Hausse des cas Covid : ne pas s’inquiéter, éviter le relâchement (experts)

Des experts estiment que la montée actuelle des cas n’est pas inquiétante. L’approche de Aïd Al Adha et de la période estivale, ainsi que le relâchement individuel et collectif du respect des mesures barrières, laissent cependant présager l’arrivée d’une nouvelle vague de contamination. 

Hausse des cas Covid : ne pas s’inquiéter, éviter le relâchement (experts)

Le 1 juin 2022 à 17h48

Modifié 2 juin 2022 à 17h08

Des experts estiment que la montée actuelle des cas n’est pas inquiétante. L’approche de Aïd Al Adha et de la période estivale, ainsi que le relâchement individuel et collectif du respect des mesures barrières, laissent cependant présager l’arrivée d’une nouvelle vague de contamination. 

La résurgence des cas observée depuis quelques semaines contribue à recharger le mur immunitaire, constitué de l’immunité vaccinale et de l’immunité naturelle acquise par les individus. Néanmoins, cette augmentation peut annoncer l’arrivée d’une nouvelle vague de contamination, sans pour autant éliminer la piste de l’endémicité du virus.

Joints par Médias24, le Pr Saïd Moutaouakil, membre du Comité scientifique et technique contre le Covid-19, et le Dr Kamal Marhoum El Filali, chef de service des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca, soulignent que nul ne peut prévoir avec certitude la situation sanitaire à venir.

"L’infection par le Covid, et surtout la vaccination, donnent une immunité. Mais celle-ci n’est pas durable. La résurgence des cas actuellement observée est due au mouvement de la population ainsi qu’à un certain relâchement individuel et collectif, mais aussi au processus évolutif du virus lui-même parce qu’il évolue par vagues et par variants", explique le Pr Moutaouakil.

"Actuellement, dans beaucoup de régions du monde, il y a une résurgence des cas en rapport avec les sous-variants B.A.2, B.A.4 et B.A.5. L’Omicron n’a pas une morbidité intensive importante dans la mesure où, au Maroc, le taux d'hospitalisation en réanimation est faible."

"Nous allons constater une hausse des cas et risquons d’avoir une vague. C’est pourquoi il faut prendre les mesures individuelles de protection ; à savoir porter le masque, le changer périodiquement, se laver les mains, etc. Quant aux personnes présentant une faiblesse immunitaire, il convient d’effectuer la troisième dose", poursuit le Pr Moutaouakil.

Aïd Al Adha et période estivale : les risques d’une nouvelle vague de contamination

Le Dr Kamal Marhoum El Filali constate également un relâchement de la population concernant le respect des mesures barrières, et lui impute cette tendance haussière du nombre quotidien de cas positifs au Covid.

"Nous étions à 100 cas par jour il y a quelques semaines et nous en sommes à plus de 300 aujourd’hui, ce qui sous-entend qu’il y a une circulation plus importante du virus. Et lorsque celui-ci circule alors que la population ne respecte plus les mesures barrières, cela pose problème, bien que cette hausse contribue à augmenter l’immunité de la population."

"Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est que vers le 10 juillet, à l’occasion de la fête de Aïd al Adha, les personnes qui travaillent dans les grandes villes vont se déplacer vers de petits villages. Or, c’est dans les grandes villes telles que Casablanca, Rabat ou Marrakech que le virus circule le plus. Lorsque les gens commenceront à se déplacer pour fêter Aïd al Adha, des personnes vont partir de ces grandes villes vers des lieux indemnes de ce virus, où il n’existe pratiquement plus. Cela va contribuer à accroître l’épidémie, avec un risque de nouvelle vague", indique-t-il.

S’ajoute à cela le risque de nouveaux variants tels que B.A.5 (sous-variant d’Omicron) "qui se transmet beaucoup plus facilement que ceux que nous avons actuellement au Maroc. S’il arrive chez nous, il sera prédominant et à l’origine d’une poussée épidémique", prévient le Dr El Filali.

La possibilité de s’acheminer vers l’endémicité du virus n’est pas écartée non plus. Celle-ci correspond à la situation où il existe "un nombre de cas réduit durant toute l’année avec des poussées saisonnières, sans dépasser 2.000 ou 3.000 cas", explique le Dr El Filali.

Pour l’instant, la situation au Maroc témoigne de l'omniprésence du virus bien que son évolution soit lente. Les scénarios de l’endémicité, d’une part, et de la nouvelle vague de contamination, d’autre part, sont tous deux envisageables.

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