Tourisme d’affaires : un bilan satisfaisant pour la basse saison qui risque de décliner en 2023

Après le rush estival du tourisme de loisirs, les hôteliers ont pu faire le plein durant la basse saison de septembre et octobre grâce au créneau d’affaires. Une dynamique qui pourrait toutefois décliner en 2023 avec l’apparition du format hybride, partagé entre le présentiel et le digital, encouragé par la crise.

Tourisme d’affaires : un bilan satisfaisant pour la basse saison qui risque de décliner en 2023

Le 9 octobre 2022 à 10h39

Modifié 9 octobre 2022 à 10h39

Après le rush estival du tourisme de loisirs, les hôteliers ont pu faire le plein durant la basse saison de septembre et octobre grâce au créneau d’affaires. Une dynamique qui pourrait toutefois décliner en 2023 avec l’apparition du format hybride, partagé entre le présentiel et le digital, encouragé par la crise.

Depuis la fin de la saison estivale, le nombre d’événements M.I.C.E. (meetings, incentives, congrès, events) à Marrakech a permis aux hôteliers de réaliser une basse saison plus qu’honorable. Initialement programmés en 2020 et 2021, ils se sont finalement tenus en septembre et octobre de cette année.

Marrakech récupère les événements prévus en 2020 et 2021, Casablanca à la traîne

“Durant le mois de septembre, le secteur a pu récupérer plusieurs opérations qui devaient se tenir en 2020 et 2021, à l’instar de grands rassemblements d’affaires qui avaient été payés à l’avance et qui n’avaient pu avoir lieu auparavant à cause de la crise sanitaire et des frontières aériennes fermées”, nous explique, sous couvert d’anonymat, un grand hôtelier spécialisé dans le créneau d’affaires.

Du fait de son statut de destination internationale, c’est Marrakech qui aurait le plus profité de la concrétisation de ces reports d’événements internationaux prépayés, alors que la ville de Casablanca a eu plus de mal à faire le plein, se contentant d’accueillir des congrès locaux.

“La basse saison a pu réaliser de bons chiffres dans la ville ocre grâce à l’accumulation de reports d’événements durant les trois dernières années, depuis l’apparition de la crise sanitaire en mars 2020, qui ont pu se tenir en septembre et octobre, sans compter ceux prévus pour 2022”, précise l’hôtelier.

“Un segment qui continue de payer les frais de la crise sanitaire”

Si pour les prochains mois, le rythme actuel des demandes pour le segment d'affaires continue de progresser, notre interlocuteur craint cependant qu’il ne soit impacté à terme, du fait que nombre de grandes entreprises se sont habituées à se passer de tels rassemblements.

“Avec les secteurs publics et privés qui ont décidé de baisser leurs budgets voyages, il n’est pas certain que le segment d’affaires revienne à son niveau pré-crise. Certaines entreprises nationales et étrangères pourraient être tentées d’organiser des événements avec moins de monde”, redoute l’opérateur. Il rappelle que le Maroc a un retard d’une année dans la reprise du segment d’affaires par rapport à ses concurrents qui ont rouvert leurs frontières en 2021.

“La reprise du tourisme d’affaires a une année de retard au Maroc”

Selon lui, à l’instar des autres destinations, la reprise du secteur touristique au Maroc est passée d’abord par le domestique, puis la diaspora et les touristes étrangers de séjour (TES), et enfin, avec une année de retard, par les événements en cours liés au tourisme d’affaires.

“Il faut rappeler que le rush actuel des congrès qui se déroulent depuis septembre à Marrakech a déjà eu lieu en Turquie, en France, en Espagne, au Portugal durant l'année 2021. En outre, cette embellie constatée chez nous pourrait avoir une fin après la tenue de tous les événements reportés cumulés”, met en garde l’hôtelier. Selon lui, de nombreux experts doutent de retrouver le niveau qui prévalait avant la crise.

Les nouvelles technologies menacent les recettes du tourisme d’affaires 

S'il se veut optimiste sur le créneau du tourisme de loisirs, notre interlocuteur avance qu’il sera très difficile de retrouver l'année prochaine le niveau des recettes de 2019 pour le segment d’affaires. Si l'année 2022 a pu bénéficier d’un cumul de trois ans de commandes, il n'en sera pas de même en 2023.

“En effet, l’utilisation des nouvelles technologies de communication par vidéoconférence (Zoom…), qui s’est renforcée durant la crise, pourrait remettre en cause la nécessité de se déplacer lors de grands rassemblements d’affaires”, conclut l’hôtelier. Selon lui, les formats hybrides, avec une partie des participants en présentiel et le reste en virtuel, devraient se banaliser à l’avenir.

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