Le gaz sarin a été utilisé dans l’attaque de la ville de Khan Cheikhoun (Nord-ouest de la Syrie), a annoncé, mardi 11 avril, le ministre turc de la santé Recep Akdag.

"Les analyses sanguines et urinaires des victimes confirment définitivement l’utilisation du gaz sarin", un neurotoxique puissant, dans cette attaque qui a fait, mardi 4 avril, plus de 80 morts dont une trentaine d’enfants et 500 blessés.

"Les analyses ont permis de déceler la présence d’acide isopropyle methyle fosfonique, un métabolite du gaz sarin", a indiqué le ministre cité par l’agence de presse Anadolu.

Parmi les 33 victimes évacuées pour traitement en Turquie, au moins trois sont décédées. Les autopsies pratiquées sur trois corps à Adana (Sud de la Turquie) avec la "participation" de médecins légistes turcs et des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont confirmé l’utilisation d’armes chimiques, a confirmé jeudi 6 avril le ministre de la justice Bekir Bozdag.

Les victimes de cette attaque chimique présentent des symptômes d’exposition à des agents neurotoxiques. "La probabilité d’une exposition à une attaque chimique est amplifiée par une apparente absence de blessures externes, rapportée dans des cas montrant un déclenchement rapide de symptômes similaires, dont une détresse respiratoire aiguë comme cause principale de décès", selon l’OMS.