Atlan Space lance début 2022 sa nouvelle solution Atlan Standard

Atlan Space développe des solutions d’intelligence artificielle pour permettre aux drones d’être totalement autonomes. Après une levée de fonds de 10 millions de dirhams, la start-up se lance sur de nouveaux marchés. Le point avec le cofondateur Badr Idrissi.

Atlan Space lance début 2022 sa nouvelle solution Atlan Standard

Le 23 décembre 2021 à 9h29

Modifié 23 décembre 2021 à 9h30

Atlan Space développe des solutions d’intelligence artificielle pour permettre aux drones d’être totalement autonomes. Après une levée de fonds de 10 millions de dirhams, la start-up se lance sur de nouveaux marchés. Le point avec le cofondateur Badr Idrissi.

Atlan Space développe de l’intelligence artificielle pour rendre les drones totalement autonomes et pouvoir voler au-delà de la ligne de vision. La start-up a été créée en 2016 par deux technophiles : Badr Idrissi et Younes Moumen, lauréats de l’École nationale supérieure de l’administration (ENSA) de Oujda en 2005, spécialisés respectivement en télécommunication et en informatique.

Badr Idrissi a enchaîné des postes de management dans les télécoms chez Siemens, Nokia et Microsoft, alors que Younes Moumen a fait principalement carrière dans le conseil IT pour des clients comme Ericsson, Maroc Télécom ou Eurosol.

À son lancement, Atlan Space visait à lutter contre les crimes environnementaux, notamment la pêche illégale. Selon Badr Idrissi, plus de 20% des pêcheries dans le monde sont illégales, non régulées et non reportées. "Certains pays, surtout en Afrique, manquent de moyens technologiques à prix abordables pour surveiller et protéger efficacement leurs océans et leurs ressources halieutiques, tandis que les pays développés utilisent plusieurs outils performants parmi lesquels les avions légers, la surveillance satellitaire et d’autres basés sur des technologies qui coûtent des millions, voire des dizaines de millions de dollars", explique-t-il lors d’un entretien accordé à Médias24.

Fort de ce constat, l’idée d’utiliser des drones à haute endurance, ayant une capacité de vol supérieur à quatre heures pour la surveillance de l’océan, a commencé à prendre vie en 2016 lors de la COP22.

Pallier à deux limites

Badr Idrissi indique avoir identifié deux limites majeures auxquelles sont confrontés les drones à haute endurance dans le domaine de la surveillance maritime. Premièrement, "chaque drone a besoin d’un pilote qualifié", souligne-t-il. "Lorsqu’un projet nécessite l’utilisation d’une vingtaine, voire d’une cinquantaine de drones, trouver des pilotes de drones qualifiés n’est pas chose aisée".

Deuxièmement, les équipements de transmission d’un avion sans pilote sont très coûteux et ne peuvent assurer une transmission de signal au-delà d’un rayon de 100 km, quelle que soit l’endurance du drone, "pour la simple raison que la terre est sphérique et que le signal est linéaire", explique encore Badr Idrissi. Et de nuancer toutefois : "sauf pour les avions et drones militaires utilisés par des pays développés, qui utilisent des satellites ou des avions de haute altitude de relais, pour retransmettre le signal".

Partant de là, les deux ingénieurs imaginent une innovation qui apporte véritablement de la valeur, en s’affranchissant de ces deux limites terrains. Ils développent alors des algorithmes d’intelligence artificielle basés sur deux axes majeurs : "l'autonomisation du drone (qui élimine le besoin de recourir à un pilote) et l'élimination du besoin de transmission de l’image (qui élimine le besoin d’acquérir des équipements de transmission coûteux), car celle-ci est instantanément analysée en cours de vol par l’intelligence artificielle à bord", explique Badr Idrissi.

L’ambition de la start-up à lutter contre la pêche illégale s’est ainsi concrétisée en donnant naissance à la solution clé en main Atlan Insight, destinée aux gouvernements et aux grandes institutions. "Au bout de ces quelques années, nous avons réussi à consolider notre marque et à valider notre modèle économique, ce qui nous a permis de lancer cette solution qui intègre le drone à longue endurance (de 4 à 12 heures), le module d’intelligence artificielle et le payload constitué de tous les périphériques liés au drone pour pouvoir effectuer la mission, comme la caméra optique, la caméra infrarouge, la station météo et la station de contrôle au sol".

La solution, acquise à ce jour par deux grands comptes panafricains, peut "surveiller efficacement l’ensemble de la zone économique exclusive, qui peut aller jusqu’à 350 km à partir des côtes, en réduisant drastiquement les coûts", précise-t-il.

Passer du mode projet au mode produit grâce à la levée de fonds

Après avoir développé la solution Atlan Insight et bouclé un premier tour de table auprès d’un fonds d'investissement norvégien, la start-up opère une levée de 10 millions de dirhams en 2021 auprès du fonds d’investissement Maroc Numeric Fund.

Une enveloppe qui lui a permis d’enrichir sa gamme de produits et d’accélérer le développement de sa nouvelle solution commercialisée en SAAS, qui sera lancée le 5 février 2022, mais également de renforcer l’équipe technique, commerciale et marketing. Cette nouvelle solution, baptisée Atlan Standard, s’adresse aux pilotes de drones amateurs ou professionnels.

Vendue à 95 dollars, elle comprend l’environnement dans lequel le drone évolue et réagit en conséquence, permettant d’éviter les obstacles, de gérer intelligemment l’énergie et de s’adapter aux changements environnementaux.

"La levée de fonds nous a permis de passer du mode projet au mode produit, de maturer notre façon d’approcher le client, d’identifier leurs problématiques et de concevoir une solution adéquate qui réponde à leurs besoins".

La start-up s’est aussi vu décerner des distinctions de choix comme le « Marine Protection Prize », par la National Geographic Society et l’African Entrepreneurship Award, ou le « One of the hottest AI startups in Europe (2018) », d’Invidia.

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