Alliances gouvernementales : voici les différents scénarios envisageables

Nommé chef de gouvernement, Aziz Akhannouch entame dès cette semaine les négociations pour la formation de son équipe. Une mission qui paraît facile de prime abord, mais qui sera très compliquée, selon nos sources. Voici selon les remontées que nous avons pu collecter ce dimanche 12 septembre, comment se présentent ces négociations et les différents scénarios d’alliances possibles.

Alliances gouvernementales : voici les différents scénarios envisageables

Le 12 septembre 2021 à 20h29

Modifié 16 septembre 2021 à 13h30

Nommé chef de gouvernement, Aziz Akhannouch entame dès cette semaine les négociations pour la formation de son équipe. Une mission qui paraît facile de prime abord, mais qui sera très compliquée, selon nos sources. Voici selon les remontées que nous avons pu collecter ce dimanche 12 septembre, comment se présentent ces négociations et les différents scénarios d’alliances possibles.

Dès la nomination de Aziz Akhannouch par le Roi au poste de Chef de gouvernement, vendredi 10 septembre, le RNI a annoncé que les négociations seraient entamées dès la semaine prochaine.

La ligne du RNI dans ces négociations est clairement affichée : former une majorité « cohérente, homogène et porteuse de programmes convergents », comme l’a déclaré son président au lendemain de l’annonce de sa victoire aux législatives.

Réuni samedi pour discuter des nombreux sujets sur la table, le bureau politique du parti a décidé, comme annoncé lors d’un point de presse tenue par Rachid Talbi Alami, que « le programme gouvernemental sera la base de ces négociations, qui doit être axé dans son ensemble sur le programme du parti et ceux des autres partis qui partagent avec lui les mêmes visions et idées », tout en se disant « prêt à œuvrer avec toutes les forces politiques, aussi bien au niveau local que national, pour former des coalitions solides et harmonieuses ».

Dans le discours, le RNI laisse donc la porte ouverte à tous les partis. Mais les scénarios qui se présentent pour arriver justement à ce gouvernement cohérent et stable voulu par Akhannouch sont limités. Du fait de cette volonté affichée par le nouveau Chef de gouvernement de changer les choses, de créer une rupture avec le passé. Mais aussi au vu des résultats du scrutin législatif qui l’oblige d’une certaine manière à former un gouvernement serré autour de quatre partis au maximum, sachant que Aziz Akhannouch peut dépasser la majorité numérique (198 sièges) en composant un exécutif de trois partis seulement. Ce qui serait une première au Maroc.

La possibilité d’une alliance RNI-PAM-Istiqlal-USFP

Selon plusieurs sources contactées, de différents partis, le premier scénario serait une alliance RNI-PAM-Istiqlal-USFP. Ce qui donnera à Akhannouch une majorité très confortable de 300 sièges, soit 102 sièges de plus que le seuil exigé des 198 sièges.

Ce scénario est soutenu selon nos sources par deux données majeures : l’Istiqlal et le PAM veulent tous les deux entrer au gouvernement et n’ont aucun problème à travailler avec les Indépendants.

Le PAM l’a exprimé clairement dans un communiqué de son bureau politique, réuni le vendredi 10 septembre. Une réunion où les membres du bureau politique présidé par Abdellatif Ouahbi ont réitéré « les appels exprimés par le parti depuis le 4e congrès tenu en février 2020, qui consistent à abandonner les lignes rouges ».

Idem pour l’Istiqlal qui, au terme de la réunion de son bureau exécutif, a appelé à la formation d’un « gouvernement fort, solidaire et homogène capable d'implémenter avec grande efficacité le nouveau modèle de développement », sans exprimer pour autant une volonté claire d’entrer au gouvernement. Une technique Istiqlalienne bien connue, le parti, rompu à ce types de négociations, n’ayant jamais montré ses cartes avant l’heure. Mais c’est un secret de polichinelle : l’Istiqlal, son secrétaire général, ainsi que tous les membres influents du parti, veulent être aux affaires, après près de 8 années à l’opposition. Surtout que le score réalisé (en très forte progression par rapport à 2016) les conforte en tant que troisième force politique du pays.

Quant à l’USFP, sa volonté d’être au gouvernement n’est pas à démontrer. Puisque le RNI lui-même ne pourra pas se passer de lui, quelle que soit la coalition qui se formera. Le parti de Driss Lachgar, que certains qualifient depuis 2016 de « filiale du RNI », étant un facteur d’équilibre, un stabilisateur de la majorité, pour Aziz Akhannouch.

Mais ce scénario, beaucoup d’éditorialistes et de politologues pensent qu’il n’est pas réalisable, voire pas souhaitable pour l’intérêt du pays. Leurs arguments : Akhannouch ne peut pas prendre le risque de faire entrer à la fois le PAM et l’Istiqlal dans la même équipe, car ils risquent de constituer un bloc au sein du gouvernement et lui mener la vie dure. Selon eux, une meilleure stabilité du gouvernement, exige forcément qu’Akhannouch fasse un choix : ou bien le PAM ou bien l’Istiqlal, avec un avantage, avancent-ils, à l’Istiqlal, qui n’a pas mené une campagne contre le RNI et qui est dirigé par un homme sage, un homme de dossiers, capable de mobiliser des compétences, contrairement à Abdellatif Ouahbi qui a construit toute sa campagne contre le RNI et son président, allant jusqu’à pactiser avec le islamistes du PJD…

Le PAM à l’opposition ? Pas si sûr…

Cette configuration rend sûr, selon certains milieux, que le PAM ira à l’opposition. Surtout, ajoutent-ils, que le pays a besoin d’une  opposition forte. Et cette opposition forte ne peut se faire avec le MP (28 sièges), le PPS (22), l’UC (18), un PJD avec 13 sièges et les autres formations (MDS, AFG, PSU) ayant récolté en tout et pour tout 10 sièges. Cette lecture des choses fait aujourd’hui presque l’unanimité d’une certaine presse, analystes et éditorialistes.

Mais un observateur de la vie politique nous donne, lui, une autre lecture qui va à l’encontre de tout ce qui circule à ce sujet.

D’abord, nous dit cette source, il est très tôt d’avancer ce genre d’analyses alors que les négociations ne sont même pas ouvertes. Pour elle, tout ce qui circule « n’a pas de sens ». Et nous donne pour cela plusieurs arguments pour contrer les avis qui avancent qu'Akhannouch n’a pas intérêt à avoir à la fois le PAM et l’Istiqlal dans son équipe.

Premier argument que notre source contrebalance, celui de l’opposition qui doit être forte et qui justifie la non-participation du PAM : « Un Chef de gouvernement n’a pas à choisir l’opposition, mais à constituer une majorité forte, cohérente, homogène », tranche notre source.

Deuxième argument : « Rien n’empêche a priori la participation du PAM et de l’Istiqlal. Surtout que les deux veulent entrer au gouvernement. Il y a certes le risque d’un bloc qui peut se constituer contre le Chef du gouvernement, mais avec l’USFP en tant qu’élément stabilisateur, le Chef du gouvernement peut après un premier, un second et un troisième avertissements, décider après consultation du Roi, d’exclure un des deux partis, et procéder à un remaniement, sans perdre toutefois sa majorité. C’est dans ses compétences constitutionnelles. Les sorties de partis en cours de route sont quelque chose d’habituel au Maroc : l’Istiqlal sous Benkirane, le PPS sous El Othmani. Même El Fassi a fini son mandat sans majorité parlementaire… », explique notre source.

Pour ces deux raisons, insiste-t-elle, tout ce qui se dit jusque-là n’est que « pure spéculation qui n’ a aucun fondement factuel ou politique ».

Reste l’argument de la volonté des citoyens d’entrevoir des signaux positifs dès la constitution du gouvernement, avec une majorité serrée autour de trois partis, avec moins de portefeuilles ministériels que les gouvernements précédents. Un signal qui serait vu comme un acte de rupture majeure dans le paysage politique et permettra à Aziz Akhannouch de démarrer son mandat avec un crédit image très positif.

Là aussi, notre source pense que les gens qui avancent ce type d’analyses ne connaissent pas la réalité politique du pays, ni les dynamiques des négociations gouvernementales.

« Un gouvernement serré n’est pas forcément une bonne chose »

« On dit que Aziz Akhannouch créera la surprise en formant un gouvernement serré. C’est méconnaître la politique au Maroc. Car ceci ne dépend tout simplement pas de lui. Mais de la carte politique du pays qui fait qu’il doit composer avec des alliés, lesquels voudront par exemple le maximum de maroquins. Les négociations conduisent automatiquement à une inflation des postes ministériels. Et c’est en vérité quelque chose de secondaire. Car la réalité du terrain montre que rassembler des départements en un seul portefeuille n’est pas forcément une bonne solution pour la bonne conduite des affaires et l’efficacité de la gestion... Un ministre ne peut pas se multiplier pour gérer trois ou quatre départements à la fois. On l’a vu avec certains ministres, qui même avec toute la bonne volonté du monde, ne sont pas arrivés à composer avec cette multiplication de départements à gérer. Rassembler des départements ministériels pour offrir au public l’image d’un gouvernement serré risque de se faire au détriment de l’efficacité de l’action gouvernementale », explique notre interlocuteur, qui pense toutefois que tous les scénarios sont possibles.

« Si le Chef du gouvernement arrive à conclure les négociations autour de trois partis, il le fera. Sinon, pourquoi se priverait-il d’inclure un quatrième parti? Le parti peut aussi ne pas faire entrer de formations au gouvernement, mais avoir leur soutien au Parlement. Donc toutes les options sont possibles et aucune n’est à exclure au moment où l’on parle », insiste notre source, qui connaît bien la vie politique marocaine.

Cette dernière option est très plausible, surtout avec la concomitance des négociations gouvernementales, avec la composition des coalitions communales et régionales. Ce qui donne plusieurs cartes à Aziz Akhannouch dans ses négociations avec les partis qui veulent entrer au gouvernement. Ainsi que ceux qu’il ne peut pas faire entrer.

Le MP, l’UC peuvent par exemple avec leurs 50 sièges réunis être dans l’opposition, mais choisir le soutien du gouvernement, en contrepartie de l’obtention de positions pour leurs membres dans les mairies, les conseils régionaux et provinciaux, voire des postes dans l'administration, les entreprises publiques…

Des négociations qui risquent d’être compliquées

L’organisation des trois scrutins le même jour a permis au RNI de faire carton plein, profitant de sa forte présence dans les communes. Mais elle lui donne aussi un certain confort pour mener les négociations aussi bien locales que nationales… Ce qui ne veut pas dire, selon notre source, que les choses seront faciles pour le nouveau Chef du gouvernement.

« Les négociations seront très compliquées contrairement à ce que l’on pense, même si Akhannouch a plusieurs cartes à jouer. Car les choses ne dépendent pas que de lui. Il peut se mettre d’accord avec un parti sur un certain nombre de choses, mais il n’a pas la main sur ce qui peut se passer entre ce parti et les autres alliés, qui peuvent refuser l’offre qui lui a été faite par le Chef du gouvernement. Si des batailles entre les alliés du RNI éclatent soit pour des postes, des positions, ou à cause de conflits purement personnels, ça peut compliquer les choses, comme on l’a vu en 2016 dans le cas de l’Istiqlal, l’USFP et le PJD ».

La négociation sera, selon lui, difficile du fait également des interlocuteurs en face : Ouahbi et Baraka, « qui ne sont pas faciles en négociations », indique notre source. Surtout l’Istiqlal, connu pour être un redoutable négociateur, l’USFP de l’ère de l’alternance en sait quelque chose… Le seul avec qui les choses peuvent être fluides, c’est Driss Lachgar qui entretient des relations de proximité avec Aziz Akhannouch et jouera certainement un rôle pour lui faciliter les choses.

Le PAM et l’Istiqlal ont d’ailleurs déjà montré la couleur. Sachant très bien que Aziz Akhannouch veut monter son équipe le plus vite possible pour passer à l’action, donner des signaux d’efficacité aux citoyens, ils ont lancé dès ce week-end des signaux clairs montrant que le vœu pieux de former un gouvernement en 15 ou 20 jours sera une mission impossible.

L’Istiqlal de Nizar Baraka a annoncé par exemple qu’il réunira son Conseil national le 25 septembre en session extraordinaire pour valider les futures alliances, dans le cadre de la formation du gouvernement.

Même chose pour le PAM, qui a annoncé, sans fixer de date, une prochaine réunion de son Conseil national avant de décider de quoi que ce soit. Une démarche clairement tactique, puisque ce Conseil national du Tracteur pêche par manque de légitimité, ses membres n’ayant pas été renouvelés après le congrès de février 2020 ayant porté la nouvelle équipe dirigeante à la tête du parti.

Le facteur temps, un outil de pression contre Akhannouch

« Ça montre que les deux partis jouent d’ores et déjà le temps, car ils savent que c’est une des cartes de pression qu’ils peuvent sortir pour affaiblir la position de Aziz Akhannouch dans les négociations », confirme notre source. « Mais cela est tout à fait normal et compréhensible. Le RNI n’a d’ailleurs jamais déclaré qu’il formera le gouvernement en 15 jours. Mis à part l’accident 2016, tous les gouvernements du Maroc se sont formés en une moyenne de 5 semaines. Nous serons fort probablement dans cette moyenne également », signale notre interlocuteur.

Dans une négociation, il y a plusieurs étapes qui prennent en effet beaucoup de temps. Le Chef de gouvernement doit d’abord recevoir tous les chefs de partis représentés au Parlement par « swab » (politesse). Recevoir une seconde fois ceux qui veulent entrer au gouvernement. Décider ensuite de la liste des partis qu’il choisira comme alliés, gérer les batailles qui peuvent naître si un des partis choisis s’oppose à l’entrée d’un autre, comme ce qui est arrivé en 2016. Ce n’est que quand ces choses seront réglées que démarreront les discussions sur le programme qui aboutiront ensuite, si les partis de l’alliance gouvernementale se mettent d’accord sur un programme commun, sur la phase délicate de distribution des portefeuilles… Faire tout cela en 15 jours paraît en effet impossible, surtout que tous les partis voudront consulter leurs bases pour légitimer leurs choix.

Aziz Akhannouch a aussi mis une condition qui risque d'allonger la durée des négociations. En annonçant que le programme gouvernemental sera construit autour du programme de son parti, il a pris un gros risque.

« C’est une prise de risque assumée, en effet. Car le RNI a été élu sur la base de ce programme et il doit le réaliser. Maintenant, nous savons très bien que les autres partis voudront aussi imposer leurs idées, ne pas se laisser faire. Le PAM n’a pas présenté un véritable programme, mais peut vouloir bloquer certaines choses ou en imposer d’autres. Mais l’Istiqlal a présenté un programme bien fait, et qui ressemble dans ses grandes lignes à celui du RNI. Sauf qu’il y a des désaccords sur certains points, comme la politique agricole par exemple. Les négociations seront dures, c’est sûr. Mais Aziz Akhannouch, comme tout Chef de gouvernement qui doit composer avec des alliés, fera peut-être faire des compromis sur certains points, mais pas sur l’essentiel. Les autres partis doivent aussi faire des compromis, ce qui nécessitera beaucoup d’aller-retour car chaque chef de parti doit consulter son bureau politique avant de trancher sur les points d’achoppement », explique notre analyste.

La guerre des portefeuilles aura lieu

La dernière phase, celle de l’affectation des portefeuilles ministériels, risque aussi d’être compliquée. Chaque formation essaiera de tirer le maximum, d’obtenir des portefeuilles prestigieux, de placer ses hommes, et surtout d’obtenir des ministères qui lui feront remonter des dividendes politiques et électoraux en 2026.

Traditionnellement, les ministères des Finances, de l’Economie, celui de l’Industrie et du Commerce, ou encore l'Équipement sont les plus disputés. Pour leur prestige, leur importance stratégique, la visibilité médiatique de leurs locataires et l’impact direct de leur action sur la vie des citoyens. Idem pour le département de la Justice, qui, quoique ayant perdu de ses pouvoirs, reste un maroquin prestigieux que tout le monde convoite.

Mais cette année, de nouveaux départements s’ajouteront à ces maroquins : l’Education et la Santé. Deux ministères que les partis fuyaient auparavant comme la peste, mais qui deviennent avec la nouvelle politique affichée par le Royaume, aussi bien à travers les directives royales, les recommandations de la Commission Benmoussa, ou encore les promesses faites par l’ensemble des partis (RNI et Istiqlal essentiellement) des maroquins stratégiques et feront l’objet de rudes négociations.

Ces deux départements seront, tout le monde, le sait LA priorité du prochain gouvernement. Leurs budgets devront en principe exploser. Et ils cristallisent les attentes de tous les citoyens. Avec les moyens qui leur seront attribués, la volonté affichée par le sommet de l’Etat de les réformer en profondeur, avec notamment le grand chantier de l’élargissement de la protection sociale, et la stratégie claire mise en place dans l’éducation et qui n’a qu’à être exécutée, ces deux départements seront fort probablement les plus disputés.

On sait d’ores et déjà que le RNI les convoite, et ce depuis le gouvernement El Othmani. Il en a fait même un des trois axes fondamentaux de son pacte de Confiance et de son programme électoral. Et n’acceptera pas de les lâcher au profit d’un autre parti. Ce que ni le PAM, au cas où il participe, ni l’Istiqlal, n’accepteront facilement. L’Istiqlal ayant également fait sa campagne autour du social, et de la réforme de l’éducation et de la santé. Sauf si Aziz Akhannouch reçoit comme mot d’ordre de garder Amzazi et Ait Taleb ou mettre de nouveaux profils indépendants à leur tête. Ce qui accélérera les négociations, mais fera échapper encore une fois ces deux départements aux politiques.

« Tout est envisageable. Les négociations autour des portefeuilles sont souvent très dures, chaque parti ayant ses calculs, avec souvent des considérations d’égo qui entrent en jeu, ou de récompense des troupes, des hommes et des femmes qui soutiennent chaque parti. Il ne faut pas raisonner comme si le Chef de gouvernement avait la liberté de choisir qui il veut. Il y aura des vétos, des consignes, des équilibres à tenir… Ce qui est la norme dans la composition de tout gouvernement », indique notre analyste.

Rien n'est donc joué d’avance. Ni le temps que nécessitera la formation du gouvernement, ni l’alliance qui le compose, encore moins son architecture. Les jeux restent ouverts.

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