L’USFP renoue avec la défense de la femme et consolide son espace dans l’échiquier politique

Lors de la 5e session de la commission administrative de l'USFP tenue samedi à Rabat, Driss Lachgar a affirmé que les partis marocains ont renié leurs engagements en faveur de l'égalité hommes -femmes.

L’USFP renoue avec la défense de la femme et consolide son espace dans l’échiquier politique

Le 28 janvier 2014 à 10h00

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

Lors de la 5e session de la commission administrative de l'USFP tenue samedi à Rabat, Driss Lachgar a affirmé que les partis marocains ont renié leurs engagements en faveur de l'égalité hommes -femmes.

Dans une déclaration à Médias 24, il affirme que son parti est le seul à avoir osé ouvrir le débat public sur ce sujet et il faut reconnaître que l’USFP occupe à lui seul cet espace politique.

 

Les partis politiques marocains rechignent à s’engager sur le chantier de l’égalité hommes-femmes, un combat de tous les risques. L’USFP, par la voix de son premier secrétaire affirme quant à lui que ce débat ne peut plus être évité pour entrer dans la modernité. A la lecture de ses propositions, il faut reconnaître qu’il est le seul à proposer cette égalité et il renoue ainsi avec un passé marquant où l’USFP a été le porte parole et le chantre des libertés publiques et de l’égalité.

L’égalité femme-homme nouveau thème de campagne de Lachgar

Actuellement, le principal discours d’opposition développé par Driss Lachgar tourne en grande partie autour de la pénalisation du mariage des mineures, l’interdiction de la polygamie, l’ouverture d'un "débat sincère" sur l'héritage et sur l'avortement et la répression plus sévère des violences faites aux femmes.

Ce nouveau crédo repositionne le parti de la rose comme le défenseur des libertés individuelles, qui relance le débat sur l'égalité des sexes et la parité homme-femme. Malgré l’ire des islamistes et des conservateurs, les propos de Driss Lachgar ont le mérite de remettre sur la table un sujet qui concerne l’ensemble de la société marocaine. Rappelons que les autres partis politiques qui se veulent libéraux et/ou progressistes comme le RNI, le PAM et le PPS évitent soigneusement de se prononcer clairement sur ces sujets délicats.

Contacté par nos soins, Driss Lachgar nous déclare sa fierté d’avoir ouvert ce débat qui selon lui, devrait à terme déboucher sur l’amélioration de la place de la femme au Maroc.

Il assure que c’est un chantier révolutionnaire que son parti peut s’enorgueillir d’avoir initié et à l’écouter, «c’est un retour aux valeurs progressistes qui manquaient à [son] parti pour retrouver son lustre d’antan». Pour illustrer la popularité de ce nouveau combat, il cite la création d’un groupe facebook en faveur de cette égalité dont il revendique la paternité et qui compte 3.690 membres. Si ce chiffre est loin d’être astronomique, il dépasse cependant de loin la page éponyme du groupe de l’USFP qui n’est suivie que par 853 personnes.

Lachgar nous explique que c’est pour faire face aux défaillances des partis politiques en général et en particulier à ceux au pouvoir que son parti a décidé d’initier ce combat car le gouvernement n’agit pas selon lui, pas en harmonie avec la Constitution censée garantir l’égalité entre les deux sexes.

L’égalité des sexes, baromètre de la démocratie

Lachgar se veut pragmatique en nous affirmant que le changement réclamé par son parti n’est pas obligatoirement pour demain mais qu’il doit être initié par tous les hommes de bonne volonté qu’ils soient politiques, oulémas ou anonymes.

Le chef de file des socialistes assimile l’inégalité entre les femmes et les hommes à de l’apartheid anti féminin ou même au combat des afro-américains contre les lois raciales qui régnaient aux Etats-Unis d’Amérique. Pour y faire face, il se dit prêt à combattre les forces rétrogrades menaçant le progrès et voulant faire taire les voix progressistes. Il nous explique que Benkirane ne veut pas se brûler les doigts car cela demande du courage politique et qu’hormis l’USFP, aucun parti politique ne veut prendre le risque de déplaire à sa base électorale.

Il lance un appel à toutes les énergies pour sauver  la pensée moderne de la médiocrité et poursuit «qu’en tant que démocrates, nous voulons que la constitution qui proclame l'égalité hommes-femmes soit appliquée». Le référentiel de Lachgar est donc civil et constitutionnel. Il évite le référentiel religieux.

Les socialistes ont innové en occupant un espace politique totalement déserté par un landernau politique frileux et Lachgar a su surfer sur la vague en créant l’événement.

Calculs politiques ou pas, l’USFP semble renaître de ses cendres en redevenant l’épicentre du renouveau progressiste.

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