L’Istiqlal attaque frontalement le RNI et la CGEM

Le parti alerte, dans un communiqué, sur "le mariage de la politique avec l’argent au Parlement" et dénonce la décision de la CGEM d’empêcher ses membres d’avoir une appartenance politique.

L’Istiqlal attaque frontalement le RNI et la CGEM

Le 16 février 2021 à 16h29

Modifié 10 avril 2021 à 23h19

Le parti alerte, dans un communiqué, sur "le mariage de la politique avec l’argent au Parlement" et dénonce la décision de la CGEM d’empêcher ses membres d’avoir une appartenance politique.

Le bureau exécutif de l’Istiqlal a tenu sa réunion hebdomadaire lundi 15 février. Le communiqué publié à l’issue de cette réunion comprend des attaques frontales contre le RNI et la CGEM.

En effet, le parti alerte sur la décision de la CGEM de réviser son règlement intérieur pour empêcher ses membres souhaitant se présenter aux élections de leur droit constitutionnel à l’appartenance politique, sous prétexte de garantir sa neutralité. Il considère cette décision comme contraire à la loi.

Il alerte sur le risque de voir la CGEM mener des combats politiques par procuration au profit d’un parti en particulier (le RNI, NDLR), et modifier ses statuts pour servir des intérêts politiques et électoraux. Il annonce qu’il veillera à rétablir la neutralité de la CGEM, perdue depuis son infiltration par le parti en question (RNI, NDLR) et son implication dans des calculs politiciens.

Contacté par Médias24, un membre du conseil d'administration de la CGEM "dénonce l'amalgame qui est fait par l'Istiqlal": il s'agit en effet, selon notre source, d'une "simple mise en conformité du règlement intérieur avec l'article 4 des statuts. Ce dernier dispose que le président et le vice-président général ainsi que les présidents des CGEM régionales, n'ont pas le droit d'être dans les organes de décision d'un parti politique". Tous les autres membres, y compris le conseil ou les présidents de commissions, ont le droit d'être dans les organes de décision d'un parti. Ce changement du règlement intérieur a été voté jeudi dernier à une écrasante majorité. "Il vise", selon notre source, "à éviter justement tout amalgame et tout risque".

Rappelons que le RNI et l'Istiqlal se sont bagarrés pour mettre la main sur la CGEM, quand les binômes Salaheddine Mezouar-Faïçal Mekouar et Hakim Marrakchi-Assia Benhida étaient en course pour en prendre la présidence.

L’Istiqlal alerte également sur "le danger du mariage de la politique avec le capital au sein du parlement" dans le but d’exercer une pression pour faire passer des amendements aux lois afin de servir les intérêts de certaines entreprises et renforcer leur mainmise et leur monopole du marché. Là aussi, c’est clairement le RNI qui est visé.

Rappelons là aussi que le RNI a été le remplaçant de l'Istiqlal après que ce dernier, sous Hamid Chabat, ait quitté le gouvernement Benkirane. Actuellement, le RNI est accusé de chercher à enrôler des encartés PAM et Istiqlal en prévision des prochaines élections.

Par ailleurs, le parti a exprimé son opposition à la suppression de la liste des jeunes aux élections de la chambre des représentants, disposition inclue dans le projet modifiant la loi organique sur cette chambre, approuvé en conseil des ministres. Il considère qu’il s’agit d’un recul politique qui ne reflète pas la dynamique sociétale et les rôles actifs joués par la jeunesse.

Le parti affirme que le bilan de l’expérience de la liste des jeunes est positif en matière de participation au travail législatif et de contrôle de l’Exécutif, et appelle à préserver cet acquis. Il appelle également tous les partis à la coordination lors de la discussion au parlement des projets de lois organiques sur les élections, pour présenter les amendements nécessaires garantissant une représentation des jeunes à la première chambre et son renforcement dans les autres instances élues.

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