Le MAX 737 pourrait voler dès lundi pour sa survie commerciale

Le Boeing 737 MAX pourrait effectuer son premier vol de certification dès lundi 29 juin, une étape cruciale pour la survie de l'avion vedette du géant aéronautique américain, cloué au sol depuis 14 mois.

Le MAX 737 pourrait voler dès lundi pour sa survie commerciale

Le 29 juin 2020 à 9h22

Modifié le 10 avril 2021 à 22h44

Le Boeing 737 MAX pourrait effectuer son premier vol de certification dès lundi 29 juin, une étape cruciale pour la survie de l'avion vedette du géant aéronautique américain, cloué au sol depuis 14 mois.

Vendredi, deux sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que le vol pourrait avoir lieu "dès le début de la semaine prochaine".

Ni Boeing ni le régulateur de l'aviation, la FAA, n'ont voulu confirmer dimanche l'information d'un premier vol dès lundi.

"Nous continuons de travailler avec diligence pour le retour en service du 737 MAX. Nous nous en remettons à la FAA et aux régulateurs internationaux sur le processus", a seulement indiqué dimanche un porte-parole de Boeing à l'AFP.

Le 737 MAX est cloué au sol depuis le 13 mars 2019 après l'accident d'un exemplaire de la compagnie Ethiopian Airlines ayant fait 157 morts. Cette tragédie survenait quelques mois seulement après la catastrophe d'un MAX de Lion Air, qui a tué 189 personnes.

Les troublantes similitudes entre les deux accidents mortels, peu après le décollage, avec une incapacité des pilotes à reprendre la main sur l'avion, avaient conduit les autorités de sécurité aérienne du monde entier à interdire de vol toute la flotte, et ce, pour une durée indéterminée.

Depuis des mois, le géant aéronautique américain est à la peine pour remettre en service son moyen-courrier, dont les ventes constituaient avant cette crise sa principale source de revenus.

Le logiciel anti-décrochage MCAS a été mis en cause dans les deux accidents. Mais d'autres dysfonctionnements techniques, dont un concernant des câblages électriques, ont par la suite été détectés au cours des travaux de modifications de l'appareil, ralentissant le processus de recertification.

Depuis des semaines, l'avionneur attend le feu vert des autorités pour prouver avec les vols d'essai que les modifications réalisées apportent la sécurité maximale.

Boeing field

Les autorités de l'aviation civile ne peuvent approuver la version modifiée de l'avion qu'après avoir scruté comment l'avion se comporte en vol. Ils examineront aussi les milliers de données collectées lors de ces vols.

Pour cette raison, les essais en vol sont prévus pour trois jours, selon le New York Times.

Ils se dérouleront au départ de Boeing Field, non loin de Seattle, le berceau du légendaire constructeur, dans l'Etat de Washington.

La météo y est souvent capricieuse mais les prévisions affichent un temps seulement partiellement nuageux, peu de vent et 10% de chance de précipitations lundi.

Selon le New York Times, c'est un pilote de la FAA qui sera aux commandes pour tester les modifications apportées à la machine et un pilote d'essai de Boeing sera également à bord.

De manière générale ces vols sont minutieusement préparés.

 Retard sur retard

Boeing escomptait il y a encore quelques mois une remise en service du MAX à la mi-2020, c'est-à-dire en juin.

Mais la pandémie de Covid-19, qui a entraîné des restrictions de voyage et le confinement des travailleurs, est venue contrarier son calendrier.

Selon le Seattle Times, les autorités de sécurité aérienne européenne et canadienne auraient par ailleurs exigé "de nouvelles modifications substantielles du système de contrôle en vol".

"Pour autant, les régulateurs ont convenu que Boeing sera tenu d'apporter ces modifications de conception supplémentaires (...) uniquement après la remise en service du MAX", écrit le journal américain.

Interrogé par l'AFP sur ces informations, un porte-parole de Boeing a assuré vendredi que la sécurité était "la priorité absolue" du groupe.

"Nous nous engageons à répondre à toutes les questions des régulateurs et à répondre à toutes les exigences de certification et de réglementation", a-t-il ajouté.

Pour Boeing, il y a urgence à faire revoler son avion pour s'extirper d'une crise historique.

Cet avion représente plus de deux tiers de son carnet de commandes. Il est donc central pour la survie à moyen terme du constructeur aéronautique qui, comme l'ensemble du transport aérien, souffre de la crise du Covid-19.

Fin avril, il avait annoncé la suppression de 10% de ses effectifs, soit 16.000 emplois. S&P avait dégradé dans la foulée sa note de solidité financière de A- à BBB, la reléguant désormais à un cran de la catégorie spéculative.

Les correctifs supplémentaires exigés par les autorités étrangères pourraient ajouter des coûts substantiels au programme MAX.

Ils pourraient aussi ralentir la montée en puissance des livraisons dont Boeing a besoin pour reconstituer sa trésorerie.

(AFP)

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