La dette extérieure publique stagne en 2021 à 378,5 MMDH (Ministère des Finances)

| Le 7/4/2022 à 17:21
Par rapport à 2020, la dette extérieure publique a stagné (+0,6%) et s’affiche à 378,5 MMDH. En valeur elle a augmenté de 2,5 MMDH. Le total des tirages de la dette a fortement diminué de 46% à 41,2 MMDH. La part du Trésor dans la dette publique se renforce légèrement à 53,8% et celle des EEP diminue à 45%. Les charges d’intérêts progressent de 5,4% à 8,9 MMDH

Le 6 avril, le ministère des Finances a publié les statistiques de la dette extérieure publique du royaume en 2021.

Il en ressort qu’en 2021, l’encours de la dette a très légèrement progressé de +0,6% à 378,5 MMDH contre 376 MMDH en 2020. Cette stagnation intervient après une année 2020 qui avait été marquée par une forte hausse de 10,1% de l’encours de la dette extérieure publique suite aux répercussions de la pandémie de Covid-19 et aux moyens mis en place pour la contrecarrer. La part du PIB que représente l’encours de la dette est passée de 34,5% en 2020 à 32,5% en 2021. Cette baisse provient mécaniquement de la hausse du PIB en 2021.

En 2021, le total des tirages de la dette s’élève à 41,29 MMDH, en forte baisse de 46% par rapport à 2020 (76,6 MMDH en 2020, ndlr). Ces tirages ont été mobilisés à hauteur de 18,4 MMDH par le Trésor et à hauteur de 22,8 MMDH par les Etablissements et Entreprises Publics (EEP). Les tirages effectués par le Trésor ont baissé de 70,7% par rapport à 2020 et ceux effectués par les EEP ont augmenté de 76,7%.

L’an dernier, la part du Trésor dans la dette publique atteint 53,8%, stable par rapport à 2020 où il était de 53,4%. Concernant les tirages effectués par le Trésor en 2021, notons que 11,4 MMDH ont été mobilisés pour l’appui aux réformes, 4,8 MMDH ont été utilisés au titre de mesures d’atténuation de la pandémie et 2,2 MMDH pour les projets du budget. Rappelons que la part des EEP dans l’encours de la dette a légèrement baissé passant de 45,7% en 2020 à 45% en 2021.

Sur l’année 2021, le total du service de la dette s’élève à 41,5 MMDH, globalement stable par rapport à 2020 où elle s’affichait à 41,4 MMDH. En 2021, il a été réglé par le Trésor à hauteur de 14,9 MMDH et à hauteur de 26,6 MMDH par les autres emprunteurs publics.

La charge en principal s’élève à 32,6 MMDH, en légère baisse par rapport à l’année précédente à 32,9 MMDH. Concernant la charge d’intérêt, elle progresse de 5,4% par rapport à 2020 et se fixe à 8 926 MDH. Selon les projections du ministère des finances, le total du service de la dette en 2022 devrait atteindre 43,4 MMDH et les charges d’intérêt ne font que décroître sur la période 2022-2028 pour atteindre 4 374 MDH.

Par maturité originale et par créanciers, aucun changement majeur n’a été observé en 2021. Les créanciers multilatéraux détiennent 49,3% de la dette marocaine en 2021 contre 49,1% en 2020 et les créanciers bilatéraux en détiennent 22,2% de la dette contre 22,9% une année auparavant.

La structure de l’encours de la dette par devises est également restée stable en 2021. Une légère augmentation est observée sur la part de la dette en dollar qui passe de 29,8% en 2020 à 30,6% en 2021. Cette part augmente progressivement depuis 2 ans, car rappelons qu’en 2019, elle se situait à 27,1%.

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