Pèlerinage Omra : une capacité aérienne qui devrait satisfaire à peine 10% des demandeurs

Selon plusieurs agents de voyages, l’édition 2022 de la Omra ne sera pas en mesure d’accueillir plus de 10% des Marocains candidats au petit pèlerinage. En cause, le manque de vols programmés par les compagnies Royal Air Maroc et Saudia Airlines.

Pèlerinage Omra : une capacité aérienne qui devrait satisfaire à peine 10% des demandeurs

Le 28 mars 2022 à 18h26

Modifié 28 mars 2022 à 18h26

Selon plusieurs agents de voyages, l’édition 2022 de la Omra ne sera pas en mesure d’accueillir plus de 10% des Marocains candidats au petit pèlerinage. En cause, le manque de vols programmés par les compagnies Royal Air Maroc et Saudia Airlines.

Alors que tout laissait penser que la fin de la crise sanitaire allait booster le nombre de pèlerins de la Omra du Ramadan, qui était de 30.000 en 2019, la faible capacité aérienne injectée par les compagnies marocaines et saoudiennes permettra de transporter à peine 1.500 personnes sur un total de 15.000.

15.000 candidats en 2022 contre 30.000 en 2019

Sollicité par Médias24 pour connaître l’offre existante après deux années d’interruption, Khalid Miftah, secrétaire général de l’Association nationale des agences de voyages (ANAV), nous a confirmé que la réouverture des frontières saoudiennes a poussé de nombreux Marocains à effectuer le petit pèlerinage de la Omra.

"Entre les milliers d’inscrits qui n’ont pas pu partir au cours des deux années de pandémie (2020 et 2021) en raison de la fermeture des frontières, et ceux qui ont voulu profiter de leur récente ouverture, le marché de la Omra est aujourd’hui d’au moins 15.000 demandeurs originaires de Rabat, Casablanca, Fès, Meknès et Oujda, entre autres, qui aimeraient voyager à la Mecque durant la période du mois sacré", indique Khalid Miftah. Mais à en croire ce dernier, l'activité n'est pas revenue à son niveau post-covid.

"Sachant que durant les années qui ont précédé l’arrivée de la crise sanitaire, le nombre de demandeurs était de 30.000, on est encore très loin d’un retour à la normale", précise le secrétaire général de l’ANAV. Une différence qu’il explique par le manque d’avions programmés pour cette opération pourtant ponctuelle.

Une offre aérienne limitée qui ne pourra satisfaire que 1.500 pèlerins

"L’offre aérienne de 2022 ne sera pas en mesure de satisfaire la demande, parce qu’à ce jour, il n’y a pas assez de vols directs entre Casablanca et la Mecque où se déroule le petit pèlerinage. Avec les trois lignes régulières hebdomadaires de Royal Air Maroc et Saudia Airlines, actuellement en service, on pourra à peine satisfaire un chiffre total de pèlerins compris entre 1.500 et 1.800, soit à peine 10% de la demande exprimée jusqu’à présent", poursuit Khalid Miftah.

"C’est très loin d’être suffisant car il faut une programmation aérienne particulière pour cet événement entre le 1er et le 7e jour du Ramadan", s’inquiète Khalid Miftah. Il affirme n’avoir aucune visibilité ou explications de la part des acteurs concernés, notamment le ministère du Tourisme et les compagnies aériennes.

Faute de sièges aériens suffisants, 13.000 demandeurs ne pourront pas partir

Selon Khalid Miftah, cette situation risque de poser un véritable problème notamment pour les personnes ayant effectué des réservation en 2020 et qui veulent en profiter cette année.

Entre une trésorerie sinistrée qui empêche tout remboursement et le manque de sièges aériens, les agents de voyages seront confrontés à une crise judiciaire, avec des milliers de clients incapables de voyager qui ont viré des avances en 2020 pour une chambre d’hôtel à la Mecque.

"Afin d’éviter ce scénario, nous demandons aux autorités de nos deux pays d’intervenir directement pour programmer un minimum de deux lignes aériennes quotidiennes, qui régleront le problème en une semaine", affirme le secrétaire général de l’ANAV.

"Faute d’intervention rapide des deux compagnies aériennes d’ici le premier jour du Ramadan, 90% des candidats ne pourront pas faire la Omra. Près de 13.000 personnes seront bloquées par manque de moyens de transport aérien", conclut, très inquiet, notre interlocuteur.

Pas de retour à la normale avant le Ramadan 2023 

Un sentiment partagé par deux autres gérants d’agences de voyages, qui ont décidé de refuser systématiquement toutes les demandes de pèlerinage de la Omra jusqu’au prochain ramadan de 2023.

N’ayant aucune garantie d’avoir des places d’avion pour tous leurs clients, ils ont préféré prioriser ceux qui avaient déposé chez eux une demande en 2020 et faire patienter les nouveaux demandeurs.

Selon eux, malgré l’ouverture des frontières, très peu de Marocains pourront faire la Omra cette année. Il faudra attendre le Ramadan 2023 avant de revenir au même flux de pèlerins marocains qu’en 2019.

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