“6,7 MMDH supplémentaires pour contrer l'inflation, pas de réforme de la compensation en 2023” (Lekjaa)
Au Parlement ce lundi 5 juin, Fouzi Lekjaa annonce que le gouvernement prévoit d'ouvrir un crédit supplémentaire de 6,7 MMDH pour faire face aux impacts de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.

“6,7 MMDH supplémentaires pour contrer l'inflation, pas de réforme de la compensation en 2023” (Lekjaa)
Au Parlement ce lundi 5 juin, Fouzi Lekjaa annonce que le gouvernement prévoit d'ouvrir un crédit supplémentaire de 6,7 MMDH pour faire face aux impacts de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.
En mai dernier, le gouvernement avait ouvert 10 MMDH de crédits supplémentaires pour le Budget de l'Etat, dont 3,3 MMDH destinés à des dépenses liées aux impacts de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Durant son intervention au Parlement, lors de la séance des questions orales ce lundi 5 juin 2023, Fouzi Lekjaa révèle que le gouvernement a l'intention d'ouvrir de nouveaux crédits supplémentaires à hauteur de 6,7 MMDH au moins.
"Ce crédit supplémentaire (3,3 MMDH, ndlr), qui visait à lutter contre les effets de l'inflation sur les produits agricoles et alimentaires en général, n'est qu'un début en attendant un nouveau transfert de 6,7 MMDH ou plus si on le peut… le seul objectif est d’intervenir avec l’efficacité nécessaire pour réduire l’impact de l'inflation".
Dans ce contexte, le ministre chargé du Budget apporte une précision importante sur la compensation : "La Caisse de compensation ne connaîtra pas de réforme cette année en raison du contexte tendu par lequel passent certains produits, mais cela ne veut pas dire que la réforme n’aura pas lieu. Le débat est toujours présent". Voilà qui a le mérite de la clarté.
Des marges dégagées par la bonne tenue des finances publiques
Fouzi Lekjaa souligne que le gouvernement a pu se permettre d’ouvrir des crédits supplémentaires récemment, et d'autres à venir, grâce aux "évolutions positives" des finances publiques, chiffres à l'appui.
Au 31 mai 2023, les ressources fiscales ont augmenté de 4,9 MMDH, soit 5%, avance le ministre. Il détaille :
- l’impôt sur les sociétés : un taux de réalisation de 40% sur les 4 premiers mois de l’année ;
- l'impôt sur les revenus : un taux de réalisation de 49% avec une hausse de 5,6% ;
- la TVA : une augmentation des recettes de 17,5% et un taux de réalisation de 42,4% ;
- les recettes douanières : une hausse de 9%.
"En plus des bonnes réalisations des recettes fiscales, nous avons aussi des facteurs positifs liés à la baisse des prix à l’international, notamment le gaz butane. Actuellement, la tonne est à 408 dollars. La moyenne depuis le début de l’année est de 599 dollars", explique le ministre. "Le cours du blé tendre est à 248 dollars/tonne avec une moyenne de 298 $ depuis le début de l'année."
Pour Fouzi Lekjaa, si ces évolutions positives se maintiennent dans le temps, le gouvernement pourra dégager de nouvelles marges budgétaires à affecter à des chantiers urgents ou stratégiques.