Ces pertes se sont accentuées lundi et mardi, 13-14 novembre, avec une grave dégringolade du rand, la monnaie sud-africaine, face au dollar américain. Mardi, le billet vert s’est échangé à 14,45 rands.

Cette nouvelle dégringolade traduit, selon les analystes de la place financière sud-africaine, les inquiétudes des investisseurs.

Ces derniers, déjà mis en difficulté par la performance négative de l’économie du pays, craignent les mesures que le président Jacob Zuma entend dévoiler, notamment l’annulation des frais de scolarité dans l’enseignement supérieur.

Ces mesures, qualifiées de "populistes", sont destinées, d’après les analystes, à redorer le blason de Zuma, de plus en plus contesté en raison de son implication présumée dans des scandales politico-financiers.

Outre la dégringolade du rand, cette situation d’inquiétude s’est traduite aussi par une baisse de la valeur des actions de plusieurs grandes compagnies listées au marché financier de Johannesburg.

Les analystes s’attendent à une aggravation de la situation financière du pays à l’approche d’une dégradation qui semble de plus en plus inévitable de la note souveraine sud-africaine par les principales agences internationales de notation.

Ces agences estiment que la persistance de l’incertitude politique en Afrique du Sud rend sa situation économique et financière de plus en plus intenable avec un affaiblissement de la croissance économique, qui ne devra pas dépasser 0,7%, selon différentes prévisions.

(MAP)