Affaire Ghali : Pedro Sánchez a dirigé l’opération d’accueil du chef du polisario (médias)
Le juge d’instruction chargé de l’affaire Brahim Ghali a affirmé que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est lui-même le principal responsable de l’entrée, en avril 2021, du chef du polisario en Espagne.
Affaire Ghali : Pedro Sánchez a dirigé l’opération d’accueil du chef du polisario (médias)
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Le 15 mars 2022 à 17h05
Modifié 18 mars 2022 à 13h10Le juge d’instruction chargé de l’affaire Brahim Ghali a affirmé que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est lui-même le principal responsable de l’entrée, en avril 2021, du chef du polisario en Espagne.
Dans une ordonnance datée du 10 mars, le juge d’instruction chargé de l’affaire Brahim Ghali, Rafael Lasala, a souligné que l’accueil du chef du polisario a été ordonné par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, rapportent des médias locaux.
Bien que les autorités espagnoles, ainsi que des fonctionnaires de l’Intérieur et de la Défense, aient été impliqués dans l’affaire, la décision finale ne pouvait être prise que par le président du gouvernement lui-même, explique Rafael Lasala dans cette ordonnance de 13 pages.
Cette action est pourtant "pénalement" irréprochable, prévient le magistrat qui, en plus, a admis que "peu de choses" ont été accomplies dans le cadre de l’enquête.
Il a assuré qu’en attendant une procédure visant principalement à prouver l’éventuelle fausseté de cette hypothèse et une autre relative aux fichiers de la police, il est très improbable de trouver davantage de preuves, d’autant que le devoir de secret professionnel a souvent été invoqué en dehors de la loi sur les secrets d’État.
Le juge a également accepté de rouvrir l’enquête sur l’ancien chef de cabinet du ministère des Affaires étrangères, Camilo Villarino. Ce dernier avait reconnu antérieurement, par écrit, qu’il avait indiqué au deuxième chef d’état-major de l’Air, le lieutenant-général Fernandez Sanchez, qu’"il n’était pas nécessaire" que Brahim Ghali soit soumis à un contrôle de passeports.
Rafael Lasala a par ailleurs rejeté la demande du procureur général de l’État de clore la procédure contre l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya. Camilo Villarino avait accusé cette dernière d’avoir ordonné à Brahim Ghali d'entrer sur la base aérienne de Saragosse, le 18 avril 2021, pour le soigner du Covid-19 dans un hôpital de Logroño.
D’après les médias locaux, Arancha González Laya a décidé de sauver son ancien patron, Pedro Sánchez, dans l’affaire Ghali après avoir prétendument suivi ses ordres.
L’ancienne ministre a ainsi empêché le juge Rafael Lasala de continuer à avancer dans l’enquête, puisqu’elle a refusé de révéler le nom de la personne qui lui avait donné l’ordre, en ne témoignant pas en vertu de la loi sur les secrets d’État. A ce stade, l’ancienne ministre confirme donc avoir reçu des instructions d’en haut, mais refuse de dévoiler leur source.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!