La commémoration du 10e anniversaire de l’inscription de la ville de Rabat au patrimoine mondial de l’Unesco a été organisée ce vendredi 25 mars dans la capitale.

Le site de la Qasbah des Oudayas a accueilli la cérémonie de lancement du programme de célébrations, sur le thème "Patrimoine mondial : 50 ans de mobilisation universelle, 10 ans d’engagement à Rabat, une année de célébrations au Maroc".

La cérémonie s’est déroulée en présence de Audrey Azoulay, directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), de Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, de Mohammed Yacoubi, wali de la région Rabat-Salé-Kenitra, et d'Asmaa Rhlalou, mairesse de la ville de Rabat.

L’événement a été l’occasion de mettre en relief les efforts du Royaume dans la restauration et la mise en valeur de la capitale au cours des dix dernières années, pour préserver son patrimoine et son identité civilisationnelle.

Mohamed Bensaïd a souligné que son département s’emploierait, tout au long de cette année, à faire de Rabat "la capitale d’une action culturelle distinguée et une plateforme de rayonnement mondial". Il a assuré que la ville "vibrerait au rythme d’une riche palette d’événements culturels et artistiques devant refléter la profondeur de la civilisation marocaine authentique, la richesse et la diversité du patrimoine national, ainsi que la créativité de la jeunesse marocaine".

Pour sa part, la présidente du conseil communal de Rabat, Asmaa Rhlalou, a estimé que la désignation de Rabat en tant que capitale de la culture dans le monde islamique pour l’année 2022, contribuerait à la relance des activités culturelles, après une suspension de deux ans en raison de la pandémie de Covid-19.

Selon elle, Rabat n’est pas seulement la capitale du Maroc. "C’est aussi une ville aux multiples facettes de la civilisation et de l’archéologie, car elle porte en elle une charge historique. Elle recèle des monuments archéologiques et architecturaux datant de plus de huit siècles, ce qui lui a valu d’être classée patrimoine mondial de l’Unesco en 2012."

Une des "rares" villes pensées à partir de son socle géographique

Rabat est l'une des "rares villes pensées à partir de son socle géographique" et qui, pour orienter son tracé, a respecté son océan, son fleuve, ses jardins anciens et ses repères historiques, d'après la directrice générale de l’Unesco.

La capitale marocaine détient un autre fondement important du patrimoine mondial : celui du "dialogue entre l’ancien et le nouveau". Elle a également la capacité de "pouvoir aller vers le nouveau tout en respectant, en comprenant et en valorisant l’ancien".

Audrey Azoulay a également fait savoir que l’Unesco ouvrirait prochainement, à l’école d’architecture de l’Université internationale de Rabat (UIR), une chaire sur le paysage urbain. "Elle saura prolonger cet esprit afin de mieux insérer le patrimoine dans les stratégies de développement urbain", a indiqué la directrice générale de l’Unesco.

Pour rappel, aux côtés de Rabat, la liste des capitales de la culture dans le monde islamique, établie par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) au titre de l’année 2022, comprend trois autres villes : Le Caire (Egypte), Yaoundé (Cameroun) et Bandung (Indonésie).