Cosumar : CFG Bank change sa recommandation de “conserver" à "acheter”

B.B | Le 2/6/2021 à 13:50

Pour CFG Bank, Cosumar déploie des efforts dans ses relais de croissance externe. Les marges devraient baisser du fait de la mauvaise saison agricole en 2021 avant de repartir à la hausse à partir de 2022. La raffinerie de Durrah a renforcé les fonds propres du groupe et offre de nouvelles opportunités sur le marché saoudien et la région MENA.

Depuis le début de l’année, le titre Cosumar surperforme le MASI. Il affiche une croissance de plus de 23% à 260 dirhams alors que le MASI n’a pris que 7,8% sur la période.

Graph COSUMAR

Suite aux résultats trimestriels de Cosumar, CFG Bank a publié un document de recherche sur le titre. Elle a modifié sa recommandation sur la valeur de "conserver" à "acheter" et anticipe une hausse de 27% du cours à 323 dirhams.

Malgré une croissance limitée sur le marché marocain, le groupe déploie de nombreux efforts pour chercher des relais de croissance externe. Cette année, une amélioration des volumes de ventes devraient avoir lieu au Maroc, néanmoins, les marges vont se détériorer.

Un marché local saturé

Le groupe devrait bénéficier cette année d’un léger effet de rattrapage sur ses volumes de ventes. Après avoir vendu 1 141 milliers de tonnes en 2020, le niveau devrait remonter à 1 175 milliers avant de se stabiliser à 1 199 milliers de tonnes sur la période 2022-2024. Cette année, le groupe devrait notamment bénéficier de la réouverture progressive des cafés, hôtels et restaurants.

Cette stagnation vient du fait que le Maroc est déjà l’un des plus grands consommateurs de sucre au monde et devrait voir cette dernière se stabiliser dans les années à venir. « Sous l’effet d’un changement dans les habitudes de consommation et d’un souci croissant d’une alimentation plus saine de la population, la consommation de sucre par habitant au Maroc devrait subir une baisse structurelle à moyen long terme » explique CFG Bank.

De plus, cette année, en raison d’une mauvaise campagne agricole et un taux de remplissage faible des barrages en début d'année, la production de sucre à partir des plantes sucrières devrait s’établir en baisse à environ 430 KT en 2021 versus 526 KT l’année dernière. « De fait, la quote-part de sucre produite à partir des plantes sucrières va baisser, ce qui impactera négativement les marges cette année » nous explique la société de recherche.

Une amélioration de la production locale et du rendement sucrier

Mais  la société de recherche intègre également une amélioration à venir de la production locale de Cosumar au Maroc. CFG explique : « à partir de 2022, et sous réserve de conditions climatiques favorables, la quote-part du sucre issue des plantes sucrières et destinée à la consommation locale devrait progressivement se renforcer avant d’atteindre environ 635 KT à horizon 2027, et représenter 53% de la consommation nationale ». Les volumes de ventes à l’export sont également attendus à la hausse cette année avec 712 KT contre 647 KT l’an dernier. Cependant, la société de recherche rappelle « qu’en 2023, nous devrions assister à une stagnation des volumes de ventes de Cosumar ». 

La société de recherche met également en avant les investissements dans l’amélioration de l’outil industriel dans le but de maximiser son rendement et son taux d’extraction. CFG a également tablé sur un maintient du niveau de la marge de raffinage du groupe à 584 dirhams la tonne sur la période 2021-2027. « Actuellement le groupe dispose d’excellents rendement et devrait commencer à capitaliser sur cela pour maintenir un certain niveau de marge » nous explique CFG.

Durrah : Nouveau relai de croissance du groupe

Mais le principal relai de croissance du groupe à moyen terme demeure la nouvelle raffinerie de Durrah en Arabie Saoudite.  Le groupe devrait non seulement bénéficier d’une amélioration de la situation à l’export mais également des ventes sur le marché local saoudien. Il est à noter que la raffinerie est dotée d’une capacité de production annuelle de 840 KT.

CFG Bank explique dans sa note : « Selon nos discussions avec le management, la moitié des ventes servira à couvrir les besoins du marché Saoudien, le reliquat sera orienté à l’export dans la région MENA (dont les besoins annuels dépassent 4 MT de sucre). En ce qui concerne les prix de ventes à l’export nous avons retenu le prix moyen pratiqué par Cosumar à l’export en 2020 soit 4 200 DH/T. Nous avons appliqué une prime de 20% pour calculer les prix de ventes en Arabie Saoudite ».

La société de recherche rappelle que Cosumar est co-investisseur dans Durrah Sugar Refinery à hauteur de 43,28% avec les saoudiens Consolidated Brothers Company et Industrial Projects Developement Company. « Cette société est donc consolidée dans les comptes de Cosumar par mise en équivalence » précise CFG Bank. Selon les projections de la société de recherche, la contribution de la raffinerie au résultat net part du groupe devrait s’élever à 67 millions de dirhams d’ici 2024 sur un résultat net global de 156 millions de dirhams.

CFG Bank a également valorisé Durrah Refinery Group par méthode DCF. Elle explique que « selon les calculs, la valeur intrinsèque des fonds propres de Durrah Sugar Refinery ressort à 3 713 millions de dirhams. La valeur des titres de participation de Cosumar dans la nouvelle raffinerie est donc égale à 1 607 millions de dirhams. Ainsi, selon nos hypothèses, l’impact de Durrah Sugar Refinery sur le cours de Cosumar serait de +17 DH/action ».

 

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