Maroc-Espagne. La gestion émotionnelle et mentale sera décisive
Huitième de finale d’une Coupe du monde, affiliation avec l’Espagne, éventuelle séance des tirs au but… La gestion de la myriade d’émotions qui accompagneront le choc entre le Maroc et l’Espagne sera l’une des clés du match.

Maroc-Espagne. La gestion émotionnelle et mentale sera décisive
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Chady Chaabi
Le 6 décembre 2022 à 11h48
Modifié 6 décembre 2022 à 17h20Huitième de finale d’une Coupe du monde, affiliation avec l’Espagne, éventuelle séance des tirs au but… La gestion de la myriade d’émotions qui accompagneront le choc entre le Maroc et l’Espagne sera l’une des clés du match.
Ce mardi 6 décembre à 16 h, au stade de la Cité de l’éducation à Al-Rayyan, la chaude ambiance annoncée ne sera pas la seule à hâter les transpirations et à faire battre les cœurs. Après la phase de groupes qui offre le droit à l’erreur, voici venu, pour les Lions de l’Atlas, le temps des matchs à élimination directe, avec ce huitième de finale face à l’Espagne.
Malgré les corps usés par ce rythme de club qui s’est emparé de l’équipe nationale, Walid Regragui devrait reconduire le même Onze que face au Canada, avec le probable retour de Selim Amallah aux dépens de Abdelhamid Sabiri : Yassine Bounou, Achraf Hakimi, Nayef Aguerd, Romain Saïss, Noussair Mazraoui, Sofyan Amrabat, Azzedine Ounahi, Selim Amallah, Sofiane Boufal, Hakim Ziyech, Youssef En-Nesyri.
De toute façon, la Roja ne permettra pas aux hommes de Regragui de se qualifier sans se surpasser. Elle les obligera à souffrir et à se montrer tranchants et efficaces quand ils en auront l’occasion. La gestion émotionnelle sera également primordiale pour renverser les pronostics et le cours de l’histoire.
En trois rencontres, l’Espagne n’a jamais perdu face au Maroc (2 victoires, 1 nul). Lors de la phase de groupes du Mondial 2018, les deux sélections s’étaient renvoyées dos à dos (2-2). Les deux succès glanés par la Roja remontent à novembre 1961, lors du barrage Europe-Afrique qualificatif pour le Mondial 1962 (1-0 à l’extérieur, 3-2 à domicile).
Ambiance autour du stade. Les Marocains affluent en nombre
Surpasser le complexe d’infériorité
Une époque et un mode de qualification révolus, qu’il faudra enfouir dans les dédales du passé, en gérant l’un des aspects déterminants du football : l’émotion. "Notre travail est de trouver un équilibre émotionnel pour que les joueurs sentent que c’est un match pour l’histoire, mais qu’ils n’aient pas trop de pression", a rappelé le sélectionneur national.
Walid Regragui estime à raison que les complexes d’infériorité nourrissent les regrets et alimentent l’angoisse. En ce sens, il n’a pas tort, tant les Lions de l’Atlas ont offert un contre-exemple édifiant en affichant des ressources mentales exceptionnelles depuis le début de la compétition.
Il s’agit désormais de ne pas rompre avec cet état d’esprit conquérant qui a permis aux Marocains d’embellir les journées de tout un peuple et qui les guidera à surpasser leurs aînés, éliminés en huitièmes de finale par l’Allemagne lors du Mondial 1986.
“Je l’ai dit aux joueurs. Les internationaux marocains de 1986 ne peuvent plus rejouer le match ; ils ne peuvent plus aller en quarts. Nous, il nous reste vingt-quatre heures, on peut le faire", a assuré Walid Regragui ; une façon de rappeler que le poids de l’histoire doit être une motivation et non pas un fardeau.
Cette réflexion trouve également son prolongement dans les liens footballistiques qui unissent le Maroc et l’Espagne. Ils sont en effet nombreux, dans la délégation marocaine au Qatar, à avoir porté les couleurs d’un club espagnol ou à toujours y évoluer. Le staff de l’équipe nationale compte notamment deux préparateurs physiques espagnols, Eduardo Dominguez et Juan Solla. L’entraîneur des gardiens, Omar Harrak, dispose de la double nationalité.
Affiliation sociale et sportive entre les deux pays
Côté terrain, Munir Mhamdi, qui possède lui aussi la double nationalité, a évolué plusieurs années en Espagne avant de s’exiler en Arabie saoudite. Sofiane Boufal est également passé par la Liga (prêt au Celta Vigo, 2018-2019), un championnat où évolue Yassine Bounou (Séville FC), Jawad El-Yamiq (Valladolid) et Youssef En-Nesyri (Séville FC).
En inscrivant son premier but de la compétition contre le Canada, l’avant-centre est devenu le premier Marocain à marquer lors de deux Coupes du monde différentes (2018 et 2022). Il peut aussi devenir le premier à inscrire trois buts en Coupe du monde pour les Lions de l’Atlas face à un pays où il s’est mué en attaquant de poids sur la scène internationale.
Pour Abde Ezzalzouli et Achraf Hakimi, la rencontre sera encore plus chargée d’émotion. Ils ont vécu leur enfance en Espagne. Ezzalzouli, prêté par le FC Barcelone à Osasuna, s’est installé avec sa famille à Elche, à l’âge de 7 ans, avant d’intégrer le centre de formation de l’Hercules d’Alicante.
Achraf Hakimi, le latéral du PSG né à Madrid, a grandi dans sa banlieue, à Getafe. Il a été formé et a débuté sa carrière de joueur professionnel au Real Madrid. Autant dire que le Maroc-Espagne de cet après-midi aura une saveur particulière pour les Lions de l’Atlas.
Avantage Yassine Bounou
Le choc Maroc-Espagne sera peut être aussi le théâtre d’un duel à distance entre les deux gardiens. Yassine Bounou d’un côté, et Unai Simon de l’autre. Si la séance des penalties est souvent décrite comme une loterie, la dramaturgie qui l’accompagne est d’une intensité que Yassine Bounou semble mieux maîtriser que son adversaire du jour.
La gardien marocain est en effet l’une des références sur le Vieux Continent dans l’exercice. Il se situe à la 4e place dans la hiérarchie des cinq gardiens mondialistes les plus efficaces dans les cinq grands championnats sur Penalty en carrière. Avec 24% de penalties arrêtés, Yassine Bounou est devancé par l’Anglais Pickford (29%), le Polonais Szczesny (30%) et le Brésilien Alisson (44%).
Le dernier rempart ibérique a, quant à lui, fait sensation en écœurant les Suisses aux tirs au but lors de l’Euro 2020, repoussant deux tentatives adverses. Mais, depuis, l’efficacité du gardien de l’Athletic Bilbao s’est effritée. Unai Simon n’a arrêté aucun des huit derniers penalties concédés par son équipe. Il a été battu en majorité par des tirs à mi-hauteur, principalement sur sa droite. Pourvu que ça dure.
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Le 6 décembre 2022 à 11h48
Modifié 6 décembre 2022 à 17h20