Mohammedia. Polémique sur la gestion de biens communaux cédée à des entreprises
Approuvée le 31 mars par la commune de Mohammedia, la décision de louer des infrastructures de proximité à des entreprises ne fait pas l'unanimité. L'affaire rappelle les décisions de la commune de Meknès, refusées par le gouverneur.
Mohammedia. Polémique sur la gestion de biens communaux cédée à des entreprises
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S.I
Le 2 avril 2021 à 16h15
Modifié 11 avril 2021 à 2h51Approuvée le 31 mars par la commune de Mohammedia, la décision de louer des infrastructures de proximité à des entreprises ne fait pas l'unanimité. L'affaire rappelle les décisions de la commune de Meknès, refusées par le gouverneur.
La commune de Mohammedia a approuvé ce mercredi 31 mars, lors d’une session extraordinaire, la décision de louer des infrastructures de proximité (stades et piscine municipale) à des entreprises.
Selon Khadija Bousselham, vice-présidente chargée des affaires culturelles et sportives, cette décision a été prise afin d’assurer un meilleur entretien de ces locaux qui, “ne pourront pas ouvrir leurs portes s’ils ne sont pas confiés à des entreprises puisque la commune n’a pas les moyens de les entretenir”.
Sur les réseaux sociaux, cette décision ne passe pas. La société civile exprime son refus de voir des terrains de proximité, censés être gratuits, se transformer en équipements payants.
100 DH pour un match de foot et 20 DH pour une heure de Skate
Pour sa part, Mme Bousselham explique que « cette décision a été prise dans l’intérêt des habitants, car dans le cas où des équipements ou outils deviennent défectueux, comme un robinet cassé ou un problème d’électricité, la procédure pour y remédier ou réparer la panne en question prendra beaucoup de temps. Cela peut aller jusqu’à 3 mois. De plus, nous ne disposons pas du budget nécessaire pour entretenir ces locaux, nous avons donc décidé de céder cette gestion à des entreprises professionnelles qui s’engagent à assurer un entretien quotidien des lieux mais aussi à facturer les services à un prix très bas”, explique notre interlocutrice.
Selon elle, le prix à payer pour un match de football est de 100 DH, soit environ 10 DH par joueur, “ce qui est dérisoire”, estime-t-elle.
Quant à l’utilisation des pistes de skateboard, il faudra payer 20 DH par heure. Des prix “très bas” qui sont imposés par la commune à travers “un cahier des charges bien ficelé que les entreprises seront obligées de suivre”.
Gestion des biens communaux: Vers un blocage comme à Meknès ?
Cette décision rappelle l’affaire de la commune de Meknès, qui a signé et approuvé 3 conventions de partenariat avec City Club, mais qui ont été rejetées par le gouverneur de la ville, Abdelghani Sebbar.
Selon lui, ces conventions ne respectent pas les lois en vigueur, notamment en ce qui concerne la gestion et l’exploitation des biens communaux et appelle le Conseil de la ville à revoir ces décisions. La décision de la commune de Mohammedia aura-t-elle le même sort que celle de Meknès ?
Lors de la session extraordinaire de la commune, dont la présidente du conseil est Zoubida Toufik, RNIste, les élus du PJD et de l’USFP ont exprimé leur opposition à cette décision.
"La parole a été donnée à tout le monde. Ces opposants ont pu s’exprimer librement avant de se retirer de leur propre gré", affime Zahra Farhani, 7e vice-présidente de la commune.
Notons que c'est le PJD, qui s'oppose à ces décisions à Mohammedia, qui mène la majorité à Meknès où des décisions similaires ont été prises avant qu'elles ne soient refusées par le gouverneur.
>> Lire aussi: Meknès : le gouverneur rejette les conventions signées avec City Club
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