OPCI, CFC, Prix de transfert... Ce qu'annoncent les mesures fiscales du PLF 2021

| Le 16/10/2020 à 15:22

Entre prorogation du cadre fiscal des OPCI et modification du régime CFC, les mesures du PLF 2021 vont dans le sens de l’accompagnement de l’investissement et de l’harmonisation fiscale.

Les documents du PLF n’ont pas encore été mis en ligne au niveau des sites web du Ministère des Finances et du Parlement. Toutefois, les mesures concernant les OPCI, le régime fiscal CFC et les prix de transferts dans ce projet de loi ont été communiquées au Boursier par une source sure et confirmées par une source de haut niveau au niveau de l’Administration. Voici de quoi elles traitent :

Changements au niveau des régimes fiscaux Casablanca Finance City (CFC) 

Dans le but de se conformer aux standards fiscaux internationaux, le projet de loi de finances prévoit une mesure d’exclusion de certaines entreprises financières du régime fiscal CFC. Deux catégories d’entreprises sont concernées :

1–  les établissements de crédit 

2 – les entreprises d’assurances et de réassurance et les sociétés de courtage en assurance et en réassurance 

Il est également proposé de limiter la durée de l’ancien régime fiscal de CFC jusqu’au 31 décembre 2022. La loi de finances 2020 prévoyait que l’ancien régime fiscal en vigueur de CFC, demeure applicable aux entreprises ayant obtenu le statut CFC avant le 1er janvier 2020, sans limite dans le temps. Cette mesure a été jugée non conforme aux standards internationaux que le Maroc s’est engagé à mettre en œuvre.

Une plus grande transparence envers les instances internationales

En vertue des accords conlus avec les pays partenaires, l'administration fiscale marocaine dispose du droit de renseignement à des fins fiscales auprès des administrations étrangères. Le délai de réponse répondant au standard international est de 90 jours. Le projet de loi de finances prévoit la suspension du délai de vérification en cas d'envoi de demandes de renseignements fiscaux auprès d’une administration fiscale étrangère ayant un accord ou une convention avec le Maroc, dans la limite de 180 jours. Il est également prévu d'interrompre la prescription en cas d'envois des demandes de reseignements précités. L’objectif étant d’améliorer l’action de l’administration pour la mise en œuvre du partage d’information fiscales avec les administrations des pays partenaires. 

La loi de finances 2018 donnait possibilité aux contribuables de demander une consultations fiscale préalable pour statuer sur le régime apllicable à leur situation. Les demandes sont limitées aux suivantes :

1-les montages juridiques et financiers portants sur les projets d’investissements à réaliser

2-les opérations de restructurations des entreprises et des groupes de sociétés situés au Maroc

3-les opérations à réaliser entre entreprises situées au Maroc et ayant des liens de dépendances directs ou indirects

4-les opérations susceptibles de constituer un abus de droits

Sur ces points, une des mesures du PLF 2021 propose de préciser que ces demandes ne peuvent viser que les opérations effectuées au Maroc.

La documentation sur les prix de transferts uniquement pour les grandes entreprises

Le Maroc vise également l’amélioration du dispositif des prix de transfert en conformité avec les recommandations de l’OCDE. Actuellement, toute entreprise, peu importe sa taille, a l’obligation de mettre la documentation sur sa politique de prix de transferts à disposition de l’administration fiscale. Cela concerne toutes les entreprises ayant des liens de dépendance directs ou indirects avec des sociétés en dehors du Maroc.

Etant donné le lourd coût que cette conformité peut avoir sur les entreprises de tailles petites et intermédaires, une des mesures du projet de loi de finances vise à limiter cette obligation aux sociétés ayant un CA déclaré, ou un montant de l’actif brut figurant au bilan à 50 millions de dirhams. Une sanction est également proposée en cas de défaut de production de documentation référente aux prix de transfert. Elle est annoncée à 0,5% du montant des transactions, avec un montant minimal de 200 000 dirhams par exercice concerné.

OPCI : le régime prorogé de deux ans

Lancé dans la loi de finances 2017, le régime fiscal transitoire avait été mis en place entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2020 pour encourager les apports d’immeubles aux OPCI réalisées. Mais avec le retard pris dans la publication des textes et circulaires d’application régissant les OPCI, le dispositif fiscal sera prolongé de deux années supplémentaires pour encourager leur mise en place et leur développement.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 19/5/2024 à 10:14

    Immobilier. Arrondissement par arrondissement, voici les prix pratiqués à Casablanca en 2023

    Sidi Moumen, Hay Hassani, Aïn Chok, Maarif, Ain Sebaa ou Anfa,... L'immobilier d'un arrondissement à un autre change. Où se concentrent les ventes immobilières au sein du grand Casa en 2023 ? Comment se sont comportés les prix ? Les données exclusives fournies par notre partenaire Yakeey apportent la réponse.
  • | Le 17/5/2024 à 15:08

    CFG Bank : indicateurs en forte hausse à fin mars, RNPG 2024 attendu en hausse de 40% à 50%

    Le groupe affiche une forte hausse de ses indicateurs à tous les niveaux à fin mars. Le PNB progresse de 44%. Le RBE progresse à un rythme plus soutenu, du fait d'une bonne maîtrise des charges qui croissent moins vite que le PNB. Le RNPG 2024 du groupe devrait progresser entre 40% et 50%.
  • | Le 17/5/2024 à 14:00

    Disway : baisse de 9% du chiffre d’affaires à fin mars

    Le segment Volume a vu son chiffre d’affaires reculer de 11,6% du fait de retards de plusieurs projets, de la baisse de la demande sur plusieurs produits technologiques en raison de la hausse des droits de douanes et de la rupture de plusieurs segments de produits à cause des incidents en mer Rouge.
  • | Le 17/5/2024 à 10:38

    Crédit du Maroc : hausse de 16,5% du RNPG au 1er trimestre 2024

    Le groupe affiche une bonne tenue des crédits avec un encours en hausse de 7,1% à 53,2 MMDH. Le PNB progresse de 10% du fait de la bonne tenue des marges d’intérêts et sur commissions.
  • | Le 16/5/2024 à 15:53

    Oncorad : “D’ici début 2026, nous souhaitons tripler la valeur du groupe” (Redouane Semlali)

    Il y a un an, le groupe Oncorad annonçait une levée de fonds de 458 MDH auprès de CDG Invest Growth et STOA. Depuis, quels sont les changements structurels et les développements qui ont été menés ? Création de holdings, acquisition de foncier... Redouane Semlali, PDG et cofondateur du groupe, nous en dit plus.
  • | Le 15/5/2024 à 16:57

    BKGR anticipe une hausse de 13,4% de la capacité bénéficiaire de la cote cette année à 33,2 MMDH

    L’industrie devrait voir sa capacité bénéficiaire progresser de 15,6% à 17,7 MMDH. Les financières devraient enregistrer une croissance de 10,7% à 13,8 MMDH. La capacité bénéficiaire des assurances devrait s’apprécier en 2024 de 14% à 1,7 MMDH. La masse des dividendes en 2024 est également attendue en hausse de 6,3% à 21 MMDH.