Établissements pénitentiaires : hausse de la durée moyenne de détention entre 2015 et 2021
La durée moyenne de détention dans les établissements pénitentiaires marocains est passée de 8,43 années en 2015 à 9,21 en 2021. Un constat qui a pour conséquence une surpopulation dans la majorité d'entre eux.
Établissements pénitentiaires : hausse de la durée moyenne de détention entre 2015 et 2021
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Rédaction Medias24
Le 16 mars 2022 à 19h03
Modifié 16 mars 2022 à 19h19La durée moyenne de détention dans les établissements pénitentiaires marocains est passée de 8,43 années en 2015 à 9,21 en 2021. Un constat qui a pour conséquence une surpopulation dans la majorité d'entre eux.
La majorité des établissements pénitentiaires (EP) du Maroc sont en surpopulation, selon le rapport réalisé conjointement par le Centre d’études en droits humains et démocratie (CEDHD) et le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF).
Seuls dix-huit établissements pénitentiaires ne dépassent pas leur capacité d’accueil, soit 23,4 % de l’ensemble des EP. Mais la majorité des établissements ont un taux d’occupation supérieur à 100%. Et neuf d'entre eux ont un taux d’occupation supérieur à 250%.
Principal indicateur de la démographie carcérale, le taux de détention au Maroc est de 232 détenus/100.000 habitants. Le plus haut en comparaison avec les États voisins (Algérie, Tunisie, Egypte, Libye).
Cette situation peut s’expliquer par l’augmentation de la durée moyenne de détention, qui est passée de 8,43 en 2015 à 9,21 années en 2021, mais aussi par un recours accru à la détention provisoire. En 2019, le taux de détenus prévenus était de 39%. En 2020, il a atteint 45,27%.
Les décès ont connu une hausse au cours de l’année 2020 (213 contre 169 en 2019). La Délégation générale révèle que la plupart de ces décès ont eu lieu dans les hôpitaux (entre 71% et 78%).
Concernant les plaintes, elles étaient de l’ordre de 1.477 en 2020. Principalement liées à des allégations de mauvais traitements par un fonctionnaire ou de privation de soins de santé.
Par ailleurs, le rapport indique que les détenus ayant des besoins particuliers sont confrontés à une double souffrance : un manque de soins spécialisés et de prise en charge, combiné à une stigmatisation de la part des autres détenus.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!