Trump et le racisme, un soupçon récurrent

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump se retrouve accusé de racisme: durant sa campagne et depuis son accession à la Maison Blanche, le président américain s'est vu plusieurs fois reprocher de tels dérapages.

Trump et le racisme, un soupçon récurrent

Le 14 janvier 2018 à 8h31

Modifié le 14 janvier 2018 à 8h31

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump se retrouve accusé de racisme: durant sa campagne et depuis son accession à la Maison Blanche, le président américain s'est vu plusieurs fois reprocher de tels dérapages.

Lui qui assume d'habitude ses écarts de langage, a contesté vendredi 12 janvier avoir utilisé une expression "indécente" au sujet de Haïti et de certains pays africains, lors d'une réunion sur l'immigration. M. Trump y aurait confié préférer les migrants originaires de Norvège à ceux venus du continent noir.

Ces propos, dont la réalité a cependant été confirmée par des participants à la réunion, ont été taxés de "racistes" par les Nations unies, suscitant une vague d'indignation à travers le monde. Cette polémique en rappelle d'autres:

Campagne contre Barack Obama

Bien avant de se lancer dans la course à la présidence, le magnat de l'immobilier avait pris la tête d'une campagne aux relents racistes contestant la nationalité américaine de Barack Obama, en mettant en doute la validité de son certificat de naissance.

Après avoir alimenté cette théorie du complot, M. Trump avait brutalement viré casaque durant la campagne présidentielle.

Les "violeurs" mexicains

Dans son discours annonçant le 16 juin 2015 son entrée en campagne, le futur président avait stigmatisé les "violeurs" soi-disant envoyés par le Mexique.

Des attaques qu'il a réitérées, qualifiant de "bad hombres" ("sales types") les immigrés latinos.

Donald Trump établit fréquemment un lien entre immigration et hausse de la criminalité aux Etats-Unis, même si aucune étude sérieuse ne le prouve.

Militaire musulman mort au combat

Dans un pays où les militaires bénéficient d'un grand respect, Donald Trump s'en était pris en 2016 au père du capitaine Humayun Khan, mort en Irak en 2004.

Avocat d'origine pakistanaise, Khizr Khan avait fait un émouvant discours lors de la convention démocrate, reprochant à M. Trump son projet d'interdire aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis.

M. Trump avait ensuite critiqué les propos de M. Khan, en insinuant que son épouse avait été forcée au silence ce soir-là en raison de sa religion musulmane.

Attaques contre un juge d'origine mexicaine

A plusieurs reprises en 2016, Donald Trump a accusé un juge de partialité à son égard dans la procédure judiciaire pour fraude qui visait l'ex-Trump University, parce que le magistrat était d'origine mexicaine.

"J'ai un juge mexicain. Il est d'origine mexicaine. Il aurait dû se récuser", avait-il déclaré au sujet de Gonzalo Curiel, citoyen américain.

"Prétendre qu'une personne ne peut pas faire son travail en raison de son ethnicité est un cas d'école de commentaire raciste", avait alors réagi Paul Ryan, le plus haut républicain du Congrès.

Complaisance à l'égard de l'extrême droite?

Donald Trump a souvent été accusé de cultiver l'ambiguïté avec certains dirigeants de la droite nationaliste et identitaire américaine, qui l'ont en bonne partie soutenu durant sa campagne.

Il avait notamment pris son temps en 2016 pour désavouer le soutien que lui avait apporté publiquement David Duke, un ancien leader du Ku Klux Klan.

Après des violences qui ont agité la ville de Charlottesville le 12 août 2017, lors d'un rassemblement de groupuscules d'extrême-droite, M. Trump est dans un premier temps apparu réticent à condamner clairement ces militants xénophobes.

Un néonazi avait ce jour-là volontairement percuté en voiture des militants antiracistes, tuant une femme de 32 ans. M. Trump s'était contenté de renvoyer les deux camps dos à dos, en pointant une "violence venant de diverses parties".

 Polémique dans le sport

Le président américain a engagé un bras de fer avec les joueurs de football américain de la NFL, majoritairement noirs, qui posent genou à terre pendant l'hymne national pour dénoncer les violences policières et les tensions raciales aux États-Unis.

Donald Trump, qui interprète ce geste comme un manque de respect envers la nation, s'est vu reprocher des préjugés contre les sports davantage prisés par les Noirs.

Décrets anti-immigration

Depuis fin janvier 2016, Donald Trump mène une bataille judiciaire farouche pour restreindre l'entrée aux frontières des Etats-Unis. Cette volonté a pris la forme de plusieurs décrets successifs, auxquels différents juges ont reproché de cibler de façon discriminatoire les musulmans. M. Trump a porté l'affaire avec un relatif succès devant la Cour suprême, mais la controverse se poursuit.

(Avec AFP)

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