En France, sprint final pour la course à la présidence de l’Assemblée

Les groupes politiques français ont affiné, ce mercredi 17 juillet, leur stratégie pour remporter la présidence de l’Assemblée nationale, à la veille d’une élection incertaine. 

En France, sprint final pour la course à la présidence de l’Assemblée

Le 17 juillet 2024 à 18h06

Modifié le 17 juillet 2024 à 18h15

Les groupes politiques français ont affiné, ce mercredi 17 juillet, leur stratégie pour remporter la présidence de l’Assemblée nationale, à la veille d’une élection incertaine. 

Après la démission du gouvernement, les regards se tournent ce mercredi 17 juillet vers le perchoir. Les groupes politiques affinent leur stratégie pour obtenir la présidence de l’Assemblée nationale, un enjeu aussi pour la gauche qui tente de relancer d’urgence ses négociations pour Matignon (résidence officielle du Premier ministre français).

Les candidats pour le perchoir ne sont pas légion, à un peu plus de 24 heures d’une élection incertaine prévue le jeudi 18 juillet à partir de 15 h.

La tripartition de l’hémicycle entre Nouveau Front populaire, camp présidentiel et Rassemblement national, tous éloignés de la majorité absolue, brouille le paysage parlementaire et encourage la constitution d’alliances.

Candidature commune

Arrivé en tête des législatives anticipées, le Nouveau Front populaire s’est accordé sur le principe d’une candidature commune, mais il n’a pas encore arrêté son choix. Cinq noms ont été mis sur la table mardi, ceux des quatre présidents de groupe Boris Vallaud (PS), Cyrielle Chatelain (Ecologiste), André Chassaigne (PCF), et Mathilde Panot (LFI), ainsi que celui d’Eric Coquerel (LFI), ancien président de la commission des finances.

Mais ces tractations à gauche se heurtent à l’échec des négociations sur le candidat commun au poste de Premier ministre. Depuis dix jours, insoumis et socialistes s’opposent de plus en plus frontalement, suscitant l’ire de leurs partenaires. La patronne des écologistes Marine Tondelier s’est dite "en colère" et "écœurée"par cette guerre de leadership.

"Je suis fatiguée et je suis désolée du spectacle qu’on donne... Si certains n’ont pas envie de gouverner, ils vont devoir l’assumer. Parce que si on n’y arrive pas, là, on en prend pour dix ans", a-t-elle déploré sur la chaîne française, France 2, exhortant ses partenaires à se remettre à la table des négociations, car "chaque heure compte".

Pour sortir de l’impasse, certains comme François Ruffin ou le groupe communiste aimeraient trancher la question par un vote des députés du NFP. C’est presque l’heure de la dernière chance pour la gauche, qui craint de se faire doubler par le "bloc central" à l’Assemblée : de nombreux cadres macronistes lorgnent du côté de la droite pour construire une "coalition majoritaire" ou un "pacte législatif", une demande qui émane d’Emmanuel Macron.

Gabriel Attal, démissionnaire depuis mardi mais qui reste chargé des affaires courantes, a d’ailleurs promis de proposer prochainement "des rencontres" aux autres groupes politiques pour "avancer vers un pacte d’action" en vue de former un nouveau gouvernement.

Laurent Wauquiez, le leader du nouveau groupe de La Droite républicaine, refuse néanmoins toujours catégoriquement l’idée d’une coalition avec la majorité sortante, préférant plancher sur un "pacte législatif" autour de plusieurs mesures phares de la droite.

Battu dans les urnes mais en nette progression avec 143 députés aux côtés de ses alliés, le Rassemblement national compte bien tirer profit de ce blocage institutionnel qui fait tache à neuf jours de l’ouverture des Jeux olympiques. "J’avais dit soit le Rassemblement national aura une majorité absolue, soit ce sera le bourbier. C’est le bourbier, tout cela était prévisible", a lancé Marine Le Pen sur BFMTV/RMC.

(Avec AFP)

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