Burkina Faso: l'Etat-major des armées et l’ambassade de France visés par une attaque

Au moins 28 personnes ont été tuées et 85 blessées, selon un bilan provisoire. Six assaillants ont été neutralisés.

Burkina Faso: l'Etat-major des armées et l’ambassade de France visés par une attaque

Le 2 mars 2018 à 13h37

Modifié 11 avril 2021 à 2h45

Au moins 28 personnes ont été tuées et 85 blessées, selon un bilan provisoire. Six assaillants ont été neutralisés.

Le siège de l'Etat-major général des armées et les locaux de l'ambassade de France à Ouagadougou ont été la cible, vendredi 2 mars, d’une "attaque armée", a annoncé le Service d'information du gouvernement (SIG) burkinabé.

Six assaillants ont été "neutralisés" lors de l'attaque de l'ambassade, a indiqué la police nationale.

Des colonnes de fumée couvrent le siège de l’Etat-major des forces armées burkinabé à Ouagadougou touchés par une forte explosion, a constaté vendredi le correspondant de la MAP sur place.  

Un correspondant de l'AFP sur place a entendu des échanges de tirs intenses et vu un véhicule, celui des assaillants selon des témoins, en feu sur la chaussée.

Des forces spéciales de l'armée se déployaient sur les lieux a également constaté ce correspondant. Des hélicoptères survolaient le ciel de Ouagadougou.

"Attaque en cours à l'ambassade de France et à l'Institut français. Restez confinés là où vous êtes", indiquait un bref message posté peu avant 11h GMT sur la page Facebook de l'ambassade de France.

Une heure plus tard, un autre message affirmait qu'il n'y avait "pas de certitude à ce stade sur les lieux visés".

Sur son compte Twitter, l'ambassadeur de France à Ouagadougou, Xavier Lapdecab, était également prudent: "Attaque en cours à Ouagadougou. Consignes de prudence absolue à tous les compatriotes de rester dans un endroit sûr".

 

"Attaque terroriste ce matin à Ouagadougou (...) solidarité aux collègues et aux amis burkinabé", écrit de son côté sur son compte Twitter Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel. "Prudence, évitez le centre-ville', ajoute-t-il.

Selon des témoins, cinq hommes armés sont sortis d'une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l'ambassade de France dans le centre de la capitale du Burkina Faso.

Selon une source à l’intérieur de l’ambassade de France, cinq hommes armés auraient essayé de rentrer dans l’ambassade sans y parvenir. Ils ont alors tiré sur l'ambassade avant d'entrer à l’État-major des Forces armées burkinabè.

Des forces spéciales françaises sont basées à l'aéroport de Ouagadougou.

D'autres témoignages ont fait état d'une explosion près de l'état-major des armées burkinabè et de l'Institut français, à environ un kilomètre de cette première attaque, toujours dans le centre de la capitale burkinabè.

Par ailleurs, Médias 24 a appris que l'ambassade du Maroc est en contact avec les ressortissants marocains. Elle leur a donné des consignes de grande prudence.

La capitale du Burkina a été ces dernières années à plusieurs reprises la cible d'attaques jihadistes visant des cibles fréquentées par les Occidentaux.

Les attaques de groupes jihadistes contre des représentants de l’Etat (gendarmeries, écoles notamment) sont régulières dans le nord du pays, frontalier des zones instables du Mali.

Le 13 août dernier, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant hallal, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L'attaque n'a pas été revendiquée.

Le 15 janvier 2016, trente personnes, dont six Canadiens et cinq Européens, avaient été tuées lors d'un raid jihadiste contre l'hôtel le Splendid et le restaurant Cappuccino dans le centre de Ouagadougou.

L'assaut, donné par les forces burkinabè soutenues par des militaires français, avait duré une douzaine d'heures et l'attaque avait été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islmaique (Aqmi) qui l'attribue au groupe jihadiste Al-Mourabitoune.

Le 3 février dernier, un assaillant a été tué lors d'une embuscade tendue par des hommes armés contre une patrouille de policiers à Déou, localité située dans le nord du Burkina Faso, frontalière au Mali.

Le nord du Burkina Faso est le théâtre d’attaques jihadistes depuis le premier trimestre 2015, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.

(Avec Agences)

 

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