Le déficit budgétaire s'allège à 13,7 milliards de DH à fin février
Le déficit budgétaire est en baisse de 12% par rapport à février 2018. Les dépenses ordinaires ont stagné et les investissements sont en hausse de 25,6%. En face, les recettes s’améliorent de 11,3%.
Le déficit budgétaire s'allège à 13,7 milliards de DH à fin février
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
J.C.
Le 26 mars 2019 à 11h02
Modifié 11 avril 2021 à 2h41Le déficit budgétaire est en baisse de 12% par rapport à février 2018. Les dépenses ordinaires ont stagné et les investissements sont en hausse de 25,6%. En face, les recettes s’améliorent de 11,3%.
La Trésorerie générale du Royaume vient de publier la situation des finances publiques à fin février 2019. Il s’agit d’une situation basée sur une comptabilité de caisse, autrement dit sur les recettes encaissées et les dépenses émises.
Il en ressort que le déficit budgétaire, opérations en instance comprises, s’élève à 13,7 milliards de DH, en baisse de 12% ou de 1,9 milliard par rapport à février 2018.
L’atténuation du déficit intervient malgré la hausse des investissements budgétaires : +25,6%, à 16,5 milliards de DH. Elle résulte d’une bonne progression des recettes ordinaires et d’une maitrise des dépenses de fonctionnement.
Les recettes ordinaires ont augmenté de 11,3%, à 34,2 milliards de DH. Et ce, grâce principalement à la bonne tenue des recettes fiscales : +7%, à 31,7 milliards de DH.
Les recettes fiscales présentées par la TGR sont amputées des transferts aux collectivités territoriales et ne tiennent pas compte des remboursements et dégrèvements :
- Les recettes de l’IS progressent de 5,8% et celles de l’IR de 8,8%.
- Les recettes de la TIC gagnent 26% et celles de la TVA de 5,2%.
Les recettes non fiscales ont rapporté 1,3 milliard de DH de plus que l’année dernière, grâce aux recettes des monopoles et participations, à l’atténuation des dépenses de la dette et aux transferts de certains comptes spéciaux et services autonomes.
En face, les dépenses ont stagné à 38 milliards de DH. La hausse des dépenses de personnel de 2% a été contrebalancée par la baisse des dépenses de biens et services de 4,9%. S’ajoute à cela la stagnation des intérêts de la dette et l’absence de charges de compensation.
D’où un solde ordinaire négatif de 3,8 milliards de DH contre 7,3 milliards une année auparavant.
Le déficit budgétaire global de 13,7 milliards de DH a été financé entièrement sur le marché local. La dette intérieure du Trésor s’élève à 555 milliards de DH à fin février 2019, en hausse de 1,1%.
Notons que Bank Al-Maghrib prévoit un déficit budgétaire de 4,1% du PIB en 2019 hors recettes de privatisation, ce qui correspond à un montant avoisinant 50 milliards de DH.
Le gouvernement prévoit 10 milliards de DH de recettes de privatisations, dont la moitié devrait alimenter le budget de l’Etat. Ce qui est censé ramener le déficit en pourcentage du PIB à un niveau similaire à celui de 2018, soit 3,7%.