Syrie: 18 morts dans des frappes israéliennes sur des sites militaires, selon Damas
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AFP
Le 9 septembre 2024
Dix-huit personnes ont été tuées lundi dans une série de "frappes israéliennes" sur des sites militaires dans le centre de la Syrie, selon les autorités syriennes, une ONG faisant état d'un bilan plus élevé.
"Le nombre de martyrs de l'agression israélienne a atteint 18", a déclaré à l'AFP le ministre syrien de la Santé, Mohammad al-Ghabbach, lors d'une tournée dans la région de Mesyaf, visée par les frappes. Il a ajouté que 37 personnes avaient été blessées.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a pour sa part fait état de 26 morts. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a souligné qu'il s'agissait de "l'un des raids les plus violents" menés par l'aviation israélienne sur la Syrie.
L'ONG a précisé que des sites militaires sensibles avaient été visés par les frappes qu'il a imputées aussi à Israël.
Interrogée par l'AFP à Jérusalem, l'armée israélienne a indiqué "ne pas commenter les informations de médias étrangers".
Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l'armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui le soutiennent.
Lors d'une tournée encadrée par les autorités syriennes, les journalistes ont pu voir des voitures calcinées et des dégâts dans les infrastructures dans la route menant à la ville de Mesyaf.
Le directeur de l'OSDH a précisé à l'AFP que les frappes avaient visé "le centre de recherche scientifique de Mesyaf et des sites environnants".
Selon lui, ce centre dans lequel oeuvrent des experts iraniens "développe des armes, notamment des missiles de précision et des drones".
L'OSDH a indiqué que les morts étaient "cinq civils, quatre militaires syriens, 14 Syriens travaillant pour des groupes pro-iraniens et trois victimes non identifiées".
- Vives critiques de l'Iran -
L'OSDH a ajouté que les frappes avaient détruit "des bâtiments et des centres militaires".
L'agence de presse syrienne Sana avait rapporté que l'aviation de "l'ennemi israélien" avait mené des frappes dans la nuit de dimanche à lundi contre "un certain nombre de sites militaires dans la région centrale".
"Notre défense aérienne a abattu certains missiles", avait ajouté l'agence, citant une source militaire.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a vivement dénoncé dans un communiqué les frappes qu'il a imputées à Israël, l'accusant de tenter "de provoquer une escalade supplémentaire dans la région".
A Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a également condamné cette "attaque criminelle" qu'il a imputée à Israël.
Les raids israéliens en Syrie se sont intensifiés après le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
La Syrie a tenté de rester à l'écart des violences régionales, mais les raids israéliens visent fréquemment sur son sol des objectifs du Hezbollah libanais pro-iranien, qui échange des tirs avec l'armée israélienne depuis le sud du Liban.
Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, son ennemi juré, d'étendre sa présence en Syrie.
En avril dernier, un raid imputé à Israël avait visé le consulat iranien à Damas, tuant de haut gradés iraniens et menaçant d'embraser la région.
L'Iran avait riposté en menant une attaque inédite de drones et de missiles contre le territoire israélien. Les raids israéliens sur la Syrie avaient baissé en intensité depuis.
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