
Deep Tech Summit 2025
Suivez en direct
13-05 à 12:15 Africorp Consortium et l’UM6P s’allient pour innover dans l’ingénierie, l’agriculture et l’éducation
Africorp Consortium, dirigé par Saâd Berrada Sounni, et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir ont signé un accord-cadre de coopération stratégique, en marge du Deeptech Summit 2025.
Paraphé par Abdellatif Souhail, CEO du pôle industrie, représentant la Holding Africorp Consortium et Yassine Laghzioui, directeur général de l'UM6P Ventures et directeur de l’Entrepreneuriat et du capital risque à l’UM6P, cet accord marque le lancement d’une collaboration d’envergure dans les domaines de l’ingénierie avancée, de la transformation digitale et du développement technologique et scientifique, indique un communiqué d'"Africorp Consortium".
Cette convention, qui établit un cadre de travail commun pour le développement de projets conjoints de recherche appliquée et d’innovation, porte sur des thématiques stratégiques telles que la digitalisation des processus, l’intelligence artificielle, l’optimisation industrielle, le développement de l’excellence opérationnelle sur l’ensemble de la chaine de valeur et le développement de solutions durables, précise la même source.
L'accord-cadre prévoit également le transfert de technologies et la mise en place de laboratoires collaboratifs dédiés à l’ingénierie avancée.
Et d’ajouter qu’au-delà du secteur industriel, la collaboration couvrira aussi les activités agricoles, avec le développement de solutions innovantes pour l’agriculture à haute valeur ajoutée, ainsi que les métiers des mines et carrières à travers des projets de valorisation des ressources et d’amélioration des procédés d’extraction responsables.
Dans le domaine de l’éducation, les deux partenaires travailleront à l’élaboration de programmes de formation avancés, à la promotion de l’entrepreneuriat et à l’intégration de nouvelles technologies éducatives.
Les deux partenaires s’engagent, en outre, à accompagner le développement de compétences à travers des programmes de formation et des initiatives d’intrapreneuriat destinées à renforcer le capital humain du Royaume.
"Ce partenariat avec l’UM6P reflète notre volonté de positionner Africorp Consortium à la pointe de l’innovation technologique et de la durabilité, au bénéfice de nos pôles industriels, agricoles, miniers et éducatifs. Ensemble, nous voulons anticiper les défis de demain tout en créant de la valeur pour notre pays et notre continent", a affirmé Jaafar Harti, CEO d’Africorp Consortium, cité dans le communiqué.
La collaboration portera également sur le sourcing et l’accompagnement de startups “DeepTech” répondant aux besoins spécifiques d’Africorp Consortium, la promotion de l’innovation ouverte et la facilitation de projets d’innovation impliquant les collaborateurs du groupe, ainsi que le soutien à la création de nouvelles solutions dans des secteurs stratégiques tels que la gestion des données, les fintechs industrielles et la durabilité.
Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp11-05 à 10:25 Younes Kouira : “Le Maroc peut viser une licorne en cinq ans, mais à condition de plonger dans la DeepTech”
BENGUERIR. DEEP TECH SUMMIT 2025 - Présent pour la première fois au DeepTech Summit, Younes Kouira, entrepreneur en intelligence artificielle et spécialiste de l’adoption technologique, s’est dit impressionné par l’écosystème émergent de l’innovation au Maroc. Ce qu’il a vu à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) l’a conforté dans une conviction : le pays est prêt à jouer un rôle de premier plan dans l’économie numérique mondiale, à condition d’assumer pleinement les potentialités de l’IA.
Les startuppeurs marocains ont une vision internationale
Mais au-delà de la forme, c’est le fond qui a surtout retenu son attention : "Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’ambition affichée par nos startuppers. Ils ne se contentent pas de répondre à des problématiques locales ; ils ont une vision internationale et souhaitent créer un impact à l’échelle mondiale", confie-t-il à Médias24. Une dynamique portée, selon lui, par les nouvelles technologies, et en particulier par l’IA, qui agit comme un accélérateur d’ouverture à l'international.
L'IA, un levier de transformation, pas une menace
M. Kouira observe que les cas d’usage les plus avancés au Maroc se situent actuellement dans des domaines bien identifiés : "relation client, création de contenu marketing, maintenance prédictive, accès à la connaissance…"
"Mais cette technologie commence à s'aventurer dans des domaines traditionnellement réservés à l’intellect humain", poursuit Younes Kouira. Elle est même capable aujourd’hui de "comprendre et d’analyser des documents techniques complexes".
Et cette avancée ne doit pas susciter de craintes. L’IA ne remplacera pas l’humain, mais comblera des manques : "Il faut comprendre qu’elle peut compenser l’absence de travailleurs. Je m’explique : au Maroc, nous faisons face à une déficience, voire une carence chronique, en main-d’œuvre qualifiée". Et de poser une question directe : "Combien d’opportunités économiques nous échappent simplement parce que les profils ne sont pas disponibles ?".
C’est dans cette logique que M. Kouira voit l’IA comme "une arme redoutable pour la montée en compétence". Elle nous permet aussi, en tant que Marocains, "d’explorer des secteurs et des territoires qui nous étaient jusque-là difficiles d’accès".
Les piliers de la stratégie Maroc Digital 2030
Pour Younes Kouira, la stratégie "Maroc Digital 2030" trace une feuille de route cohérente, fondée sur trois piliers essentiels : l’infrastructure, les talents et l’adoption. Et sur ce dernier volet, l’entrepreneur se montre résolument optimiste. "Sur le point de l’adoption, les résultats sont particulièrement encourageants. Comme je l’ai mentionné, nous partons d’une base solide".
Un constat conforté par des données objectives. "La dernière étude du Boston Consulting Group classe les managers marocains quatrièmes au niveau mondial en matière d’utilisation de l’intelligence artificielle", rappelle-t-il. Une performance qu’il qualifie "d’avantage stratégique indéniable".
Mais cette dynamique s’accompagne aussi de précautions. "Cette même étude souligne une tendance à trop faire confiance aux résultats générés par des outils comme ChatGPT, sans les remettre suffisamment en question". Younes Kouira considère que ce biais cognitif peut être corrigé par un accompagnement ciblé et des actions de sensibilisation adaptées.
Sur le terrain, il note déjà des initiatives positives portées par des acteurs marocains engagés, qui proposent des masterclasses de haut niveau. "Elles sont animées par des experts que nous pourrions même valoriser à l’international, en Europe, en Afrique ou dans le monde arabe". L’adoption, selon lui, est bien plus qu’une tendance – "c’est un motif de fierté nationale".
Un focus nécessaire sur le développement du capital humain
Pour notre spécialiste de l’adoption technologique, le levier des talents nécessite "une attention renforcée". Sur le terrain, des actions concrètes ont déjà été engagées, dont le reskilling, cette capacité à offrir une nouvelle trajectoire professionnelle à ceux qui souhaitent évoluer vers l’intelligence artificielle. "Il est essentiel de permettre à tous les ingénieurs désireux de se reconvertir vers l’IA de le faire", affirme-t-il, "comme ce fut le cas à l'étranger dans le cloud ou la cybersécurité".
À cet égard, le gouvernement marocain "mobilise des moyens importants, avec des programmes comme JobInTech et d’autres dispositifs", rappelle-t-il. Les entreprises, elles aussi, s’impliquent fortement. Notre interlocuteur relève dans ce sens "une multiplication de masterclasses et de formations continues", reflet d’un véritable dynamisme sur le terrain.
L'éducation et l'inspiration des écoliers avant tout
Aujourd'hui, le cœur du défi se situe en amont, dans l’éducation. Dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030, l’objectif est clair : former 100.000 ingénieurs en cinq ans. Une ambition qui impose d’agir dès aujourd’hui, dans les collèges et lycées du Royaume. "Il faudrait déjà inspirer entre 200.000 et 500.000 jeunes à s’orienter vers ces filières : les sciences, la technologie, l’ingénierie, la DeepTech".
Ce virage ne peut se limiter à l’introduction de quelques cours de coding, c’est d’abord une question d’inspiration. "Nos collégiens sont brillants, curieux, connectés au monde. Il faut leur montrer le sens, l’utilité, la liberté que permet ce secteur." Une liberté que M. Kouira connaît bien, après plus de vingt ans de carrière dans la tech : "C’est un domaine qui ouvre des perspectives extraordinaires : liberté de création, liberté de lieu, et de nouvelles formes de travail que nous avons nous-mêmes contribué à inventer, comme le télétravail".
Une ambition inédite : faire émerger des licornes marocaines
Dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030, un indicateur de performance particulièrement audacieux a été fixé par le ministère : faire émerger, d’ici cinq ans, une à deux licornes marocaines (licorne : start-up valorisée à plus d'1 milliard de dollars) ."Il y a encore trois ans, un tel objectif aurait semblé prétentieux, voire irréaliste", concède Younes Kouira. "Mais aujourd’hui, avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, cet objectif devient véritablement envisageable pour nos entrepreneurs, nos startuppers et même nos étudiants."
Le tournant s’est opéré en novembre 2022, avec le lancement de ChatGPT par OpenAI. "Ce que le grand public a perçu comme un effet 'waouh' a été, pour les professionnels de la tech, un véritable séisme", analyse notre interlocuteur. Ce choc d’innovation a eu un effet immédiat : la baisse brutale du ticket d’entrée technologique. Désormais, concevoir un produit puissant ne requiert plus des mois de développement ni des ressources colossales. Il suffit de savoir combiner intelligemment des outils déjà disponibles.
Une démocratisation qui appelle une différenciation
"Nous sommes dans une phase où des compétences comme le prompt engineering, l’assemblage d’API, ou le packaging de solutions IA deviennent accessibles à tous", observe M. Kouira. Mais cette démocratisation a un revers : elle banalise l’usage. "Comme hier tout le monde affichait ‘maîtrise d’Office’ sur son CV, demain, tout le monde maîtrisera ChatGPT ou un LLM".
Dès lors, la vraie valeur ajoutée ne résidera plus dans l’utilisation de l’outil, mais dans sa compréhension profonde et sa réinvention. Younes Kouira appelle à un saut qualitatif vers la DeepTech, ce domaine où l’on explore les couches internes des modèles, où l’on développe ses propres frameworks et où l’on crée localement des solutions de rupture. "C’est à ce niveau que se construira la différenciation stratégique", affirme-t-il. Et c’est là, selon lui, que le Maroc doit miser s’il veut non seulement atteindre l’objectif des licornes, mais surtout poser les fondations d’un leadership technologique durable.
Le maillon faible : l’infrastructure technologique
Dans la dynamique de la stratégie Maroc Digital 2030, Younes Kouira relève une convergence croissante entre la vision gouvernementale et les besoins concrets du terrain, mais rappelle tout de même qu'"un écosystème n’a pas vocation à s’aligner parfaitement avec son gouvernement — que ce soit au Maroc ou ailleurs". Ce n’est pas, selon lui, dans les règles naturelles de l’innovation.
Mais dans le cas marocain, il note l’existence d’une compréhension mutuelle des enjeux, une base essentielle pour bâtir un avenir numérique partagé. Reste un défi de taille : l’infrastructure. Pour M. Kouira, "c’est sur ce pilier que nous avançons encore trop lentement, surtout en comparaison avec d’autres écosystèmes".
Le frein principal ? "L’absence d’une vision claire et partagée de ce que doit être la souveraineté technologique". Il appelle à sortir des discours génériques pour proposer une définition concrète, applicable, et surtout adaptée au contexte marocain.
Et sur ce point, le Maroc n’a pas à chercher loin pour trouver l’inspiration. Younes Kouira cite l’exemple du modèle développé par OCP dans l’agriculture, et rappelle que l’UM6P — où il s’exprime — incarne justement cette capacité à ancrer une vision stratégique dans un projet scientifique et industriel. "Le Maroc a su, grâce à sa diplomatie multi-alignée, sécuriser ses chaînes d’approvisionnement même dans un contexte de crise mondiale, comme celle déclenchée par la guerre en Ukraine".
"C’est ce même esprit qu’il nous faut transposer au numérique et à la tech", insiste notre entrepreneur en IA. "Cela signifie sortir d’une logique binaire opposant souveraineté locale et dépendance extérieure". Il propose dans ce sens de bâtir "des architectures hybrides" : des installations stratégiques sur le territoire national, certes, mais aussi des alliances structurantes avec les géants mondiaux de la technologie.
Le Maroc, souligne-t-il, est aujourd’hui dans une position géopolitique exceptionnelle. "Dans un monde où la Chine ne peut plus acheter de puces Nvidia aux États-Unis, le Maroc dispose encore d’un accès privilégié à ces technologies, qu’elles soient américaines, chinoises ou européennes". Un avantage rare, qu’il faut transformer en modèle marocain de souveraineté technologique. Un modèle à la fois pragmatique, imaginatif et résilient, à l’image de ce que le pays a su construire dans d’autres secteurs clés.
Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp09-05 à 16:56 DeepTech Summit 2025 : plus de 5.500 participants et des partenariats autour de l’innovation scientifique
La 2e édition du DeepTech Summit s’est clôturée, ce vendredi 9 mai, sur le campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir. Consacré à la valorisation des technologies scientifiques émergentes, l’événement a rassemblé plus de 5 500 participants issus de 53 pays, dont 57% de délégations internationales, ainsi que 3.000 étudiants. Le sommet a proposé un format mêlant expertise académique, investissement et vision sociétale.
Structuré autour de 66 sessions thématiques réparties autour de 11 axes majeurs – allant de l’intelligence artificielle à la cybersécurité, en passant par la bio-ingénierie, les technologies climatiques, l’agritech ou encore les technologies quantiques –, le sommet a accueilli 186 intervenants.
Fil conducteur de cette édition, l’intelligence artificielle a été explorée à la fois comme une force scientifique et sociétale. Elle a été analysée comme levier d’optimisation dans des domaines tels que la santé, l’énergie ou l’agriculture, mais aussi comme un enjeu géopolitique et éthique nécessitant la mise en place de cadres de gouvernance inclusifs, dans lesquels l’Afrique entend jouer un rôle structurant, précise un communiqué de l'événement.
À l’occasion de la clôture de cette 2e édition, Yassine Laghzioui, directeur de l’Entrepreneuriat et du Venturing à l’UM6P, a déclaré : "À travers sa programmation et ses collaborations inédites, la 2ᵉ édition du DeepTech Summit a réaffirmé une conviction forte : les avancées scientifiques ne transforment le monde que lorsqu’elles rencontrent l’industrie, les talents, les marchés et un capital patient".
Parmi les moments forts du sommet, le DTS Prize a cristallisé l’engagement de l’UM6P en faveur d’une innovation technologique responsable, ancrée dans les réalités africaines. Pour cette première édition, plus de 300 candidatures ont été reçues de pays tels que le Maroc, le Nigeria, le Kenya, l’Inde, la France ou encore les États-Unis, avec 25% des dossiers soumis par des femmes fondatrices. À l’issue d’un processus rigoureux conduit par un jury international, 11 start-up finalistes ont été retenues dans trois catégories parmi 60 présélectionnées.
Les trois lauréats reçoivent chacun une dotation de 50.000 dollars ainsi qu’un accès privilégié à l’écosystème d’innovation et de talent de l’UM6P : laboratoires de recherche, infrastructures de test, réseaux d’investisseurs et opportunités d’expérimentation à grande échelle.
Outre les prix, le sommet s’est distingué par des formats immersifs : Pitch in the Dark, Reverse Pitch, Real Talk Labs et DeepTech Factory, qui ont permis à 29 start-up africaines DeepTech de présenter leurs projets à un panel international de capital-risqueurs. Ces entreprises, actives dans la healthTech, l’agritech, la greenTech ou encore la data science, ont illustré le dynamisme croissant de l’entrepreneuriat scientifique africain.
Le Deepfake Challenge, initiative pionnière portée par l’UM6P College of Computing et Startgate, en collaboration avec Inwi, a réuni chercheurs, ingénieurs, étudiants et start-up autour du développement de solutions IA contre la désinformation numérique, indique la même source.
Différents protocoles d’accord ont été signés avec plusieurs institutions académiques et industrielles, jetant les bases de collaboration en recherche appliquée, incubation technologique et co-développement.
Parmi eux, un accord-cadre a été signé entre l’UM6P et H&S, visant le déploiement conjoint de projets dans les domaines de l’innovation, de la recherche appliquée, de l’entrepreneuriat et du développement territorial. Il prévoit notamment l’implantation d’une antenne H&S sur le campus de Benguérir pour encourager la collaboration entre chercheurs, étudiants et experts métiers. Des programmes de R&D seront lancés dans les secteurs de la santé, des biotechnologies, de la chimie verte et de l’intelligence artificielle, avec pour objectif la conception de produits adaptés aux marchés africains.
Dans le même esprit, l’UM6P et Attijariwafa bank ont concrétisé une collaboration opérationnelle entre Startgate et le Lab Innovation du groupe bancaire. Cette collaboration vise à connecter l’écosystème start-up de l’université aux priorités stratégiques d’Attijariwafa bank, à travers une série de dispositifs communs.
Selon les organisateurs, les start-up sélectionnées bénéficieront d’un accès dédié à des espaces de travail, à des sessions de co-développement avec les experts métiers de la banque, ainsi qu’à un environnement sécurisé pour tester des cas d’usage concrets dans des domaines en lien avec les grands enjeux sectoriels. En parallèle, les équipes du Lab Innovation s’impliqueront dans les programmes de Startgate, notamment via leur participation aux jurys, aux appels à projets et à l’identification de cas d’usage à potentiel.
Attijariwafa bank rejoint également l’Open Innovation Hub de l’UM6P afin d’ouvrir certains de ses défis aux fintechs partenaires, dans une logique de co-construction de solutions financières adaptées aux évolutions du marché.
Un accord de collaboration a également été établi avec Africorp Consortium pour développer des initiatives d’innovation appliquée dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, des mines et de l’éducation. Cette collaboration repose sur une articulation entre l’ancrage industriel d’Africorp, sa stratégie continentale et les capacités scientifiques de l’UM6P. Il prévoit des actions communes en matière de montée en compétence technologique, de structuration de projets intrapreneuriaux, d’ouverture des écosystèmes d’innovation et de soutien à l’émergence de profils techniques à fort potentiel.
Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp09-05 à 13:57 DTS Prize : “Sand to Green” sacrée meilleure start-up dans la catégorie Économie verte
09-05 à 12:29 Clôture du Deep Tech Summit 2025. Quantum Computing – The Next Leap in Deep Tech Innovation
09-05 à 12:28 Focus sur la Deep Tech avec Aymeric Penven, directeur du centre Deep Tech-HEC Paris
09-05 à 11:21 Maroc Digital 2030, IA et Deep Tech : entretien avec Younes Kouira, expert en IA
08-05 à 19:05 Startups, IA et Deep Tech : entretien avec Yassine Laghzioui, CEO d’UM6P Ventures
08-05 à 17:58 La place de la Fondation MAScIR dans l’écosystème Deep Tech marocain
08-05 à 17:12 Entretien. Les nouveautés de la 2e édition du Deep Tech Summit 2025
08-05 à 16:21 Biotech and HealthTech. Pioneering the Future of Human Well-being
08-05 à 15:23 AI and Energy. Powering Africa’s Sustainable Growth
08-05 à 14:08 DeepTech for AgriTech and Climate Resilience. Cultivating a Sustainable Future
08-05 à 13:25 Comment le numérique accélère la montée en puissance de l’écosystème Deep Tech marocain
08-05 à 12:13 Research & Development in the AI Era - Accelerating DeepTech Innovation
08-05 à 12:09 “L’Afrique doit passer du statut de bénéficiaire à celui d’acteur global de l’innovation” (Hicham El Habti)
C’est par un appel à une réflexion collective sur le sens du progrès technologique que Hicham El Habti, président de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), a ouvert l’édition 2025 du DeepTech Summit, organisée sous le thème : "Redéfinir le progrès : comment l’IA transforme l’innovation Deep Tech".
Dans son discours d’ouverture, le président de l’UM6P a souligné que l’enjeu actuel n’est pas tant la rapidité de l’évolution technologique que sa direction, sa finalité et son inclusivité. "Nous nous réunissons aujourd’hui animés par la conviction partagée que l’avenir doit être façonné avec intention et que la technologie doit servir un objectif précis", a-t-il déclaré devant un auditoire international.
Le thème de cette année, a-t-il poursuivi, "porte moins sur la vitesse à laquelle nous avançons que sur la direction que nous prenons. Il nous met au défi de regarder au-delà du battage médiatique et de poser des questions plus profondes. Pas seulement à quelle vitesse nous pouvons avancer, mais où, pourquoi et pour qui".
Un sommet qui dépasse l’événementiel
Revenant sur la genèse du Deep Tech Summit, Hicham El Habti a rappelé que, dès son lancement en 2024, l’initiative se voulait plus qu’un simple rendez-vous annuel de la tech : "Lorsque nous avons lancé ce sommet l’année dernière, nous l’avions imaginé comme plus qu’un simple événement ; c’était une déclaration d’intention. Une déclaration qui affirme que le progrès doit être redéfini. Qu’il doit être inclusif, axé sur l’impact".
Il a aussi insisté sur la responsabilité collective face à la Quatrième révolution industrielle, soulignant que celle-ci ne peut se permettre d’ignorer les besoins et les potentiels du Sud Global, et notamment de l’Afrique : "L’Afrique est non seulement prête à faire un bond en avant, mais aussi à montrer la voie".
L’édition 2025 du DeepTech Summit confirme la montée en puissance de l’événement, qui se positionne désormais comme un hub de référence pour l’innovation technologique à impact. "De 2.000 participants l’an dernier à plus de 7.000 inscrits cette année, de 30 pays à 53 représentés, et avec plus de 980 startups présentes, nous assistons à un élan qui se transforme en un véritable mouvement", a souligné le président de l'UM6P.
La deep tech comme levier de transformation globale
En ce qui concerne la vision portée par l’Université Mohammed VI Polytechnique, Hicham El Habti a tenu à rappeler la définition que l’UM6P donne à la deep tech, en rupture avec les effets de mode. "À l’UM6P, nous définissons la deep tech non pas comme un battage médiatique, mais comme une innovation à fort impact, où les percées scientifiques sont mobilisées pour résoudre les défis les plus urgents de l’humanité", a-t-il affirmé. Qu’il s’agisse d’agriculture durable, de santé de nouvelle génération, d’énergie verte ou de technologies quantiques, la deep tech est selon lui "l’architecture d’un avenir plus résilient, inclusif et intelligent".
Au cœur de cette dynamique, l’intelligence artificielle joue un rôle moteur. Elle est, selon M. El Habti, bien plus qu’un simple outil technologique : "L’IA est aujourd’hui une technologie à usage général qui exige une responsabilité d’ordre général. Elle réécrit les manuels de l’industrie, redéfinit les chaînes de valeur et réinvente les biens publics". Mais pour que ce potentiel soit pleinement déployé, il appelle à une gouvernance éthique, à un accès équitable et à un impact globalement partagé.
L’Afrique, entre jeunesse et leadership technologique
L’Afrique, a souligné le président de l’UM6P, a un rôle singulier à jouer dans cette révolution en cours. "Nous avons la population la plus jeune du monde. 60% de moins de 25 ans. Ce n’est pas seulement un fait démographique ou une statistique, c’est notre plus grand atout", a-t-il affirmé. Il s’agit, pour lui, d’une génération de bâtisseurs, de rêveurs et d’acteurs, prête à s’engager avec le monde "sur un pied d’égalité".
Pour transformer ce potentiel en réalité, encore faut-il créer les conditions propices à l’éclosion des talents. "Le potentiel a besoin d’infrastructures. Le talent a besoin d’écosystèmes. La vision a besoin de plateformes", a-t-il martelé. C’est dans cet esprit que l’UM6P et le DeepTech Summit s’inscrivent comme des catalyseurs de transformation.
"Ce que nous construisons ici à l’UM6P, et ce que ce sommet exemplifie, c’est une plateforme pour l’entrepreneuriat adossé à la science, où l’excellence académique rencontre l’agilité industrielle, où la recherche se transforme en entreprises, et où les idées trouvent les moyens de passer à l’échelle".
Alors que le DeepTech Summit 2025 s’ouvre sur deux jours d’échanges intensifs, 66 sessions réparties sur 11 thématiques permettront d’explorer l’impact croissant de l’intelligence artificielle dans des secteurs clés tels que l’agritech, la santé numérique, la cybersécurité, l’énergie ou encore l’informatique quantique. Ce programme dense vise à croiser les savoirs et à faire émerger des synergies autour des technologies de rupture.
Le sommet sera également l’occasion de célébrer l’innovation à impact à travers la remise du prix DTS, qui mettra à l’honneur des startups visionnaires œuvrant dans les domaines des sciences de la vie, de l’économie verte et de l’innovation africaine. Mais pour Hicham El Habti, l’enjeu dépasse largement la simple valorisation technologique.
"Au-delà des sessions, des pitchs et des prix, ce sommet est une question de finalité. Il s’agit de redéfinir le progrès pour donner la priorité aux personnes et à la planète", a-t-il insisté. Il a appelé à faire de l’IA et de la deep tech des leviers éthiques, inclusifs et durables, au service d’un développement équitable et respectueux des équilibres sociaux et environnementaux.
Une invitation à bâtir un futur collectif et africain
Convaincu que l’Afrique doit passer du statut de bénéficiaire à celui d’acteur global de l’innovation, le président de l’UM6P a lancé un appel fort à l’ensemble des participants : "Il s’agit de donner à l’Afrique les moyens non seulement d’adopter les innovations mondiales, mais aussi de les créer, de les exporter et de guider le monde vers un avenir meilleur".
S’adressant aux chercheurs, entrepreneurs, investisseurs et décideurs politiques réunis à Benguerir, il les a invités à tirer parti de cette plateforme unique pour transcender les disciplines, remettre en question les paradigmes existants et traduire une ambition commune en réalisations concrètes.
Et de conclure sur une note d’espoir et de responsabilité partagée : "Que les idées échangées ici deviennent les fondations des avancées de demain. Ensemble, redéfinissons le progrès".
Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp08-05 à 12:00 Les enjeux de l’innovation en HealthTech
08-05 à 11:41 La cybersécurité à l'ère de l'intelligence artificielle
08-05 à 10:04 Ouverture du Deep Tech Summit 2025
08-05 à 09:00 DeepTech Summit 2025 : l’UM6P place l’intelligence artificielle au centre de l’innovation DeepTech
Les 8 et 9 mai 2025, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) organise sur son campus de Benguerir la deuxième édition du DeepTech Summit (DTS), placée cette année sur le thème : "Redéfinir le progrès : comment l’intelligence artificielle transforme l’innovation DeepTech".
Ce rendez-vous s’inscrit dans la continuité des efforts de l’UM6P pour faire émerger une innovation scientifique, entrepreneuriale et industrielle ancrée dans les réalités africaines. Il se veut un espace d’expérimentation collective et de dialogue entre les mondes académique, industriel et sociétal.
Une plateforme d’accélération pour les startups DeepTech
Véritable vitrine de l’innovation technologique, le DTS 2025 met l’accent sur l’accompagnement des startups DeepTech à travers une série de dispositifs concrets : sessions de pitch, rencontres de mise en relation ciblée avec des fonds d’investissement (CVC Track, Reverse Pitch, Pitch me in the Dark), et échanges avec des acteurs du financement, du corporate venturing et du monde institutionnel.
À travers cette programmation, l’événement entend catalyser les synergies entre porteurs de projets et partenaires stratégiques, avec pour objectif de soutenir le développement d’une DeepTech africaine connectée aux enjeux globaux.
"Cette deuxième édition interroge un moment charnière : celui où l’intelligence artificielle rebat les cartes de la DeepTech, autant dans les laboratoires que dans les chaînes de valeur. C’est un appel à relier l’avant-garde technologique aux enjeux réels, avec l’Afrique comme terrain d’invention", souligne Yassine Laghzioui, directeur de l’entrepreneuriat et du venturing de l’UM6P, et CEO d’UM6P Ventures.

Conférences, panels thématiques et ateliers rythmeront les deux journées du sommet, réunissant chercheurs, entrepreneurs, investisseurs et décideurs. Il s’agira d’explorer les leviers d’une transition technologique inclusive, en phase avec les spécificités des écosystèmes émergents du continent.
Dans un contexte de transformation accélérée par l’intelligence artificielle, l’Afrique dispose, selon les organisateurs, d’une "fenêtre stratégique" pour développer des solutions adaptées dans des secteurs critiques tels que la santé, l’eau, l’énergie, l’agriculture ou encore l’éducation.
Le DTS Prize : valoriser l’innovation de rupture
Nouvelle initiative de cette édition, le DTS Prize distinguera les startups utilisant des technologies de pointe pour répondre à des défis contemporains, notamment dans la santé ou les énergies renouvelables. Parmi plus de 150 candidatures reçues, les startups finalistes bénéficieront d’une visibilité renforcée, d’un accompagnement personnalisé et de potentielles ouvertures vers des financements. Un prix spécial récompensera également une initiative portée par un écosystème africain.
Le sommet mettra aussi à l’honneur les sociétés de capital-risque contribuant à l’émergence d’une nouvelle génération d’innovateurs africains.
Quantum computing, une piste d’avenir pour l’Afrique
Parmi les thématiques prospectives abordées, le calcul quantique (quantum computing) occupe une place centrale. Bien que toujours en phase exploratoire, cette technologie est perçue comme un levier de leapfrogging (saut technologique) pour les écosystèmes africains. Elle ouvre des perspectives dans des domaines comme la santé de précision, la cybersécurité ou encore la modélisation moléculaire, où les besoins en puissance de calcul, en souveraineté numérique et en valorisation des ressources locales sont cruciaux.
Le DTS plaide ainsi pour une collaboration renforcée entre universités, industries et pouvoirs publics afin de structurer un cadre partagé d’investissement dans la recherche fondamentale, les infrastructures et la formation.