Le Matin : “L’agence de presse de l’État français s’obstine à innocenter le régime algérien et à charger le Maroc”
Le Matin du Sahara publie rarement des éditos. Ce lundi 15 mai 2023, en Une, il consacre un édito au traitement fait par l’AFP de l’information relative à l’adoption, par le Parlement européen, d’une résolution condamnant le régime algérien. Un commentaire qui montre bien que le Maroc est en train de perdre patience.

Le Matin : “L’agence de presse de l’État français s’obstine à innocenter le régime algérien et à charger le Maroc”
Le Matin du Sahara publie rarement des éditos. Ce lundi 15 mai 2023, en Une, il consacre un édito au traitement fait par l’AFP de l’information relative à l’adoption, par le Parlement européen, d’une résolution condamnant le régime algérien. Un commentaire qui montre bien que le Maroc est en train de perdre patience.
L’Agence France-Presse (AFP) persiste à ménager l’Algérie en lui réservant, contrairement au Maroc, un traitement préférentiel et des plus accommodants, et ce en dépit de l’adoption, jeudi 11 mai à Strasbourg, d’une résolution condamnant sans appel le régime algérien, relève notre confrère Le Matin du Sahara, qui consacre − fait très rare − un édito à ce sujet. La publication d’un édito sur ce thème en Une du quotidien ne peut être un hasard. Elle témoigne probablement du fait qu’après l’étonnement, l’incompréhension et l’agacement, le Maroc est en train de perdre patience.
Le journal relève une différence de traitement dans le choix des termes utilisés pour annoncer l’adoption de la résolution concernant le Maroc et celle concernant l’Algérie. Cette différence a pour but de conduire à une perception erronée de la situation réelle dans les deux pays. En effet, les mots sont performatifs.
Le journal évoque un "acharnement systématique" et une "partialité flagrante" de l’Agence France-Presse contre le Maroc et ses intérêts, et s’interroge, encore une fois, sur les motifs de sa partialité dans le traitement de l’actualité marocaine.
Il estime que ceci "s’inscrit ainsi dans la lignée des pressions politiques et médiatiques françaises déployées pour atténuer la teneur de la résolution du PE contre l’Algérie". Comme Médias24 l’avait révélé, "la présidence du groupe Renew au PE, proche du pouvoir français, a réussi, dans un premier temps, à retirer le projet de résolution contre l’Algérie de l’agenda du PE". Finalement, le projet est revenu dans l’agenda européen, probablement après que les médias ont éventé les pratiques du groupe Renew.