NAPS souhaite développer le Cashless en s’adressant aux écosystèmes

| Le 3/11/2021 à 17:08
La filiale du groupe M2M cherche a développer les moyens de paiement sans cash grâce à ses cartes de paiements et son application mobile. Pour démocratiser un maximum ces modes de règlement ‘cashless’, elle table sur les écosystèmes comme les universités, les SDL ou encore les transports pour permettre aux citoyens de disposer de moyens de paiements électroniques dans leurs activités du quotidien.

Mardi 2 novembre, NAPS, la filiale du groupe de monétique M2M, a donné une conférence de presse autour de la thématique du Maroc sans cash, « Smart Life, Smart Cities, Smart Cash ».

La filiale est une fintech proposant des systèmes d’acceptation de paiements pour les professionnels et entreprises et des cartes de paiements électroniques tous publics pour effectuer des paiements sans passer par le cash. Dans cette conférence, la société a démontré les opportunités d’un monde sans cash et comment s’y diriger.

Lors de la conférence, Hassan Ghellab, nouveau directeur général de NAPS a toutefois rappelé l’omniprésence du cash au Maroc. D’ailleurs, au seul titre de 2020, la circulation fiduciaire a franchi les 300 milliards de dirhams, en hausse de 20,1% sur cette unique année. D’après les derniers chiffres disponibles de Bank Al Maghrib à fin septembre 2021, le cash en circulation atteignait 319,3 milliards de dirhams.

Hassan Ghellab a également souligné qu’actuellement 18 millions de cartes bancaires sont en circulation dans le pays soit un taux de 30 à 35% rapporté au nombre d’habitants. « Ce que l’on voit c’est qu’uniquement 34 milliards de dirhams de paiements sont effectués par carte. Si l’on ajoute à cela le e-commerce, on atteint 41 milliards. Mais quand on le compare à des centaines de milliards de dirhams de paiements en cash, nous avons une forte marge de progression » explique le CEO de NAPS.

Le taux d’équipement commerçants est encore globalement faible

Cette faiblesse des paiements par carte provient de différents facteurs. Notamment du faible taux d’équipement des commerçants marocains.

Dans sa présentation Hassan Ghellab explique « qu’il y a une raison simple que l’on peut signaler. C’est qu’il y a potentiellement 2 millions de commerçants que l’on peut équiper en Terminaux Electroniques de Paiements (TPE) et qu’il y en a entre 30 000 et 60 000 qui le sont. Le réseau d’acceptation est très limité et il est donc compliqué de pousser le citoyen à régler par carte ».

Sur son activité d’acceptation des paiements, NAPS avait été impacté par la crise en 2020 avec notamment une forte baisse rencontrée sur le segmente hôtellerie restauration. La maison mère de NAPS nous confiait dans un précédent article en février dernier « que le réseau de commerçants a continué à évoluer et atteint désormais plus de 2 500 commerçants qui sont aujourd’hui connectés à notre plateforme avec un total de plus de 4 500 terminaux de paiements électroniques (TPE) ».

Désormais, la société souhaite accélérer ses partenariats avec différents écosystèmes pour accélérer l’évolution du cashless.

L'essor du cashless se réalisera à travers les universités, SDL, et les transports

Pour se diriger vers une société où les paiements seraient de plus en plus dématérialisés, la société compte s’attaquer aux différents écosystèmes tels les universités. Dans un précédent article en février dernier, Amal Alaoui, directrice générale adjointe du groupe M2M nous confiait : « Nous continuons de pousser notre stratégie vers les écosystèmes. Ce sont les programmes menés auprès des institutionnels ou des entreprises qui conduisent également les volumétries de cartes à la hausse et permettront de drainer des usages durables en termes d’opérations et de flux ».

Cela a notamment été fait sur le segment universitaire, clé dans l’usage de moyens de paiement électronique. « Nous avons déployé un programme d’émission de 20 000 cartes étudiants auprès des universités Mohammed VI de Ben Guérir et de Laayoune. Il s’agit d’une offre de carte multiservice qui est utilisée dans le cadre de la vie estudantine mais qui est interopérable pour tous les usages de paiement et de retrait en dehors du campus » confiait Amal Alaoui.

Lors de cette conférence, Hassan Ghellab a également souligné que NAPS collaborait avec différentes structures pour permettre la mise en place de système de paiement par carte associé à une application mobile. C’est le cas avec la société de développement local (SDL) Casa Events et Animation où NAPS permet de dématérialiser les paiements permettant l’accès aux stades et aux activités culturelles. Son directeur général, Mohamed Jouahri expliquait lors de la conférence que « grâce à ce partenariat, les Marocains peuvent désormais accéder à toutes les activités culturelles et sportives de la ville en toute sécurité et fluidité. Ce partenariat va sans doute transformer les usages des casablancais et leur rapport au digital ».

Côté particulier, il convient de rappeler qu'en févier 2021, un an après son lancement officiel, NAPS comptait 6 000 titulaires de cartes grand public. « Elles sont distribuées à travers la commande en ligne ou le réseau NAPS. Nous ne sommes pas dans les chiffres que l’on escomptait pour le lancement, mais nous avons continué d’émettre des cartes via les commandes en ligne » expliquait la directrice générale adjointe de M2M.

>>Lire aussi : M2M : les projets mis en stand-by se débloqueront en 2021 (Redouan Bayed)

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