Etude: Les dirigeants africains souffrent mais entrevoient une reprise en 2021

L’Africa CEO Forum et Deloitte publient le baromètre 2020 des CEOs africains dans un contexte marqué par la crise sanitaire. Impact du Covid-19 sur la confiance des dirigeants, féminisation des organisations, diversification des solutions de financement, coopération public-privé,... Les principales conclusions de cette étude.

Etude: Les dirigeants africains souffrent mais entrevoient une reprise en 2021

Le 22 septembre 2020 à 14h11

Modifié 11 avril 2021 à 2h48

L’Africa CEO Forum et Deloitte publient le baromètre 2020 des CEOs africains dans un contexte marqué par la crise sanitaire. Impact du Covid-19 sur la confiance des dirigeants, féminisation des organisations, diversification des solutions de financement, coopération public-privé,... Les principales conclusions de cette étude.

Plus de 150 chefs d’entreprises, dont des Marocains, opérant sur le continent ont été interrogés sur six thématiques couvrant l’ensemble des problématiques, opportunités et défis qui se posent aux acteurs du secteur privé africain: stratégie, gouvernance, finance, innovation, impact et talents.

L’impact du Covid-19 sur les dirigeants africains constitue l’un des enseignements phares du baromètre. 95% des entreprises africaines affirment en avoir subi un impact négatif sur leur chiffre d'affaires en 2020. Pourtant, les dirigeants d’entreprises africaines affichent un niveau de confiance relativement élevé: 38% d’entre eux entrevoient une reprise rapide de leur activité au cours du premier trimestre 2021. Ils sont surtout de plus en plus confiants dans le développement économique du continent à long terme (80% des répondants en 2020 contre 73% en 2019), tout en reconnaissant qu’un ralentissement économique mondial impactera négativement leurs opérations domestiques.

"A l’heure où l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlec) s’est vue reportée à l’année prochaine, les dirigeants africains sont enthousiastes quant au projet de marché unique africain, levier important d’accélération de la croissance. Ces derniers partagent la conviction que ce processus d’unification ne peut être porté exclusivement par les pouvoirs publics", commente l'étude.

Féminisation des organisations africaines

La nécessaire féminisation des organisations compte parmi les enjeux clés pour le développement du secteur privé africain. Alors que la corrélation directe entre les bonnes performances des entreprises et la diversité des genres au sein des conseils d’administration n’est plus à prouver, les entreprises africaines ont encore une forte marge de progression en la matière: 74% des entreprises interrogées comptent moins de 25% de femmes au sein de leur conseil d’administration, dont 54% sont même en dessous de la barre des 10%, en recul par rapport à l’année dernière (73% des entreprises comptaient moins de 25% de femmes au sein de leur conseil d’administration, dont 45% en-dessous de la barre des 10%).

L’accélération de la digitalisation s’impose

Perçue au départ comme une solution court-terme pour assurer la continuité des opérations face à la crise, l’accélération de la digitalisation s’impose aujourd’hui comme l’une des composantes essentielles de la stratégie de reprise selon 95% des dirigeants d’entreprises interrogés. En mettant l’accent notamment sur le développement de la digitalisation de l’entreprise, des services publics et la structuration de l’écosystème d’innovation pour favoriser l’émergence de nouveau champions. 85% des dirigeants estiment que le Covid-19 a un impact fort (changements et transformations profonds), ou moyen (accélération de certains projets) sur l’innovation pour les années à venir.

Toujours selon l'étude, pour 93% des dirigeants africains, la contribution à l’amélioration de la situation sociale des parties prenantes (employés et populations locales) est au cœur de la stratégie d’entreprise. Ainsi, les sujets de valorisation des populations locales sont considérés comme majeurs par les chefs d’entreprise africains. Plus précisément, l’éducation (41% des répondants), l’emploi (35% des répondants) et la santé (22% des répondants) apparaissent comme des priorités centrales de développement des communautés locales.

Par ailleurs, 73% des dirigeants sondés affirment que la crise du Covid-19 devrait avoir un impact positif sur le développement d’initiatives locales et le renforcement des démarches RSE. Parallèlement, 91% des dirigeants anticipent une modification des chaînes de valeur au niveau mondial, vers une régionalisation, avec un impact important en termes de sourcing et de logistique.

Enfin, pour 37% des dirigeants interrogés, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Ghana, le Sénégal et le Rwanda, constituent le quatuor de tête des pays plus attractifs où investir en 2020, confirmant ainsi la tendance globale observée l’année dernière.

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