France: Macron impose un couvre-feu en Ile-de-France et dans huit métropoles

Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 14 octobre, que des couvre-feux seraient imposés dès samedi 17 octobre pour un mois, voire jusqu'au 1er décembre, en Ile-de-France et dans huit métropoles de 21H00 à 06H00 afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus.

France: Macron impose un couvre-feu en Ile-de-France et dans huit métropoles

Le 14 octobre 2020 à 20h10

Modifié le 10 avril 2021 à 22h57

Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 14 octobre, que des couvre-feux seraient imposés dès samedi 17 octobre pour un mois, voire jusqu'au 1er décembre, en Ile-de-France et dans huit métropoles de 21H00 à 06H00 afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus.

"Nous sommes dans une situation qui est préoccupante et qui justifie que nous ne soyons ni inactifs, ni dans la panique", a déclaré le chef de l'Etat au cours d'un interview sur TF1 et France 2.

Afin de réussir à baisser le nombre de contaminations "par jour de 20.000 à 3.000 ou 5.000", "nous devons prendre des mesures plus strictes" que celles prises ces derniers mois, a-t-il ajouté.

La mesure la plus spectaculaire est l'imposition du couvre-feu total à Paris et dans sa région, "où le virus circule très activement", ainsi que dans les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne.

Ces villes sont les plus touchées par la reprise de l'épidémie depuis la rentrée et le gouvernement prévoit d'étendre le couvre-feu jusqu'au 1er décembre si le Parlement l'autorisait. Il va concerner environ 20 millions de personnes.

"L'objectif c'est de pouvoir continuer à avoir une vie économique, que les écoles, les lycées et les universités soient ouvertes, que nos concitoyens puissent travailler tout à fait normalement et qu'il puisse y avoir une vie sociale" même restreinte, a-t-il expliqué.

Au printemps, plusieurs communes, dont la plus importante était Nice, ainsi que la Guyane avaient instauré des couvre-feux temporaires.

Des amendes de 135 euros seront dressées en cas de non respect du couvre-feu et des dérogations seront accordées, par exemple pour ceux qui "rentrent du travail après 21H00, ou qui travaillent de nuit", a indiqué le chef de l'Etat.

 Pas plus de six à table 

En revanche, il n'y aura ni restrictions de transport lors du couvre-feu, ni de limites de déplacements entre les régions, a-t-il précisé, en ajoutant que ces mesures n'empêcheront pas les gens de partir en vacances de la Toussaint qui débutent vendredi soir.

Sans surprise, les fédérations professionnelles du secteur hôtellerie-cafés-restauration (HCR) ont déploré le couvre-feu, qui "équivaut à une refermeture des établissements" et est "lourde de conséquences pour le secteur".

C'est surtout dans la sphère privée, principal foyer de contamination, qu'Emmanuel Macron espère voir les mentalités changer, en demandant aux Français de "ne pas être plus de six à table" dans les réunions privées. Il faut "mettre au maximum le masque, y compris en famille ou entre amis".

Il a par ailleurs préconisé "deux à trois jours de télé-travail par semaine" dans les entreprises où cela est possible, pour "réduire un peu la pression collective".

Le président a en outre promis une nouvelle "stratégie" de tests pour "réduire drastiquement les délais", et annoncé que l'application de traçage StopCovid serait relancée le 22 octobre sous le nom "tous anti-Covid".

Alors que la crise fait basculer dans la pauvreté des centaines de milliers de personnes supplémentaires, Emmanuel Macron a enfin annoncé une aide exceptionnelle de 150 euros, augmentée de 100 euros par enfant, pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et de l'aide personnalisée au logement (APL).

 "Absurdie" 

Parmi les premiers responsables politiques à réagir, la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a appelé à "appliquer les mesures annoncées par le président même si elles sont dures". Pour Eric Ciotti (LR), le couvre feu est "une mesure forte et indispensable pour faire reculer le virus".

En revanche, son collègue de LR Guillaume Peltier juge qu'"on nage en absurdie: couvre-feu la nuit mais métro le jour". "Bienvenue en Absurdie", a aussi tweeté Jean-Luc Mélenchon, tandis que pour Thierry Mariani (RN) "les Français et des pans entiers de notre économie vont payer l'incurie de Macron et de ce gouvernement!".

"Nous en avons jusqu'à l'été 2021 au moins avec ce virus, tous les scientifiques sont clairs", a prévenu Emmanuel Macron, en s'efforçant cependant d'envoyer un message positif alors que la défiance monte dans l'opinion. "J'ai besoin de chacun d'entre vous, nous avons besoin les uns des autres" et "on sortira plus fort", a-t-il dit en concluant l'entretien de 40 minutes qui n'a porté que sur la crise sanitaire.

Le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres détailleront les nouvelles mesures lors d'une conférence de presse jeudi 15 octobre, en début d'après-midi. Certaines d'entre elles seront prises dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire qui a été rétabli mercredi par décret après avoir été imposé du 23 mars au 10 juillet.

Par ailleurs, l'épidémie a déjà fait plus de 32.000 morts en France.

(AFP)

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
Tags :

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.

Akhannouch présente le bilan de mi-mandat au Parlement

 

16e édition de l'évènement “Parlons Développement” organisé par la Banque mondiale, le Policy Center for the New South et le PNUD