Au titre de l’année 2017, le résultat net drainé par les deux entreprises composant le secteur du pétrole & gaz à la Bourse de Casablanca (Total Maroc et Afriquia Gaz) s’élève à 1,54 MMDH contre 1,35 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 14%.

Il est à noter que Total Maroc a contribué à ce résultat avec un RNPG de 1 MMDH en 2017, soit une part de près de 65% du résultat global du secteur. Rappelons que le résultat net d’Afriquia Gaz s’établit à 543,4 MDH (+19,5%).

Cette croissance est attribuable à la progression du chiffre d’affaires et du résultat opérationnel globaux qui s’élèvent à 15,4 MMDH et 2 MMDH respectivement, en hausse de 11% et 29,4%.

Par ailleurs, il faut noter que Total Maroc et Afriquia Gaz disposent de deux dynamiques différentes étant donné que la première opère dans la distribution de gaz de pétrole liquéfié et de carburants alors que la deuxième opère uniquement dans la distribution de gaz de pétrole liquéfié, butane et propane.

Ainsi, l’analyse de la situation et des facteurs de croissance des deux entreprises est évidemment différente l'une de l'autre.

>Pour Total Maroc :

Selon un analyste de la place, c’est essentiellement l’effet prix qui a engendré l’évolution favorable des agrégats financiers puisque les prix des carburants ont augmenté de façon substantielle à l’international par rapport à 2016, conjointement à un effet volume moins important, traduisant la hausse modérée de la consommation des ménages.

Par ailleurs, notre interlocuteur a noté l’importance de la marge générée par le produit « Excellium » de Total Maroc et de sa contribution dans la croissance soutenue de l’activité, d’où l’effet mix produits.

>>Lire également : Total Maroc: résultat net en hausse de 15% en 2017

> Pour Afriquia Gaz :

Notre source explique que le secteur gazier n'a pas été impacté également par l’augmentation des prix du GPL à l’international en 2017 par rapport à 2016 où ils étaient à un niveau très bas.

En effet, rappelons que l’Etat subventionne toujours le gaz butane, et donc le différentiel de prix est payé par ce dernier pour maintenir les prix à un niveau "acceptable". Ce qui est important à noter est que les délais de paiement ont été réduits grâce à la décompensation des prix des carburants. Ainsi, l'Etat a moins de charges de compensation et donc se permet de payer cette subvention dans un moindre délai, permettant ainsi une amélioration du Besoin de Fonds de Roulement (BFR), selon notre interlocuteur.

Concernant l’effet volume, celui-ci a été noté également pour l’entreprise gazière mais dans une moindre mesure que Total Maroc. Toutefois, celui-ci a permis une meilleure absorption des charges fixes qui constituent une part importante chez toute société industrielle.

Par ailleurs, notre source mentionne l’importance des réalisations opérationnelles contribuant aussi à la croissance de l’entreprise. Il s’agit principalement de la rationalisation au niveau de la distribution et des coûts logistiques, ce qui permet une amélioration des marges.

>>Lire également : Afriquia Gaz: Une croissance à deux chiffre du résultats à fin 2017

Ainsi, toutes ces réalisations se sont reflétées sur la performance de l’indice sectoriel sur le marché Casablancais. Ce dernier a affiché une croissance à deux chiffres (+26%) en passant de 12.102,20 points à fin 2016 à 15.234,74 points à fin 2017, d’après les données du marché.

Voici l’évolution de l’indice « pétrole et gaz » à la BVC au cours de l’année 2017 :

Source: BVC

Notons que depuis le début de l’année 2018, l’indice « pétrole et gaz » a poursuivi sa hausse en affichant une variation de +7,87% pour s’établir à 16 433,43 points au vendredi 6 avril.

"Pour les deux opérateurs, les résultats annoncés étaient attendus avec un léger dépassement des prévisions pour Total Maroc", conclut notre analyste.