Conduite des projets financés par l'UE au Maroc : le Quitus de Bruxelles

La conduite des projets financés par l’Union Européenne au Maroc et le soutien de l'UE aux efforts du Royaume dans son combat réussi contre le Covid-19 font l’objet ces derniers temps d’une bataille de coulisses au niveau du Parlement européen.

Conduite des projets financés par l'UE au Maroc : le Quitus de Bruxelles

Le 19 mai 2020 à 10h49

Modifié 11 avril 2021 à 2h46

La conduite des projets financés par l’Union Européenne au Maroc et le soutien de l'UE aux efforts du Royaume dans son combat réussi contre le Covid-19 font l’objet ces derniers temps d’une bataille de coulisses au niveau du Parlement européen.

Ces attaques hostiles, orchestrées par des eurodéputés de l’extrême droite et un petit groupe de proséparatistes dans l'hémicycle européen, sont matérialisées par des questions parlementaires récurrentes et intempestives à la Commission européenne suite à la publication du rapport de la Cour des comptes de l'UE (CCE), portant sur la thématique de l’appui budgétaire.

Mais la réponse de l’exécutif européen est sans appel. Elle tranche définitivement, comme un arrêt de quitus, cette question que les adversaires du Royaume tentent à chaque fois de glisser dans le circuit parlementaire.

Le cadrage est venu dans une réponse, la troisième du genre en moins d’un mois, du Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Olivér Varhelyi, qui a réitéré l’intention de la Commission européenne de continuer à utiliser l’appui budgétaire comme modalité de soutien au Maroc pour la prochaine période de programmation, tout en précisant que le rapport de la CCE ne recommande pas à la Commission de cesser le recours à ce mécanisme.

Il apparaît clairement, après cette mise au point, que la Commission européenne maintient la même ligne de conduite, à savoir le rejet des conclusions et recommandations de la CCE, et partant n’accorde aucune faveur aux relais des séparatistes et certains milieux d’extrême-droite qui tentent d’instrumentaliser le rapport de la Cour des comptes pour nuire au Maroc et discréditer l’action extérieure de l’Union européenne.

La réponse du commissaire Varhelyi renseigne également sur la position que continuera de défendre la Commission européenne tant au niveau du Conseil de l’UE qu’au sein du Parlement européen.

Le commissaire européen avait d'ailleurs réitéré la même position dans l’une de ses précédentes réponses tout en titillant ses interlocuteurs en leur montrant un exemple de l’intégrité du Maroc et de la totale transparence de ses rapports avec l’UE, notamment lorsqu'il évoque le remboursement d’un montant suite à une erreur d’imputation. Cet élément renseigne, si besoin est, sur le degré de maîtrise certaine de la politique menée par la Commission européenne dans le Royaume et l’esprit de confiance et de transparence animant le partenariat Maroc-UE.

L’exécutif européen réitère ainsi son rôle de "gardien" de l’orthodoxie financière et de garant des intérêts de l’UE, s’acquittant en toute transparence de sa mission de contrôle systématique des appuis budgétaires grâce à des mécanismes formels et structurés, qui forment l’ossature du partenariat Maroc-UE. La transparence de ces mécanismes renforce la crédibilité de ce partenariat avec le Maroc qui est à l’avant-garde des autres pays du voisinage, notamment en termes de coopération financière.

Profitant de ces réponses sur l’appui budgétaire, le Commissaire européen n’a pas voulu rater l’occasion pour éclairer la lanterne des eurodéputés qui s’agitent autour de la question des droits de l’homme en saluant "les évolutions positives" enregistrées au cours de la période auditée par la Cour des comptes de l’UE, notamment la création de l'Autorité pour l'égalité et la lutte contre la discrimination en 2017 et l'adoption de la loi 103.13 en 2018 sur la violence à l'égard des femmes et des filles.

Il a également salué "les réformes positives" introduites dans le système judiciaire et l’évolution du cadre législatif des droits de l'homme et la lutte contre la corruption.

Le Maroc, qui n’est en définitive qu’une victime collatérale d’un quiproquo entre institutions européennes, s’est abstenu de répondre au rapport de la CCE bien qu’il renferme de sérieuses lacunes, car le Royaume croit en la justesse de ses choix et aux desseins futurs de son partenariat multiformes avec l’UE dont les contours ont été tracés dans "la Déclaration politique conjointe", adoptée à l'issue de la 14e session du Conseil d'Association Maroc-UE.

(Avec MAP)

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