Les images satellites d’un enneigement printanier exceptionnel de l’Atlas
Le 26 mars 2024, aux lendemains du printemps, les intempéries ont contribué à la formation du plus grand manteau neigeux que le Maroc ait connu cette année. Cet enneigement est bénéfique car il permettra de réalimenter les nappes et sources d'eau.
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Amine Bouwafoud
Le 30 mars 2024 à 10h11
Modifié 30 mars 2024 à 10h29Le 26 mars 2024, aux lendemains du printemps, les intempéries ont contribué à la formation du plus grand manteau neigeux que le Maroc ait connu cette année. Cet enneigement est bénéfique car il permettra de réalimenter les nappes et sources d'eau.
Après un hiver très doux, le printemps de cette année a débuté par une série d'intempéries qui, contrairement aux précédentes, ont installé une large surface neigeuse. Cette blanche étendue devrait se développer davantage, surtout avec la perturbation météorologique du week-end. Cette perturbation est accompagnée de chutes de neige sur les altitudes dépassant les 1.500 mètres, à savoir dans le Rif, l'Atlas et les Hauts Plateaux.
Dans un contexte de réchauffement climatique, l'hiver 2024 a été marqué par une hausse des températures moyennes et des canicules en plein mois de février, traditionnellement connu pour son froid hivernal. Des villes comme Agadir (35,4°C), Nouceur (34,6°C), El Jadida (34,8°C) et Safi (35,6°C) ont enregistré des températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année. En raison de cette douceur hivernale, les superficies neigeuses n'ont pas pu se développer dans l’Atlas, excepté quelques zones temporaires sur les plus hauts sommets. Dans un précédent article, nous avions mis en lumière, à l'aide d'images satellitaires, le recul du manteau neigeux et de son importance pour la réalimentation des différentes sources d’eau.
A la différence des précipitations précédents, les perturbations météorologiques du 26 mars 2024 ont eu un impact positif sur les réserves des barrages au Maroc, en particulier dans le nord du pays où plusieurs barrages ont pu enfin remplir leurs réserves. Cependant, de grands barrages restent en situation de déficit (Bin el Ouidane, 7% ; Idriss 1er, 22,1% ; Ahmed El Hansali, 4,3%, Abdelmoumen 7,2%…).
Cette perturbation a non seulement apporté des pluies, mais aussi contribué à la formation d'une large étendue enneigée, d’une longueur d’au moins 200 kilomètres, sur la chaîne de l'Atlas, s'étalant de Tizi n'Test au sud-ouest jusqu'à proximité d'Azilal.
L’examen d’images satellitaires, par nos soins, a montré une nette différence par rapport aux mois précédents. Les précipitations récentes ont entrainé, pour la première fois, une couverture neigeuse d’une grande étendue et qui devraient persister au moins plusieurs semaines. Ces surfaces de neiges permettront dans les semaines à venir d’alimenter les sources d’eau, les rivières et aussi les barrages aux alentours de ces montagnes comme par exemple le barrage Bin El Ouidane dont les niveaux d’eau restent inquiétants.
Ci-après, un survol des principaux massifs montagneux de l’Atlas ayant connu un enneigement important :
Le massif de Bouiblane
Le plateau Tarkedit (massif de M'goun, Azilal)
Djbel Rat (Environ Ait Bougemaz)
La forêt de cèdre (Entre Azrou et Timahdit)
Lac Isli (Environs d'Imilchil)
Beni Mellal, enneigement modeste
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