Les propriétaires des cafés et restaurants mécontents de devoir fermer plus tôt à Casa
Déjà fortement impactés par les mois de confinement, les cafés et restaurants ne savent plus à quel saint se vouer. Les décisions fusent, selon l’évolution de la situation épidémiologique dans chaque quartier, et tombent tard le soir. La dernière en date exige la fermeture des cafés et des restaurants dans toute la ville, respectivement, à 20h et à 21h, durant 14 jours.
Les propriétaires des cafés et restaurants mécontents de devoir fermer plus tôt à Casa
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K. Kh.
Le 7 septembre 2020 à 15h16
Modifié 11 avril 2021 à 2h48Déjà fortement impactés par les mois de confinement, les cafés et restaurants ne savent plus à quel saint se vouer. Les décisions fusent, selon l’évolution de la situation épidémiologique dans chaque quartier, et tombent tard le soir. La dernière en date exige la fermeture des cafés et des restaurants dans toute la ville, respectivement, à 20h et à 21h, durant 14 jours.
"Nous sommes choqués par cette décision", nous confie Youssef Alaoui, secrétaire générale de l’Association nationale des cafés et restaurants au Maroc (ANPCRM).
Le ressenti, vis-à-vis de cette décision, est plus ou moins le même pour tous les propriétaires et gérants de cafés et restaurants contactés par Médias24.
Selon ces professionnels, le gouvernement doit certes prendre des mesures pour faire face à l’explosion du nombre de cas de Covid à Casablanca (773 personnes positives le 6 septembre), mais ils ne comprennent pas la pertinence d'une telle réduction des horaires d'ouverture.
"Quelle est la différence entre une fermeture à 20h ou à 22h? Et pourquoi une heure de plus pour les restaurants?": ce sont les questions posées unanimement par les personnes que nous avons pu joindre.
"Le pire c’est qu’il s’agit d'une décision importante pour notre secteur, prise à la dernière minute, pour être appliquée le lendemain", dénonce M. Alaoui.
En effet, cette décision fait partie d’une série de mesures restrictives à Casablanca, prise par le gouvernement dimanche 6 juillet, annoncée le même jour à 22h, pour une entrée en vigueur lundi 7 septembre à midi.
"C’est toute une organisation que nous faisons dans les restaurants et les cafés, en termes d’effectifs et d’approvisionnement".
"Environ 40 à 50% des cafés et restaurants n’ont pas pu rouvrir leurs portes après le confinement, et il s’agit majoritairement des propriétaires. Les locataires, eux, étaient obligés de reprendre, pour payer leurs charges".
"Décisions arbitraires"
Le président de l’ANPCRM dénonce également cette mesure. "Nous comprenons que la situation s’est aggravée à Casablanca, mais je pense que ce sont des décisions arbitraires. La situation est mal gérée".
Noureddine Harrak justifie ses propos: "Avant l'entrée en vigueur de cette nouvelle décision, les restaurants et cafés fermaient à des heures différentes, selon les quartiers. Les établissements situés dans les quartiers estimés à risques, fermaient à 20H, contre 23H pour le reste. Les clients des quartiers à risque se ruaient donc vers les cafés et restaurants encore ouverts, ce qui accroît le risque de dissémination du virus, ces établissements étant pleins à craquer".
Il faut également noter que dans certains cafés, notamment les cafés populaires, aucune des mesures préventives édictées par le ministère de la Santé n'est respectée (clients très rapprochés et absence du port de masque).
"D’une autre part, les gérants ou propriétaires de cafés et restaurants font leurs courses pour la semaine ou plus, ce qui leur coûte d'énormes sommes d'argent. Les produits sont périssables et s’ils ne sont pas consommés à temps, doivent être jetés, ce qui représente une grande perte pour des personnes déjà en crise".
"Nous nous attendions à des rencontres avec le gouvernement, pour rassurer et aider les gérants à garder l’ensemble des emplois, mais en vain. On ne sait plus quoi faire, quand ouvrir, à quelle heure fermer, nous sommes perdus".
Pour sa part, Khalid Abbadi, président de l’Association régionale des restaurants de la région de Casablanca-Settat et de la Fédération nationale des restaurants du Maroc, à vocation touristique, qui regroupe près de 1.500 établissements, comprend qu’il s’agit d’une décision prise pour endiguer la propagation du virus.
"Je trouve que c’est une décision normale, vu le nombre de cas élevé dans la métropole. Il y a des établissements qui ne respectent pas les mesures barrières recommandées par le ministère de la Santé. Nous avons deux principales consignes, la distanciation et une capacité d'accueil limitée à 50%, que nous devons impérativement respecter. Malheureusement, ce sont des consignes qui ne sont pas suivies partout, et nous nous retrouvons tous à en payer le prix".
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