Le secteur aquacole marocain a produit en 2016 un total de 510 tonnes, d'une valeur marchande de 21 millions de DH.

Selon une récente étude de la Direction des études et des prévisions financières, en partenariat avec l’Agence nationale de développement de l’aquaculture (Anda), cette production est dominée par deux espèces, huîtres et loup-bar. Elle est destinée principalement au marché national pour alimenter la grande distribution et les marchés de l'hôtellerie et de la restauration.

Les huîtres et le loup-bar représentent respectivement 72% et 26% de la production totale de l’aquaculture marocaine, précise l’étude qui note que les algues, de plus en plus utilisées dans l’agro-alimentaire et la cosmétique, feront aussi partie du paysage de la production aquacole nationale.

D’après l’étude, le secteur de l’aquaculture marocain présente un potentiel de production de 380.000 tonnes, avec une prééminence de la pisciculture (245.000 t), suivie de la conchyliculture (110.000 t) et de l’algoculture (24.000 t).

Le secteur compte une vingtaine de fermes aquacoles actives et emploie un peu plus de 250 personnes. D’autres projets d’une capacité de production de 4.400 tonnes devront voir le jour prochainement en plus d’une écloserie dont la production cible est de 100 millions de naissains (larves de mollusques).

A ce jour, l’Anda accompagne une vingtaine de projets aquacoles dont la capacité de production dépasse les 3.000 tonnes, en plus d’une écloserie de coquillages d’une capacité de production de 50 millions de naissains d’huîtres et de 10 millions de naissains de palourdes.

Par ailleurs, l'étude relève plusieurs contraintes qui risquent d’entraver la croissance de ce secteur notamment les risques climatiques auxquels sont exposées les fermes aquacoles et qui nécessitent un soutien particulier en terme de couverture de risque, ainsi que la question de financement qui requiert la mise en place de mesures incitatives pour encourager l’investissement dans cette filière.