Lors de son discours devant les députés, le 22 janvier 2024, le ministre de l'Équipement et de l'eau, Nizar Baraka, a expliqué que les récentes pluies ont permis de réduire le déficit hydrique, qui est passé de 70% à 57% par rapport aux années normales.

Une bonne nouvelle, même si les chiffres restent déficitaires, car tout mètre cube supplémentaire compte en cette période de rareté de l'eau.

Deux autres informations importantes ont été relevées par le ministre :

• 50 millions de m3 comme apport en eau pour les barrages ;
• un taux de remplissage de 23,2%.

Comment se répartissent ces 50 millions de m3 ? Et comment a évolué le taux de remplissage ? Médias24 a analysé les données barrage par barrage.

Un taux de remplissage historiquement bas

Selon les données présentées, le taux actuel de remplissage est le plus bas niveau historiquement enregistré. Cette situation alarmante prend une ampleur particulière lorsque l'on compare ce chiffre à celui de 31,7% enregistré à la même période l'année précédente.

Toutefois, il ressort qu'il est en stagnation à 23,2% depuis le 3 janvier 2024. En d'autres termes, les apports ont permis de couvrir les prises d'eau depuis les barrages, maintenant globalement le taux à son niveau actuel. Cette stabilité est cruciale, étant donné que les barrages jouent un rôle essentiel dans l'alimentation en eau pour la consommation.

Par ailleurs, les 50 millions de m3 nouvellement injectés dans les réserves des barrages n'ont pas bénéficié à toutes les retenues.

11 barrages ont bénéficié des récentes pluies

Selon les calculs de Médias24, entre le 25 décembre 2023 et ce 23 janvier 2024, l’augmentation des réserves de barrages s’élève précisément à 54 millions de m3. Onze barrages en ont profité.

En tête de liste, le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah se démarque en enregistrant la croissance la plus remarquable, avec une augmentation de 15,5 millions de m3. Se hissant également en haut du podium, le barrage Yacoub El Mansour occupe la deuxième place, affichant une progression de 6,5 millions de m3.

Bin El Ouidane s'illustre avec une contribution substantielle de 6,11 millions de m3. Quant aux barrages Idriss 1er et Mokhtar Soussi, ils jouent également un rôle significatif, ajoutant respectivement 5,204 millions et 4,092 millions de m3 à la capacité hydrique marocaine.