Tabagisme : “La majorité des fumeurs souffrent d'une comorbidité psychiatrique” (Dr Idrissi)
L'addiction au tabac peut être liée à des facteurs sociaux, physiques ou psychiques. Selon des experts, il faut durcir la réglementation pour protéger les non-fumeurs et les jeunes.
Tabagisme : “La majorité des fumeurs souffrent d'une comorbidité psychiatrique” (Dr Idrissi)
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Rédaction Medias24
Le 23 mai 2024 à 10h28
Modifié 23 mai 2024 à 18h30L'addiction au tabac peut être liée à des facteurs sociaux, physiques ou psychiques. Selon des experts, il faut durcir la réglementation pour protéger les non-fumeurs et les jeunes.
La Vie éco, en partenariat avec Philip Morris, a organisé le mercredi 22 mai à Casablanca, une conférence-débat autour "des nouveaux paradigmes pour réduire les risques du tabagisme".
Ce débat a été marqué par la présence de Hassan Jouhadi, professeur de médecine et oncologue, et du Dr Mouncef Idrissi, addictologue, qui ont noté que la prévalence tabagique au Maroc est chiffrée à 13,4% selon les derniers chiffres disponibles.
Dans ce cadre, le Dr Idrissi a déclaré que "60% à 90% des fumeurs souffrent d'une comorbidité psychiatrique, notamment l'anxiété légère, l'agoraphobie, le stress post-traumatique ou la dépression...". Il estime que, dans le cadre des campagnes anti-tabac, il est nécessaire de détecter les troubles mentaux des fumeurs pour pouvoir régler le problème d'addiction qui peut être lié à la psychologie. D'ailleurs, il a expliqué que l'addiction peut également être "sociale" ou "physique".
Il a par ailleurs ajouté que "fumer permet certes de calmer une anxiété de manière passagère, mais pousse le fumeur à doubler sa consommation pour ressentir le même effet au fil du temps".
De son côté, le Dr Jouhadi a souligné qu'arrêter de fumer permet de réduire la fatigue, de prendre du poids et d'améliorer l'humeur.
Des alternatives pour éviter les fumeurs passifs
Pour les personnes qui n'arrivent pas à arrêter, il leur suggère de consulter un spécialiste, de réduire leur consommation et d'aller vers des alternatives, notamment les patchs de nicotine et les comprimés (Champix) pour gérer les effets indésirables du sevrage ou encore les cigarettes électroniques et le tabac chauffé, qui n'ont pas d'impact sur leur environnement et ne génèrent pas des fumeurs passifs.
Par ailleurs, il explique que pour l'addiction et la facilité d'arrêter sont toutes les deux liés à des facteurs génétiques qui sont importants mais pas déterminants car, selon le Dr Idrissi, le développement psychologique et l'épanouissement social sont des facteurs qui sont plus significatifs.
Interdire la vente aux jeunes adolescents
Concernant le risque des cigarettes électroniques, il explique que "le plus grand risque est le fait que les jeunes, surtout les adolescents qui ne fument pas, y ont facilement accès, alors que l'enjeu est d'empêcher les non-fumeurs de fumer"...
Selon lui, "il faut interdire la vente des cigarettes et vapes aux jeunes et durcir les lois et la réglementation pour sanctionner les personnes qui fument dans des lieux où c'est interdit". Il précise que cette amende varie de 10 à 50 DH au Maroc et qu'il faut l'augmenter pour protéger les personnes non-fumeuses du tabagisme passif".
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