Voici les principaux chiffres de la problématique de l'eau dans le bassin du Sebou

La situation hydrique du bassin du Sebou a été présentée par son directeur, mardi 27 septembre lors d’une rencontre sur la problématique de l’eau, organisée par la wilaya et le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Voici ce qu’il en ressort.

Barrage Al Wahda

Voici les principaux chiffres de la problématique de l'eau dans le bassin du Sebou

Le 3 octobre 2022 à 11h09

Modifié 3 octobre 2022 à 11h09

La situation hydrique du bassin du Sebou a été présentée par son directeur, mardi 27 septembre lors d’une rencontre sur la problématique de l’eau, organisée par la wilaya et le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Voici ce qu’il en ressort.

  • Les ressources n’ont pas dépassé 400 Mm³ cette année.
  • Les barrages relevant de l’ABHS affichent un taux de remplissage de 40%.

Le bassin du Sebou, d’une superficie de 40.000 km², est l’un des plus importants du Royaume. Il couvre trois régions, soit 17 préfectures et 181 communes rurales, dont 33 dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (TTAH).

Lors de sa présentation, le directeur de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou (ABHS) s’est principalement concentré sur la situation hydrique dans le nord du bassin.

Baisse des précipitations…

De manière générale, “l’ABHS, comme celui du Loukkos, souffre d’une baisse continue des retenues de ses barrages, en raison de la succession des années de sécheresse et d’inondation”, a relevé le directeur de l’ABHS.

“Certaines années connaissent de fortes précipitations, provoquant par la suite des inondations, tandis que d’autres sont sèches. A titre d’exemple, durant l’année 2009-2010, nous avons enregistré des ressources d’environ 14 milliards de m³ (MMm³), tandis qu’en 1994-1995, elles n’avaient pas dépassé 525 millions de m³ (Mm³). Une situation semblable à celle que l’on vit cette année.”

“Au 31 août 2022, la situation hydrologique est déficitaire, comme au Loukkos”, ajoute la même source, notant que “ce déficit est estimé entre 46% et 56% à Jebel Outka à Chefchaouen”. Ce taux diffère selon les régions desservies par ce bassin.

“Les précipitations dans la région nord du bassin, qui alimente la région TTAH, étaient estimées, au 30 août 2022, à environ 400 mm, soit un déficit de 53% par rapport à une année normale.”

…et des retenues

Et de poursuivre : “Le bassin dispose de 11 grands barrages d’une capacité de stockage de 5,5 MMm³. Celui qui alimente la région TTAH est le barrage d’El Wahda. Les eaux de surface de ce barrage sont utilisées pour approvisionner en eau potable la province de Ouazzane en particulier et pour l’irrigation au niveau de la plaine du Gharb.”

“A titre d’exemple, entre 1939 et 2010, les ressources étaient en moyenne de 5,6 MMm³, contre une moyenne de 3,8 MMm³ entre 1973 et 2010. Il s’agit d’une baisse de plus de 25%.”

“Actuellement les retenues des barrages relevant de l’ABHS sont de 2,2 MMm³, correspondant à un taux de remplissage de 40%, contre 61% l’an passé.”

“Le barrage d’El Wahda - le plus grand du Royaume - dispose quant à lui de 1,5 MMm³”, sur une capacité totale de plus de 3,5 MMm³, “soit un taux de remplissage de 43%.

Toutefois, malgré cette baisse, “l’approvisionnement en eau a été assurée de manière normale dans la région. En effet, les ressources n’ont pas dépassé 400 Mm³ cette année, soit un déficit de 90% par rapport à une année normale”, a souligné le directeur de l’ABHS.

Baisse du niveau des nappes phréatiques

Ce dernier relève également une baisse du niveau des nappes phréatiques. “Le bassin du Sebou compte environ dix grandes nappes phréatiques d’une capacité d’un milliard de m³. La région du Nord ne dispose pas de nappes importantes. Il y a toutefois des poches d’eau utilisées pour alimenter le milieu rural de la région.”

“Certaines des dix nappes dont dispose le bassin sont principalement utilisées pour l’irrigation et pour l’approvisionnement du milieu rural en eau potable. Une autre partie des eaux de ces nappes est cependant transférée depuis la nappe de Bouakba, à Kénitra, pour alimenter la ville d’Ouazzane. Cette nappe est très petite et fait face à une surexploitation. Elle a donc connu une baisse de 25 mètres sur les dix à quinze dernières années et connaît un déficit hydrique annuel de 2,4 Mm³.”

Etat d’avancement des projets de la région

“Jusqu’en 2020, l’ABHS a réalisé 35 trous d’exploration, dont 29 à Ouazzane. Le reste se trouve à Chefchaouen”, a rappelé le directeur de l’ABHS.

“En 2022, nous avons programmé le lancement de la réalisation de trois autres trous d’exploration à Ouazzane et deux à Al Hoceima pour 0,75 million de dirhams. Les appels d’offres relatifs à ces projets sont en cours d’approbation.”

“Pour ce qui est des barrages, une structure sera réalisée près de Roumana, Sidi Bousbar et Sidi Redouane. Un marché sera lancé dans ce sens en novembre 2022, qui a pour objectif de fixer son emplacement. L’étude pour sa réalisation sera lancée en 2023”, a-t-il conclu.

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