Sahara. Horst Köhler invite l'Algérie aussi à Genève

C'est une première. Comme l'avait voulu le Maroc, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, a invité aussi l'Algérie, ainsi que la Mauritanie et le polisario, à uen rencontre à Genève en décembre prochain. Quelle que soit la réponse de l'Algérie, le Maroc a marqué un sacré point.

Sahara. Horst Köhler invite l'Algérie aussi à Genève

Le 29 septembre 2018 à 19h42

Modifié 11 avril 2021 à 2h49

C'est une première. Comme l'avait voulu le Maroc, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, a invité aussi l'Algérie, ainsi que la Mauritanie et le polisario, à uen rencontre à Genève en décembre prochain. Quelle que soit la réponse de l'Algérie, le Maroc a marqué un sacré point.

Horst Köhler, envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, avait promis qu'il réunirait les "parties" dans une tentative de relancer les négociations et ce, avant la fin de l'année.

Le Maroc a refusé de répondre positivement aux précédentes invitations, aucune discussion ne pouvant être entamée sans la présence de l'Algérie.

Finalement, Horst Köhler a adressé des invitations au Maroc, à l'Algérie, au polisario et à la Mauritanie, pour une table ronde, les 4 et 5 décembre prochain à Genève, rapporte l'AFP en citant des sources diplomatiques.

Il n'y aura pas de nouveau processus Ross ou Baker

En janvier 2018, Köhler avait invité chaque partie à une rencontre bilatérale à Berlin. Il n'a rencontré la délégation marocaine qu'en mars, à Lisbonne. Le Maroc estime que sans l'Algérie, il ne peut y avoir de processus de discussion ou de négociation avec le "polisario" car l'Algérie est l'acteur central de ce conflit, c'est ce pays qui abrite, qui arme, qui finance et qui mobilise sa diplomatie. Sans elle, le conflit n'existerait pas.

Au cours des dernières années, l’ONU a choisi l’approche inclusive pour régler les conflits, comme ça a été le cas en Libye, en Syrie ou au Yémen. Les acteurs véritables sont invités au tour de table. Si on applique cette approche au conflit du Sahara, l’Algérie devrait être le premier pays présent.

Si l’acteur clé est absent, se réunir ne servira à rien.

Les lignes rouges posées par le Maroc

Le 6 novembre suivant, à l’occasion du traditionnel discours de la Marche Verte, le Chef de l’Etat lui répond publiquement, en rappelant ce que le Maroc acceptera et ce que le Maroc ne pourrait jamais accepter :

“- Premièrement: aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, ni en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité. 

"- Deuxièmement: les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif ;

- Troisièmement: le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de Sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement; et

- Quatrièmement: le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.

Voici ce qu’impliquent les propos du Roi:

-il n’y aura pas de processus, il n’y aura pas de démarrage, si on ne connaît pas le point d’arrivée. Le processus n’est pas une fin en soi.

-L’Algérie doit être présente dans le tour de table de tout processus.

-L’affaire concerne l’ONU et l’ONU seulement, ni UE, ni UA. Il n’y aura pas de processus si l’ONU entend impliquer d’autres acteurs. L’ONU n’a pas le leadership de cette question, il en a la responsabilité exclusive.

-Köhler, c’est uniquement la recherche d’une solution politique juste, durable et acceptable. En aucun cas, il ne peut y avoir interférence dans des domaines tels que les ressources naturelles ou un monitoring des droits de l’Homme.

 

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