Céréaliculture. “Au mieux, la campagne sera moyenne”

Il s’agit de la culture la plus difficile car la plus imprévisible, selon de nombreux professionnels. Du jour au lendemain, une campagne peut basculer de bonne à mauvaise. Pour le moment, on s’achemine vers une campagne au mieux moyenne, entre 60 et 65MQx, loin de la campagne exceptionnelle espérée. 

Céréaliculture. “Au mieux, la campagne sera moyenne”

Le 10 avril 2017 à 16h55

Modifié 10 avril 2017 à 16h55

Il s’agit de la culture la plus difficile car la plus imprévisible, selon de nombreux professionnels. Du jour au lendemain, une campagne peut basculer de bonne à mauvaise. Pour le moment, on s’achemine vers une campagne au mieux moyenne, entre 60 et 65MQx, loin de la campagne exceptionnelle espérée. 

A 20 jours de fin avril, date à laquelle les premières prévisions sérieuses de la récolte céréalière commencent à tomber, peut-on se projeter sur les niveaux qu’enregistrera la campagne en cours?

"Cela fait quelques semaines que la pluie s’est arrêtée et que les températures ont grimpé d’un seul coup. Il faut rester vigilant. Les gens s’enthousiasment à la vue des premières gouttes de pluie et à l’écoute d’informations annonçant d’excellents niveaux de remplissage des barrages pensant à tort que cela suffira à garantir une bonne campagne céréalière", explique de prime abord Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome.

Les faits saillants

-Le mois de Mars a été marqué par la présence de nombreuses maladies cryptogamiques (champignons) qui ont occasionné des dégâts qui varient selon qu’un traitement ait suivi ou non. La région de Chaouia a également eu une attaque de pucerons à laquelle les agriculteurs ont tant bien que mal fait face.

-La faible humidité de l’air n’est pas en reste. La rosée matinale habituelle à cette période de l’année est absente. Elle aide à hydrater la plante en période de sécheresse.  

-"Des zones à partir du sud Chaouia (de Settat à Marrakech), ont été sinistrées bien avant mars. Le démarrage de la campagne y a été bon, mais la nature légère des sols  avec une faible capacité de rétention d’eau, doublée de la prédominance d’un climat sec et de températures élevées ont fait qu’il n’y a pas eu de formation d’épis ni de grains. La matière végétale qui a été formée a servi de fourrage", nous explique M. El Guennouni.

N’étant pas des zones céréalières principales, le bétail y constitue la principale activité de la région. La récolte céréalière est considéré dans ces cas-là comme un plus.  

-De Settat vers le nord,  la situation est jugée moyenne, globalement.

Des différences de rendement constatées dans une même zone

Une année difficile montre tous les défauts d’une campagne et marque une nette différence entre le fellah qui a traité, eu recours aux engrais, cultivé à temps, bien travaillé la terre… et un autre qui n’a pas suivi les bonnes pratiques.

"Des défaillances qui peuvent être camouflées lors d’une bonne année, sont mises à nu quand les conditions climatiques sont mauvaises. Dans une même région, on a pu remarquer que des champs sont prometteurs alors que d’autres champs mitoyens sont d'ores et déjà perdus", résume cet ingénieur agronome. 

"Outre ces problèmes, le remplissage des grains n'est pas au bon  niveau. Résultat: un poids spécifique  léger. Autrement dit, même avec de bons volumes, le poids équivalent est faible", explique notre source.   

Et s’il y a de la pluie au cours des prochains jours? 

"Les sites météo n’annoncent pas de pluie, sachant qu’il peut y avoir de bonnes surprises. Des précipitations courant avril pourront sauver la campagne. Mais quoi qu'il en soit, on s’achemine vers une campagne au mieux moyenne, entre 60 et 65 millions de quintaux", conclut M. El Guennouni. 

Des régions comme le Gharb et le Saiss sortent du lot en montrant une résistance supérieure aux aléas climatiques que le reste des régions.

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