La dette extérieure publique est en quasi-stagnation à fin juin 2021 (Ministère des Finances)
Dans un document publié le 6 octobre, le Ministère des Finances dresse les statistiques de la dette extérieure publique à fin juin 2021.
Au second trimestre 2021, l’encours de la dette a stagné par rapport au premier trimestre de la même année (-0,26%) à 373 milliards de dirhams. Elle affiche une légère baisse depuis le début de l'année. Par rapport à la même période en 2020, l’encours s’est alourdi de 7,6%.
Source : Ministère des Finances (élaboré par LeBoursier)
Le total des tirages de la dette à fin juin 2021 atteint désormais 26,7 milliards de dirhams, en hausse de 61% par rapport à fin juin 2020. Parmi ces tirages, 8,8 milliards DH ont été mobilisés par le Trésor et 17,9 milliards DH ont été principalement destinés aux projets des Établissements et Entreprises Publics (EEPs).
La part du trésor dans la dette publique atteint 53,3% à fin juin 2021. Au premier trimestre de l’année 2021, la part du trésor était de 53,8%. Sur une année glissante, la part du Trésor dans la dette publique s’est alourdi de 5,2 points. Cette hausse provient des effets de la crise sanitaire et de la réponse de l’Etat aux répercussions économiques.
Source : Ministère des Finances (élaboré par LeBoursier)
La structure des tirages à fin juin 2021 montre que parmi les 8,8 milliards de dirhams mobilisés par le Trésor, 4,2 milliards ont été utilisés pour les appuis aux réformes. D’autre part 3,8 milliards DH ont été apportés au titre des mesures d’atténuation des impacts de la pandémie de la COVID-19 et 0,8 milliard DH pour les projets du budget.
Sur les 6 premiers mois de l’année, la charge de la dette atteint 24,3 milliards de dirhams en hausse de 65,7% par rapport à la même période en 2020. Il est à noter que 7,6 milliards DH ont été réglés par le Trésor et 16,7 milliards DH par les autres emprunteurs publics.
La charge en principal s’élève à 19,6 milliards de dirhams à fin juin 2021 en hausse de 86,6% par rapport à la même période en 2020. La charge d’intérêt par rapport à fin juin 2020 s’accroit de 12,3% à 4,65 milliards de dirhams. Au global, si le Maroc s’endette plus, le contribuable n’en sera pas impacté car les intérêts n’augmentent pas. Selon les projections du ministère des finances, les charges d’intérêt ne font que décroitre pour atteindre 4 132 millions de dirhams en 2028 (contre un total de 8 467 millions fin 2020, ndlr).
La structure des créanciers a assez peu changé par rapport à la même période en 2020. Sur une année glissante, la part de la dette marocaine détenue par des créanciers multilatéraux est passée de 51,4% à 48,3%. Celles détenues par les MFI et banques commerciales est passée de 23,8% à 28,8% et la part détenue par des créanciers bilatéraux est passée de 24,8% à 22,9%.
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