Les statistiques des finances publiques de la Trésorerie générale du royaume (TGR) montrent une légère amélioration des comptes du Trésor à fin août 2018. Ces chiffres sont obtenus sur la base d’une comptabilité de caisse.

Les recettes ordinaires de l’Etat ont progressé de 16,5% par rapport à la même période en 2017, à 174 milliards de DH. Il s’agit d’une amélioration artificielle car provoquée par d’un simple reclassement des fonds provenant du Conseil de Coopération du Golfe (24 milliards de DH qui étaient logés dans un compte spécial du Trésor).

Les recettes fiscales, qui représentent l’essentiel des revenus du Trésor, ont, elles, enregistré une petite augmentation de 1,5%, à 138,3 milliards de DH. Une variation faible due à la baisse des recettes de l’IS (-8,2%) suite à la régularisation des acomptes provisoires versés par les entreprises en 2017 sur la base d’une bonne année 2016 en termes de résultats.

Les recettes des autres impôts marquent des progressions satisfaisantes.

Du côté des dépenses, on note une stabilisation favorable: -0,2%, à 143,8 milliards de DH. Les dépenses de personnel ont quasiment stagné, les intérêts de la dette ont légèrement baissé quand les dépenses de compensation ont fortement reculé.

Un bémol toutefois: les dépenses d’investissement progressent faiblement : +1,8%, à 38 milliards de DH, alors que l’économie a besoin d'un coup d’accélérateur dans la conjoncture actuelle.

Quoiqu’il en soit, en intégrant la variation des comptes spéciaux du Trésor (dons du CCG), le déficit global du Trésor se réduit légèrement, passant de 25 à 23,7 milliards de DH. Avec la variation des instances, le besoin de financement s’élève à 30,4 milliards de DH contre 32,8 milliards une année auparavant.

Ce besoin a été entièrement satisfait par l’endettement intérieur. En matière de financement extérieur, il y a eu au contraire un désendettement de l’ordre de 3 milliards de DH.

Notons qu’à fin août, l’encours de la dette intérieure du Trésor s’élève à 542 milliards de DH, en hausse de 4,4%.

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