Ce diplôme certifiant d'établissement est créé par la faculté de Gouvernance, sciences économiques et sociales de l'université Mohammed VI polytechnique (FGSES) et l'Institut national d’aménagement et d’urbanisme (INAU), avec le soutien scientifique de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), 

Il a pour objectif de "renforcer les capacités des hauts cadres marocains et de faciliter la mise en œuvre de la décentralisation dans le pays en la mettant au centre des synergies multi-acteurs à l’échelle des territoires", indique un communiqué de l'IRD.

L’action publique marocaine fait l’objet de nombreux efforts depuis 2011: la réforme de régionalisation avancée, rendue effective par un nouveau découpage du territoire en 2015, vise notamment à approfondir le processus de décentralisation, relève le communiqué. Cependant, "dans la pratique, l’efficience de l’investissement public est faible et l’administration marocaine fait toujours face à de nombreuses difficultés.



"Au Maroc, les compétences chargées de concevoir et de mener à bien des projets d’aménagement urbain et territorial restent marquées par une conception verticale de la décision, souvent dictée par des considérations réglementaires et techniciennes." Le Mastère GOTA, fruit de deux ans de recherche, veut donc répondre au besoin de formation des professionnels afin qu’ils s’adaptent à cette nouvelle culture territoriale et collaborative.

Il leur propose le renforcement de leurs capacités stratégiques dans ce dialogue multi-acteurs et la maîtrise des interactions entre mécanismes politiques et sociaux d’une part, ainsi que la conduite des projets d’aménagement, d’autre part.

Cette formation permettra également d’assurer une meilleure maîtrise d’ouvrage territoriale et, par extension, agira en faveur d’un développement local soutenable, selon la même source.

La qualité de la formation est garantie par un comité scientifique conjoint, soutenu par l’IRD, constitué d’Aziz Iraki, enseignant chercheur à l’INAU, de Claude de Miras, directeur de recherche émérite de l’IRD, et de Mohamed Tozy, doyen de la FGSES, relève le communiqué.

La formation, qui s’appuie également sur des intervenants de qualité, provenant du monde professionnel et de la recherche, bénéficie d’une ouverture internationale, grâce au soutien de l’IRD et de son programme de coopération transatlantique: les professionnels marocains pourront ainsi partager des expériences avec plusieurs régions du monde.

(Avec MAP)