71 vidéos ont été intégrées au dossier des accusés du hirak, poursuivis, suite aux évènements d'Al Hoceima, devant la chambre criminelle près la cour d'appel de Casablanca. Cette information a été dévoilée par Hakim El Ouardi, représentant du ministère public, qui répondait le 2 décembre aux moyens de forme soulevés par la défense.

Toutes ces vidéos ont été consignées dans les procès verbaux de la Brigade nationale de la police judiciaire, chacune étant accompagnée de son titre, sa durée, son lieu et sa date de publication. Elles ont été pour leur majeure partie extraites de Youtube, des réseaux sociaux ou de sites électroniques. Les portables des accusés ont été soumis à des expertises.

Les publications des accusés sur les réseaux sociaux ont  également été versées dans le dossier. Il s'agit notamment de "posts" publiés  sur facebook, "via des pages publiques ou des groupes fermés", explique M. El Ouardi. Ce dernier a cité quelques exemples de publication, en évoquant des "cas de flagrance électronique".

Les vidéos et posts seront utilisés comme moyens de preuve contre les accusés, dont certains sont poursuivis pour atteinte à la sécurité intérieure du pays.  Disposant d'autant d'éléments, "la BNPJ n'avait nullement besoin d'extorquer des aveux", a dit M. El Ouardi, en allusion aux allégations de tortures avancées par la défense.

Pour rappel, la prochaine audience de ce procès a été fixée au vendredi 5 janvier 2018. 

Lire aussi: Reprise laborieuse du procès du hirak d'Al Hoceima