Volker Türk a souligné que le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme doivent être respectés en toutes circonstances.

"Nous sommes confrontés à une situation explosive. Nous savons comment cela se passe, encore et encore ; la perte de vies israéliennes et palestiniennes et les souffrances incalculables infligées aux deux communautés", a déclaré Volker Türk.

"Toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire. Elles doivent immédiatement cesser les attaques ciblant les civils et les attaques susceptibles de causer des pertes et des blessures disproportionnées parmi les civils."

Le haut-commissaire s’est dit "profondément choqué et horrifié par les allégations d’exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, de tueries de masse effroyables par des membres de groupes armés palestiniens".

"Il est horrifiant et profondément bouleversant de voir des images de personnes capturées par des groupes armés palestiniens maltraités, ainsi que des rapports sur des tueries et la profanation de leurs corps", a-t-il déclaré. "Les civils ne doivent jamais être utilisés comme monnaie d’échange."

"J’appelle les groupes armés palestiniens à libérer immédiatement et sans condition tous les civils qui ont été capturés et sont toujours détenus. La prise d’otages est interdite par le droit international", a déclaré le haut-commissaire.

Volker Türk a jugé essentiel que toute personne privée de liberté dans les territoires palestiniens occupés et en Israël soit traitée avec humanité. La dignité et la vie des personnes doivent être respectées.

Les informations recueillies par le Bureau des droits de l’homme des Nations unies indiquent que les opérations aériennes israéliennes ont également touché de grandes tours résidentielles à Gaza et d’autres bâtiments résidentiels à travers Gaza, des écoles et des locaux de l’agence de secours et de travaux des Nations unies, l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East), entraînant des pertes civiles.

"Le droit international humanitaire est clair : l’obligation de prendre constamment soin d’épargner la population civile reste applicable tout au long des attaques", a déclaré Volker Türk. Les principes de distinction et l’interdiction d’attaques indiscriminées ou disproportionnées sont primordiaux.

Le 9 octobre, les autorités israéliennes ont ordonné un "siège total" de Gaza, coupant l’électricité, l’eau, la nourriture et les approvisionnements en carburant.

"L’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire", a déclaré le haut-commissaire. Toute restriction à la circulation des personnes et des biens pour mettre en œuvre un siège doit être justifiée par la nécessité militaire ou peut sinon s’apparenter à une punition collective.

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a exprimé sa profonde préoccupation face à la hausse des discours de haine et de l’incitation à la violence depuis samedi, alimentant l’antisémitisme et l’islamophobie dans la région et dans le monde.

"Nous savons par expérience amère que la vengeance n’est pas la réponse et qu’au final, ce sont les civils innocents qui paient le prix", a déclaré Volker Türk.

"Le monde ne peut se permettre davantage de polarisation. Nous devons trouver des solutions guidées par le respect total du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme", conclut-il.