Simulation : avec l'ancien quotient, le RNI aurait obtenu 118 sièges aux législatives et le PJD 4

Réprouvé par le PJD de peur d'être désavantagé lors des dernières élections législatives, le nouveau quotient électoral a fini par sauver la face des candidats de ce parti et pénaliser les trois partis arrivés en tête du scrutin.

Simulation : avec l'ancien quotient, le RNI aurait obtenu 118 sièges aux législatives et le PJD 4

Le 27 septembre 2021 à 19h19

Modifié 28 septembre 2021 à 8h44

Réprouvé par le PJD de peur d'être désavantagé lors des dernières élections législatives, le nouveau quotient électoral a fini par sauver la face des candidats de ce parti et pénaliser les trois partis arrivés en tête du scrutin.

Le 3 mars 2021, le nouveau quotient électoral a été adopté par la commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants. Contrairement à l’ancien, ce quotient est calculé sur la base du nombre d’inscrits aux listes électorales, et non plus sur le nombre de suffrages valides exprimés.

Le PJD, le parti le plus représenté lors de la précédente législature (125 sièges), s’était fortement opposé à cette réforme, estimant qu'elle le pénalisait virtuellement. En effet, à défaut d’une forte participation aux élections, aucun parti ne peut décrocher plus d’un siège par circonscription.

Suite au scrutin du 8 septembre 2021, le PJD a connu une débâcle historique, en passant de 125 à 13 sièges à la Chambre des représentants, dont neuf sièges remportés grâce aux listes régionales.

Médias24 a réalisé une simulation des résultats en utilisant la précédente méthode de calcul, mais en maintenant l'absence de seuil.

Sur la base des résultats définitifs des élections législatives, l’ancien quotient électoral aurait accordé au RNI 16 sièges supplémentaires en portant son score à 118 sièges. Le PAM aurait remporté 11 sièges additionnels avec un total de 97, et le Parti de l’Istiqlal (PI) serait parvenu à ajouter 7 sièges à son score réel, soit un total de 88.

Avec cette configuration, le RNI aurait pu se passer de l’alliance tripartite qui l’associe actuellement au PAM et au PI et constituer le gouvernement, uniquement, avec l’un des deux partis. Étant donné que la majorité est de 198 sièges à la Chambre des représentants, le RNI aurait confortablement dépassé ce plafond avec l’un ou l’autre parti. Une alliance avec le PAM aurait procuré 215 sièges à l’alliance, et une autre avec le PI aurait assuré une majorité de 206 sièges.

Paradoxalement, le nouveau quotient électoral a avantagé le PJD. En donnant la possibilité aux partis ayant obtenu de petits scores de remporter des sièges, le nouveau mode de calcul a permis au parti de la lampe de gagner 9 sièges de plus que ce qu’il aurait remporté, en cas de maintien de l’ancien quotient.

Si l’amendement modifiant le quotient électoral n’avait pas été adopté,  le PJD - qui avait voté contre - n’auraient remporté que 4 sièges, dont 3 grâce aux listes régionales.

Ainsi, le siège remporté par Abdellah Bouanou dans la circonscription de Meknès serait revenu au PI, le siège remporté par Mustapha Ibrahimi à Kénitra aurait échu au RNI, et celui gagné par Abdessamad Haiker dans la circonscription d’Anfa serait également revenu au RNI.

Dans l’ensemble, 12 circonscriptions locales auraient changé de couleur si l’ancien quotient électoral avait été maintenu. De cette façon, les circonscriptions d’Oujda-Angad, Meknès, Kénitra, Béni Mellal, El Jadida, Settat, Anfa, Chichaoua, Agadir-Ida-Outanane et Laâyoune auraient chacune élu un autre député. La circonscription de Tétouan aurait, quant à elle, élu un deuxième député RNI et un autre député PAM, au lieu des parlementaires USFP et UC.

Enfin, le nombre de partis, représentés dans l’hémicycle, serait passé de 12 à 10 partis, avec la non-élection des représentants du PSU et de l’AFG.

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