Le chômage augmente de 500.000 personnes sous le confinement et la sécheresse
496.000 chômeurs en plus au deuxième trimestre 2020, par rapport au deuxième trimestre 2019, sous l'effet conjugué du confinement, de la pandémie de coronavirus et de la sécheresse qui a durement frappé le monde rural.

Le chômage augmente de 500.000 personnes sous le confinement et la sécheresse
496.000 chômeurs en plus au deuxième trimestre 2020, par rapport au deuxième trimestre 2019, sous l'effet conjugué du confinement, de la pandémie de coronavirus et de la sécheresse qui a durement frappé le monde rural.
Le monde rural compte ainsi 185.000 personnes supplémentaires en chômage. Et les villes 311.000 en plus.
En milieu urbain, le chômage des jeunes âgés entre 15 et 24 ans explose: il passe de 36,1% à 47,4% en douze mois.
A l'échelon national, le nombre de personnes au chômage augmente de plus de 50%: il passe de 981.000 au 2e trimestre 2019 à 1.447.000 au 2e trimestre 2020. Le taux de chômage bondit ainsi de 8,1% à fin juin 2019 à 12,3% à fin juin 2020.
La population active a de son côté baissé de 93.000 personnes à l'échelle nationale. De sorte que l'économie nationale a perdu 589.000 emplois sur cette période. En moyenne, au cours des dernières années, l'économie créait 64.000 emplois nets au deuxième trimestre par rapport au 2e trimestre de l'année précédente.
Cette perte a touché tous les secteurs d’activité, 477.000 postes dans l’"agriculture, forêt et pêche", 30.000 dans les "services", 69.000 dans l’"industrie y compris l'artisanat" et 9.000 dans le BTP.
Le nombre moyen d’heures travaillées par semaine et par personne a chuté de 45 à 22 heures. En outre, 265 millions d’heures de travail par semaine ont été perdues par rapport au deuxième trimestre de 2019, ce qui équivaut à 5,5 millions d’emplois à temps plein[1]. Cette baisse, de 53% au niveau national, a touché tous les secteurs, le BTP (71%), l’industrie y compris l’artisanat (63%), les services (54%) et l’agriculture, forêt et pêche (41%).
La population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées a atteint 957.000 personnes, avec un taux de 9,1%. Celle en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est de 402.000 personnes (3,8%). En somme, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, a atteint 1.359.000 personnes. Le taux global de sous-emploi est passé de 9% à 13% au niveau national, de 7,8% à 12,2% en milieu urbain et de 10,6% à 14,1% en milieu rural. (SOURCE: HCP)
[1] En considérant qu’une semaine de travail à temps plein correspond à 48 heures.