui que nous avons touché plus de 20.000 bénéficiaires dans le programme Orange Digital Center à travers l'ensemble des programmes d'incubation, d'accompagnement et d'accélération.

J'aimerais également citer un programme important dédié aux enfants, le Supercodeur, qui leur permet de se familiariser avec le coding. Nous avons touché 100.000 élèves depuis près de trois ans.

  • Quel est le profil des startups que vous accompagnez  ?

- Nous ne pouvons pas nous éloigner de la technologie. Donc, chaque startup qui va créer de l'impact dans ce domaine et qui va créer une solution innovante nous intéresse. Nous cherchons des startups matures au stade de l'accélération et des startups à des stades de l'incubation.

Nous leur offrons de l'accompagnement à travers nos experts et à travers nos partenaires. Mais, pour scaler une startup, elle doit être mature. Elle doit aussi répondre à des enjeux locaux et venir avec une solution innovante.

  • Mais quels critères font la différence pour intégrer le dispositif ?

- On reconnait facilement les startups qui sont "scalable". Pour scaler une startup, pour qu'elle puisse entrer dans un programme d'accélération, elle doit commercialiser déjà son produit, avoir une viabilité et une visibilité financières . Elle doit disposer de références. À 18 mois, normalement, elle devrait avoir une vraie présence sur le marché marocain et même à l'international. C'est aussi notre ambition de le faire avec la startup.

  • Qu'est-ce que vous apportez au-delà du financement  ? Mentorat, mise en réseau, structuration ? Où est la vraie valeur ajoutée selon vous ?

- Les trois vont ensemble. Une startup qui n'est pas structurée ne peut pas passer à l'accélération. Une startup à qui on n'offre pas de mentoring ne peut pas monter en compétences. Quand on ne ramène pas le financement, ça aussi, ça bloque un peu la présence et le développement d'une activité facilement commercialisable.

Mais le financement ne vient pas uniquement des partenaires d'Orange Maroc, il vient aussi de tous les fonds d'investissement.

  • On parle beaucoup d'impact. Est-ce que c'est devenu un passage obligé pour une startup aujourd'hui ou reste-t-on sur une logique business avant tout ?

- Pour une startup, le business prime avant tout. Cependant, on voit de plus en plus que les jeunes startupers commencent à avoir cette sensibilité à l'impact. Une startup qui ne crée pas d'impact ne peut pas être très présente sur le marché non plus.

Nous cherchons essentiellement des startups qui contribuent à créer de l'impact de façon optimale. Si nous prenons l'exemple de ToumAI, une startup avec qui on vient de faire une levée de fonds, elle a pensé à une solution d'utilisation de l'IA pour travailler la darija.

La Darija en tant que matière, en tant qu'info, en tant que data, n'existait pas. Aujourd'hui, ToumAI est en train de travailler sur le modèle IA pour la Darija qui n'existe pas aujourd'hui. Ainsi, elle va créer de l'impact en mettant en place justement cette data pour que les autres startupers, les autres projets puissent aussi aller piocher dedans.

  • Quel est, selon vous, le frein principal qui empêche certaines startups marocaines de scaler ?

- Tous les experts s'accordent sur ce point : les freins sont là quand le business-model n'est pas bien travaillé, quand la startup n'est pas bien structurée et quand elle n'est pas prête à aller s'ouvrir et à aller prendre des risques.

Travailler un business-model, c'est comme quand on révise nos leçons ou qu'on prépare des ingrédients. Quand les ingrédients sont absents, la startup ne peut pas émerger facilement. Ainsi, bien travailler son business-model, c'est important pour faciliter la tâche à l'accélération et à l'accompagnement de cette startup.

Refaire un business-model fait aussi partie de l'accompagnement, de la structuration de la startup. Le business-model est crucial, car il nous donne une idée de la viabilité de la startup et de comment elle peut émerger très rapidement sur le marché. Il n'est pas non plus mauvais de revoir le modèle.

  • Est-ce que l'Afrique est un marché naturel pour nos startups et que manque-t-il pour qu'elles s'y projettent plus massivement ?

- L'Afrique, un continent qui drive beaucoup de jeunes, et qui dit jeunesse dit innovation et technologies. Je pense que c'est facile aussi d'exporter les solutions. Aujourd'hui, les jeunes marocains sont justement à la recherche d'opportunités d'exporter leurs solutions. Nous connaissons très bien les autres pays d'Afrique qui recherchent des solutions à exporter vers le Maroc.

Donc, on est prêt à échanger, à créer cet échange, à créer cette passerelle et cette relation interpays d'Afrique.

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 18-04 à 12:29 Cybersécurité. Deloitte Morocco Cyber Center et l'université d'Al Akhawayn s’allient pour renforcer la coopération académique

L’université Al Akhawayn d’Ifrane et Deloitte Morocco Cyber Center ont conclu, pendant le Gitex Africa 2025, un partenariat stratégique pour renforcer la coopération académique, éducative et professionnelle dans le domaine de la cybersécurité.

L’université Al Akhawayn d’Ifrane et le Deloitte Morocco Cyber Center (DMCC), centre d’expertise marocain en cybersécurité affilié au réseau mondial Deloitte, ont signé à Marrakech en marge du Gitex Africa 2025 un accord-cadre de coopération. Ce partenariat stratégique vise à renforcer les synergies entre monde académique et professionnel autour des enjeux cruciaux de la cybersécurité.

"La cybersécurité, au cœur des transformations numériques, constitue aujourd’hui un enjeu stratégique pour l’enseignement supérieur", déclare Dr Amine Bensaid, président de l’université Al Akhawayn à Ifrane. Et d’ajouter : "Ce partenariat avec Deloitte Moroccan Cyber Center reflète notre volonté de renforcer notre ancrage dans l’écosystème professionnel et d’anticiper les besoins croissants en compétences spécialisées".

À travers ce partenariat, Deloitte réaffirme à travers ce partenariat son engagement en faveur de la formation, de l’innovation et du développement des talents dans le numérique. Imade Elbaraka, Managing Partner Cyber Deloitte France et Afrique francophone, également directeur général de DMCC déclare pour sa part : "Face à la complexité croissante des risques cyber et aux défis qu’ils représentent, il est impératif de disposer d’un vivier solide de talents marocains et africains. C’est pourquoi nous investissons activement dans le développement des compétences, l’accompagnement des jeunes ingénieurs et la création d’un écosystème de confiance autour de la sécurité numérique". Il précise  : "Nous sommes fiers de concrétiser cette initiative aux côtés d’une université de référence telle qu’Al Akhawayn."

Développement d’une expertise pointue

Ce partenariat, d’une durée initiale de trois ans, renouvelable, se concentre sur quatre axes majeurs :

  • La collaboration académique. Deloitte Morocco Cyber Center mettra à disposition ses experts pour intervenir dans la conception et la délivrance de cours, le mentorat ainsi que le partage de connaissances. Une contribution qui soutiendra la filière de spécialisation en cybersécurité et le programme de Master de l’université Al Akhawayn.
  • Le développement des talents. Les étudiants et diplômés d’AUI pourront bénéficier d’un accès prioritaire aux stages et opportunités d’emploi au sein du DMCC. Les deux partenaires envisagent également de créer une certification conjointe visant à renforcer l’employabilité des étudiants.
  • L’engagement communautaire. L’université et Deloitte Morocco Cyber Center coorganiseront des événements tels que les Cybersecurity Days. Le but est de resserrer les liens entre l’univers académique et les acteurs du secteur, tout en promouvant une culture partagée de la cybersécurité.
  • La recherche et l’innovation. Les deux partenaires vont s’unir pour soutenir la recherche doctorale et développer ensemble publications, outils et cadres de référence dans le domaine de la cybersécurité.

Ce partenariat constitue un cadre opérationnel solide permettant aux équipes de l’AUI et du DMCC de développer ensemble une expertise pointue et une palette élargie de compétences techniques, organisationnelles et stratégiques.

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 18-04 à 11:55 Startup Sportech & Accelab : immersion dans le programme STADIUM by MDJS

Porté par la MDJS en partenariat avec Accelab, le programme Stadium accompagne l’émergence de startups dans l’univers du sport et de la technologie. À l’occasion du GITEX Africa 2025, Abdessamad Lahmami (Accelab) et Amine Idrissi (GC Sports) reviennent sur cette initiative structurante, son impact sur les jeunes pousses innovantes et les perspectives d’un écosystème Sportech encore balbutiant, mais plein de potentiel.

À l’occasion du GITEX Africa 2025, le M24 Live Studio met en lumière la montée en puissance des startups, avec un focus particulier sur les Sportech, soutenues par le programme d’accélération Stadium by MDJS en partenariat avec Accelab. Abdessamad Lahmami, Program Manager à Accelab, souligne que huit startups accompagnées ont pu bénéficier d’une forte visibilité pendant l’événement, leur permettant d’interagir avec un large public et de développer leur business.

Selon lui, la Sportech mérite une place croissante dans l’écosystème tech, notamment en raison des événements sportifs d'envergure à venir. Elle reste toutefois perçue comme un secteur à risque sur le plan de l’investissement, du fait du coût élevé de la R&D et de l’instabilité du marché sportif.

Le partenariat MDJS–Accelab, qualifié de fidèle, a permis de structurer un programme de six mois mêlant mentoring, formations, événements de networking et mise en relation avec des investisseurs. Deux cohortes ont déjà été accompagnées, avec un total de 15 startups Sportech. Les critères de sélection reposent sur la validation technologique, la pertinence du modèle économique et un prototype fonctionnel.

Amine Idrissi, cofondateur de GC Sports, une des startups accompagnées, partage son retour d’expérience. Créée initialement comme agence de développement sportif, la startup a pivoté pendant la crise sanitaire pour concevoir Gymflix, une application de sport à distance avec des coachs en temps réel. L’application intègre également un module de défis virtuels avec un système de conversion des calories en distance sur carte, illustré par leur premier challenge “Tanger - Lagouira” organisé en lien avec la MDJS.

Il explique que l’accompagnement d’Accelab a été déterminant non pas tant pour les levées de fonds que pour la mise en réseau avec d'autres startups complémentaires, notamment dans le domaine de l’IA. Cette dynamique a permis d’envisager des collaborations technologiques plutôt que des levées supplémentaires.

Les principaux défis rencontrés ont concerné la pédagogie autour de la Sportech, encore méconnue, et la réticence des premiers clients face à un service payant et innovant. Le contexte du Covid a toutefois permis d’accélérer l’adoption du modèle par les entreprises, séduites par les bénéfices en termes de cohésion et de bien-être des employés.

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 18-04 à 11:21 Éric Besson : “Dans le monde numérique, la souveraineté est la seule option”

Ancien ministre français du Numérique et président de SICPA Maroc, Éric Besson partage son analyse des défis actuels de la cybersécurité et de la souveraineté numérique. Dans cette interview exclusive, il dévoile les solutions innovantes de SICPA, de la traçabilité des minerais précieux à l'identité digitale, en passant par la sécurité des voyageurs lors de grands événements mondiaux comme la Coupe du monde 2030.

Dans le cadre de notre émission spéciale sur la cybersécurité au M24 live Studio, nous avons accueilli Éric Besson, ancien ministre français du Numérique et président de SICPA Maroc.

SICPA est une entreprise technologique suisse de premier plan, spécialisée dans des solutions de souveraineté telles que le marquage fiscal, la certification d’identité et la protection des marques.

Elle est notamment reconnue pour être le leader mondial dans la fourniture d'encres et de solutions de sécurité pour les billets de banque et les passeports à travers le monde. Éric Besson a partagé avec nous son regard sur les défis actuels de la cybersécurité, les enjeux de souveraineté numérique, et nous a dévoilé en exclusivité les innovations présentées par SICPA cette année.

Médias24 : En tant qu'ancien ministre du Numérique et aujourd’hui président de SICPA Maroc, comment percevez-vous les défis actuels en matière de cybersécurité pour les États, surtout dans un contexte de transformation numérique accélérée et, si je puis dire, augmentée par l'intelligence artificielle ?

Éric Besson : Vous avez raison, il s'agit d'un défi gigantesque, majeur. Aujourd'hui, si vous parlez avec des experts en défense ou en géopolitique, ils évoquent ce qu'on appelle la "guerre hybride". En effet, il est désormais possible d'attaquer un État ou une institution sans recourir à des attaques physiques, en frappant ses infrastructures critiques via des attaques virtuelles. Cela s’est récemment produit au Maroc, où une grande institution a été visée par une cyberattaque.

Ces incidents, bien qu'ayant des conséquences économiques et sociales considérables, ont au moins le mérite de rappeler à tous – citoyens, entreprises et gouvernements – l'importance d'investir dans la cybersécurité. Nous devons protéger les données, qu'elles soient personnelles ou administratives, de manière vitale.

  • Quel regard portez-vous sur le positionnement technologique du Maroc à l’échelle africaine ?

— Il suffit de regarder le succès du GITEX, ici à Marrakech, pour voir le dynamisme du Maroc dans le secteur technologique. Quand j’ai participé à GITEX à Dubaï il y a dix ans, je n’aurais jamais imaginé qu'un tel succès serait possible ici. Le Maroc a de nombreux atouts : une stabilité politique et juridique, des ressources humaines qualifiées et des infrastructures modernes. Le pays attire ainsi des entreprises du secteur technologique et s'affirme comme un acteur clé en Afrique du Nord et au-delà, notamment en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient.

Quand j’ai participé à GITEX à Dubaï il y a dix ans, je n’aurais jamais imaginé qu'un tel succès serait possible ici

Quant aux points faibles, si je peux me permettre, le Maroc doit continuer à améliorer son système éducatif, notamment dans les domaines de l’informatique et des télécommunications, ainsi que les services de santé et d’éducation de base. Cela contribuera à renforcer l’attractivité du pays et à former les talents de demain.

  • SICPA opère dans des secteurs sensibles. Comment appréhendez-vous les risques croissants liés à la sécurité des données ?

– Chez SICPA, notre mission est de sécuriser, authentifier, identifier et tracer. Nous proposons aux États une plateforme sécurisée pour interagir avec leurs administrés, afin de garantir la qualité des données et leur protection tout au long de leur utilisation dans la vie quotidienne. Nos solutions permettent de ne partager que les données strictement nécessaires, ce qui limite le risque d'abus.

Il est essentiel, surtout dans un monde interconnecté, que les gouvernements gardent un contrôle souverain sur leurs données, tout en garantissant leur sécurité face aux menaces externes.

  • Vous présentez cette année des solutions innovantes au GITEX. Pouvez-vous nous en parler davantage ?

– Nous continuons à développer des solutions pour garantir la confiance dans les transactions et les données. Une des innovations majeures que nous présentons concerne la traçabilité des minerais, comme l’or. En Afrique, près d'une tonne d'or est détournée chaque jour, représentant une perte de 30 milliards de dollars par an. SICPA a mis en place un système qui permet de suivre l'or depuis son extraction jusqu'à sa transformation en lingots, grâce à un marquage physique et une plateforme de traçabilité.

En Afrique, près d'une tonne d'or est détournée chaque jour, représentant une perte de 30 milliards de dollars par an

Une autre solution porte sur l'identité digitale. Nous collaborons avec l'Union européenne sur un projet de portefeuille numérique qui permettra de centraliser des informations essentielles sur un appareil mobile, avec une sécurité renforcée.

  • Cette solution de traçabilité des minerais semble particulièrement pertinente pour les pays riches en ressources. Pourquoi est-ce si important ?

– L’or, comme d’autres ressources précieuses, est souvent exposé à la fraude et à la contrefaçon.

Le système de traçabilité que nous avons développé vise à sécuriser toute la chaîne de valeur, de l'extraction à la transformation, afin d’empêcher les détournements massifs qui privent les pays africains de ressources vitales.

  • Vous proposez également une solution de suivi intelligent du parcours passager, notamment en lien avec la Coupe du monde 2030. En quoi consiste cette technologie ?

— Cette solution permet de fluidifier le parcours des passagers dans les aéroports et de sécuriser l'identification des voyageurs. En parallèle, elle assure aux autorités une vérification efficace, contribuant à la sécurité nationale. Cela fait partie de notre approche visant à rendre l’expérience utilisateur plus simple et plus rapide tout en garantissant la sécurité.

  • Quels usages concrets anticipez-vous pour cette technologie, et à quels acteurs s’adresse-t-elle ?

— Cette technologie s’adresse aux gouvernements, aux administrations publiques et aux entreprises privées, notamment dans les secteurs du transport et de l’hôtellerie. L’objectif est d’améliorer l’efficacité des processus d’enregistrement tout en réduisant le temps d'attente pour les passagers.

  • Ces innovations sont-elles en phase de test ou déjà en déploiement ?

— Certaines de ces solutions, comme le suivi des passagers, ont déjà été testées avec succès en Espagne, notamment dans la région de Benidorm. Les résultats sont très prometteurs et démontrent la faisabilité de ces technologies à grande échelle, comme ce que l’Union européenne prévoit pour 2026.

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 17-04 à 19:26 Mustapha Lahlali : “Notre stratégie sera agile, au rythme des mutations de la fintech”

Le directeur exécutif du Morocco Fintech Center, lancé en 2025, était l'invité de Médias24 lors du Gitex Africa 2025. Pour sa première sortie médiatique, il nous explique comment ce centre conçu comme un guichet unique pour accélérer l’écosystème fintech au Maroc va tenir le rôle d'interlocuteur de référence pour les porteurs de projets. Mustapha Lahlali expose la feuille de route.

- Médias24. Pour commencer, Mustapha Lahlali, pouvez-vous nous expliquer concrètement quelles sont les missions du Morocco Fintech Center et à quel besoin il répond aujourd'hui dans l'écosystème ?

Mustapha Lahlali. Pour présenter le Morocco Fintech Center, il s'agit d'une association à but non lucratif mise en place par des membres fondateurs au nombre de 15 regroupant des ministères, les régulateurs du secteur financier, d'autres acteurs du secteur financier et également des institutions de la formation.

L'objectif et notre mission principale étant de venir au soutien et au support des fintechs. Que ce soit celles qui sont à leur début, celles qui ont des idées concrètes, qui veulent un coup de pouce pour avancer dans leurs projets, mais également des fintechs qui sont déjà établies et qui souhaitent notre soutien sur un aspect particulier.

  • Le MFC se veut donc un guichet unique. Qu'englobe précisément cette notion et quel type d'accompagnement les fintechs peuvent-elles y trouver ?

- Cette question de guichet unique ou de guichet commun est venue après un diagnostic qui a été fait sur l'écosystème fintech au Maroc, qui a révélé plusieurs constats. Parmi les constats, il y avait le fait qu'il y avait des initiatives qui étaient dispersées, qui étaient prises ou mises en place par plusieurs institutions.

L'idée, c'était de construire un hub qui va constituer le point d'entrée pour les fintechs, pour leur faciliter le parcours entrepreneurial et pour qu'il y ait un interlocuteur qui va venir les aider, les guider, les orienter dans leur expérience.

C'est dans ce sens qu'on parle de guichet commun. Cela pourrait concerner des sujets en lien avec la finance, la régulation, l'accompagnement, le volet technologique et j'en passe. D'ailleurs, l'inauguration du centre s'est faite en présence de Bank Al Maghrib, de l'AMMC et de l'ACAPS.

  • Quel rôle jouent les régulateurs au sein du Morocco Fintech Center et comment se déclinent leurs accompagnements ?

- En fait, la question de l'accompagnement réglementaire, c'est une question qui revient assez souvent. Lorsque nous avons échangé avec les fintechs, certaines d'entre elles trouvent par exemple que la réglementation est assez rigide, alors qu'au final, peut-être qu'il s'agit juste d'une interprétation erronée de la réglementation en vigueur.

Donc notre rôle, justement, c'est d'être un interlocuteur qui leur facilite les interactions avec les régulateurs, que ce soit le régulateur du secteur bancaire, ou celui des marchés de capitaux, ou encore celui des assurances.

Nous avons mis en place un comité de suivi qui est constitué de représentants des 15 membres fondateurs de l'association qui se réunissent assez souvent, qui assistent le directeur exécutif dans sa mission. Je m'appuie sur ces différents représentants pour justement faciliter les échanges. En effet il n'y a pas que la question de la régulation, mais également d'autres questions, comme je viens de le signaler, liées au financement, liées à l'accès aux infrastructures technologiques et autres.

  • Quels sont les grands chantiers que vous avez engagés depuis la création du centre ? Y a-t-il un calendrier ou une feuille de route que vous pouvez nous partager ?

- Juste après la création du Morocco Fintech Center, on s'est penché sur l'opérationnalisation de notre association. Un grand chantier a déjà été lancé pour établir une vision stratégique, qui guidera les travaux du Morocco Fintech Center au cours des prochaines années. On affine notre stratégie sur les deux prochaines années.

Bien sûr, vous serez d'accord avec moi que le monde des Fintech, c'est un monde qui change, c'est un monde qui est en perpétuel changement. On va agir pour que notre stratégie soit également flexible et agile, dans le sens qu'elle peut être adaptée au fur et à mesure qu'on avance dans notre action.

Dans les prochaines semaines, nous présenterons une feuille de route détaillée qui va couvrir les deux prochaines années. Sachant que, même si nous travaillons sur notre stratégie, nous avons lancé des réflexions sur des chantiers importants qui reviennent assez souvent dans l'échange avec les Fintech, que ce soit sur le sujet de la sandbox réglementaire ou celui de la sandbox technologique, ou le sujet de l'open banking ou, plus généralement, de l'open finance.

En fait, ce sont des sujets sur lesquels on s'est penché avec les différents représentants de notre association. C'est quelque chose sur lequel on travaille parallèlement à la mise en place de la stratégie.

  • Du coup, le MFC intervient dans un contexte en mutation où plusieurs initiatives publiques et privées coexistent déjà. Comment comptez-vous articuler votre action avec celle des autres acteurs ?

- C'est une question très importante, et ce dès la création du Morocco Fintech Center. Les échanges à ce sujet ont même commencé bien avant pour faire en sorte que l'offre qui va être proposée par le Morocco Fintech Center soit une offre de valeur  en harmonie avec celle qui existe.

Nous ne sommes pas venus pour remplacer, mais pour renforcer l'offre qui existe sur le marché. D'ailleurs, c'est un point sur lequel on va communiquer pour que tout un chacun sache quelles sont les offres existantes et quelle est la valeur ajoutée complémentaire qui va être assurée par le Morocco Fintech Center.

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 17-04 à 16:37 Orange parie sur le multicloud pour faire du Maroc un pôle régional du numérique

Orange Maroc multiplie les initiatives pour accompagner les entreprises marocaines dans leur transition vers le cloud. Quelles sont les clés de la stratégie cloud de l'entreprise télécom ? Comment répond-elle aux besoins de flexibilité, de performance et de sécurité du tissu économique national ? Entretien avec Claire Gaborit, directrice marketing B2B chez Orange Maroc.
  • Médias24 : Dans quelle mesure le cloud permet-il aux entreprises marocaines de gagner en flexibilité et en compétitivité face à la digitalisation accélérée des secteurs comme la finance, l'industrie et la santé ?

Claire Gaborit : Le cloud, promu par des entreprises comme Orange, constitue un levier essentiel de compétitivité pour des secteurs clés comme la finance, l’agriculture ou encore la santé. Il permet de disposer d’infrastructures évolutives, capables de s’adapter aux besoins réels des entreprises, tout en garantissant un haut niveau de sécurité.

Chez Orange, nous opérons à partir de data centers certifiés, qui assurent cette sécurité. L’autre grande force du cloud réside dans son accessibilité économique : les entreprises peuvent ajuster leur consommation à leurs besoins, optimisant ainsi leurs dépenses.

  • Le cloud devient incontournable dans la transformation digitale. Du coup, quels avantages spécifiques Orange met-il en avant pour convaincre les entreprises marocaines de migrer vers le cloud ?

- Chez Orange, nous accompagnons les entreprises marocaines sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Nous commençons par une phase d’écoute et de compréhension des besoins afin d’identifier comment le cloud peut améliorer leur productivité, favoriser leur développement et encourager l’innovation.

Une fois ces besoins identifiés, nos experts techniques interviennent pour définir la solution la plus pertinente. Ensuite, nous accompagnons nos clients durant la phase post-migration, avec la possibilité de former leurs équipes et de renforcer leurs compétences internes.

  • Quels sont les principaux défis que rencontrent les entreprises marocaines lors de cette transition ? Et comment Orange Maroc les aide-t-il à les surmonter de manière sécurisée ?

- Le cloud reste une technologie relativement nouvelle pour de nombreuses entreprises. Comme pour toute nouveauté, il existe des freins liés à la méconnaissance ou à des appréhensions. Notre rôle est justement de démystifier le cloud et de clarifier les enjeux pour éviter toute mauvaise interprétation.

Un autre défi important concerne l’infrastructure existante de l’entreprise. Nous réalisons alors un audit de l’existant afin de proposer la solution cloud la plus adaptée.

  • Vous proposez une approche multicloud avec laquelle vous vous différenciez. Quels sont les avantages de cette approche ?

- Notre approche multicloud nous permet de proposer une gamme complète de services : cloud privé, public, hybride... En fonction des besoins spécifiques de chaque client, nous construisons la solution la plus adaptée.

Nous collaborons avec des partenaires technologiques de référence, tels que Microsoft ou AWS. Cela nous permet de proposer les services de ces hyperscalers via Orange, tout en offrant également des solutions de cloud privé sur nos propres infrastructures. Cette flexibilité permet de bâtir des architectures hybrides, entièrement sur mesure.

Cette stratégie multicloud est une vraie force pour Orange comme pour nos clients. Elle nous permet d’apporter des réponses précises à leurs problématiques et de répondre à leur quête d’optimisation des investissements.

  • Comment vous adaptez-vous à ces contraintes financières ?

- Le cloud est justement une solution idéale pour optimiser les investissements. Il offre une grande flexibilité : au lieu d’investir lourdement dans des équipements (CAPEX), les entreprises peuvent opter pour un modèle en OPEX, basé sur la consommation réelle, en "pay-as-you-go".

Chez Orange, nous construisons un véritable business case avec le client, avant toute migration. Nous menons une étude financière détaillée, afin d’identifier les coûts, les gains potentiels, et de faciliter la décision. Cela permet au client de visualiser concrètement les économies et bénéfices avant même le déploiement de la solution.

  • Quels sont les projets à venir pour Orange dans le domaine du cloud ? Et comment ces initiatives renforceront-elles la position du Maroc en tant que hub régional ?

- Nous avons de nombreux projets en préparation. L’intelligence artificielle, par exemple, requiert des capacités de calcul considérables. Le cloud est naturellement l’infrastructure adaptée, car il permet une montée en charge rapide, notamment en GPU.

Nous n’en sommes qu’au début. Nous poursuivrons le développement de nouveaux partenariats, toujours dans cette logique multicloud, pour enrichir notre écosystème.

Cet écosystème doit bénéficier aux clients, mais également aux administrations marocaines et aux start-up. Nous nous inscrivons pleinement dans les chantiers stratégiques du Maroc : transformation digitale des entreprises, digitalisation des services publics, accompagnement des start-up. Notre ambition est claire : être un acteur clé de cette dynamique nationale vers un Maroc numérique, souverain et compétitif.

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 17-04 à 15:01 Réseaux, services, langues locales : Orange mise sur une IA appliquée aux réalités africaines

Longtemps terrain d'expérimentation pour des solutions venues d'ailleurs, l'intelligence artificielle s'installe progressivement en Afrique. Le continent veut désormais devenir un acteur à part entière, capable d'innover localement, de maîtriser ses données et de répondre à ses propres besoins. Orange, présent dans dix-huit pays africains, joue un rôle central dans cette dynamique. Entretien avec Brelotte Ba, directeur général adjoint d'Orange Moyen-Orient et Afrique.

Médias24 : L’Afrique semble être un terrain d'expérimentation en matière d'IA. Cependant, l'enjeu aujourd'hui est de passer à l'échelle, d'innover localement, de créer de la valeur durable. En tant que dirigeant d'un groupe actif sur tout le continent, comment voyez-vous cette transition ?

Brelotte Ba : C'est une excellente transition, puisqu'il y a quelques années, il y avait très peu de débats sur l'IA en Afrique. Même quand on en parlait, c'était surtout pour utiliser ou consommer certaines technologies. Aujourd'hui, on se rend bien compte que l'IA va profondément transformer le continent, les métiers, les chaînes de valeur et toutes les entreprises.

Partant de là, il faut forcément avoir une approche locale pour voir quels sont les besoins du continent et comment on arrive à utiliser ces technologies pour y répondre.

L'heureuse nouvelle, c'est que cette dynamique est enclenchée partout. On est présent, comme vous l'avez indiqué, dans dix-huit pays, en Afrique et au Moyen-Orient, et on voit des start-up émerger, on voit des besoins clients satisfaits, et c'est extrêmement positif pour la suite.

Nous avons plusieurs incidents qui ne génèrent aucune action humaine, c'est-à-dire que, de l'analyse à la résolution de l'incident, tout est automatisé

  • Entre l'expérimentation et l'innovation locale, il y a un saut à franchir. Qu'est-ce qui bloque, selon vous ? Est-ce les données, les talents ou les infrastructures ?

- C'est peut-être tout à la fois, mais plus important encore, c'est d'avoir une approche locale. Pour innover localement, il faut répondre aux besoins des clients. En Afrique, il y a beaucoup de challenges, que ce soit dans la relation client, dans la logistique, dans la façon d'opérer les réseaux, dans l'énergie,... Les besoins sont très divers. Ce qui est important, c'est d'abord de voir à quels besoins on répond, puis d'avoir une approche globale sur les infrastructures, sur les talents, sur la donnée, pour y répondre.

Je prendrai juste un exemple. L'automatisation des réseaux pour répondre aux enjeux de croissance et de qualité de service, c'est quelque chose de très important. Nous avons des équipes sur le continent, notamment au Sénégal et en Côte d'Ivoire, qui collaborent avec des partenaires pour analyser l'ensemble des causes d'incidents, ce qui implique l'utilisation de données. Nous avons également sur le continent les infrastructures, donc cela signifie qu'on répond à ce besoin-là. On forme les personnes pour pouvoir automatiser le réseau et la gestion du réseau.

Aujourd'hui, nous avons plusieurs incidents qui ne génèrent aucune action humaine, c'est-à-dire que, de l'analyse à la résolution de l'incident, tout est automatisé.

  • Peut-on innover en IA sans une maîtrise locale des infrastructures cloud ?

- Déjà, se pose la question de la disponibilité des infrastructures cloud. On n'a pas de data centers partout. Heureusement, Orange a non seulement des infrastructures pour ses propres besoins, mais nous avons aussi des partenariats.

L'année dernière, nous avons lancé ici même, au Gitex, le partenariat avec AWS pour avoir des clouds publics, notamment au Maroc et au Sénégal. On considère que nous devons fournir ces infrastructures et permettre justement à l'écosystème local de les utiliser avec notre accompagnement pour résoudre leurs problèmes, qu'il s'agisse d'opérer un business à Douala ou à Dakar, ou encore quand on est une start-up ici au Maroc qui veut déployer des solutions sur l'IA et établies sur les infrastructures de cloud privé ou de cloud public.

Donc, en tant qu'acteurs, nous devons être des facilitateurs et, ensuite, il revient à chaque start-up d'avoir concrètement des applications qui sont pertinentes pour les clients.

  • Quels sont aujourd'hui les usages concrets de l'IA que vous développez ou testez en Afrique ? 

- Nous avons une approche qui se veut résolument inclusive. Quand on regarde le champ des possibles dans le domaine de l'IA, il est vraiment très large. Cela va de la partie client à l'automatisation, en passant par l'amélioration des process ou encore de l'agent augmenté, c'est-à-dire apporter aux équipes une multitude d'outils pour leur permettre d'être plus efficaces.

Mais nous voulons aussi que cette IA soit inclusive, que ces technologies ne soient pas réservées à ceux qui finalement sont les mieux éduqués, ont le plus d'opportunités

Vous prenez l'exemple de l'utilisation de nos services mobiles ou Internet. Il y a beaucoup de clients qui ne sont pas lettrés en français, et donc pour qui, peut-être, utiliser une application mobile peut être très compliqué.

Ainsi, nous travaillons avec des partenaires pour pouvoir vocaliser un certain nombre de parcours. Imaginez si, demain, dans votre application Max It ici au Maroc, au lieu d'aller dans l'application, il suffit juste de dire en darija : "Je veux souscrire à un forfait mobile", et automatiquement, l'opération est réalisée. Et on lui répond en darija : "Vous avez souscrit à votre forfait". Ça permet d'inclure vraiment beaucoup de clients.

Donc, voilà ce que nous apportons de différent en Afrique : en même temps adopter ces technologies et leur permettre de les adapter et de répondre à des besoins très spécifiques. Je terminerai par citer trois exemples concrets de notre utilisation.

Je vous ai parlé de l'automatisation, de la gestion de nos réseaux. Il y a également le personnel. Nous avons développé des outils en interne pour permettre à toutes les lignes de métier d'utiliser au quotidien les solutions de LLM pour chacun dans son domaine, que l'on soit responsable de marketing ou de communication ou encore agent du service client.

Nous avons aussi un certain nombre de bots, ce qu'on appelle les chatbots, y compris dans les langues locales pour interagir avec les clients.

Et nous travaillons aussi beaucoup sur la personnalisation. Vous savez, aujourd'hui, les clients veulent des offres de plus en plus personnalisées. Donc, grâce à la donnée, grâce aux usages de clients, nous arrivons à leur faire des offres vraiment personnalisées.

L'IA pour nous, c'est la relation client, c'est l'automatisation de nos process, mais c'est aussi l'accompagnement de nos salariés pour être plus efficaces.

  • Orange ambitionne-t-il de faire émerger des solutions d'IA africaines conçues en Afrique pour des besoins africains ?

- Nous avons un partenariat avec OpenAI et Meta pour adapter les solutions d'IA génératives aux langues locales. Nous avons commencé par le wolof. Nous avons directement les interactions en wolof qui permettent de générer un certain nombre d'analytics sur les raisons d'appel, sur la satisfaction des clients, etc.

À terme, l'idée c'est d'avoir, dans les pays où nous opérons, ces IAs génératives adaptées dans les langues locales. Et c'est vraiment quelque chose d'extrêmement spécifique. Et ce sera également en open source. Cela signifie que toutes les communautés de start-up et d'associations pourront également les utiliser pour résoudre les problèmes du continent.

De ce fait, nous générons des IAs génératives conçues en Afrique pour régler les besoins africains. Et la bonne nouvelle, c'est que ce sont des modèles qui sont "scablable", donc qui peuvent être portés à l'échelle.

  • Vous parlez souvent de co-innovation avec les start-up. L'IA est-elle déjà une réalité pour ces jeunes pousses africaines ? Avez-vous des exemples concrets à partager avec nous ?

- Vous savez qu'Orange est moteur dans l'accompagnement des start-up en Afrique. Depuis plusieurs années, nous avons le prix Orange de l'entrepreneur social. Nous avons les Orange Summer Challenge où, tous les étés, nous accompagnons des start-up à se professionnaliser avec certains de nos partenaires. Et nous voyons au quotidien se développer des start-up dans beaucoup de domaines, dans le domaine du cloud et récemment, dans le domaine de l'IA.

Que l'on soit à Tunis ou à Dakar, il y a beaucoup de start-up qui développent des solutions concrètes dans le domaine de l'IA. Et nous les faisons aussi accompagner par nos partenaires (AWS, Ernst & Young, Nokia) pour leur donner vraiment les dernières technologies. Nous voyons évidemment émerger des start-up, certaines que nous accompagnons.

Et c'est finalement notre rôle, celui d'agir pour qu'il y ait en Afrique un écosystème très dense qui se crée avec l'accompagnement que nous apportons, qu'il s'agisse d'infrastructures, qu'il s'agisse aussi de notre savoir-faire ou de ceux de nos partenaires.

  • L'innovation passe par des compétences. Est-ce que les filières tech et IA en Afrique sont prêtes ?

- Dans nos Orange Digital Center, nous formons gratuitement des milliers d'Africains. Jusqu'à présent, nous avons formé plus d'un million d'Africains sur les métiers du numérique, qu'il s'agisse du codage, de la cybersécurité ou de l'IA, avec nos partenaires.

Le défi des compétence est très important et, aujourd'hui, il est mondial. Sans compétences, on ne peut pas adresser les enjeux du numérique. C'est une chose d'avoir quelques personnes formées, et une autre de le faire à grande échelle. Notre promesse, c'est vraiment de le faire à grande échelle pour permettre aux start-up d'avoir les compétences locales. Cela devrait aussi donner la possibilité aux personnes qui sont vraiment formées de développer elles-mêmes de nouvelles entreprises dans le domaine de l'IA.

  • Et d'ici cinq ans, à quoi ressemblerait selon vous un succès africain en matière d'IA ? Une start-up, une plateforme, un service public… ?

- Ce sont des infrastructures disponibles. Cela voudrait dire que personne ne se posera la question de savoir sur quelles infrastructures une IA pourrait être déployée, car ces infrastructures seraient disponibles.

Un succès africain en matière d'IA consiste en des besoins concrets du quotidien qui sont réglés dans divers domaines. Il y a vraiment beaucoup de start-up dans le domaine de l'agriculture qui utilisent les technologies d'IA, par exemple, pour s'assurer que les plantes ne sont pas agressées par des animaux ou pour prévenir les maladies de certaines plantes.

Quand on regarde les enjeux du continent, qu'il s'agisse de l'urbanisation, du développement de l'agriculture, de la santé, de l'éducation, une IA réussie en Afrique, c'est une IA qui permettra à l'Afrique d'avoir un saut qualitatif très important dans ces domaines-là pour, finalement, accompagner le développement du continent.

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 17-04 à 12:27 Imad Haddour, CEO d'Inetum Afrique : “Il y a une véritable guerre des talents dans le numérique”

INETUM était présent au Gitex Africa 2025 pour présenter ses solutions et ses compétences dans l'accompagnement digital des entreprises. L'occasion pour le groupe européen implanté depuis plusieurs années au Maroc de réaffirmer son rôle de leader dans le secteur. Nous avons pu échanger avec Imad Haddour, CEO d'Inetum Afrique afin de mieux comprendre les enjeux et l'avenir du numérique au Maroc. Entretien.

 

Médias24 - Inetum se positionne aujourd’hui comme l’un des leaders des services numériques, de la conception à la maintenance. Vous êtes aujourd’hui bien implanté au Maroc. Comment évolue votre activité sur le marché marocain, et quels sont les secteurs ou clients qui tirent le plus cette dynamique ?

Imad Haddour - Depuis plusieurs années, Inetum consolide sa présence au Maroc de manière significative, comme en témoigne un chiffre d’affaires qui dépasse les 500 millions de dirhams et une croissance annuelle soutenue de 20 %. Cette croissance est due à plusieurs leviers, parmi lesquels le développement rapide de technologies comme l’intelligence artificielle et le cloud.

La stratégie d’Inetum est axée sur la fourniture de solutions verticales adaptées aux spécificités de chaque secteur, en s’appuyant sur des partenariats solides avec des acteurs majeurs du marché tels que SAP, Microsoft, Salesforce, Sage et ServiceNow. Cette approche permet à Inetum de proposer des solutions complètes et intégrées, répondant aux besoins concrets de ses clients dans des secteurs clés tels que la santé, l’industrie, les infrastructures et l’agritech.

Parmi les clients importants qui font confiance à Inetum, on peut citer la RAM, INWI et l’OCP, ce qui illustre la capacité de l’entreprise à accompagner de grands acteurs dans leur transformation numérique.

  • En mai 2024, vous avez signé un accord avec le gouvernement marocain portant sur la création de 1.500 emplois. Rappelez pour nos téléspectateurs les termes de cet accord, et où en est sa mise en œuvre aujourd’hui ?

- En 2024, Inetum a signé un Mémorandum d’Entente (MoU) avec le gouvernement marocain, marquant ainsi une étape importante dans son engagement envers le développement du secteur au Maroc.

Cet accord ambitieux prévoit un investissement de plus de 50 millions de dirhams, destiné à soutenir la croissance d’Inetum dans le pays et à favoriser la création d’emplois hautement qualifiés.  L’objectif principal est de créer 1 500 emplois dans le secteur numérique d’ici 2027. La mise en œuvre de cet accord est en bonne voie, avec déjà plus de 200 collaborateurs recrutés depuis sa signature, ce qui porte l’effectif total d’Inetum au Maroc à 1 100 personnes.

Inetum poursuit activement ses efforts de recrutement, et un objectif intermédiaire de 500 recrutements supplémentaires d’ici décembre 2025.

  • Quels leviers mobilisez-vous pour former et recruter ces jeunes talents au Maroc ?

- Inetum déploie une stratégie de développement régional qui cible des villes comme Fès, Tanger et Agadir, afin d’élargir son bassin de recrutement et de tirer parti du potentiel des écosystèmes universitaires locaux.

En établissant des partenariats avec des universités et des écoles d’ingénieurs, Inetum s’engage à former 200 stagiaires chaque année, contribuant ainsi à préparer la prochaine génération de professionnels du numérique.

Entre 2024 et 2025, Inetum a accueilli plus de 230 stagiaires, leur offrant une formation pratique dans des domaines d’avenir tels que l’intelligence artificielle, la science des données, le cloud computing et le logiciel.

Enfin, Inetum a mis en place un programme d’acculturation à l’IA qui a permis de certifier ses collaborateurs, garantissant ainsi leur maîtrise de ces technologies.

  • Quels sont les principaux freins rencontrés dans la mise en œuvre de ce plan de recrutement, et comment les anticipez-vous ?

- Il y a une véritable guerre des talents dans le numérique. La réponse à cette situation se situe dans l’adéquation entre les formations proposées par les établissements d’enseignement et les besoins spécifiques du marché du travail dans le secteur numérique. Inetum anticipe cela en collaborant étroitement avec les universités pour co-construire des cursus spécialisés.

Cet engagement se concrétise aussi par l’accueil de 120 alternants en 2024 et des workshops réguliers dans notre FabLab. L’idée est de créer un continuum entre formation académique et exigences du marché.

  • Inetum est également un acteur engagé dans le développement de l’intelligence artificielle. Si le marché marocain est en pleine évolution, celui-ci reste encore timoré. Comment expliquez-vous cette réserve, et quelle est votre stratégie pour accélérer l’adoption de l’IA dans les entreprises. 

- Le marché marocain se trouve à un moment charnière en ce qui concerne l’adoption de l’IA, avec de nombreux projets qui en sont encore au stade de la preuve de concept. Pour lever les freins à l’adoption de l’IA, Inetum propose des solutions verticales multisectorielles, et une approche pragmatique !

La stratégie d’Inetum consiste à industrialiser l’innovation en matière d’IA, en fournissant des solutions clés en main qui permettent aux entreprises de passer rapidement de la phase d’expérimentation au déploiement à grande échelle.

Inetum met l’accent sur l’accompagnement concret des entreprises, en les aidant à définir et à mettre en œuvre des cas d’usage pertinents pour leur secteur d’activité, qu’il s’agisse du BTP, de la santé ou de l’agritech.

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 17-04 à 12:19 Mohamed Bennis : “Nous serons prêts pour la 5G” (Orange Maroc)

Comment garantir une connectivité optimale pour des centaines de milliers ou des millions de spectateurs et de professionnels lors des grands événements ? Quelles solutions technologiques sont mises en place pour relever ces défis ? Réponses de Mohamed Bennis, directeur des ventes B2B chez Orange Maroc au micro de M24 Live Studio pendant le Gitex Africa 2025.

À l’approche des grands événements sportifs internationaux que le Maroc va accueillir, à commencer par la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030, l’enjeu technologique est plus crucial que jamais.

Dans ce cadre, le Maroc ambitionne d’atteindre un taux de couverture en 5G de 70% de la population d’ici 2030, d’étendre l’accès à l’internet haut débit et d’améliorer l'infrastructure IT dans les stades. Dans ce contexte, les opérateurs télécoms ont un rôle stratégique à jouer.

Sur le plateau de M24 studio, Médias24 a reçu Mohamed Bennis, directeur des ventes B2B chez Orange Maroc.

Médias24. Le Maroc s’engage activement dans l’amélioration ou la mise à niveau de son infrastructure IT et sa connectivité en préparation de ces évènements sportifs de haut niveau. Quel état des lieux, selon vous ?

Mohamed Bennis. Le Maroc a fait beaucoup de progrès dans ce domaine, dans le secteur de l'infrastructure numérique en général, de la connectivité en particulier. Et la stratégie Maroc digital 2030 va accentuer tous les efforts qui sont faits par l'ensemble des acteurs du secteur.

Le Maroc s'est énormément développé sur les infrastructures des réseaux mobiles, ce depuis la libéralisation des télécoms en l'an 2000. Nous avons participé à densifier ce réseau mobile, à le rendre performant à travers les différentes technologies 3G, 4G et bientôt la 5G. Il existe aussi une intensification des investissements.

Le Maroc peut être fier des infrastructures développées, nous allons continuer à les renforcer. Nous ne jouons pas uniquement à l'enjeu d'une entreprise ou d'un opérateur, il s’agit d’un enjeu national.

Nous devons être prêts le jour J du lancement de la CAN, de la Coupe du monde 2030, mais aussi de tous les événements, y compris du GITEX dans lequel nous nous trouvons. C'est un défi technologique d'envergure que d'accueillir 45.000 personnes en 3 jours et de leur offrir, aussi bien aux exposants qu'aux visiteurs, une connectivité performante, un contenu digital qui soit adapté à chaque manifestation.

Nous sommes vraiment fiers, à Orange Maroc, de contribuer à ce développement. Justement, les opérateurs télécom sont en première ligne des préparatifs.

- Les opérateurs télécom sont en première ligne des préparatifs. Avez-vous anticipé les exigences de connectivité dans des lieux à forte affluence comme les stades, les aéroports ou les fan zones ?

- Absolument. Depuis des années, c’est notre travail de monitorer les usages. Le trafic de data au Maroc double tous les 4 ou 5 ans. Déjà, lorsque vous êtes à la maison, vous pouvez sentir que le réseau s'est amélioré depuis les années précédentes, ceci grâce au monitoring, au développement des infrastructures en termes de capacité pour qu'on ait plus de tuyaux, davantage de bandes passantes, d'abord sur les réseaux mobiles, aussi sur les réseaux fixes.

- Quelles solutions technologiques Orange Maroc développe-t-elle ou propose-t-elle visant à accompagner l’organisation de ces événements ?

- Technologiquement parlant, nous avons plusieurs solutions. Je tiens à rappeler qu'Orange Maroc fait partie du groupe Orange et nous sommes fiers d'avoir été l'opérateur de référence pour les JO de Paris en France dernièrement. L'ensemble de la manifestation des JO a été opérée d'un point de vue connectivité et infrastructure digitale par Orange. C'est grâce à cette expérience accumulée, que ce soit dans le foot, dans les JO, ou la Coupe d’Afrique des Nations.

Nous allons tout simplement répliquer les meilleures pratiques à l'international ici, au Maroc. Nous sommes prêts à mettre en place les mêmes solutions, que ce soit des solutions connectées pour le spectateur, pour le fan, pour que nous puissions avoir une solution de gestion des accès au stade, et pour qu'on puisse développer un accès Wi-Fi dans les enceintes des stades, mais aussi sur l'ensemble des fan zones.

Nous sommes en 4G aujourd'hui, mais nous serons prêts en 5G. Nous sommes en train de s'y préparer. Nous avons des dizaines de milliers de kilomètres de fibre optique au Maroc et nous allons continuer à développer cette infrastructure.

Nous avons l'ensemble de l'infrastructure cloud aujourd'hui, qui va permettre à l'ensemble de l'écosystème du monde sportif d’héberger leurs applications qui sont développées pour la billetterie, pour les accès, pour les fans, comme ce que nous avons vu pour le Qatar avec cette fameuse application qui permet à tous d'accéder à l'ensemble des événements.

- En tête des sujets cruciaux : la 5G et le déploiement de la fibre. Quels sont les plans d’Orange ?

- Le plan d'Orange, c'est d'être prêt. Nous sommes en train de NOUS préparer depuis des années. Ce qui nous manque, c'est simplement le feu vert qui va être donné par le régulateur. Chez Orange, on planifie depuis tout le temps. On ne va pas improviser un lancement. Orange Maroc, vous allez voir, nous allons avoir une des meilleures connectivités 5G et nous allons avoir les meilleurs usages en 5G.

- Avez-vous identifié des cas d'usages prioritaires pour des secteurs comme l'hôtellerie ou les transports qui nécessitent une transformation numérique accélérée ?

-  Aujourd'hui, nous avons une transformation de folie sur le secteur de l'hôtellerie. Nous accompagnons plusieurs de nos clients et nous sommes fiers que les grandes chaînes hôtelières au Maroc soient clients d'Orange parce que nous installons pour eux l'ensemble des solutions Wi-Fi, mais pas que. Il faut l’expérience client de l’hôtel.

Par rapport à l'ensemble de ces lieux, les solutions sont des solutions de Wi-Fi connecté, de Wi-Fi enrichi, les solutions pour les stades, comme je l'ai dit tout à l'heure, de billetterie, de contrôle d'accès et en fait tout le cloud qui sera un atout pour l'ensemble des développeurs parce qu'une manifestation ne se fait pas uniquement par un acteur.

Donc nous sommes fiers d'avoir un écosystème très riche qui va pouvoir bénéficier de ces infrastructures, qui va pouvoir lui aussi être prêt en installant sur le cloud d'Orange l'ensemble des applicatifs qui vont permettre de rendre l'expérience des clients une expérience riche et dans les normes internationales.

- Peut-on imaginer des collaborations publiques-privées renforcées autour de l'infrastructure digitale des événements sportifs ? Orange est-elle déjà engagée dans des discussions ou des projets de ce type-là ?

- Nous ne pouvons pas développer des projets d'infrastructure ou des projets de taille au Maroc sans cette collaboration public-privé. D'abord, je prends l'exemple dans le monde rural aujourd'hui. Nous sommes fiers d'avoir développé une connectivité grâce aux leviers réglementaires. Ainsi, nous avons mis en place des solutions d'accès et de partage avec les autres opérateurs pour qu'on puisse mutualiser les infrastructures les uns avec les autres.

Je prends l'exemple du séisme d’Al Haouz. Nous étions très contents de pouvoir réagir très rapidement pour pouvoir offrir l'accès sur nos infrastructures aux autres opérateurs, parce que nous travaillons pour notre pays.

L'accès au domaine public ne se fait pas uniquement par les acteurs d'infrastructures. Nous sommes en train de le faire avec les communes, les wilayas, les différentes mairies pour que nous puissions avoir accès au domaine public et pouvoir mettre nos accès-fibres au profit des citoyens et des administrations.

Sans collaboration privée-public, sans accès au domaine public, nous ne pouvons pas développer les infrastructures. Je suis certain que cette collaboration va même devoir s'intensifier dans l'avenir proche.

- Les médias marocains, mais aussi internationaux qui seront présents pour couvrir, auront un rôle central durant la CAN et la CDM. Quelles solutions spécifiques Orange propose-t-elle pour répondre à leurs besoins en matière de diffusion, de connectivité ou de logistique technologique ?

- Pour les manifestations sportives, nous devons absolument assurer ce qu'on appelle le broadcast. Ce que j'espère, c'est que le Maroc, à l'occasion de la Coupe du Monde 2030, soit le pays hôte pour l’International Broadcast Center (IBC) de l'événement.

Mais dans tous les cas, qu'on accueille l'IBC ou pas, nous devons, à partir du Maroc, à partir des stades marocains, permettre aux médias de transmettre en temps réel les images des compétitions  : lorsqu'un but est marqué, il faudra absolument, à la seconde qui suit, pouvoir relayer l'information avec la vidéo. Donc, il faudra des tuyaux, des pipes avec des débits importants, nous allons être prêts par rapport à ça.

Nous devons avoir non seulement une connectivité, mais avec un temps de latence très faible, qui permet de favoriser un streaming avec une bonne expérience, pour ceux qui vont accéder, pour les clients qui vont accéder aux images médias qui seront diffusées.

- Concernant les solutions IOT, est-ce qu'elles sont en préparation, ou sont-elles opérationnelles dans des lieux comme les hôtels, les aéroports, les enceintes sportives, pour améliorer l'accueil et la sécurité des usagers ?

- Pour l'accueil et la sécurité, Orange se positionne comme un fédérateur d'un écosystème. Nous ne développons pas ces solutions par un seul acteur, elles sont développées par tous les acteurs. Notre rôle, c'est d'ouvrir la porte des infrastructures, de donner l'accès à nos infrastructures aux différents développeurs d'applicatifs dans tous les domaines, l'agriculture, la santé, les mines, les ports, les aéroports.

Nous avons des clients, y compris sur le port de Tanger Med, par exemple, où le chargement-déchargement des conteneurs est opéré à travers l'infrastructure d'Orange. Donc, nous allons également pouvoir favoriser les usages IOT au sein de nos stades, au sein des hôtels, au sein des différentes fan-zones.

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 17-04 à 12:06 RDV Business. Retail Group et Romoss chargent un nouvel avenir au Gitex Africa 2025

Implanté au Maroc depuis 2024, Retail Group s’impose comme un acteur structurant dans le segment de la distribution à valeur ajoutée. Spécialisé dans la distribution des accessoires pour smartphones et terminaux mobiles, l’entreprise ambitionne de devenir un leader national, en s’appuyant sur une stratégie alliant innovation, proximité terrain, et excellence opérationnelle.

Retail Group est un distributeur à valeur ajoutée (Value Added Distributor – VAD). L’entreprise propose un accompagnement global aux marques qu’elle représente : développement des canaux de vente, stratégie commerciale, campagnes marketing multicanal, formation des forces de vente et un service après vente.

“Notre ambition est de créer un véritable impact sur le marché. Nous ne faisons pas que livrer des produits, mais nous construisons des marques fortes, pertinentes et durables, ancrées dans les réalités du terrain » explique l’un des responsables du VAD.

Une infrastructure logistique au service de la disponibilité

Basée entre Tanger Med et un entrepôt national dédié, l’infrastructure logistique de Retail Group couvre une superficie totale de 2.200 m². À cela s’ajoute une flotte de six véhicules de livraison, renforcée par un réseau de partenaires logistiques tiers pour couvrir l’ensemble du royaume marocain.

Cette organisation permet à l’entreprise d’assurer une disponibilité constante des produits et une distribution rapide, un enjeu crucial dans un secteur où l’instantanéité joue un rôle central dans les décisions d’achat.

Le digital au cœur du pilotage commercial

L’un des atouts majeurs de Retail Group réside dans sa capacité à intégrer la donnée dans sa gestion quotidienne.

Retail Group est capable d'intégrer la donnée dans sa gestion quotidienne, et ce, grâce à une application mobile - la Retail Manager App – les équipes terrain remontent en temps réel les données de vente, les niveaux de stock et les tendances d’achat.

Ce leadership par la donnée permet une prise de décision plus rapide, une meilleure anticipation des besoins, et une réactivité commerciale accrue.

Retail Group dispose d’une couverture nationale, construite autour de partenariats solides avec les principaux retailer du pays. Cette couverture étendue lui permet de garantir la visibilité et la mise en avant des marques représentées, au-delà de la simple présence en rayon.

Romoss charge un nouvel avenir à Gitex avec Retail Group

Parmi les marques emblématiques distribuées par Retail Group, Romoss se distingue. ROMOSS a établi un réseau marketing mondial et est l'une des marques de power banks les plus vendues au monde, avec plus de 50 millions d'unités expédiées annuellement. Ses produits sont appréciés par les utilisateurs en Amérique du Nord, Europe, Asie de l'Est, Asie du Sud-Est et Afrique du Sud.

La marque chinoise s’impose grâce à un positionnement fondé sur la fiabilité, l’autonomie et l’innovation technologique.

L'entreprise est reconnue mondialement pour ses solutions de powerbanks, câbles et chargeurs rapides et stations d'alimentation portables.

Retail Group joue un rôle clé dans son déploiement local : structuration des canaux de distribution, campagnes ciblées sur les réseaux sociaux et en points de vente, ainsi qu’une formation continue des forces de vente pour mieux valoriser les caractéristiques techniques des produits Romoss.

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 16-04 à 15:28 Santé numérique : Ahmed Benana détaille la vision de la Fondation Mohammed VI pour l’hôpital du futur

L’hôpital de demain se construit dès aujourd’hui. À travers le projet du CHU Mohammed VI de Rabat, la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé mise sur une approche innovante, alliant technologie, agilité organisationnelle et vision panafricaine. Invité sur le plateau de Médias24 au GITEX Africa, le Pr Ahmed Benana a présenté les grandes lignes de cette ambition.

Dans le cadre de notre émission spéciale GITEX Africa 2025 consacrée à la santé numérique, Médias24 a reçu le professeur Ahmed Benana, directeur général du site de Rabat de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, également directeur général de l’Hôpital universitaire international Mohammed VI de Rabat.

Au cours de son intervention, le Pr Benana est revenu sur les ambitions, les choix technologiques, les défis anticipés et les implications organisationnelles du projet hospitalo-universitaire porté par la Fondation, en particulier le futur CHU Mohammed VI de Rabat, dont l’ouverture est prévue pour le dernier trimestre 2025. Plus largement, il a livré la vision stratégique de la Fondation en matière de transformation du paysage sanitaire marocain et africain, en misant sur l’innovation, la formation et l’accès équitable aux soins.

Un hôpital intelligent, agile et tourné vers l’avenir

Le CHU Mohammed VI de Rabat, dont l’ouverture est prévue pour fin 2025, se veut l’incarnation concrète de cette ambition. Un établissement hospitalier intelligent, "mais surtout agile", précise le Pr Ahmed Benana.

"Ce n’est pas seulement un hôpital connecté ou équipé de robots. C’est un hôpital qui pense le futur. La technologie évolue très vite, ce qui est innovant aujourd’hui peut devenir obsolète demain. Nous avons donc conçu une structure capable de s’adapter en permanence, avec une organisation et une gouvernance qui intègrent cette dynamique", insiste-t-il.

Ce projet hospitalier prévoit environ 600 lits extensibles, des plateaux techniques de dernière génération, et une capacité d’adaptation pensée dès la conception. Pour le Pr Benana, l’"intelligence" d’un hôpital ne se résume pas à ses équipements, mais à la façon dont il articule la technologie, l’organisation des soins et les compétences humaines.

Anticiper les mutations plutôt que les subir

Cette logique d’agilité guide également le fonctionnement de l’écosystème hospitalier mis en place par la Fondation. Un écosystème en constante expansion, qui s’appuie sur plusieurs établissements – à Rabat, Casablanca, et bientôt dans d’autres régions – chacun disposant d’une direction générale autonome. "Nous avons choisi une structuration par site. Chaque établissement a sa direction, adaptée à ses spécificités, tout en partageant la même vision stratégique. C’est une organisation agile, pensée pour accompagner la croissance et les mutations futures", souligne le Pr Benana.

L’un des défis majeurs anticipés concerne les ressources humaines, enjeu crucial pour tous les systèmes de santé. Pour le CHU de Rabat comme pour les autres établissements, la Fondation mise sur une stratégie de formation intégrée, à travers son écosystème universitaire. "Nous formons dans tous les domaines de la santé : médecine, pharmacie, soins infirmiers, ingénierie biomédicale. Nos étudiants sont immergés dans l’univers hospitalier dès leur première année. Ils apprennent dans l’environnement dans lequel ils travailleront", explique notre interlocuteur.

Une innovation technologique au service de la pédagogie et des soins

Cette immersion précoce permet de familiariser les étudiants avec les technologies les plus avancées. Le CHU Mohammed VI de Rabat prévoit ainsi des blocs opératoires robotisés, une logistique hospitalière automatisée, ainsi que des plateformes de simulation médicale de pointe.

"La formation se fera dans un hôpital entièrement équipé, opérationnel, où l’on pratique la médecine de précision, la robotique chirurgicale, les diagnostics assistés par intelligence artificielle. L’idée est de préparer des professionnels parfaitement opérationnels, conscients des enjeux technologiques mais aussi éthiques de la médecine moderne", souligne le Pr Benana.

La recherche et l’innovation sont intégrées à tous les niveaux. La Fondation développe des programmes de collaboration avec des industriels, des laboratoires et des universités partenaires, aussi bien au Maroc qu’à l’international. L’objectif est d’inscrire la production de savoir médical et l’innovation technologique dans une dynamique continue.

Une vision panafricaine de la santé

Mais la vision portée par la Fondation Mohammed VI ne s’arrête pas aux murs de ses établissements. Elle s’inscrit dans une dimension régionale et continentale, tournée vers l’Afrique. L’objectif est clair : contribuer à la construction d’un modèle africain de santé, à la fois innovant et inclusif.

"L’accès aux soins reste un enjeu central pour de nombreux pays du continent. À travers la Fondation, nous voulons apporter des réponses concrètes : en formant des professionnels de santé, en partageant notre savoir-faire, en créant des passerelles académiques et hospitalières", affirme le Pr Benana.

Cette ambition panafricaine se traduit déjà par des actions concrètes à travers l’Académie africaine des sciences de la santé, mais aussi par le développement de futurs sites hospitaliers dans les régions sud du Royaume. "Dakhla est au cœur de notre stratégie. Ce site hospitalier sera une véritable plateforme africaine, un point d’ancrage pour la coopération médicale Sud-Sud".

Le Pr Benana rappelle qu'il ne s’agit pas simplement de bâtir des hôpitaux high-tech, mais de repenser la médecine, l’organisation des soins, la place du patient et le rôle des soignants dans un monde en mutation.

"Nous sommes dans un moment où la technologie bouleverse tout, mais elle ne remplace pas l’humain. L’hôpital de demain doit être intelligent, oui, mais aussi humain, accessible, ouvert sur son territoire. C’est cela que nous construisons", conclut-il.

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 16-04 à 15:18 Paiements électroniques : vers la création d'un fonds d'acquisition de soutien pour les commerçants (DG de BAM)

Bank Al Maghrib (BAM) prévoit la création à court terme d'un fonds d'acquisition de soutien pour encourager les commerçants à accepter les paiements électroniques, a annoncé le Directeur Général (DG) de la Banque centrale, Abderrahim Bouazza.

"Parmi les actions à court terme pour renforcer l'infrastructure des paiements, BAM compte mettre en place un fonds d'acquisition de soutien pour faciliter l'acceptation des paiements électroniques par les commerçants", a dit M. Bouazza dans une interview accordée à la MAP, en marge de GITEX Africa Morocco qui se tient du 14 au 16 avril à Marrakech.

Relevant que le paiement numérique auprès des commerçants reste faible, le responsable a affirmé que la Banque Centrale veut mettre en place des mesures incitatives pour leur adhésion à ce système de paiement électronique.

"A moyen terme, BAM vise à capitaliser sur les plateformes de paiements existantes pour la mise en place d'une plateforme de paiement unifiée pour le paiement instantané avec une expérience client plus simplifiée", a fait savoir M. Bouazza.

Et de poursuivre : "La Banque Centrale travaille à mettre en place une tarification plus attractive pour les paiements électroniques, à travers la baisse des commissions d'interchange y compris les cartes bancaires, tout en réfléchissant à rendre l'usage du cash coercitif à moyen terme. Ces actions seront menées dans le cadre d’une stratégie en matière de digitalisation des paiements et de développement de la fintech, qui découle d'un diagnostic rigoureux et approfondi".

Cette stratégie porte sur plusieurs axes relatifs notamment à l'adaptation du cadre réglementaire afin de mettre en place une régulation proportionnée, flexible, mais aussi prudente pour maîtriser les risques.

"La Banque centrale a déjà assoupli les conditions d'acceptation du paiement mobile par les commerçants et relevé les plafonds des comptes de paiement. Elle entend aujourd'hui aller plus loin pour créer un environnement plus propice à l'essor des paiements électroniques, tout en garantissant sécurité et confiance", a expliqué M. Bouazza.

Le deuxième axe de cette stratégie concerne le renforcement de la collaboration entre les acteurs publics et privés, a précisé le DG de BAM, estimant que le secteur de la fintech est prometteur et implique des risques qu'il faut maîtriser collectivement. "C'est dans cette logique qu'a été créé le Morocco Fintech Center, espace de dialogue et de soutien aux startups fintech, y compris sur le plan réglementaire", a-t-il rappelé.

Un autre axe porte sur l'actualisation du cadre juridique, à travers la révision de certaines dispositions du Code de commerce pour encadrer les nouveaux instruments de paiement et l'implémentation de la loi sur la surveillance du système de paiement.

Selon M. Bouazza, la Banque Centrale place l'éducation financière au cœur de sa stratégie, via notamment la Fondation marocaine pour l'éducation financière (FMEF), pour la sensibilisation du public sur l'usage des outils numériques, la prévention des risques et l'accompagnement du changement des comportements des usagers des services numériques.

Par ailleurs, le DG de BAM est revenu sur la problématique du Cash au Maroc, relevant que l'introduction éventuelle d'une monnaie digitale "e-dirham" pourrait répondre à certains défis, mais que ce projet nécessite beaucoup de temps.

"La réussite de ce projet dépendrait de la perception qu'aurait le public vis-à-vis de cette monnaie digitale. Elle devrait être aussi crédible et accessible que le cash physique", a-t-il noté.

Pour ce qui est des crypto-actifs, M. Bouazza a affirmé que le projet de loi est actuellement au niveau du ministère de l'Economie et des Finances qui devrait soumettre le projet de texte à un Comité technique pour suivre le processus de son adoption, soulignant que les technologies sous-jacentes aux crypto-actifs pourraient être exploitées pour le développement des services financiers numériques.

A cette occasion, il a mis l'accent sur le lancement par BAM d'un nouveau portail pour l'accès digitalisé des citoyens à des informations relatives aux comptes bancaires, qui permettra aux clients des établissements de crédit de consulter la liste de leurs comptes, même ceux non utilisés, s'enquérir des incidents de paiement liés aux chèques et obtenir des informations sur les comptes bancaires dans le cadre d'une succession, faisant savoir que ce portail sécurisé sera progressivement enrichi.

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 16-04 à 14:14 Focus sur la plus jeune startup du Gitex

 16-04 à 13:44 Glovo & Startups : comment accompagner l'innovation et la croissance entrepreneuriale

 16-04 à 13:10 Startup Sportech & Accelab : immersion dans le programme STADIUM by MDJS

 16-04 à 12:41 Santé numérique : le Maroc accueillera le Gitex Future Health Africa en avril 2026

Le ministère de la Santé et Kaoun International ont annoncé le lancement de Gitex Future Health Africa au Maroc, le premier rendez-vous panafricain consacré à la transformation numérique des systèmes de santé. Ce nouveau salon se tiendra du 21 au 23 avril 2026 à Casablanca.

L’annonce a été faite à l’occasion de la troisième édition de Gitex Africa Morocco par le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tehraoui. Ce nouvel événement est organisé en partenariat avec Kaoun International, la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé (FM6SS).

Gitex Future Health Africa/Maroc intégrera notamment Gitex DIGI_Health, une plateforme spécialisée dans les technologies de la santé.

Cet événement "reflète la conviction inébranlable du Royaume que la santé constitue un droit fondamental et universel. À l’heure où l’innovation médicale redessine le paysage sanitaire du continent africain, son impact s’étend aux infrastructures, au développement des compétences, à l’élargissement de l’accès aux soins et à l’amélioration des traitements", a déclaré le ministre de la Santé, Amine Tehraoui.

Il a ajouté que "grâce à des partenariats internationaux ciblés, à des investissements structurants et à une coopération renforcée, nous avons l’opportunité unique de bâtir des systèmes de santé résilients, inclusifs et équitables, capables de répondre aux besoins de toutes les populations, sans distinction".

"En tant qu'acteur majeur dans les domaines de la santé, de la formation et de la recherche scientifique, la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé s'engage, aux côtés du ministère de la Santé et de Kaoun International, à faire du Maroc un hub continental de la Health Tech, en mettant à contribution son expertise médicale et académique dans le développement de la santé numérique et des technologies médicales au Maroc et en Afrique", a souligné Youns Bjijou, le directeur délégué de la FM6SS.

L’événement vise à accompagner les dynamiques de transformation numérique des systèmes de santé en Afrique, en s’appuyant notamment sur les avancées de l’intelligence artificielle, de la collecte de données et des technologies connectées. Il mettra en avant le rôle des partenariats public-privé dans cette transition.

Pour Trixie LohMirmand, directrice générale de Kaoun International, qui organise Gitex à l’échelle mondiale, "il y a aujourd’hui, notamment en Afrique, une volonté pressante des gouvernements et des institutions de santé de moderniser et numériser leurs services pour élargir leur portée, réduire les coûts et améliorer les résultats pour les patients".

Le salon accueillera pendant trois jours une série de conférences, d’ateliers et une grande exposition réunissant des décideurs, chercheurs, praticiens et entreprises innovantes. Parmi les thématiques qui seront abordées : la sécurité des données, les diagnostics assistés par l’IA, l’intégration des systèmes d’information ou encore la gestion des hôpitaux intelligents.

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 16-04 à 12:03 OVHcloud en Afrique : souveraineté, proximité et accélération cloud

 16-04 à 11:48 M24 Live Studio. Maroc-USA : les relations économiques à l'ère du digital

À l’occasion du GITEX Africa 2025, la plus grande vitrine technologique du continent, les États-Unis affichent une présence renforcée. Plus de 60 entreprises américaines participent à cette édition, témoignant de la volonté de Washington de consolider ses partenariats économiques et technologiques avec le Maroc et, au-delà, avec l’ensemble de l’Afrique.

Invitée sur le plateau de Médias24 au GITEX, Aimée Cutrona, Chargée d’Affaires à l’ambassade des Etats-Unis au Maroc, rappelle que cette participation américaine s’inscrit dans une dynamique de long terme. "C’est notre troisième année consécutive ici. Nous accompagnons nos partenaires marocains et africains dans la transition numérique en cours", souligne-t-elle.

Les entreprises représentées couvrent un large spectre  : intelligence artificielle, cybersécurité, plateformes numériques de confiance... "Nous sommes fiers de contribuer à cette transformation en apportant des solutions technologiques de pointe", ajoute Aimée Cutrona.

150 entreprises américaines actives au Maroc

Les relations économiques entre les deux pays s’appuient sur des bases solides. Quelque 150 entreprises américaines opèrent actuellement au Maroc, dans des secteurs variés, générant des emplois et créant de la valeur à l’échelle nationale.

Le Maroc et les États-Unis sont liés par un accord de libre-échange en vigueur depuis 2006, que Washington considère comme un levier stratégique. "Nous continuons à activer cet accord pour multiplier les opportunités commerciales et créer des synergies nouvelles", indique la représentante américaine.

Soutien aux startups et à l’innovation locale

Dans le cadre du GITEX, la délégation américaine dit vouloir favoriser les mises en relation entre les entreprises américaines – grandes ou petites – et les jeunes talents africains. Objectif : encourager les co-innovations et les partenariats durables.

Interrogée sur l’accompagnement des entreprises américaines dans les régions du Sud, Aimée Cutrona précise: "Nous avons des entreprises qui opèrent dans tout le pays. L’ambassade est mobilisée au quotidien pour soutenir leur développement".

À GITEX Africa, les États-Unis mettent particulièrement l’accent sur les enjeux d’intelligence artificielle, de cybersécurité et de technologie fiable. "les États-Unis mettent particulièrement l’accent sur les enjeux d’intelligence artificielle, de cybersécurité et de technologie fiable.. au Maroc et dans le continent".

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 16-04 à 11:05 Lancement de la 5G, digitalisation des TPE : les priorités d’Ericsson au Maroc

 16-04 à 09:50 M24 Live Studio. Partenariat pour la digitalisation des entreprises et les réseaux privés

 15-04 à 19:57 Cybersécurité. La diplomatie digitale, devenue un domaine stratégique à part entière

Face à la montée des cybermenaces et des usages de l’IA, Anne-Marie Buzatu, directrice exécutive de ICT4Peace alerte sur les risques systémiques, plaide pour une application adaptée du droit international et rappelle l’importance de la sécurité humaine.

Face à la montée des cybermenaces et des usages de l’IA, la diplomate suisse alerte sur les risques systémiques, plaide pour une application adaptée du droit international et rappelle l’importance de la sécurité humaine.

Dans notre émission consacrée à la cybersécurité, Médias24 a reçu Anne-Marie Buzatu, directrice exécutive d’ICT4Peace, une organisation suisse pionnière qui œuvre à promouvoir un cyberespace plus sûr, fondé sur le respect du droit international et le dialogue entre États.

Experte reconnue en diplomatie digitale, elle participe activement aux négociations multilatérales sur la cybersécurité et la gouvernance de l’Internet. À l’heure où les tensions géopolitiques se déplacent de plus en plus dans le champ numérique, elle apporte un éclairage précieux sur les défis de la paix numérique, les responsabilités des acteurs étatiques et privés, et les marges d’action des pays émergents.

La diplomatie digitale, un nouveau champ stratégique

Longtemps cantonnée à l’usage des outils numériques dans les processus diplomatiques, la “diplomatie digitale” a aujourd’hui pris une toute autre dimension.

“Il n’y a pas vraiment une définition officielle ou légale. Il y a 15 ou 20 ans, on parlait surtout de technologies pour faciliter les discussions. Aujourd’hui, c’est devenu un vrai domaine stratégique à part entière”, explique Anne-Marie Buzatu.

Désormais, la question centrale est celle du comportement des États dans le cyberspace, et de leur responsabilité dans ce nouvel espace d’interactions et de tensions.

Cyberconflits : “Attention au mot comme guerre”

L’idée d’une guerre numérique mondiale revient fréquemment dans le débat public. Une notion à manier avec précaution, selon la spécialiste. "Le mot ‘guerre’ a un sens très particulier en droit international. Parler de guerre numérique, c’est exagéré".  Pour autant, les menaces sont bien réelles, amplifiées par l’émergence de l’intelligence artificielle. "L’IA transforme les États et les environnements numériques. Cela crée de nouveaux défis, des impacts négatifs, et il faut s’adapter en conséquence".

Faut-il une nouvelle convention internationale pour encadrer le cyberspace ? Pour Anne-Marie Buzatu, le droit existe déjà, encore faut-il le comprendre et l’appliquer. "La plupart des États estiment que le droit international s’applique déjà. Ce qu’il nous faut, c’est interpréter et traduire ce droit aux activités en ligne. Une nouvelle convention serait difficile dans le contexte géopolitique actuel".

Charte des Nations Unies, traités sur les droits humains… Les bases sont là, mais nécessitent un travail d’adaptation et de pédagogie.

Gouvernance numérique : États, privés, société civile

La diplomatie du cyberespace ne repose plus uniquement sur les États. Aujourd’hui, le paysage est multipartite, souligne la directrice d’ICT4Peace. "Les entreprises qui développent les technologies, les experts techniques et la société civile ont aussi un contrôle effectif sur le cyberspace".  Cette dernière joue un rôle essentiel : "Elle remonte les impacts concrets des politiques numériques. Elle permet de vérifier si les nouvelles lois fonctionnent réellement sur le terrain".

La montée de l’IA générative soulève des enjeux majeurs de désinformation, de polarisation, de fracture démocratique. Des risques encore sous-estimés, selon Anne-Marie Buzatu. "Je crois que c’est une lacune importante dans les discussions internationales. Ces technologies peuvent influencer les élections, diviser les sociétés. Il faut en parler beaucoup plus".

Interrogée sur les priorités d’un pays émergent comme le Maroc, qui structure sa stratégie cybersécurité, Anne-Marie Buzatu formule une triple recommandation à savoir connaissance du contexte, inclusion des parties prenantes et protection des droits humains.

"Chaque pays doit d’abord bien comprendre son propre paysage de menace. Ensuite, adopter une approche holistique et multipartite", explique -t-elle.  Et de conclure : "La sécurité humaine est essentielle. Chaque politique publique doit intégrer cette notion. C’est avec elle qu’on sera mieux sécurisés et mieux connectés".

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 15-04 à 19:46 Souveraineté numérique. “La cybersécurité est l’affaire de tous” (Imade El Baraka)

À l’heure où les cybermenaces se multiplient, la souveraineté numérique devient un enjeu majeur. IA, cloud souverain, formation, partenariats stratégiques… Imade El Baraka décrypte les leviers pour bâtir un écosystème cyber résilient.

Dans la continuité des émissions spéciales GITEX Africa 2025, Médias24 aborde cette fois-ci une nouvelle thématique : la cybersécurité, qui s’impose aujourd’hui plus que jamais comme un enjeu de souveraineté nationale. Les institutions et organismes doivent s’armer, tandis que les opérateurs en cybersécurité doivent rester en alerte face aux innovations.

Dans ce cadre, Médias24 s’est entretenu avec Imade Elbaraka, managing partner Cyber chez Deloitte France, Europe et Afrique francophone.

Médias24 : Alors on ne peut pas parler de cybersécurité, qui est donc la thématique principale de cette émission, sans évoquer le récent événement malheureux de la cyberattaque subie par la CNSS. Peut-être un commentaire à faire dessus ?

Imade Elbaraka : Il faut savoir raison garder. Je pense que les cyberattaques n’ont pas attendu la semaine dernière pour émerger. La cyberattaque est une réalité, et pas seulement au Maroc. Elle touche d’abord les pays qui sont les leaders mondiaux sur le plan économique : en Amérique, en Europe. Bien sûr, le Maroc émerge à bien des égards, et c’est normal qu’on soit ciblé. Il faut savoir raison garder et investir, bien sûr, pour être résilient. Puisqu’on parle d’investissement, la souveraineté numérique, c’est un axe aujourd’hui hyper crucial.

- Quel rôle joue justement la souveraineté numérique dans les stratégies de cybersécurité actuelles ?

-La souveraineté numérique, comme vous l’avez cité, est un élément clé, qui consiste d’abord en une posture très simple : sourcer localement, acheter localement et aussi protéger nos données sensibles.

Maintenant, soyons réalistes, parce que le faire seul, ça paraît impossible ou très difficile. Le Maroc n’a pas encore la capacité de produire l’ensemble de la suite logicielle de bout en bout. On n’a pas encore les moyens de produire les infrastructures nécessaires. Cela dit, on a accompli beaucoup de chemin sur le sujet.

Il faudra réussir à établir des liens, je dirais, intelligents entre les acteurs économiques, les acteurs technologiques nationaux, et aussi internationaux. C’est aussi le rôle de Deloitte sur le sujet : on a fait venir des partenaires internationaux fiables qui souhaitent investir au Maroc, et qui, en se combinant avec des acteurs locaux sur la souveraineté, offriront des solutions intéressantes sur le marché marocain, et qui respecteront bien sûr la directive en vigueur en matière de souveraineté numérique.

- Qui dit numérique dit aussi intelligence artificielle. Comment, justement l'IA change-t-elle la donne en matière de cyber défense ? Si c'est le cas, si elle a effectivement un rôle à jouer, comment ?

-L’IA est un outil du côté des attaquants. Ils vont aussi s’en servir pour être beaucoup plus efficients, beaucoup plus efficaces pour mener des cyber attaques, malheureusement. Mais c’est aussi un moyen de défense très intéressant, car elle permet d’augmenter les capacités de réponse. Même si l’on est limité par le nombre de talents formés, on peut renforcer cette capacité grâce à l’IA. Elle permet aussi d’être plus proactif.

L’IA peut détecter des schémas complexes liés à des virus informatiques avancés, et permettre ainsi d’anticiper et de cibler plus efficacement la réponse. Il est essentiel de former, former et encore former, notamment en deep tech, sur l’IA et sur son interconnexion avec la cybersécurité.

- En parlant de la formation, quel est son rôle dans la construction d'un écosystème cyber résilient ?

-La cybersécurité — en tout cas, une posture cyber réussie — repose sur la combinaison de plusieurs aspects : l’aspect réglementaire, où le Maroc est vraiment en avance sur le sujet ; l’aspect économique, et là aussi, on le voit, les acteurs économiques commencent à s’intéresser à la question.

Sur le plan académique, il faudra réfléchir à une stratégie de bout en bout, allant de la recherche fondamentale appliquée jusqu’au lien entre les universités et l’entreprise, et enfin, bien sûr, la reconversion. Cette dernière est un élément clé pour convertir les talents informatiques vers la cybersécurité.

- Pendant cet événement (le GITEX), vous avez signé un partenariat stratégique avec Atlas Cloud Service. Comment cette alliance va-t-elle contribuer à la souveraineté numérique du Maroc ?

-Dans le prolongement de ma réponse sur la souveraineté, Atlas Cloud Service (ACS) offre des solutions d'infrastructures souveraines sur le plan de l'infrastructure. Deloitte vient y ajouter la couche cybersécurité : le bon chiffrement, la bonne réponse à l’incident, pour offrir au marché marocain des solutions à la fois résilientes sur le plan cyber et robustes sur le plan de l’infrastructure. C’est en ce sens, justement, que le partenariat a été établi avec ACS, qui, je le rappelle, est une filiale de l’UM6P.

- Ce n’est pas le seul partenariat, puisque vous avez également signé deux autres conventions, notamment avec HarfangLab et l’Université Al-Akhawayn d’Ifrane. Pouvez-vous nous expliquer ce que chacune de ces conventions va apporter à Deloitte Morocco Cyber Center ?

-Al Akhawayn est une université de renom. Le partenariat, comme celui que nous avons mis en place avec l’UM6P il y a deux ou trois ans, vise, d’une part, à offrir un accompagnement aux chercheurs en cybersécurité sur les volets de la recherche fondamentale et appliquée, et, d’autre part, à garantir un accès prioritaire au marché de l’emploi pour les diplômés d’Al Akhawayn. Enfin, nous allons coorganiser une journée “CyberSecDay” au service de l’écosystème marocain.

Sur la solution HarfangLab, dans le prolongement de la collaboration internationale appliquée au Maroc, l’objectif est vraiment d’attirer des software vendors issus d’une entreprise européenne qui développe des produits extrêmement avancés en matière de protection contre les cybermenaces sophistiquées. Ainsi, l’entreprise s’installe à Casablanca, au sein de notre capacité locale, et, combinée avec Atlas Cloud Services (ACS), nous allons offrir au marché marocain une solution avancée et proactive, capable de détecter les menaces en temps réel et de proposer une alternative aux solutions marocaines, américaines ou européennes existantes.

-Toujours dans le cadre de la souveraineté numérique, l'intégration d'une plateforme IA souveraine est une annonce forte, quel usage anticipez-vous pour les entreprises marocaines ?

-D'une part, elle est liée à beaucoup de cas d’usage pour les métiers. Je pense qu’effectivement, l’IA générative, en particulier, s’appliquera à des domaines comme le customer care, la relation client, ou encore l’efficience opérationnelle au sens très large. Il faut savoir qu’en cybersécurité, l’efficience est aussi un élément clé. Donc j’imagine, par exemple, que les plateformes IA vont aussi offrir une capacité maîtrisée en termes de coûts, pour mieux se protéger sans avoir à investir des montants assez faramineux en matière de protection cyber.

-Peut-être un dernier mot pour clôturer cet entretien très intéressant sur la cybersécurité ? 

-Je pense qu’il faut que chacun garde du recul sur le sujet. C’est un sujet qui a émergé il y a au moins vingt ans, même si on l'a beaucoup dans l’actualité. Il faut que chacun joue son rôle, à la fois sur le plan académique, sur le plan de la sensibilisation, sur le plan de la collaboration internationale et nationale. Il faut rappeler que la cybersécurité est l’affaire de tous, et pas uniquement de l’État. Les Marocains, en entreprise comme ailleurs, cela reste une affaire collective.

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 15-04 à 19:05 Dans la tête d’un hacker : “Rien n’est jamais totalement sécurisé”

À l’occasion de l'émission spéciale du M24 Live Studio consacrée à la cybersécurité, un ancien hacker international, devenu aujourd’hui enquêteur en cybercriminalité et hacker éthique certifié, a accepté de dévoiler les ressorts psychologiques, techniques et stratégiques du monde des cybercriminels. Un témoignage rare et édifiant de Sankarraj Subramanian, influenceur en cybersécurité et investigateur de cybercrimes.

Il était hacker. Aujourd'hui, il est influenceur en cybersécurité et investigateur de cybercrimes. Sankarraj Subramanian était sur le plateau de Médias24 pour témoigner de ce qui se passe dans la tête d'un pirate informatique.

Et le mindset du hacker : traquer la faille, coûte que coûte. "L’état d’esprit d’un hacker, c’est de chercher ce qu’il peut vous prendre : vos données, votre argent ou votre réputation. Il ne part jamais du principe que quelque chose est sécurisé. Au contraire, il est toujours à l'affût de la faille, même infime", explique Sankarraj Subramanian.

Selon lui, il existe deux grands types d’attaques. "Les attaques financières, qui visent directement vos ressources bancaires, et les non-financières, qui ciblent vos données ou cherchent à vous nuire".

Et de prévenir : "Vous pouvez investir des millions dans la cybersécurité. Il suffit de 0,01% de vulnérabilité pour que tout s’effondre. Une fois que le hacker entre, il n’y a plus de retour en arrière".

Ne jamais cliquer sur un lien

Notre interlocuteur distingue deux approches : les attaques ciblées, menées avec méthode contre une victime spécifique, et les attaques massives, basées sur le volume.

"Un mass hacker envoie 100 e-mails ou messages pour voir qui mord à l’hameçon. C’est comme jeter un filet de pêche : il prend ce qu’il attrape. Le hacker ciblé, lui, suit une méthode. Il collecte vos infos, trouve vos réseaux sociaux, puis envoie un lien en apparence anodin", poursuit-il.

Un lien YouTube, une interview soi-disant professionnelle… et en arrière-plan : "Je peux activer votre caméra, exporter vos contacts, écouter vos conversations. Tout cela sans que vous vous en rendiez compte. C’est pourquoi il ne faut jamais cliquer sur un lien, même si la personne semble fiable", recommande cet enquêteur en cybercriminalité.

Hacker éthique vs hacker criminel : une frontière claire

Il insiste sur la différence fondamentale entre les deux profils. "Le hacker criminel cherche à nuire. Le hacker éthique, lui, connaît les mêmes techniques, mais il les utilise pour protéger, au sein des entreprises. C’est comme un policier qui pense comme un criminel, mais œuvre pour le bien".

Présent au GITEX Africa 2025, il se réjouit de la montée en puissance des enjeux cyber sur le continent. "Après Dubaï, je découvre ici une forte implication du public et des professionnels. Ces événements créent une prise de conscience essentielle pour les économies en croissance comme celles d’Afrique".

Pourquoi certaines organisations sont-elles ciblées ?

Interrogé sur le cas de la CNSS, l’attaque récente contre la Caisse au Maroc illustre, selon lui, un phénomène récurrent. "Quand une organisation centralise toutes ses données, elle devient une cible de choix. Centraliser n’est pas une mauvaise chose en soi, mais cela exige des mécanismes de protection solides".

Pour lui, les erreurs humaines sont souvent à l'origine des vulnérabilités, même au sein des entreprises les mieux protégées. "Il n’existe aucun correctif contre la vulnérabilité humaine. Un clic sur un lien piégé suffit. J’ai vu une société russe, mandatée par l’État pour traquer des hackers, se faire elle-même pirater parce qu’un employé a ouvert un mauvais e-mail".

Et de poursuivre, "Un message avec une offre de 60% de réduction sur Amazon suffit à piquer la curiosité. Le but, c’est de vous faire cliquer. C’est tout".

Ses conseils pour rester à l’abri : lucidité et hygiène numérique

Son message de fin est clair : "Internet est un lieu dangereux. Rien n’y est réellement sûr. Il faut le savoir, l’accepter et adapter son comportement en conséquence".

Quelques règles simples :

  • Ne pas installer trop d’applications gratuites.
  • Ne jamais cliquer sur des liens suspects, même venant de contacts connus.
  • Pratiquer une cyberhygiène régulière.

"Pas besoin d’être experts en cybersécurité. Suivez quelques règles de base, et vous serez déjà bien mieux protégés".

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 15-04 à 18:47 RDV Business. Orange révolutionne la connectivité avec un routeur intelligent et ultra-sécurisé

À l'occasion du GITEX Africa, qui a débuté le lundi 14 avril à Marrakech, Orange a présenté sa nouvelle génération de smart routeurs, éco-responsables, au design marocain et ultra-sécurisés, avec son partenaire Bitdefender. Une annonce clé de cet évènement qui met en avant les innovations en matière de cybersécurité, de connectivité et de solutions numériques durables.

Orange Maroc vient de franchir une nouvelle étape dans l'innovation technologique avec le lancement d'une nouvelle génération de smart routeurs à la pointe de la technologie. Une première mondiale, présentée en exclusivité lors de cette première journée du GITEX Africa 2025.

Ces nouveaux routeurs offrent une performance ultra-rapide, une sécurité renforcée, une gestion 100% autonome et un design inspiré des mosaïques et moucharabieh marocains. Mais ce n'est pas tout : ils sont également propulsés par prpl OS, un système d'exploitation open source de nouvelle génération qui transforme la manière dont les utilisateurs interagissent avec leurs appareils connectés.

"Chez Orange Maroc, nous avons toujours à cœur d’offrir à nos clients des solutions à la pointe de la technologie, alliant performance, sécurité et durabilité. Avec le lancement des smart routeurs Next Gen, nous franchissons un nouveau cap en matière d’innovation, en proposant des équipements ultra-connectés et sécurisés, tout en étant respectueux de l’environnement. Ce partenariat stratégique avec Bitdefender nous permet de renforcer la sécurité de nos produits, tout en offrant des services novateurs, tels que le VPN intégré, le contrôle parental et la protection des petites entreprises avec notre firewall", déclare Noël Chateau, Chief Consumer Officer Orange Maroc.

Cybersécurité de pointe grâce à Bitdefender et prpl OS

Avec prpl OS et en partenariat avec Bitdefender, Orange Maroc propose des solutions de cybersécurité renforcées. Le VPN intégré, le contrôle parental avancé et le firewall pour les TPEs permettent aux utilisateurs de protéger leur réseau et de naviguer en toute sécurité, tout en bénéficiant de la gestion simplifiée de ces services grâce à l’application Max it.

Les smart routeurs Next Gen d'Orange Maroc sont conçus pour offrir une connectivité ultra-rapide grâce à l’intégration des technologies de pointe, en Wi-Fi 7 et surtout compatibles 5G. Ces appareils sont non seulement adaptés aux besoins des utilisateurs de la fibre, mais aussi à l’évolution rapide vers la 5G.

Design marocain : allier technologie et culture

Le design marocain des smart routeurs s'inspire des célèbres mosaïques et moucharabieh marocains, alliant modernité et culture locale. Les appareils s'intègrent parfaitement à tous les types d'intérieurs tout en offrant une expérience de connectivité sans faille. Ce design a été imaginé et développé par Orange Innov, la division Innovation du groupe Orange, qui a conçu ces équipements pour allier esthétique et fonctionnalité.

Un produit éco-responsable pour un avenir durable

Dans un monde où l'empreinte carbone devient un enjeu majeur, Orange Maroc s'engage à promouvoir un numérique durable. Ces nouveaux routeurs intègrent un mode veille adaptatif qui permet de réduire la consommation énergétique jusqu’à 30% en période d’inactivité, tout en visant un objectif net zéro carbone en 12 mois.

Une solution pour les foyers et les entreprises

Les smart routeurs Next Gen d'Orange Maroc répondent aux besoins des particuliers et des entreprises, en offrant des services adaptés, sécurisés et à haute performance. Grâce à prpl OS, la gestion des réseaux devient plus simple, plus sûre et entièrement autonome.

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 15-04 à 18:44 Orange accélère sur l’inclusion financière en Afrique à travers le mobile money et les services digitaux

À l’occasion du GITEX Africa 2025, Médias24 s’est entretenu avec Jérôme Hénique, directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient. Il revient sur les leviers d’accélération de l’inclusion financière, les spécificités du marché marocain et les nouvelles frontières des services digitaux : du microcrédit à l’assurance, en passant par les paiements QR code.

Présent au GITEX Africa 2025, Orange met en avant son rôle croissant dans l’inclusion financière sur le continent. Depuis plus de quinze ans, l’opérateur déploie des services financiers à travers le mobile money.

Dans un contexte où les inégalités d’accès persistent entre zones rurales et urbaines, entre pays à forte ou faible bancarisation, Orange capitalise sur son réseau, la puissance de sa marque et sur des partenariats avec les fintechs, les banques et les assureurs pour bâtir un écosystème multiservice.

À la tête de cette stratégie pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Jérôme Hénique détaille pour Médias24 les grandes orientations du groupe, les freins à lever et les innovations en cours pour accélérer la digitalisation financière du continent.

Médias24 : Quels sont, selon vous, les leviers les plus efficaces pour accélérer cette inclusion financière à grande échelle ?

Jérôme Hénique : Il faut d'abord reconnaître que les opérateurs télécoms ont accompli un travail remarquable depuis une vingtaine d'années. Tout a commencé au Kenya avec M-Pesa. Chez Orange, nous avons lancé nos premières offres de mobile money en Côte d'Ivoire en 2008, il y a donc dix-sept ans, dans le but de favoriser l'inclusion financière, partant du constat que moins de 30% des populations en Afrique subsaharienne avaient accès à un compte bancaire.

L’objectif était de permettre, grâce au téléphone mobile, de disposer d’un équivalent de compte de dépôt pour stocker son argent de manière sécurisée, effectuer des paiements et des transferts de personne à personne.

Le bilan 2024 de la GSMA, l’Association mondiale des opérateurs télécoms, montre qu’il y avait, à la fin 2024, plus de 500 millions de comptes mobile money actifs dans le monde, dont 165 millions en Afrique subsaharienne. Cette région est aujourd’hui le cœur du mobile money.

Orange est fier de compter 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels d’Orange Money parmi ces 165 millions

Ces clients utilisent le service pour déposer, retirer de l’argent, transférer des fonds et effectuer des paiements. Le marché évolue de plus en plus vers le règlement de factures – eau, électricité et télécoms – mais également vers les paiements auprès des commerçants, y compris informels, dans les marchés. Cela renforce l’inclusion financière et participe à la digitalisation du continent.

- Quels sont, selon vous, les principaux freins à l’adoption des services financiers digitaux, notamment du mobile money, dans un pays comme le Maroc où leur déploiement reste encore limité ?

- Le développement du mobile money a d’abord émergé dans les marchés les moins bancarisés, ce qui n’est pas le cas du Maroc, dont le taux de bancarisation est nettement plus élevé que la moyenne africaine.

Un autre facteur clé réside dans la réglementation. Dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, le mobile money s’est développé rapidement grâce à un cadre relativement souple, là où le Maroc, à juste titre, a appliqué une réglementation plus stricte encadrée par Bank Al-Maghrib.

Cela dit, les récentes évolutions réglementaires, notamment l’élargissement des comptes de premier niveau grâce à un assouplissement des exigences liées à l’identité des clients, ouvrent désormais la voie à une accélération.

En somme, le retard relatif du Maroc s’explique à la fois par un environnement initial plus mature et par une approche réglementaire plus prudente.

- Dans quelle mesure les technologies comme l’intelligence artificielle, la blockchain ou la biométrie peuvent-elles favoriser l’inclusion financière, en particulier dans les zones rurales ?

- C’est un service en perpétuelle innovation, vous avez raison de le souligner. On le constate à travers nos propres solutions, mais aussi via l’écosystème des fintechs très présentes sur ce GITEX africain. L’innovation naît justement de la collaboration entre les acteurs traditionnels — banques commerciales, banques centrales, opérateurs télécoms — et ces jeunes pousses.

Prenons l’exemple du microcrédit. En 2020, Orange a lancé Orange Bank Africa en Côte d’Ivoire, avec une offre baptisée TicTac.

Elle compte aujourd’hui 1,7 million de clients, qui peuvent obtenir un prêt en moins de 10 secondes grâce à l’intelligence artificielle qui calcule un score de crédit en temps réel. Il s’agit de microcrédits allant de 7 à 1.500 euros, permettant à de nombreux commerçants de financer leur stock, de développer leur activité et de réemprunter ensuite avec des montants plus élevés. C’est une réelle contribution à l’inclusion financière et au développement économique local.

Les services de paiement évoluent aussi, grâce à des partenariats avec des acteurs comme Mastercard (présent dans 7 pays) ou Visa, qui permettent d’émettre des cartes virtuelles. Ces outils ouvrent l’accès au e-commerce, local et international, répondant à une demande croissante des clients.

- Comment Orange articule-t-elle sa stratégie pour répondre aux grands enjeux de l’inclusion financière ?

- Chaque marché a ses spécificités, avec des réglementations propres définies par les banques centrales, parfois communes, comme c’est le cas pour les pays de l'UEMOA avec la BCEAO.

Face à cette diversité, nous avons choisi depuis quelques années de structurer notre approche autour d’un support centralisé. C’est ainsi qu’est née Orange Money Group, basée à Abidjan, qui regroupe notre activité FinTech pour l’ensemble de nos 18 pays. Cette entité fournit des services communs comme le développement applicatif, mais aussi des fonctions de conformité, notamment le contrôle des transactions dans un centre mutualisé au service de toutes nos filiales.

Notre stratégie repose donc sur un double principe : agir localement, car chaque Orange Money est une entité régulée dans son pays, mais aussi penser globalement, en mutualisant l’innovation et le support opérationnel depuis notre hub d’Abidjan.

- Au-delà des services de base comme le transfert ou le paiement, quels usages plus avancés (épargne, crédit, assurance) développez-vous pour renforcer votre impact ?

- On assiste aujourd’hui à un basculement vers le paiement marchand, un axe stratégique majeur. Beaucoup reste à faire pour équiper les commerçants, notamment informels, afin qu’ils puissent accepter le mobile money. Cela passe par des solutions simples comme le paiement via QR code, qui permet de régler en scannant le code du vendeur depuis son application. C’est un chantier en cours, appelé à s’intensifier.

Au-delà du crédit et du microcrédit, nous travaillons aussi à la distribution de produits d’assurance, notamment santé, en partenariat avec les principaux assureurs et banques locales. L’idée n’est pas de tout faire nous-mêmes, mais de collaborer avec les partenaires appropriés.

Enfin, les partenariats avec des fintechs sont clés pour faire évoluer l’offre. Par exemple, nous collaborons avec Ezra, une start-up spécialisée dans le scoring de crédit, qui permet d’affiner les critères d’octroi. Ce sont ces synergies entre opérateurs, institutions financières et fintechs qui rendent possible l’élargissement des usages.

- Vous intervenez dans des contextes très divers. Comment adaptez-vous vos offres aux réalités locales, qu’il s’agisse de la maturité digitale, du cadre réglementaire ou des besoins sociaux ?

- Il existe bien sûr des similarités, notamment sur le plan technologique : nos plateformes sont communes, qu’il s’agisse de la gestion des transactions ou des outils de conformité.

En revanche, les produits financiers varient selon les pays, en fonction des usages locaux. Par exemple, les offres de microcrédit en Côte d’Ivoire diffèrent de celles déployées au Sénégal, simplement parce que les habitudes de recours au crédit ne sont pas les mêmes.

Le pricing, la distribution et les modes d’accès restent donc profondément locaux. C’est d’autant plus crucial pour l’inclusion financière, car cela implique d’assurer une présence de proximité, y compris en zone rurale, à travers des points de contact accessibles et des parcours digitaux adaptés.

- Comment voyez-vous évoluer le rôle d’un opérateur télécom comme Orange dans l’écosystème des services financiers en Afrique dans les prochaines années ?

- Le rôle d’un opérateur télécom dépasse largement la fourniture de services de communication. Cela fait plus de quinze ans que nous proposons aussi des services financiers, et nous avons étendu notre activité à d’autres domaines comme l’énergie, à travers notre entité Orange Énergie.

Nos atouts, notamment notre réseau de distribution et la force de notre marque, bien implantée sur le continent, nous positionnent comme un véritable acteur multiservice, capable de proposer des services digitaux du quotidien utiles aussi bien aux populations qu’aux entreprises.

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 15-04 à 18:22 Comment l’UM6SS mise sur l’intelligence artificielle et la simulation pour réinventer la pédagogie médicale

La digitalisation ne se contente plus de compléter l'enseignement médical, elle en redéfinit aujourd'hui les fondements et les outils. Dans cet entretien, le professeur Mohamed Adnaoui, président de l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé, pionnière au Maroc et en Afrique et véritable incarnation de cette transformation, nous éclaire sur les enjeux, les défis et les perspectives de la formation médicale à l’ère du digital.

Médias24 : Quel regard portez-vous sur la manière dont la digitalisation redéfinit aujourd’hui les pratiques et les méthodes pédagogiques en médecine ?

Pr Mohamed Adnaoui : La digitalisation représente aujourd’hui la quatrième révolution industrielle. Elle s’impose à tous les secteurs, y compris celui de l’enseignement, en offrant des opportunités d’innovation et d’adaptation aux besoins des générations futures.

Dans le domaine de la santé, l’intelligence artificielle est appelée à transformer en profondeur plusieurs aspects : la pratique quotidienne, le diagnostic, la décision clinique, l’analyse prédictive, la médecine de précision, les objets connectés, la télémédecine ou encore l’exploitation des big data.

Un autre volet important de la digitalisation réside dans sa capacité à servir à la fois les étudiants, les enseignants et, plus largement, la société. Elle ne se limite pas à la pédagogie, mais s’étend également aux aspects pratiques de la formation.

Aujourd’hui, les chirurgiens se forment à l’aide de robots, ce qui représente un tournant significatif. Cela implique une intégration de la digitalisation dans toutes les sphères, aussi bien pédagogiques que décisionnelles, au sein des établissements.

- Quelle place l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé (UM6SS) accorde-t-elle à la transformation numérique dans sa stratégie de développement ?

- L’engagement est clair. Depuis que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a lancé l’initiative "Université 4.0", avec le plan Pact ESRI 2030, toutes les universités ont été invitées à suivre cette dynamique. L’UM6SS a répondu présent, avec la volonté affirmée d’être à la pointe de cette transition.

Nous avons commencé par digitaliser nos plateformes d’enseignement. Les étudiants ne viennent plus en cours pour recevoir passivement un enseignement ; les supports sont accessibles en ligne, en amont, et les séances sont désormais consacrées à l’interaction.

Nous avons également supprimé l’usage du papier pour les examens, désormais réalisés sur tablette. Cette démarche favorise l’équité, renforce la sécurité des évaluations et améliore leur efficacité.

Sur le plan hospitalier, nous avons intégré un système d’information hospitalier permettant de fluidifier les services aux patients : consultation sans ordonnance papier, transmission directe à la pharmacie et déclaration automatique à la CNSS, par exemple.

Cette approche hospitalo-universitaire vise à faire converger la pédagogie et la pratique médicale dans un même écosystème digitalisé. Former, c’est aussi anticiper les compétences de demain.

- Comment anticipez-vous, justement, l’évolution des besoins en compétences dans les métiers de la santé face à l’émergence des nouvelles technologies ?

- Dès le départ, nous avons fait le choix de digitaliser les examens, en les organisant sur tablette. Cette décision a été précédée par une phase pilote : nous avons commencé par la quatrième année, formé les enseignants, les techniciens et les étudiants, et réalisé des examens blancs pour assurer une transition progressive.

Ensuite, le processus a été généralisé. Aujourd’hui, qu’ils soient à Rabat, à Casablanca, à Dakhla ou ailleurs, tous nos étudiants passent leurs examens le même jour, à la même heure, selon les mêmes modalités.

- La digitalisation va-t-elle jusqu’à réinventer les méthodes d’évaluation ? Peut-on imaginer, à terme, des examens en réalité virtuelle ou basés sur la simulation ?

- C’est déjà une réalité. Les évaluations virtuelles et intelligentes sont en place. Nous sommes entrés pleinement dans l’ère de la robotisation et de l’apprentissage assisté, qui s’inscrit dans une logique d’accompagnement individualisé.

Un exemple significatif est celui de l’apprentissage par simulation, crucial dans la formation médicale. L’étudiant est mis en situation sur une machine programmée pour reproduire un ensemble d’actes cliniques, qui sont ensuite enregistrés et comptabilisés. Une fois ce niveau atteint, il passe à des pratiques sur modèles animaux, avant d’être accompagné par un senior en salle d’opération.

Cependant, cette transformation doit être encadrée juridiquement et éthiquement. Ce sont des dimensions fondamentales à intégrer pour garantir une mise en œuvre responsable.

- L’ouverture prochaine de deux campus à Marrakech et Agadir marque une nouvelle étape pour l’UM6SS. Quelle est la philosophie qui sous-tend cette extension géographique ?

- Les fondations, à but non lucratif et d’utilité publique, ont vocation à accompagner l’action de l’État. La Fondation Mohammed VI œuvre ainsi à développer un écosystème complet —hospitalier, éducatif, de recherche — en élargissant l’offre de formation.

Le Maroc est en pleine transformation. Dans la perspective de grands événements comme la Coupe d’Afrique ou la Coupe du monde, il est essentiel de renforcer les capacités des régions, notamment sur le plan socio-économique et éducatif.

L’ouverture de campus à Marrakech et Agadir vise donc à rapprocher l’enseignement des étudiants, en leur offrant la même qualité d’accompagnement qu’à Rabat ou à Casablanca. Cela incarne pleinement l’esprit du nouveau Maroc.

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 15-04 à 17:32 Comment les grands groupes accompagnent l’innovation locale

 15-04 à 16:59 M24 Live Studio. Partenariats stratégiques : Orange Maroc s’allie à l’AUSIM pour accélérer la digitalisation

 15-04 à 16:40 M24 Live Studio. Cybersécurité. Témoignage Influenceur cybersécurité et investigateur cybercrimes

 15-04 à 16:31 RDV Business. Tamwilcom et Flat6Labs s'unissent pour lancer un programme d’accélération des startups innovantes

À l’occasion du GITEX Africa 2025, Tamwilcom, institution de financement des entreprises au Maroc, a conclu un partenariat avec Flat6Labs, l’un des principaux accélérateurs de start-up de la région MENA. Une action qui s'inscrit dans le cadre de la collaboration avec la Société financière internationale qui vise à mettre en place une offre d’accélération des start-up marocaines.

Flat6labs et Tamwilcom lancent un programme d’accélération des start-up marocaines, avec une attention particulière accordée à celles évoluant dans les secteurs à fort potentiel : AgriTech, FinTech, Industrie 4.0, CleanTech/GreenTech, Santé, Big Data, IA...

"Tamwilcom poursuit son engagement au profit des start-up et des entreprises technologiques marocaines. L’expertise de Flat6Labs aidera à structurer une étape clé du parcours entrepreneurial : l’accélération des projets innovants, condition essentielle à une levée de fonds réussie. Ce programme permettra aux start-up d’accéder à un accompagnement de haut niveau de la part de Flat6labs, complété par une offre de financement appropriée", explique Hicham Zanati Serghini, directeur général de Tamwilcom. Ce financement va accélérer l’étape de levée de fonds en capital-risque.

"La collaboration d’IFC avec Tamwilcom, qui s’inscrit dans le partenariat de longue date du groupe de la Banque mondiale, viendra renforcer l’offre de financement destinée aux start-up et aux entreprises innovantes marocaines, notamment dans la phase cruciale de démarrage, et favorisera ainsi l’innovation technologique au Maroc", ajoute David Tinel, représentant régional d’IFC pour le Maghreb. "Cette collaboration témoigne de notre engagement à soutenir une croissance durable et inclusive, portée par le secteur privé, afin de créer davantage d’emplois de qualité".

Flat6Labs, de son côté, aura pour mission de concevoir et mettre en œuvre un programme complet d’accompagnement, axé sur la préparation des start-up à la levée de fonds.

"Les objectifs assignés à ce programme font partie de notre ADN qui consiste à libérer le potentiel de start-up à fort impact, en leur apportant les outils nécessaires pour grandir, se structurer et attirer les financements dont elles ont besoin pour se développer à l’échelle nationale et internationale", précise Yehia Houry, Chief Programs Officer chez Flat6Labs.

Les deux partenaires affirment ainsi leur engagement commun en faveur de l’émergence d’un écosystème entrepreneurial marocain plus structuré, plus compétitif et tourné vers l’innovation, et ce, en cohérence avec les ambitions du Royaume en matière d’innovation technologique.

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 15-04 à 14:34 M24 Live Studio. Cybersécurité, souveraineté numérique, diplomatie numérique

Attaques sur les infrastructures critiques, cybercriminalité, vol de données… La transformation digitale du Maroc s’accompagne d’une montée en puissance des cybermenaces. On en a la démonstration avec le récent évènement malheureux de la cyberattaque subie par la CNSS. Alors que les entreprises et les administrations accélèrent leur digitalisation, sont-elles réellement prêtes à faire face à ces risques ? Le Maroc a-t-il les moyens de garantir sa souveraineté numérique ? Décryptage avec nos experts.

 15-04 à 14:30 M24 Live Studio. Fraudes sur les moyens de paiement et le rôle de Bank Al Maghrib dans la protection des usagers et des services digitaux

 15-04 à 14:02 M24 Live Studio. Accélérer les FinTechs au Maroc : les ambitions du Morocco Fintech Center

Nous recevons le Directeur Général du Morocco Fintech Center, une structure récemment mise en place pour accompagner le développement des FinTechs au Maroc. Inauguré le 15 janvier 2025 au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat, ce centre se veut un guichet unique dédié à l’orientation, à l’incubation et au financement des start-up opérant dans le secteur financier.

 15-04 à 13:23 Un partenariat entre RAM, l'ADD et le ministère de la Transition numérique pour soutenir la TravelTech

Signée lors du GITEX Africa 2025, la convention lie le ministère de la Transition numérique, Royal Air Maroc et l’Agence du développement du digital (ADD) autour de trois axes : soutien aux startups TravelTech, co-innovation public-privé et digitalisation des acteurs du voyage à travers des plateformes et des programmes dédiés.

Le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Royal Air Maroc et l’Agence du développement du digital (ADD) ont signé, le lundi 14 avril, une convention de partenariat stratégique lors de la 3ᵉ édition du salon GITEX Africa, qui se tient actuellement du 14 au 16 avril 2025 à Marrakech.

Ce partenariat vise à accélérer l’innovation dans le secteur du voyage et à positionner le Maroc comme un pôle incontournable de la TravelTech sur le continent africain, indique un communiqué conjoint.

La convention repose sur trois axes majeurs essentiels à la dynamique de transformation digitale du secteur aérien.

  • Promotion conjointe du GITEX Africa : Royal Air Maroc devient transporteur officiel de l’événement. Cette collaboration permettra d’offrir une visibilité accrue à la compagnie nationale, tout en proposant des conditions tarifaires avantageuses aux participants et aux startups africaines.
  • Dynamisation de l’écosystème TravelTech marocain : les parties s’engagent à identifier, accompagner et promouvoir des startups innovantes spécialisées dans les domaines du voyage et du transport aérien. Cet engagement se traduira par des initiatives concrètes telles que le programme RAM Digital Open Innovation, des roadshows régionaux, des programmes de mentorat, ainsi que la création d’un label national "TravelTech Innovator".
  • Partage des connaissances et co-innovation : des initiatives de formation, des retours d’expérience et des programmes de co-développement de solutions seront mis en place pour favoriser une dynamique collaborative entre acteurs publics, privés et startups.

La convention prévoit également la mise en place de mesures concrètes visant à accélérer la digitalisation des acteurs privés du secteur du voyage, notamment à travers la mise à leur disposition des plateformes "Moukawala Raqmya" et "Academia Raqmya", ainsi que l’organisation d’ateliers de sensibilisation pour renforcer leurs compétences numériques.

"Cette collaboration stratégique incarne notre vision commune de faire du numérique un véritable accélérateur de croissance pour l’économie marocaine et un levier d’amélioration des services aux citoyens. En unissant nos forces, nous affirmons notre ambition de positionner le Maroc comme un leader régional dans le domaine de la TravelTech", a souligné Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, citée dans le communiqué.

"À travers ce partenariat, Royal Air Maroc réaffirme son engagement en faveur de l’innovation et de la transformation digitale dans le secteur aérien. Nous sommes déterminés à soutenir les startups marocaines et africaines spécialisées dans l’industrie du voyage et le digital, en ligne avec les ambitions de développement touristique du Royaume et en préparation aux grands événements que le Maroc se prépare à accueillir, comme la CAN et la Coupe du monde de football 2030", a déclaré Hamid Addou, président directeur général de Royal Air Maroc.

De son côté, Mohamed Drissi Melyani, directeur général de l’ADD, a affirmé : "Ce partenariat incarne une ambition commune, celle de faire du Maroc un pôle technologique de référence en Afrique, en connectant les talents, les idées et les opportunités. L’ADD est fière d’accompagner cette initiative pionnière qui conjugue innovation, entrepreneuriat et ouverture à l’international".

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 15-04 à 12:44 M24 Live Studio. GITEX. L’intelligence artificielle au cœur de l’industrie de demain

 15-04 à 12:01 M24 Live Studio. IA : comment l’Afrique peut-elle passer du terrain d’expérimentation au terrain d’innovation ?

L’intelligence artificielle s’installe progressivement en Afrique. Longtemps terrain d’expérimentation pour des solutions venues d’ailleurs, le continent veut désormais devenir un acteur à part entière, capable d’innover localement, de maîtriser ses données et de répondre à ses propres besoins. Orange, présent dans 18 pays africains, joue un rôle central dans cette dynamique.

 15-04 à 10:05 M24 Live Studio. GITEX. E-Santé & formation médicale : la révolution silencieuse ?

Le Maroc accélère sa transformation digitale dans de nombreux secteurs, y compris dans le domaine de la santé qui connaît lui aussi une mutation profonde, portée par des technologies de plus en plus révolutionnaires. Mais où en est réellement cette transition numérique en santé ? Quels sont ses enjeux et ses freins ? Et surtout, comment s’assurer que cette transformation profite à tous, dans un système de santé encore marqué par des disparités régionales et des besoins croissants en ressources humaines qualifiées ?

 14-04 à 20:14 212 Founders lance Expand212 et HQ212, deux nouvelles offres d’accompagnement (Interview)

Lors de cette troisième édition du Gitex, 212 Founders révèle en exclusivité pour Médias24 la nouvelle forme d’accompagnement du programme que détaille en exclusivité le directeur délégué en charge de 212 Founders, Nawfal Fassi Fihri. Interview.

212 Founders est le premier programme marocain structuré pour aider les entrepreneurs au potentiel à développer des projets innovants, avec une grande ambition d'internationalisation. Dans cette interview exclusive, le directeur du programme 212 Founders, Nawfal Fassi Fihri nous dévoile les ambitions du programme pour soutenir l'innovation et renforcer la coopération internationale, notamment avec la France et au-delà.

  • Vous profitez du Gitex Africa 2025 pour dévoiler une nouvelle offre d'accompagnement signée 212Founders. Quelles sont les principales nouveautés ?

Nawfal Fassi Fihri. Nous profitons de cette édition Gitex pour présenter une évolution majeure du programme 212Founders à travers le lancement de deux nouvelles offres, Expand 212 et HQ212.

L'offre Expand 212 s'adresse à des startups marocaines qui souhaitent amorcer ou structurer leur déploiement à l'international, que ce soit en Afrique francophone, au Moyen-Orient ou en Europe. Le dispositif repose sur un triptyque exploration, structuration et connexion. Il inclut un accompagnement terrain sur les zones ciblées, des mises en relation personnalisées avec des partenaires locaux et un appui à la levée de fonds pour pouvoir financer cette internationalisation et un accompagnement juridique pour anticiper les barrières à l'entrée.

L'offre HQ212 cible des startups étrangères internationales qui souhaitent s'implanter au Maroc. C'est un marché qui est perçu aujourd'hui comme une porte d'entrée vers l'Afrique, mais aussi comme un environnement d'affaires structuré et qui est porteur d'innovation.

Notre offre HQ212 propose un accompagnement complet allant de l'exploration sur le marché marocain à l'implantation et avec des mises en relation qualifiées avec l'écosystème local, institutionnel, investisseur, acteurs privé et public, un appui juridique pour faciliter l'installation au Maroc, ainsi qu'un co-investissement avec nos partenaires pour faciliter cet investissement au Maroc.

Ces deux dispositifs viennent compléter l'accompagnement historique de 212 Founders en s'adressant à des startups en phase préséries A en termes de maturité. Elles répondent à un besoin clairement identifié sur le terrain, celui de passer à l'échelle dans un cadre structuré tout en restant connecté à l'écosystème local et régional.

  • Et en quoi cette évolution répond-elle aux besoins actuels des startups ?

- Nous avons observé qu'un grand nombre de startups, après avoir validé leurs produits et conquis un premier socle de clients au Maroc, peinent à franchir le cap de la croissance structurée. Cette phase charnière, qui est souvent sous-estimée, révèle des fragilités structurelles, des difficultés à accéder à des relais de croissance pertinents, des méconnaissances de cadres juridiques et fiscaux des marchés étrangers ou encore l'absence de réseaux stratégiques capables d'ouvrir les bonnes portes au bon moment.

Ces obstacles, s'ils ne sont pas anticipés, freinent la capacité de ces startups à scaler de manière cohérente et peuvent même mettre en péril leur dynamique initiale. C'est dans cette logique-là que s'inscrivent l'offre Expand212 et HQ212. Elles apportent une réponse ciblée à ces enjeux de changement d'échelle.

L'approche est à la fois pragmatique, contextualisée, mais également orientée résultat. Nous offrons aux startups des outils concrets pour analyser leur capacité de déploiement, mais aussi des partenaires qualifiés sur les territoires visés, sans oublier un soutien stratégique sur les dimensions financières et juridiques et un accompagnement pour adapter leur modèle aux réalités locales.

L'objectif n'est pas d'aller plus vite à tout prix, mais au contraire de poser les bons jalons au bon moment dans une logique de croissance maîtrisée et pérenne.

  • Vous proposez un accompagnement stratégique, mais aussi un financement Seed et Série A. Comment s'organise ce volet investissement ? À quel moment une startup peut-elle y accéder ?

Le volet investissement chez Expand212 est vraiment un pilier central de notre accompagnement. Il intervient à différents stades selon la maturité de la startup, en Seed ou pré-Série A, mais également avec la possibilité de mobiliser jusqu'à 13 millions de dirhams sous forme de co-investissement avec nos autres partenaires co-investisseurs. Le financement est conditionné à une instruction très rigoureuse qui intègre une analyse du produit, du marché, de l'équipe fondatrice, mais aussi de la stratégie de déploiement.

Nous accompagnons également les startups dans la structuration de leurs levées de fonds à travers nos partenaires pour les rendre plus attractives et lisibles auprès des investisseurs.

  • Concrètement, depuis son lancement, quel a été l'impact de 212 Founders ? Combien de startups avez-vous accompagnées ? Quels résultats pouvez-vous partager avec nous ?

Depuis le lancement du 212 Founders en 2019, plus de 135 startups ont été accompagnées avec 24 financements réalisés. Et à ce jour, 2 sorties. Nous avons vu plusieurs startups accélérer leur déploiement, structurer leur gouvernance, lever des fonds significatifs à l'issue de notre programme.

Mais au-delà des chiffres, ce que nous retenons, c'est la création d'un cadre de confiance aujourd'hui et de structuration dans un environnement où les entrepreneurs ont souvent besoin d'un accompagnement clair, exigeant et bienveillant.

  • Vous évoquez souvent une forte ambition d'internationalisation. Comment 212 Founders soutient-il ces startups dans leur déploiement en Afrique, au Moyen-Orient ou en Europe ?

L'internationalisation est vraiment au cœur de notre vision. Avec Expand 212 Founders, nous accompagnons les startups dans l'exploration de nouveaux marchés, la structuration de leurs opérations à l'international et la mise en relation avec des experts locaux, des investisseurs et des partenaires sectoriels. Nous opérons sur le terrain à travers des relais physiques ou à travers des collaborations ciblées dans des hubs pour offrir à nos startups un accès qualifié à des écosystèmes clés.

  • Vous êtes également implanté à Paris et notamment à la Station F. Quel est le rôle de cette présence en France dans votre stratégie ? Quels bénéfices concrets apporte-t-elle aux entrepreneurs ?

Notre présence à Station F nous permet d'avoir un pied dans un écosystème européen de référence tout en offrant à nos startups un espace d'accueil, de réseautage et d'inspiration. C'est une porte d'entrée vers l'Europe mais aussi un outil de crédibilité pour des projets marocains ou africains souhaitant se confronter à d'autres standards internationaux. Cela crée évidemment un effet miroir utile qui encourage les entrepreneurs à se structurer davantage et à penser leurs ambitions à l'échelle régionale et internationale.

  • Quels sont les principaux freins aujourd'hui rencontrés par les startups marocaines et africaines dans leur phase de croissance ?

Plusieurs freins subsistent aujourd'hui. Le manque d'accès à des financements structurants, une fragmentation des marchés. Parfois, les startups souffrent d’un cadre réglementaire encore peu lisible et d’une solitude stratégique des entrepreneurs ou des fondateurs. Donc notre rôle est justement de réduire ces asymétries en apportant de la méthode, du réseau et des outils concrets pour passer de l'idée à l'escalade.

  • Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes porteurs de projets qui hésitent encore à candidater à 212 Founders ?

Je leur dirais : Osez structurer vos ambitions. Nous ne promettons pas de raccourci, mais nous offrons un cadre clair, exigeant et bienveillant, comme je le disais tout à l'heure, pour accompagner celles et ceux qui veulent construire des projets solides et durables.

Candidater à 212 Founders, c'est entrer dans une dynamique de long terme dans laquelle nous nous engageons aux côtés des entrepreneurs au rythme de leur développement et avec une vraie volonté de co-construction ensemble. Donc il faut tout simplement candidater, Il faut oser, tout simplement.

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 14-04 à 19:01 Gitex. Maroc Digital 2030. Former 100.000 talents numériques : le rôle des universités

Pour relever ce défi national, toutes les composantes du système de formation – universités, écoles, formation professionnelle – doivent être mobilisées. Les universités doivent à la fois adapter leurs cursus pour augmenter le nombre de diplômés dans les filières numériques, et développer des formats courts et ciblés répondant aux besoins immédiats du marché.

Alors que le Maroc s’est fixé pour objectif de former 100.000 talents numériques par an d’ici 2030 dans le cadre de sa stratégie Maroc Digital, les universités sont appelées à jouer un rôle central dans cette transformation.

Pour Amine Bensaïd, président de l’Université Al Akhawayn, cette ambition ne peut être atteinte sans une mobilisation collective de l’ensemble du système éducatif, qu’il soit universitaire ou professionnel.

« C’est un défi national. Tous les types de formation sont concernés. Il ne s’agit pas uniquement d’augmenter le nombre d’ingénieurs ou de diplômés en informatique dans les universités, mais aussi de proposer des formations courtes, flexibles, qui répondent à des besoins ponctuels et évolutifs du marché », souligne-t-il.

À l’échelle de son établissement, cette dynamique est déjà bien engagée. L’Université Al Akhawayn a revu à la hausse ses capacités d’accueil dans les filières numériques, lancé de nouvelles spécialités, et renforcé ses partenariats avec le secteur privé pour mieux coller aux exigences du terrain.

Dans cette course aux talents, le Maroc mise également sur l’ouverture. La stratégie prévoit la mise en place d’un visa « tech » destiné à attirer les compétences étrangères. Une initiative que le président d’Al Akhawayn accueille positivement : « Il ne faut pas voir cela comme une concurrence aux talents locaux, mais comme une opportunité de créer une émulation, d’élever le niveau global. L’essentiel est de garantir que nos jeunes soient suffisamment bien formés pour rester compétitifs, même dans un environnement plus ouvert».

C’est dans cet esprit que l’université a multiplié les initiatives ces dernières années. Plusieurs programmes ont été lancés autour de l’intelligence artificielle, des data sciences, de la fintech ou encore de la cybersécurité.

Ce dernier domaine fait d’ailleurs l’objet d’un partenariat stratégique avec le cabinet Deloitte pour la création d’un master spécialisé. Une formation conçue en réponse à un besoin criant du marché, illustré récemment par les attaques informatiques ayant visé des institutions marocaines. « Ce master a été co-développé avec des professionnels du secteur. Les étudiants y travaillent sur des cas réels, utilisent les mêmes outils que ceux utilisés en entreprise. C’est une façon de réduire le fossé entre la formation académique et les attentes du marché du travail », explique Amine Bensaïd.

Pour le président d’Al Akhawayn, l’enjeu va bien au-delà de la simple actualisation des programmes. Il s’agit d’anticiper les métiers de demain, dans un contexte technologique en mutation constante. Cela implique de mettre en place une veille stratégique active, mais aussi de cultiver chez les étudiants des capacités d’adaptation, de pensée critique, et une culture de l’apprentissage permanent. «Le rôle de l’université n’est plus seulement de transmettre un savoir figé, mais de préparer les jeunes à apprendre tout au long de leur vie».

Dans un monde de plus en plus façonné par l’intelligence artificielle, cette capacité d’adaptation devient essentielle. Certains métiers sont appelés à disparaître, d’autres à émerger. « Il faut accompagner les jeunes, mais aussi les professionnels en poste, à travers des programmes de formation continue certifiants, accessibles, et adaptés à leurs contraintes. »

Alors que le pays s’engage résolument dans la transition numérique, Amine Bensaïd identifie plusieurs leviers essentiels à activer pour en assurer la réussite. D’abord, l’investissement dans les infrastructures éducatives, aussi bien physiques que numériques. Ensuite, une réforme pédagogique de fond, qui privilégie les approches collaboratives, la modularité des formations et l’ancrage dans la réalité professionnelle. Enfin, une revalorisation de l’image des métiers du digital, afin que les jeunes y voient un champ d’opportunités et non une voie technique subie.

À travers l’expérience de son université, le président d’Al Akhawayn incarne cette vision proactive et partenariale de l’enseignement supérieur, au service d’un Maroc numérique, compétent et inclusif.

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 14-04 à 19:01 Gitex. Maroc Digital 2030 : comment passer du discours à l’impact ? (acteurs)

DÉBAT. Dans le cadre de son émission spéciale “Maroc Digital 2030 : comment passer du discours à l’impact”, à l’occasion du Gitex Africa 2025, Médias24 a réuni deux acteurs du secteur pour débattre des enjeux liés à l’opérationnalisation de la nouvelle stratégie du digital : Lamiaa Benmakhlouf, directrice générale de Technopark Maroc, et Hassan Belkhayat, président de la Commission Écosystème Tech à la CGEM.

Dans le cadre de son émission spéciale, Médias24 s’est penché sur le virage technologique au Maroc et les enjeux liés à la mise en œuvre de Maroc Digital 2030, la nouvelle stratégie nationale du digital.

Comment ses objectifs seront-ils concrètement atteints, et cette stratégie suffira-t-elle pour rattraper le retard du Maroc dans un secteur en mutation permanente ?

Maroc Digital 2030 : une vision sans plan d’action ?

"C'est une stratégie qui a pris du temps à sortir, mais elle a été globalement bien accueillie au début par l'écosystème. C’est un bon lancement. Maintenant, nous avons beaucoup d’attentes. Comment cette stratégie sera-t-elle déployée sur le terrain ? Est-ce qu’on garantira une continuité, même après un changement de ministre ? Comment cela va-t-il s'appliquer ?", nous répond Hassan Belkhayat, président de la Commission Écosystème Tech à la CGEM.

En l'absence de mécanismes clairs d'intervention, on est en train de rater le coche

"Il y a aussi quelques réserves parce qu'il y a des mécanismes qui ne sont pas clairs. Comment les marchés publics vont-ils être impactés afin de favoriser l'écosystème tech quand on parle de e-gov  ? Comment l’État sera-t-il concrètement impliqué financièrement parlant ? Et comment ces programmes vont-ils être lancés ? Aujourd'hui, ces mécanismes-là ne sont pas encore établis, en tout cas, à notre connaissance, et la frustration vient plutôt du retard que cela prend par rapport à la stratégie qui a été dévoilée", précise-t-il.

"Le plan d'action lui-même n'a pas été défini, mais en tout cas, il y a des annonces qui ont été faites sur la 5G, sur la partie infrastructures de façon générale. Les ambitions sont là. C’est clair… Mais ce qui est important à comprendre, c'est qu’aujourd’hui, le monde évolue très vite et qu'en revanche, en l'absence de mécanismes clairs d'intervention, on est en train de rater le coche”, fait savoir en outre Hassan Belkhayat.

Quid des start-up ?

Des zones d’ombre de la stratégie Maroc Digital 2030 existent, mais il y a aussi des leviers positifs. L’un des points forts mis en avant, dans la stratégie, c’est le soutien accru aux start-up digitales : un label national, des bourses, un accès facilité à la commande publique et privée.

"C'est une stratégie, aujourd'hui, qui consacre tout un axe sur l'écosystème numérique et l'importance [du rôle] que doivent jouer les start-up sur la mise en place justement de ces nouvelles solutions technologiques basées sur l'IA", affirme de son côté Lamiaa Benmakhlouf, directrice générale de Technopark Maroc.

"Mais, bien évidemment, il faut bien qu'on les accompagne. Donc la stratégie a été très ambitieuse en termes d'objectifs déjà. Atteindre 3.000 start-up en 2030 et révéler une ou deux licornes à l'horizon 2030, c'est beaucoup de travail qui doit être fait par l'ensemble des acteurs", affirme notre invitée.

On l'a toujours dit, même avant cette stratégie. On ne peut pas juste financer sans accompagner

"En commençant par l'accès au financement avec des dispositifs de financement qui sont adaptés à toutes les phases de développement de la start-up, de la bourse de vie pour les salariés qui veulent se convertir en start-up jusqu'aux subventions, prêts d'honneur et financements. Le financement doit être absolument jumelé à l'accompagnement. On l'a toujours dit, même avant cette stratégie. On ne peut pas juste financer sans accompagner. C’était l’une des erreurs qui avait été faite au préalable. On donnait de l'argent, on prêtait, on subventionnait, mais c'était des fois de l'argent perdu".

"Cet accompagnement aussi n'est pas complet quand il n'y a pas la facilitation à l'accès au marché. Il faut que ces start-up aient une vocation internationale, mais d'abord elles doivent avoir des références au niveau local. Donc le marché marocain doit au moins se porter comme un marché test, comme un marché de premier déploiement de ses solutions avant de rêver de les internationaliser. Et cette stratégie Maroc 2030 envisage des mécanismes justement pour que ces entreprises soient des entreprises globales et pas seulement locales".

"Si on veut vraiment atteindre ces objectifs, il faut qu'il y ait une réglementation spécifique à la start-up, qu'on puisse avoir ce label qui va pouvoir lui permettre de bénéficier d'un certain nombre de mesures et d'accompagnement. Il faut qu'on lui ouvre le marché. Cela dit, la préférence nationale doit être effective. On en a parlé depuis longtemps, mais on ne l'observe pas réellement", souligne en outre Lamiaa Benmakhlouf.

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 14-04 à 17:12 Le trophée de la CAN exposé au Gitex Africa à Marrakech

Le prestigieux trophée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) est actuellement exposé au Gitex Africa, le plus grand salon africain dédié aux technologies, qui se tient du 14 au 16 avril à Marrakech.

Au cœur du salon, le trophée brille non seulement comme une récompense sportive, mais aussi comme un emblème d’unité africaine et de mobilisation nationale, au milieu des dernières avancées technologiques, des start-up innovantes et des géants du numérique.

En attendant de savoir quelle nation soulèvera la coupe lors de la prochaine édition qui se déroulera du 21 décembre au 18 janvier 2026 au Maroc, la présence de ce symbole sportif dans un tel environnement rappelle que le sport est lui aussi un vecteur d'innovation technologique.

Rappelons que la 3e édition du Gitex Africa s’est ouverte le lundi 14 avril à Marrakech, réunissant plus de 45.000 participants et 1.400 exposants issus de plus de 130 pays.

 

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 14-04 à 16:57 M24 Live Studio. Le point sur l’inclusion financière et le Cloud avec Orange Maroc

 14-04 à 16:03 Bank Al-Maghrib digitalise l’accès aux informations bancaires avec un nouveau portail citoyen

Le Directeur Général de Bank Al-Maghrib (BKAM) appelle à une mobilisation collective pour accélérer l’inclusion financière sur le continent. Dans un contexte international incertain, il plaide pour une régulation harmonisée des fintechs, des infrastructures digitales renforcées, et une souveraineté technologique accrue, condition sine qua non pour libérer le potentiel d’un secteur en pleine mutation.

À l’occasion du Gitex Africa 2025, Bank Al-Maghrib a annoncé le lancement d’un portail en ligne destiné aux citoyens. Accessible via l’adresse Portailusagers.bankalmaghrib.ma, cette plateforme permet d’accéder de manière sécurisée, autonome et instantanée à des informations sensibles liées aux comptes bancaires.

Ce portail offre trois fonctionnalités principales. Il permet d’abord à tout citoyen de consulter les coordonnées de ses comptes bancaires, actifs ou clôturés, quel que soit l’établissement. Il offre ensuite aux héritiers ou mandataires la possibilité de retrouver les comptes bancaires d’un défunt, dans le cadre d’une succession. Enfin, il permet d’accéder aux informations relatives aux incidents de paiement sur chèques. Pour sécuriser l’accès, BAM s’appuie sur le système d’authentification de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, garantissant un usage réservé aux titulaires légitimes.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large portée par la Banque centrale, qui vise à digitaliser les services d’intérêt commun aujourd’hui rendus au niveau de son réseau d’agences. Elle répond également à une exigence croissante de transparence, de simplicité et de proximité dans la relation entre le citoyen et l’institution financière.

Au-delà de cet outil, la participation de Bank Al-Maghrib au Gitex Africa s’est distinguée par l’intervention du directeur général Abderrahim Bouazza lors de la conférence “Future of Finance”. Devant un parterre d’acteurs de l’écosystème fintech africain, il a livré une analyse lucide des enjeux actuels et futurs du secteur, en mettant en avant la nécessité de bâtir une finance inclusive, résiliente et souveraine.

Le DG de BAM a notamment insisté sur trois leviers à activer pour libérer le potentiel de la fintech sur le continent. D’abord, l’assouplissement et l’harmonisation des régulations, qui freinent aujourd’hui l’expansion régionale des startups en raison de réglementations fragmentées.

Ensuite, le renforcement des infrastructures de base, en matière d’accès à l’électricité, d’identification numérique et de connectivité, pour accélérer l’adoption des services digitaux.

Enfin, l’adaptation des modèles économiques des fintechs, qui doivent se transformer pour répondre à la concurrence des néobanques, des géants technologiques et des opérateurs étrangers.

L’intervention d’Abderrahim Bouazza a également rappelé que la souveraineté technologique devient un enjeu central pour l’Afrique, notamment dans le secteur financier, où la dépendance à des infrastructures critiques peut représenter un risque. Le projet de cadre réglementaire des services financiers au sein de la ZLECAf et l’adoption de systèmes de paiement panafricains comme le PAPSS figurent parmi les leviers identifiés pour réduire cette vulnérabilité.

Le Maroc, de son côté, poursuit ses efforts en ce sens avec la mise en œuvre de la stratégie “Maroc Digital 2030”, la création du Morocco Fintech Center et le lancement par BAM d’un fonds fintech doté de 10 millions de dollars pour soutenir l’innovation locale.

En associant action concrète – à travers le portail – et réflexion stratégique – par la voix de son directeur général - Bank Al-Maghrib affirme ainsi son rôle moteur dans la transformation numérique du secteur financier marocain et continental.

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 14-04 à 15:40 M24 Live Studio. Ecosystèmes numériques : quels leviers de souveraineté technologique ?

 14-04 à 15:00 L'UM6P formera 200.000 jeunes footballeurs à l'intelligence artificielle

Il s’agit d’initier les jeunes footballeurs, âgés de 8 à 14 ans, à l’utilisation des outils d’intelligence artificielle, en parallèle de leur formation sportive.

L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), le ministère de la Transition numérique et la Fédération royale marocaine de football (FRMF), avec le soutien du ministère de l’Économie et des finances, ont signé ce lundi 14 avril à Marrakech un accord de partenariat visant à former 200.000 enfants footballeurs à l’intelligence artificielle.

Cet accord a été conclu en marge de la 3ᵉ édition de Gitex Africa Morocco, organisée du 14 au 16 avril à Marrakech. Il prévoit l’initiation, dès l’âge de 8 ans et jusqu’à 14 ans, à l’utilisation des outils d’intelligence artificielle, en parallèle de leur formation sportive.

Les discussions entre la FRMF et les partenaires du projet portaient sur les enfants issus du milieu rural. L’ambition est désormais d’élargir le programme à l’ensemble du Royaume.

"Face au manque de talents dans l’IA, il faut penser en termes de scalabilité", a déclaré Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, à l’occasion de la signature de l’accord.

 

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 14-04 à 14:52 RDV Business. CDG Invest renforce le programme 212Founders et déploie deux nouvelles offres

Le programme 212Founders, porté par CDG Invest, dévoile deux nouvelles offres destinées à élargir son périmètre d’accompagnement avec comme objectif de soutenir les start-up en phase de croissance.

Deux dispositifs sont désormais en place : Expand212, pour structurer l’expansion des start-up marocaines à l’international, et HQ212, pour faciliter l’installation de start-up internationales au Maroc. L’ambition est claire : consolider la position du Maroc comme plateforme d’innovation et fluidifier les passerelles entre les écosystèmes.

Lancée en 2019, le programme 212Founders a déjà accompagné plus de 135 start-up en phase d'idéation et d'amorçage, avec 24 financements réalisés et deux exits. En cinq ans, le programme est parvenu à instaurer un accompagnement structuré, mêlant mentorat, financement et ouverture à l’international. Mais aujourd’hui, face à un marché de plus en plus concurrentiel, il s’agit de changer d’échelle.

"L’enjeu n’est plus seulement d’aider à lancer une start-up, mais de l’accompagner à se consolider et à s’exporter", confie Nawfal Fassi Fihri, directeur du programme 212Founders. C’est dans cette logique que s’inscrivent les nouvelles offres Expand212 et HQ212.

Structurer l’ambition internationale des start-up marocaines

L’offre Expand212 a été pensée pour répondre à une attente forte et récurrente des fondateurs : celle de franchir un cap en accédant à de nouveaux marchés, tout en bénéficiant d’un accompagnement structuré et de financements pour sécuriser chaque étape du développement. Elle s’adresse aux start-up ayant validé leur modèle localement et prêtes à s’internationaliser de manière méthodique et soutenable. Le dispositif repose sur un triptyque clair :

- exploration des marchés cibles ;

- structuration des opérations et du financement (avec notre réseau de co-investisseurs) ;

- connexion avec les bons partenaires.

Expand212 comprend un accompagnement terrain sur les zones ciblées, des mises en relation personnalisées avec des experts locaux, des investisseurs et des partenaires commerciaux, ainsi qu’un soutien stratégique et juridique pour préparer et exécuter l’expansion.

Ce positionnement vise à dépasser ce que l’on observe trop souvent : des start-up marocaines performantes à l’échelle locale, mais confrontées à des blocages dès qu’il s’agit de scaler. Avec Expand212, l’ambition est de construire des trajectoires internationales crédibles, solides et soutenues.

Un guichet pour les start-up étrangères

L’offre HQ212 s’adresse aux start-up étrangères qui envisagent le Maroc comme un hub stratégique, non seulement pour accéder aux marchés africains, mais aussi pour bénéficier d’un écosystème d’innovation en croissance, d’un cadre d’affaires structuré et d’un ancrage régional compétitif.

Le programme leur propose un accompagnement sur mesure, un accès facilité à des partenaires locaux et institutionnels, ainsi qu’un co-investissement pouvant aller jusqu’à 13 millions de DH. Le Maroc se positionne comme un environnement favorable et structuré, à la croisée de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique.

Accès sélectif aux nouveaux dispositifs

L’accès aux deux nouveaux dispositifs reste sélectif : les start-up doivent démontrer un produit validé, une traction marché avérée, et une vision claire de leur trajectoire de développement.

Pour les start-up internationales, un lien stratégique et concret avec le Maroc est également requis, que ce soit à travers leur implantation, leur marché cible ou leurs partenariats locaux.

CDG Invest installe un pont entre les écosystèmes

Avec ces deux offres, CDG Invest renforce son rôle d’acteur pivot. Dans un contexte où les start-up marocaines regardent de plus en plus vers des marchés étrangers et où les acteurs internationaux cherchent un environnement structurant sur le continent, le Maroc peut se positionner comme un point d’entrée stratégique dans la région.

212Founders, dans cette nouvelle configuration, joue un rôle de facilitateur de mouvements croisés, avec une méthodologie qui reste ancrée dans la réalité opérationnelle.

Pour en savoir plus ou candidater : www.212founders.com

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 14-04 à 14:32 M24 Live studio. Zoom sur le défi numérique des événements sportifs et le financement des startups.

Dans cette émission, le M24 live studio accueille Mohamed Bennis - Sale Director B2B Orange Maroc pour parler de la connectivité des grands événements sportifs. Ensuite, nous enchainons avec une interview exclusive de Nawfal Fassi-Fihri Directeur du programme du 212 Founders.

 14-04 à 11:55 M24 Live Studio. Maroc Digital 2030, comment passer du discours à l'impact ?

Dévoilée en 2024, cette stratégie nationale se veut ambitieuse et porteuse d’espoirs. Le gouvernement a clairement affiché la couleur : 11 milliards de DH seront mobilisés entre 2024 et 2026 pour initier cette transformation. Objectif : former 100.000 talents digitaux par an et créer 240.000 emplois dans le numérique d’ici 2030. Ce n’est pas tout. L’ambition est aussi de digitaliser les services publics et de lancer la 5G à moyen terme. Sur le papier, tout semble aligné pour une véritable révolution numérique. Mais des questions se posent et s’imposent : comment ces objectifs seront-ils atteints ? Et est-ce que cette stratégie suffira à rattraper le retard du Maroc dans un secteur en mutation permanente ?

 14-04 à 11:24 Revivez. La Cérémonie d'ouverture de la 3e édition du GITEX Africa

Plus de 140 pays, 1.400 exposants et 400 investisseurs sont attendus dans la ville ocre, qui deviendra durant trois jours l’épicentre technologique de l’Afrique. Cette 3e édition se veut un catalyseur d’innovation, de souveraineté numérique et de connexions humaines à l’échelle du continent. Au cœur de cette édition : l’intelligence artificielle (IA).

 14-04 à 10:55 Chakib Alj : “Gitex rassemble des personnes qui ne se contentent pas d’imaginer l’avenir, mais qui le construisent”

La 3ème édition du Gitex a été inaugurée, ce lundi 14 avril, à Marrakech. Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, s’est exprimé sur l’importance renouvelée de cet événement d’envergure. Verbatim.

"Cette année, avec plus de 800 startups, 1 500 exposants et des délégations issues de 140 pays, Marrakech confirme une fois de plus son statut de capitale technologique de l’Afrique. Ce qui me marque le plus – au-delà de la taille et du prestige de cet événement – c’est la vision qu’il incarne : celle d’un continent qui embrasse l’innovation pour relever ses défis les plus pressants, non pas en suivant les chemins classiques du développement, mais en les dépassant."

"L’Afrique a déjà démontré sa capacité à adopter des technologies disruptives. La révolution fintech en est un parfait exemple. Les solutions de paiement mobile – portées par les opérateurs télécoms et les startups – ont permis à des millions de personnes d’accéder à des services financiers sans dépendre d’infrastructures bancaires lourdes."

"En 2024, cette dynamique ne fait que s’accélérer. Plus de 1 200 fintechs opèrent aujourd’hui sur le continent, proposant des services qui vont bien au-delà du simple paiement mobile, incluant le crédit, l’investissement ou encore l’assurance."

"En agriculture, la souveraineté alimentaire n’est pas seulement un défi : c’est une opportunité. L’Afrique détient plus de 60 % des terres arables non cultivées du monde. Et pourtant, la productivité reste faible : entre 1,5 et 3 tonnes de céréales à l’hectare, contre 9 à 10 tonnes dans certains pays européens.

La technologie est la clé. Les innovations en IoT, intelligence artificielle, agriculture de précision ou encore irrigation intelligente peuvent révolutionner l’agriculture et assurer l’avenir alimentaire de l’Afrique."

"Quant à l’éducation, nous devons relever deux défis. D’un côté, il s’agit d’un marché en pleine expansion et d’une formidable opportunité de saut technologique que les startups doivent saisir. De l’autre, c’est un prérequis fondamental à l’émergence d’un écosystème technologique solide sur le continent."

"L’intelligence artificielle, le cloud, la cybersécurité ou encore l’Internet des objets sont des secteurs en plein essor, appelés à dépasser les 14 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2030. Si nous voulons que l’Afrique soit compétitive dans ces domaines, nous devons investir dans notre ressource la plus précieuse : notre talent."

"D’ici 2030, l’Afrique comptera 1,4 milliard d’habitants – dont plus de 60 % auront moins de 25 ans. En 2050, ce chiffre atteindra 2,6 milliards."

"Pour ne pas devenir de simples consommateurs passifs de technologies importées, nous devons doter notre jeunesse de compétences numériques – dès maintenant. L’edtech offre un moyen évolutif et impactant de préparer la prochaine génération aux métiers du digital."

"Un autre pilier stratégique : les infrastructures. D’ici 2030, le Maroc ambitionne de couvrir 70 % de sa population en 5G – une étape essentielle alors que nous nous préparons à co-organiser la Coupe du Monde de la FIFA 2030 avec l’Espagne et le Portugal."

"Gitex Africa est bien plus qu’un salon technologique. C’est un espace d’idées audacieuses, de dialogues significatifs et de connexions puissantes. Il réunit des visionnaires, des investisseurs, des entrepreneurs et des décideurs – des personnes qui ne se contentent pas d’imaginer l’avenir, mais qui le construisent."

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 14-04 à 10:40 Mohamed Drissi Melyani : “Le temps de l’émerveillement passif face à la technologie est révolu” (GITEX)

La 3ème édition du Gitex se tient du 14 au 16 avril, à Marrakech. Ce rendez-vous incontournable de la tech s’est ouvert en présence de grandes personnalités du royaume. Mohamed Drissi Melyani, DG de l’agence de développement du digital (ADD) et organisateur de l’événement s’est exprimé lors du discours d’ouverture. Verbatim.

“Ce salon d’exception, qui a réussi à devenir le cœur battant de l’innovation à l’échelle de notre continent africain, une plateforme de fertilisation croisée des idées et de formulation des ambitions, et, plus important encore, une plateforme d’unification des volontés et des efforts dans ce domaine.”

“Cette édition de "GITEX Africa" se tient dans un contexte marquant de notre histoire contemporaine, représenté par la montée en puissance de l’intelligence artificielle dans notre quotidien.”

“Elle représente également une transformation radicale dans tous les aspects de la vie : dans nos économies, nos institutions, nos concepts sociaux, soulevant des questions de souveraineté, de gouvernance, d’emploi, de justice, de démocratie, et bien d’autres encore.”

“Lors du dernier Sommet sur l’intelligence artificielle, le Royaume du Maroc a exprimé une position claire, affirmant que : l’Afrique ne peut rester un simple terrain d’expérimentation, mais doit être un acteur, un décideur et un producteur.”

“La stratégie nationale “Maroc Digital 2030” repose sur deux piliers fondamentaux :
Le premier consiste à créer une administration numérique au service du citoyen et de l’entreprise.Le second vise à créer une économie numérique génératrice de richesse, stimulante pour l’innovation et pourvoyeuse d’emplois.”

“Aujourd’hui, nous avançons avec confiance, armés de détermination, de volonté et d’une vision claire pour faire des technologies numériques un moteur de transformation profonde, un levier de compétitivité et un outil de justice sociale.”

“Dans cette perspective, l’Afrique doit travailler au développement des infrastructures numériques, à la connexion du monde rural à Internet, et à la formation des talents en intelligence artificielle et en data. C’est cette orientation que nous défendons aujourd’hui… Car nous voulons un continent qui ne subit pas les révolutions numériques, mais qui les met à profit et les oriente au service de ses peuples.”

“Le salon GITEX Africa constitue un point de rencontre entre le présent et l’avenir, ainsi qu’une vitrine pour les talents africains, afin d’échanger des idées et de poser les bases de la coopération dans le domaine numérique.”

“Le temps de l’émerveillement passif face à la technologie est révolu ; place à l’action, à la coopération et à l’impact.”

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 14-04 à 10:35 GITEX. Le chef du Conseil de la cybersécurité des Émirats arabes unis salue le leadership africain du Maroc dans le digital

Le chef de la cybersécurité du gouvernement des Émirats arabes unis, Mohamed Al Kuwaiti, a salué, lundi à Marrakech, le leadership africain du Maroc dans les secteurs des technologies digitales et numériques, exprimant le souhait de voir le Royaume percer davantage dans ce domaine au niveau mondial.

Intervenant à l’ouverture de la 3e édition du GITEX Africa Morocco, Mohamed Al Kuwaiti a salué la vision du Royaume, portée par le leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, en matière d’innovation et de transformation numérique, faisant part de la volonté des Émirats arabes unis de soutenir cette ambition numérique.

Pour le responsable émirati, cette 3e édition de GITEX Africa est l’occasion de mettre en avant l’importance stratégique de l’intelligence artificielle (IA), insistant sur l’intérêt de promouvoir une technologie sûre, éthique et sécurisée, ainsi que la cybersécurité, notamment dans un contexte régional et mondial marqué par une digitalisation accélérée.

À ce propos, il a déploré le fait que les menaces cybernétiques coûtent chaque année des milliards de dollars à l'économie mondiale.

C’est dans cette perspective que l’intelligence artificielle "souveraine" devrait être intégrée au cœur de l’action gouvernementale, a-t-il plaidé, soulignant que le secteur public ne peut, à lui seul, relever ce défi. "Une mobilisation collective, fondée sur des partenariats public-privé, s’impose".

La cérémonie d’ouverture de cette 3e édition de GITEX Africa Morocco, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été marquée par l'intervention vidéo pré-enregistrée du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et la présence de membres du gouvernement, d'investisseurs nationaux et internationaux, de représentants d’institutions gouvernementales, de conférenciers et de personnalités de divers horizons.

L’édition de cette année, qui connaît la présence de quelque 45.000 participants et plus de 1.400 exposants représentant plus de 130 pays, se démarque par une multitude de conférences sectorielles, des initiatives innovantes dans l’industrie créative et des forums de networking à forte valeur ajoutée.

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 14-04 à 10:30 Le Plaidoyer d'Amal Fellah Seghrouchni sur l'IA

Cérémonie d'ouverture. La ministre chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Amal Fellah Seghrouchni a consacré une bonne partie de son discours lors de l'ouverture du Gitex à l'intelligence artificielle.

"Notre mission propre doit aller plus loin. Nous devons regarder au-delà de l’ère numérique, vers la prochaine ère qui est déjà en train de se former. Elle façonne nos économies, nos institutions et nos sociétés : cette ère est celle de l’intelligence artificielle", déclare la ministre.

"Ce n’est pas un avenir lointain ni abstrait : elle est déjà là, et elle progresse rapidement. Aujourd’hui, près de 40% des startups intègrent l’IA au cœur de leurs produits et de leurs services. Ce n’est pas une tendance isolée, mais le reflet d’un changement profond, d’une transformation de l’architecture même de l’innovation.

"Pour comprendre pleinement ce qui nous attend, il faut regarder brièvement d’où nous venons. Nous avons commencé avec le siècle cognitif : des machines d’IA conçues pour inférer, reposant sur la logique symbolique et des systèmes basés sur des règles. Ces systèmes imitaient le raisonnement humain, mais restaient limités par leur rigidité.

"Puis est venue l’IA centrée sur les données, première génération où les machines ont acquis la capacité d’analyser des données à travers des modèles statistiques, du data mining et de l’apprentissage supervisé. L’IA pouvait détecter des motifs et en tirer des insights à grande échelle.

"Aujourd’hui, nous sommes dans l’ère de l’IA générative et multimodale : des machines qui génèrent des images, du son, du texte, des dialogues humains, voire de l’imagination simulée. Et pourtant, ce n’est pas une fin en soi.

"Nous sommes désormais à l’aube d’une nouvelle frontière : l’IA agentique. Une nouvelle génération de systèmes capables d’agir de manière autonome, d’apprendre en continu, de raisonner, planifier et décider dans des domaines multiples. Le passage de l’outil à l’agent est une transformation radicale.

"Nous observons déjà des signes concrets de cette bascule stratégique :

  • Un marché mondial qui devrait dépasser 320 milliards de dollars d’ici 2030 ;

  • Une adoption rapide : 70% des grandes entreprises prévoient d’intégrer des agents IA dans les deux prochaines années ;

  • Au niveau de l’architecture même : des géants comme OpenAI, DeepMind, Meta ou Microsoft passent des modèles aux agents unifiés.

"Nous sommes clairement entrés dans l’âge de l’intelligence. Mais la question n’est pas seulement quand nous y entrons, mais comment :

  • Comment entrer dans cette ère avec une technologie qui nous renforce ?

  • Comment faire en sorte que l’Afrique contribue à façonner et définir cette intelligence ?

"Et la vérité, c’est que l’Afrique dispose d’atouts stratégiques uniques pour jouer un rôle de leadership mondial :

  • Un avantage démographique, avec une jeunesse connectée et à l’aise dans le numérique ;

  • Plus de 30% des réserves mondiales en minerais critiques, essentiels pour les infrastructures IA ;

  • Une dynamique d’investissement croissante : plus d’1 milliard de dollars d’investissements publics et privés en IA en Égypte, au Kenya et au Maroc ;

  • Un écosystème d’innovation florissant avec plus de 2400 startups IA et deeptech sur le continent.

"Mais nous devons aussi affronter des fractures réelles :

  • Un fossé dans les capacités de calcul : moins de 1% des capacités mondiales de data centers se trouvent en Afrique ;

  • Un déficit de talents : l’Afrique ne représente que 0,5% des publications en recherche IA, alors que le besoin est estimé à plus de 10 millions de professionnels IA ;

  • Un fossé dans les données et les modèles : 95% des données d’entraînement IA ignorent les langues et les contextes africains.
    Ces écarts ne sont pas que techniques, ils sont géopolitiques, et appellent une action collective, stratégique et urgente.

"Dans ce contexte, le Maroc a fait un choix clair : Ne pas être seulement preneur de technologie, mais en devenir acteur et architecte.

"Sous la haute impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 » est claire et structurée autour de trois piliers stratégiques :

  • La digitalisation des services publics pour rapprocher l’administration des citoyens et des entreprises, avec des services plus efficaces, transparents et accessibles
  • La dynamisation de l’économie numérique, en soutenant l’innovation et la création d’emplois à forte valeur ajoutée.

"Mais cette transformation ne repose pas que sur une vision.
Elle est accélérée par des actions concrètes, lancées dès septembre 2024, notamment :

  • Le T4-Hub, pour coordonner le développement du numérique et de l’IA à l’échelle régionale ;

  • Le JERI Institute, un pont entre la recherche, l’innovation et les écosystèmes locaux ;

  • Des investissements massifs dans les infrastructures numériques souveraines ;

  • Et un pipeline complet de formation, de l’université jusqu’à l’école primaire.

"Notre ambition dépasse nos frontières. Le Maroc a été choisi pour accueillir un Centre régional du numérique pour le développement durable.

"C’est une reconnaissance de notre positionnement stratégique, mais aussi une démonstration de notre leadership numérique africain.

"Situé à l’intersection de l’Europe, de l’Afrique et du monde arabe, le Maroc s’est fixé, à travers Digital 2030, l’objectif de devenir une puissance numérique régionale, avec des plans ambitieux pour l’innovation, la création d’emplois, la croissance des startups, et l’amélioration de la gouvernance.

"Mais la transformation numérique dans la région est encore freinée par un accès inégal à l’IA, des politiques fragmentées, une infrastructure numérique insuffisante, des écarts entre éducation et industrie, un accès limité au capital, et l’absence de stratégies sectorielles intégrées.

"L’initiative Digital for Sustainable Development du PNUD vise à surmonter ces obstacles et à libérer le potentiel régional, en plaçant le Maroc au cœur de ses opérations. Le Hub qui sera implanté au Maroc a pour missions d'harmoniser les stratégies, de renforcer les infrastructures, de développer le capital humain, de stimuler l’adoption de l’IA.

"Et ainsi repositionner le Maroc comme centre d’excellence de la transformation numérique à l’échelle de l’Afrique et du monde arabe.

"Nous savons que ce chemin ne peut pas être parcouru seuls. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui : non pas uniquement pour présenter des innovations, mais pour lancer une invitation.

"Construisons ensemble des jeux de données inclusifs, multilingues et ouverts, centrés sur l’Afrique. Investissons dans une infrastructure verte et souveraine. Formons les 10 millions de professionnels IA dont l’Afrique a besoin. Et surtout, faisons de l’IA une intelligence éthique, sociale et bénéfique pour tous.

"L’âge de l’intelligence n’est pas une course pour quelques-uns, c’est une mission pour le plus grand nombre. Alors, je vous laisse sur cette sagesse africaine : « Seul, on va vite. Ensemble, on va loin. »

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 14-04 à 10:00 Aziz Akhannouch : “Nous voulons une Afrique qui ne subit pas les révolutions numériques”

En ouverture de la troisième édition du Gitex, le Chef du Gouvernement a adressé un message filmé aux participants. Voici l'intégralité de son discours.

"Je suis heureux de prononcer cette allocution à l’occasion de l’ouverture de cette édition de GITEX Africa – Maroc 2025, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

"Ce salon d’envergure, qui s’est imposé comme le cœur battant de l’innovation à l’échelle de notre continent africain, constitue une plateforme de croisement des idées, de projection des ambitions et, plus encore, un espace de convergence des volontés et des efforts dans ce domaine.

"Cette édition de GITEX Africa se tient dans le contexte d’un moment charnière de notre histoire contemporaine, marqué par la montée en puissance de l’intelligence artificielle dans notre quotidien.

"Un bouleversement qui transforme en profondeur nos économies, nos institutions, nos repères sociaux, et qui soulève des questions majeures relatives à la souveraineté, à la gouvernance, à l’emploi, à la justice et à la démocratie.

"Le Royaume du Maroc s’engage activement dans les forums internationaux en plaidant pour une intelligence artificielle éthique, inclusive et régulée, qui respecte les droits humains, protège la confidentialité des données personnelles et serve l’intérêt général.

"Cet engagement est d’autant plus crucial face à la recrudescence de pratiques préoccupantes, notamment les cyberattaques, qui nous poussent à réfléchir collectivement aux mécanismes de renforcement de notre cybersécurité, pour protéger nos systèmes contre ces comportements contraires à l’éthique.

"Lors du dernier sommet mondial sur l’intelligence artificielle, le Maroc a exprimé une position claire : l’Afrique ne peut plus être un simple terrain d’expérimentation. Elle doit agir, décider et produire.

"Le Maroc a fait très tôt le pari du numérique, en le plaçant au rang de priorité nationale grâce aux orientations éclairées de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste. Des orientations qui ont permis le lancement de la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 ».

" Cette stratégie repose sur deux piliers fondamentaux :

  1. La mise en place d’une administration numérique au service du citoyen et de l’entreprise ;

  2. Le développement d’une économie numérique créatrice de richesse, de valeur ajoutée, d’emplois et d’innovation.

"En parallèle, le pays a engagé plusieurs réformes structurantes, parmi lesquelles :

  • La signature de partenariats avec des entreprises numériques mondiales pour développer le capital humain national et attirer les investissements ;

  • Le lancement de mécanismes de financement adaptés aux startups ;

  • Le renforcement de l’offre de services externalisés, notamment à forte valeur ajoutée ;

  • La mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’innovation, facilitant notamment l’accès des startups aux marchés publics.

"Aujourd’hui, nous avançons avec détermination, vision et clarté, pour faire du numérique un levier de transformation, un vecteur de compétitivité, et un outil de justice sociale.

"L’Afrique ne peut se contenter de suivre le mouvement mondial. Elle est appelée à participer, réfléchir, innover. Pour cela, nous avons besoin de coopération, d’investissement et d’intégration.

"L’Afrique doit notamment travailler au développement de ses infrastructures numériques, à la connexion du monde rural à Internet, et à la formation des talents en intelligence artificielle et en data science.

"C’est cette orientation que nous défendons aujourd’hui. Car nous voulons une Afrique qui ne subit pas les révolutions numériques, mais qui les maîtrise et les oriente au service de ses peuples.

"GITEX Africa est un carrefour entre le présent et l’avenir, et une vitrine pour les talents africains, leur permettant d’échanger, de coopérer et de jeter les bases d’un partenariat numérique solide.

"Nous devons donc unir nos efforts pour que les pays africains trouvent dans le numérique un outil d’émancipation et de souveraineté. Le temps de l’admiration passive de la technologie est révolu : l’heure est à l’action, à la coopération et à l’impact". 

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 14-04 à 09:29 Amal Seghrouchni : ce qu'elle a dit aux porteurs de projets sélectionnés dans le cadre de l'initiative “Morocco 200”

La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, a échangé, dimanche à Marrakech, avec les porteurs de projets, dont les startups ont été sélectionnées dans le cadre de l’initiative "Morocco 200".

Les startups sélectionnées, dont le nombre s'élève à 200, bénéficieront d’une participation subventionnée par le ministère à l’occasion de la 3ᵉ édition de "GITEX Africa Morocco", qui se tiendra du 14 au 16 avril à Marrakech.

Intervenant lors de cet échange, Amal Fellah Seghrouchni a relevé que l’initiative "Morocco 200", lancée par son département, en collaboration avec l’Agence de développement du digital (ADD), vise à favoriser l’internationalisation des startups marocaines et à dynamiser leur présence sur la scène technologique mondiale, indiquant que les startups sélectionnées bénéficieront d’une prise en charge à hauteur de 95 % des frais de location des stands, afin de lever les barrières financières pour accéder à un événement d’envergure tel que "GITEX Africa".

"Chaque startup disposera d’un stand de 4 m2, d’un accès à des bootcamps de préparation pré-événement, conçus en partenariat avec des investisseurs, des mentors et des accélérateurs dans l'objectif de renforcer leurs capacités à présenter efficacement leurs projets, structurer les pitchs, et mieux anticiper les attentes du marché", a-t-elle précisé, faisant savoir que plus de 600 rendez-vous B2B sont planifiés entre startups, investisseurs et partenaires.

Les lauréates pourront également participer au "Supernova Challenge", la plus grande compétition de pitch pour startups en phase de démarrage en Afrique, avec à la clé un prix prestigieux, a-t-elle insisté, notant que sur les 200 startups retenues, 130 participent pour la première fois, 2 ont été sélectionnées uniquement en 2023, pas moins de 55 ont participé à l’édition 2024, et 15 ont déjà pris part aux éditions 2023 et 2024.

Dans ce contexte, Mme Seghrouchni s'est félicitée que 34 startups fondées par des femmes fassent partie de la sélection, précisant que du point de vue sectoriel, l’intelligence artificielle arrive en tête, avec 13 % des projets sélectionnés, suivie par la Logitech et la mobilité (11 %), l’EdTech et la FinTech (8 % chacun), la HealthTech (7 %), et l’AgriTech (7 %).

Cette cérémonie a été aussi marquée par la remise de trophées aux membres du jury en reconnaissance de leur contribution précieuse au processus de sélection des startups.

Placée sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, la troisième édition du GITEX Africa Morocco a pour objectif de favoriser les synergies entre gouvernements, investisseurs, entrepreneurs et leaders du numérique.

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 14-04 à 08:18 GITEX Africa 2025 s’ouvre à Marrakech ce lundi 14 avril

C’est parti pour la 3e édition de GITEX Africa à Marrakech. Du 14 au 16 avril 2025, la ville ocre accueille plus de 1.400 exposants, 400 investisseurs et des délégations issues de 140 pays, pour ce qui s’annonce comme le rendez-vous technologique majeur du continent.

Au cœur de cette édition : l’intelligence artificielle. Agriculture, santé, éducation, services publics… les cas d’usage se multiplient, avec une ambition affirmée : faire de l’Afrique un producteur de solutions numériques, et non un simple marché.

"Notre ambition, elle est claire : faire de cette édition un accélérateur de souveraineté technologique pour l’Afrique. Concrètement, nous voulons connecter les meilleurs talents aux meilleurs investisseurs, offrir aux institutions publiques des solutions adaptées à leurs enjeux, et donner à voir une Afrique en capacité de produire ses propres innovations", nous déclarait Chakib Achour, représentant officiel de l’événement dans le Royaume.

Parmi les grandes nouveautés cette année  : un sommet sur la souveraineté numérique africaine, un dialogue inédit sur la régulation des crypto-actifs, et un espace dédié aux talents de la diaspora, le "Diaspora Studio". Le sommet "Africa Future Connectivity" réunira en parallèle les grands décideurs du numérique autour des enjeux de connectivité, de cloud et d’infrastructures.

Médias24 propose à ses lecteurs une couverture spéciale de l'évènement : Les dernières actualités heure par heure, des directs des temps forts et un plateau immersif où se succéderont de nombreux invités sur des thèmes variés. Restez connectés.

 

 

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 10-04 à 15:51 Chakib Achour (GITEX) : “Le Maroc peut devenir un hub technologique au service de tout le continent”

À quelques jours de l’ouverture de GITEX Africa 2025 à Marrakech, Chakib Achour, représentant officiel de l’événement dans le Royaume, lève le voile sur une édition ambitieuse, résolument tournée vers l’intelligence artificielle, la connectivité et la diaspora africaine. Selon ses propres termes, "l’IA n’est plus un luxe, c’est un levier immédiat pour l’Afrique". Interview.

À Marrakech, le compte à rebours est lancé. Du 14 au 16 avril 2025, la 3e édition de GITEX Africa s’annonce comme un rendez-vous stratégique pour l’écosystème numérique continental.

Plus de 140 pays, 1.400 exposants et 400 investisseurs sont attendus dans la ville ocre, qui deviendra durant trois jours l’épicentre technologique de l’Afrique. Cette 3e édition se veut un catalyseur d’innovation, de souveraineté numérique et de connexions humaines à l’échelle du continent. Au cœur de cette édition : l’intelligence artificielle (IA).

Agriculture, santé, éducation, services publics... les cas d’usage se multiplient, et l’ambition est claire : faire de l’Afrique un producteur de solutions, et non un simple marché. Au-delà des technologies, GITEX Africa 2025 veut aussi repositionner les grands enjeux de connectivité, de souveraineté numérique et de mobilisation des talents de la diaspora.

Le représentant officiel de l’événement au Maroc, Chakib Achour, répond aux questions de Médias24 sur ce rendez-vous de la tech et des start-up, et les nouveautés qu'il propose.

Médias24 : L’intelligence artificielle est le thème de cette 3e édition. Comment peut-elle participer à l’essor du Maroc et du continent africain ?

Chakib Achour : L’intelligence artificielle, aujourd’hui, ce n’est plus un luxe ou un terrain de recherche réservé aux grandes puissances. C’est un levier immédiat pour résoudre des défis locaux, optimiser nos ressources et créer de nouveaux modèles de développement. En Afrique, où les besoins sont énormes et les structures souvent sous pression, l’IA peut accélérer des changements profonds, dans l’agriculture, la santé, l’éducation ou encore les services publics.

Pour le Maroc, c’est une opportunité historique. Nous avons les talents, les infrastructures, et une ambition politique affirmée à travers la stratégie Maroc Digital 2030. L’IA peut faire du Maroc un hub technologique au service de tout le continent. GITEX Africa 2025 va d’ailleurs offrir une scène centrale à cette thématique, avec des panels, des démonstrations, des cas d’usage concrets d’IA appliquée au développement. C’est une manière d’ancrer cette technologie dans la réalité africaine et de montrer que, oui, l’Afrique peut produire et exporter des solutions en intelligence artificielle.

- Quelles surprises nous réserve la 3e édition de GITEX Morocco Africa ?

- Cette édition 2025 s’annonce comme un moment charnière. D’abord, parce que nous franchissons un seuil en termes de participation internationale. Pour la première fois, nous accueillerons 140 pays, avec un espace inédit baptisé "Pavilion Countries". Ce sera une vitrine mondiale de l’innovation, une sorte de carte vivante des écosystèmes numériques planétaires.

Ensuite, il y aura des thématiques totalement nouvelles. L’agrégation de secteurs comme l’AgriTech, la SportTech ou encore la Green Energy nous permet d’élargir le champ de la tech africaine. C’est aussi la première fois qu’un sommet sur la souveraineté numérique africaine, couplé à un dialogue sur la régulation des crypto-actifs, sera organisé avec des régulateurs, dont Bank Al-Maghrib.

Et puis, bien sûr, il y a l’intensité du matchmaking cette année. Plus de 400 investisseurs internationaux seront présents, avec une plateforme entièrement repensée pour faciliter les deals, les levées de fonds et les partenariats stratégiques. GITEX Africa 2025, c’est un concentré de technologie, d’ambition et de connexions humaines.

- Quelles ambitions pour l’édition 2025 de GITEX ? Quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre ?

- Notre ambition, elle est claire : faire de cette édition un accélérateur de souveraineté technologique pour l’Afrique. Concrètement, nous voulons connecter les meilleurs talents aux meilleurs investisseurs, offrir aux institutions publiques des solutions adaptées à leurs enjeux, et donner à voir une Afrique en capacité de produire ses propres innovations.

Sur le plan quantitatif, nous visons à dépasser les 50.000 visiteurs, à maintenir une représentation de plus de 1.400 exposants, et à renforcer le rôle de GITEX comme un catalyseur de croissance, avec des centaines de deals signés ou enclenchés. Mais l’objectif le plus important, c’est l’impact. Si une start-up sénégalaise repart avec son premier tour de table, si une entreprise marocaine décroche un contrat continental, ou si un jeune développeur ivoirien trouve son mentor ici à Marrakech, alors l’ambition aura été atteinte.

- Pouvez-vous nous en dire plus sur Africa Future Connectivity ?

- Le coeur battant de cette édition, c'est Africa Future Connectivity. Ce sommet va réunir les décideurs de la connectivité en Afrique – opérateurs télécoms, ministres, régulateurs, géants du cloud, acteurs des data centers – pour une discussion stratégique sur l’avenir des infrastructures numériques.

Pourquoi c’est crucial ? Parce que sans connectivité, il n’y a ni IA, ni e-santé, ni éducation à distance, ni souveraineté numérique. Nous avons besoin d’un socle commun solide. Ce sommet abordera des sujets concrets : comment déployer et étendre la 5G ? Comment sécuriser les réseaux africains ? Comment mutualiser les investissements pour les câbles sous-marins ?

L’Afrique a besoin d’un cadre de gouvernance clair et d’une vision collective sur ces enjeux. GITEX Africa devient ainsi un espace de dialogue politique, économique et technologique, avec un objectif simple : que l’Afrique se parle à elle-même, et construise ses propres routes digitales.

- Cette édition est plus focalisée sur la diaspora. Qu’est-ce que le Diaspora Studio ? Pourquoi est-ce essentiel pour GITEX ?

- Le Diaspora Studio, c’est l’une des grandes innovations de cette édition. Il s’agit d’un espace dédié aux talents africains installés à l’international, qui souhaitent contribuer à l’essor technologique du continent. La diaspora, c’est une richesse exceptionnelle : des ingénieurs, des investisseurs, des chercheurs, des entrepreneurs qui ont acquis une expertise mondiale et qui veulent désormais revenir, transmettre, investir.

Ce studio va leur offrir une scène, mais aussi un programme d’accompagnement, des outils pour investir dans des start-up locales, pour lancer un projet en Afrique, ou simplement pour établir des passerelles entre les deux rives.

C’est aussi un signal fort. GITEX Africa ne regarde pas uniquement l’Afrique continentale. Il s’adresse à l’Afrique globale, celle qui vit à Paris, à Toronto, à Dubaï, mais qui garde une racine, une vision, un désir d’agir. Le futur numérique africain ne se construira pas sans sa diaspora, et nous voulons qu’elle se sente ici chez elle.

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 07-04 à 17:17 Les nouveautés du GITEX 2025 avec la DG de Kaoun International, organisateur de l'événement

À l’occasion de la 3e édition du Gitex Africa, Trixie LohMirmand, PDG de Kaoun International, l'organisateur de l’événement, partage sa vision sur l’évolution des start-up marocaines, l’impact de l’intelligence artificielle sur le continent et les ambitions du salon pour les années à venir.

Lors de la conférence de presse dédiée à la 3e édition du Gitex, à Rabat, Médias24 a pu rencontrer Trixie LohMirmand, PDG de Kaoun International, l'organisateur de GITEX Africa pour en savoir davantage sur l’édition 2025 prévue à Bab Jdid, à Marrakech, du 14 au 16 avril.

Médias24 : Vous avez annoncé une édition historique pour 2025. En quoi celle-ci sera-t-elle différente ou spéciale par rapport aux autres éditions ?

Trixie LohMirmand : Ce qui rend cette édition particulièrement marquante, c’est que nous entrons dans une décennie dominée par l’intelligence artificielle (IA) – une époque où tout évolue extrêmement vite, dans un climat de compétition intense. Les règles du jeu changent chaque jour. Il est donc crucial que les communautés technologiques marocaines et africaines se connectent avec les 40.000 participants présents, issus de plus de 130 pays, pour comprendre les tendances mondiales, saisir des opportunités de collaboration et s’inspirer des meilleures pratiques.

Alors que nous entamons notre troisième année, les attentes autour des start-up marocaines sont de plus en plus élevées, que ce soit en matière de croissance, d’emploi ou de plans d’investissement, ces jeunes pousses ont beaucoup évolué.

Nous sommes très fiers du salon cette année : près de 300 start-up marocaines y participent, ce qui représente une augmentation considérable par rapport à la 1re édition.

L’IA est appelée à peser plus de 3.600 milliards de dollars d’ici 2034 dans l’économie mondiale. Pourtant, l’Afrique ne représente aujourd’hui que 2,5% de ce marché, un chiffre encore très bas. Cela montre qu’il y a un énorme potentiel de croissance, avec une projection à 2.900 milliards de dollars d’ici 2030 ou au-delà.

Mais comment y parvenir ? Cela passe par une forte interaction avec des partenaires internationaux, pour comprendre comment s’adapter et évoluer de façon compétitive. Cette année, plus de 40% des entreprises présentes à Gitex Maroc proposent des produits ou des solutions basés sur l’IA, en particulier dans des secteurs comme l’agriculture, la santé, l’éducation ou la finance.

- Pouvez-vous nous donner un aperçu des initiatives clés qui seront présentées lors de cette édition du Gitex Morocco Africa ?

- Plusieurs nouveaux programmes et plans seront présentés par les entreprises elles-mêmes. Ce qui nous importe, c’est de voir à quel point ces start-up ont intégré l’IA dans leurs produits, comment elles ont su faire pivoter leur modèle pour rester pertinentes. De nouveaux secteurs sont mis en lumière cette année, comme l’agritech, la healthtech – déjà présentes l’an passé –, mais aussi l’edtech et la sportech, qui prennent une importance particulière à l’approche de la Coupe du monde de 2030 au Maroc.

Et ce qui est encore plus excitant, c’est que nous accueillons plus de 350 investisseurs venus de plus de 60 pays, dont beaucoup découvrent le Maroc pour la première fois. Quand on leur demande dans quels types de start-up ils souhaitent investir, la réponse est unanime : l’IA.

L’IA s’intègre désormais dans toutes les industries, ce qui donne aux start-up marocaines une chance unique de comprendre ce qu’il faut pour attirer des investissements, gagner en compétitivité et accéder à de nouveaux marchés, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de la finance et de l’éducation.

- Quelle vision stratégique pour cette 3e édition du Gitex ?

- Nous ne voyons pas cette édition comme un événement isolé, mais comme un tremplin vers l’avenir. Il s’agit de construire sur la dynamique accumulée au cours des deux dernières années, en synergie avec le gouvernement, les institutions partenaires et l’Agence de développement du digital (ADD).

Nous voulons accélérer le développement de l’économie numérique, encourager les exportations digitales et surtout aider les start-up à se développer à l’échelle internationale. C’est dans cette optique que nous insistons sur l’importance de rester concentrés, de guider nos efforts dans la bonne direction et de favoriser les bonnes conversations autour de l’IA, avec les meilleurs experts, pour imaginer les prochaines étapes et affiner les stratégies produit, marketing et de croissance.

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 07-04 à 16:00 Tourisme. Marrakech compte sur le salon Gitex Africa pour booster sa haute saison (Opérateurs)

Comme chaque année, les vacances scolaires d’avril en Europe vont renforcer la fréquentation hôtelière des marchés émetteurs étrangers. Selon plusieurs opérateurs, la tenue concomitante du salon Gitex Africa permettra de réaliser un taux d’occupation de 90% et d’allonger la durée moyenne de séjour à cinq nuitées contre trois lors des années précédentes.

"Très attendue par l’ensemble de la profession, la haute saison qui commence au début du deuxième trimestre avec les vacances scolaires, qui durent près d’un mois dans toute l’Europe, sera renforcée par un afflux de dizaines de milliers de professionnels de la technologie qui participeront au Gitex Africa dans la ville ocre", estime le secrétaire général du conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech-Safi.

45.000 touristes d’affaires supplémentaires

Hasard du calendrier, la tenue concomitante à Marrakech du plus grand salon mondial de la technologie a fait, selon Mustapha Amalik, exploser le niveau des réservations entre le 14 et le 16 avril grâce à la participation prévue de 45.000 professionnels étrangers venus du monde entier.

Accueilli pour la troisième fois par la ville ocre depuis 2023, cet événement planétaire, qui coïncidera avec les vacances scolaires européennes, a d’ores et déjà permis à certains hôtels d’afficher complet à partir de la semaine prochaine.

"Si ce salon ne dure que trois jours, les participants, qui arrivent le plus souvent avant son ouverture, en profitent pour rester plus longtemps en séjournant près de cinq jours, soit presque le double de la durée moyenne de séjour qui est de trois nuitées", estime le secrétaire général du CRT pour qui l’impact sera considérable en termes de fréquentation hôtelière et de recettes en devises.

Un événement mondial qui rappelle la nécessité d’un palais des congrès

Seul bémol, notre interlocuteur avance que sa localisation sous un chapiteau éphémère en face de l’hôtel Mamounia rend plus que nécessaire la construction d’un palais des congrès et des expositions.

Maintes fois retardé, ce projet s’impose pour que Marrakech puisse accueillir dignement les nombreuses délégations, comme celle qui sera menée par le chef du gouvernement marocain au Gitex Africa. Selon Mustapha Amalik, la tenue de cet événement permettra d’accélérer sa concrétisation et de stimuler la fréquentation hôtelière de la haute saison d’avril par rapport à celle de l’année dernière qui avait été affectée par la période du ramadan.

Un taux d’occupation hôtelier qui pourra frôler 90%

Une semaine après la fin du mois sacré qui avait ralenti le nombre d’arrivées étrangères, plusieurs hôteliers affichent leur optimisme en déclarant un niveau inédit de réservations européennes pour les vacances scolaires et de touristes d’affaires souhaitant participer au Gitex.

"Tous les voyants sont au vert pour que la haute saison printanière, du 7 avril à début mai, soit un véritable succès, avec une croissance importante du nombre de visiteurs internationaux", prédit un professionnel de l’hébergement. Ce dernier table déjà sur un taux provisoire de remplissage de 65%, dans l'attente des réservations de dernière minute qui devraient faire grimper le taux à 90%.

Qualifiant la période d’avril de mois le plus important de l’année, nos interlocuteurs se disent très satisfaits de la dynamique actuelle qui devrait se poursuivre au moins jusqu’aux vacances estivales.

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 03-03 à 12:42 Les préparatifs du GITEX au centre d’un entretien entre Amal El Fallah Seghrouchni et la PDG de Kaoun International

La ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni a reçu, le vendredi 28 février, au siège du ministère à Rabat, Trixie LohMirmand, présidente-directrice générale de Kaoun International, société organisatrice du salon GITEX Africa.

Cette rencontre a constitué une opportunité pour faire le point sur l’état d’avancement des préparatifs et les plans d’action mis en place en vue de la troisième édition de GITEX Africa, le plus grand événement technologique et dédié aux startups en Afrique. Prévu du 14 au 16 avril 2025 à Marrakech, ce salon ambitionne de rassembler les principaux acteurs de l’innovation et du numérique sur le continent.

À cette occasion, Mme Seghrouchni a salué les efforts conjugués des différentes parties prenantes ayant contribué au succès des deux éditions précédentes. Elle a également réaffirmé l’engagement du Maroc à assurer la réussite de ce rendez-vous stratégique, en parfaite adéquation avec la vision royale clairvoyante du Roi Mohammed VI. Le Souverain a souligné l’importance d’initiatives audacieuses et innovantes pour libérer pleinement le potentiel du continent africain.

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 17-02 à 16:49 La 3e édition de GITEX Africa se tiendra du 14 au 16 avril à Marrakech

En 2025, Gitex Africa entend franchir un nouveau cap en catalysant des solutions technologiques à fort impact et en affirmant la place de l’Afrique sur la scène numérique mondiale.

Placé sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, cet évènement s’inscrit pleinement dans la vision de la stratégie nationale "Maroc digital 2030" et s’assigne pour objectif d’accélérer la digitalisation et de renforcer les synergies entre les écosystèmes numériques africains et internationaux, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

Organisé par Kaoun International en partenariat avec l'Agence de développement du digital (ADD), ce rendez-vous s’impose comme une plateforme de référence permettant de sceller des partenariats, de dévoiler des solutions innovantes et de créer des alliances internationales, soulignent les organisateurs.

Avec plus de 45.000 visiteurs et 1.500 exposants attendus, cet événement placé sous l’égide du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'administration promet une dynamique sans précédent.

Les plus grandes entreprises technologiques, aux côtés de start-up audacieuses, viendront présenter des solutions disruptives, tandis que décideurs et investisseurs exploreront les opportunités de collaboration.

Pendant trois jours, l’innovation sera au cœur des échanges, touchant une multitude de secteurs. Gitex Climate Impact mettra en avant les solutions technologiques pour une croissance durable, alors que la HealthTech et la FinTech ouvriront de nouvelles perspectives en matière d’accès aux soins et d’inclusion financière.

L’e-governement et les smart cities seront également mis en avant, avec pour objectif de moderniser les services publics et d’optimiser la gestion urbaine grâce au digital.

L’édition 2024 avait connu la participation de 1.400 exposants et 680 start-up, en plus de 40.000 visiteurs venus de 130 pays. En 2025, Gitex Africa entend franchir un nouveau cap en catalysant des solutions technologiques à fort impact et en affirmant la place de l’Afrique sur la scène numérique mondiale.

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